Le topic cinéma

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Gemini
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Re: Le topic cinéma

Messagede Gemini le Ven 21 Aoû 2015, 11:53

Ça sent le vécu. Pour ma part, j'ai trouvé plus simple : je ne prête plus rien.

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Messagede Ialda le Ven 21 Aoû 2015, 11:55

Ça donne des idées de site internet àquiaijepreté.com; l'apps pour téléphone portable prévue pour très bientôt :idea:

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Tetho
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Messagede Tetho le Ven 21 Aoû 2015, 12:21

Et si la personne n'a pas rendu à temps, message sur son mur facebook/gros HL sur twitter pour l'humiliation publique :lol:


Gemini a écrit:Ça sent le vécu. Pour ma part, j'ai trouvé plus simple : je ne prête plus rien.

J'ai un Gdoc pour le suivi des prêts, c'est infaillible. La photo de la personne avec l'objet au moment de l'emprunt c'est un classique des life hacks mais c'est un peu de l'overkill.
Et c'est dommage de ne pas partager la culture. Surtout pour des œuvres sur lesquels tu n'es pas en ce moment.
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Re: Le topic cinéma

Messagede Gemini le Ven 21 Aoû 2015, 12:26

Nuance tout-de-même, j'autorise l'accès à mes parents et à ma sœur. Mais la dernière fois que j'ai prêté à quelqu'un d'autre, c'était un tome 1 de Family Compo édition Tonkam, qui m'est revenu avec des pages décollées :evil:

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Messagede Tetho le Ven 21 Aoû 2015, 12:33

La famille ça ne compte pas, légalement le vol n'existe pas au sein de la cellule familiale donc tout n'est qu'un emprunt potentiel :lol:


(sinon ton tome de Family Compo c'était pas la faute de ton pote mais celle de Tonkam qui avait des standards de fabrication de merde à l'époque, un VG Ai ou un Cratère de Tezuka aujourd'hui ça tombe en miettes rien qu'en les regardant)
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Messagede Xanatos le Ven 21 Aoû 2015, 14:02

Il faudra m'expliquer alors pourquoi les tomes de Family Compo que j'ai prêté à des ami(e)s me sont revenus ensuite en parfait état.
Il ne faut pas chercher d'excuses au pote de Gemini, il lui a fait confiance, son copain n'en a pas du tout pris soin, c'est de sa faute, point barre. Et je comprends que Gemini ne lui a plus rien prêté ensuite.

Et même si l'édition de Tonkam n'est certes pas sans défauts, je la trouve bien plus réussie que celle de Panini qui est nettement plus moche (le papier notamment qui est de piètre qualité et beaucoup moins agréable au toucher que celui de Tonkam, ce qui est lamentable vu le prix fort de chacun des volumes).

Quant à mes tomes de Video Girl Aï, ils tiennent très bien le coup aussi, aucun d'entre eux n'est abîmé.
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Messagede Aer le Ven 21 Aoû 2015, 14:10

Perso j'ose plus toucher à mes tomes de X.
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Messagede Ialda le Ven 21 Aoû 2015, 15:09

Xanatos a écrit:Il faudra m'expliquer alors pourquoi les tomes de Family Compo que j'ai prêté à des ami(e)s me sont revenus ensuite en parfait état.


Simple : elles ne les ont pas lu. Au pire et si tu as prévenu qu'il y aurait contrôle des connaissances elles ont consulté un synopsis juste avant sur le net.

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Messagede Xanatos le Sam 22 Aoû 2015, 09:31

MDR ! :lol:
Enfin, vu comment mes ami(e)s me racontaient avec enthousiasme les passages qui les ont fait rire ou ému, cela m'étonnerait fort qu'ils/elles se soient contenté(e)s de simples résumés du net ! :wink:

Sinon Gemini, j'espère que ton copain qui a bousillé ton tome de Family Compo t'a au moins remboursé, ce qui serait tout de même la moindre des choses !
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Re: Le topic cinéma

Messagede Baboo le Sam 22 Aoû 2015, 10:59

Tetho a écrit:Ce soir au ciné : 2001: A Space Odyssey sur le second plus grand écran de l'UGC local, avec une salle bien remplie (~3/4, p'tet un peu moins) et une bonne quarantaine de personne qui restent jusqu'à la fin du Danube Bleu après les crédits. Je ne peut imaginer une meilleure séance. Et quand Also Sprach Zarathustra fait légèrement saturer les enceintes de la salle, tu te plais à imaginer que c'est le film qui est simplement trop grand et trop vaste pour le grand écran lui-même 8)


Je l'ai vu aussi au cinéma il y a quatre ans, dans une copie sublime, et j'avais peu de monde à ma séance.
Le fait d'avoir vu le film dans ces conditions (en Vostf bien sûr) fait que j'ai énormément de mal à le revoir, y compris en blu-ray, sur un petit écran. Comment revenir au pâté quand on a gouté au caviar pareil 8) ?
shun a écrit:putain gunbuster, pour wolf rain c'est excellent ! c'est certainement un des derniers "bon" titre sorti au japon ces 10 dernières années, la fin d'une grande ère. j'espère voir venir une édition blu ray, je rachète sans problème en blu ray wolf rain ^^ mais par contre je me fou complètement du packaging car je veux absolument garder le livre cuir de beez qui est trop beau xD

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Messagede Tetho le Sam 22 Aoû 2015, 13:47

J'ai vu 3 fois le film en salle, à sa ressortie en 2001, à sa ressortie il y a 4 ans et jeudi dernier.
Et en effet, après l'avoir vu sur grand écran, à la télé le film semble vraiment manquer d'ampleur.
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Messagede Gemini le Sam 29 Aoû 2015, 22:16

The Man from U.N.C.L.E. : Dans les années 60, un agent américain et un soviétique doivent collaborer pour retrouver un expert en armement nucléaire, enlevé par une organisation criminelle.
Adaptation de la série éponyme, que je n'ai jamais regardé mais qui devait être plutôt cool, puisque les rôles principaux étaient tenus par Robert Vaughn et David McCallum, avec un générique de Jerry Goldsmith et une musique de Lalo Schifrin. Pour le long-métrage, c'est Guy Ritchie qui s'y colle, et nous retrouvons sa patte façon "dandy anglais", à tel point que le héros parait britannique plutôt qu'américain. Apparemment, le réalisateur se venge un peu de ne jamais avoir réalisé de James Bond à ce jour ; le film suinte la classe par tous les pores, c'est dynamique et rythmé comme tout, avec en prime une petite photo d'époque qui pourra paraitre superflue, mais qui ne me déplait pas. Cela me fait plaisir de voir, en 2015, des productions à gros budgets célébrant le bon temps de la Guerre Froide, où les méchants étaient des Communistes monolithiques, ça avait plus de gueule que des barbus fanatisés avec des Kalachnikov :mrgreen: X-Men First Class profitait bien de cette ambiance, et les rares moments d'Ant Man à ce sujet restent sans aucun doute les meilleurs du long-métrage.
La bande-annonce pourrait laisser penser qu'il s'agit d'une histoire d'espionnage avec un peu d'humour dedans, mais c'est l'exact opposé : un peu d'espionnage et beaucoup de comédie, avec plusieurs passages, en particulier au début du second acte, durant lesquels les protagonistes semblent complètement oublier leur mission première, pour se focaliser sur leurs relations compliquées. Ne soyez donc pas surpris.
Le film met directement dans l'ambiance en s'ouvrant à Check-Point Charlie, suivi d'une entame musclée et ingénieuse dans son déroulement. En même temps, c'est traité avec flegme et nonchalance, une approche qui peut parfois m'énerver car rien ne semble être pris au sérieux par les protagonistes et le réalisateur, mais qui ici fonctionne dans la mesure où il s'agit vraiment d'une comédie, et non d'un film d'action se sentant obligé de dédramatiser sa violence ou ses aspects les plus outranciers, lesquels risqueraient de perturber les spectateurs souffrant d'un manque cruel d'imagination.
La majeure partie se déroulant en Italie, la musique a été pensée en conséquence. En l'écoutant, j'ai eu l'impression que Guy Ritchie avait recouru massivement aux compositions de Luis Bacalov et Ennio Morricone, mais en fait non, seul ce-dernier est réutilisé, et une seule fois. Mais la bande-originale a été clairement pensée pour rendre hommage au style italien de l'époque.
The Man from U.N.C.L.E. est un excellent divertissement. Un long-métrage de studio, disposant d'un budget plus que correct - 75 millions de Dollars - mais proposant en même temps d'authentiques parti-pris artistiques et la vision de Guy Ritchie, bien loin de la machine à formater Marvel Studios. Donc, comme de bien entendu, c'est un four, il ne se remboursera sans doute même pas lors de son exploitation en salles, en tout cas pas aux USA. La dernière réplique semble indiquer qu'il pourrait se décliner en une nouvelle franchise, ce qui n'arrivera pas. Pour une éventuelle suite, j'estime qu'elle ne serait pas nécessaire, mais pour le film lui-même, cela me troue le cul parce que j'ai vraiment passé un très bon moment. Pour autant, cela ne m'étonne guère : dès son premier jour d'exploitation, le multiplexe près de chez moi ne proposait qu'une séance par jour, contre une dizaine pour Jurassic World ou les Minions à leur sortie. Ce n'est pas en partant perdant que Warner Bros va faire un carton.
Si je devais retenir un défaut, ce serait l'utilisation parfois hasardeuse de l'image de synthèse, pour certaines cascades ou quelques décors à reconstituer, mais à part ça, j'ai trouvé dans cette production une ambiance gentiment rétro du meilleur effet, de l'humour efficace, de bons protagonistes, et un rythme parfaitement géré tout du long, faisant que je ne me suis jamais ennuyé.
Il arrive chez vous en Septembre, je ne peux que vous enjoindre à aller le voir.

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Messagede Gemini le Lun 31 Aoû 2015, 14:21

The Hospital : Le Dr. Herbert Bock est appelé d'urgence après qu'un de ses jeunes collègues ait été retrouvé mort, à la place d'un patient.
Paddy Chayefsky obtint l'Academy Award du meilleur scénario original à deux reprises (plus un pour la meilleure adaptation) : la première pour The Hospital, la seconde pour le fabuleux Network de Sidney Lumet. Ça en impose.
L'histoire tourne autour du médecin incarné par George C. Scott (Patton), désabusé par son métier, souffrant d'une vie familiale et sentimentale en ruine. Et ce n'est pas la situation de son établissement qui va arranger sa déprime, car entre les manifestations à l'extérieur et les employés qui décèdent à l'intérieur, tout ne va pas pour le mieux.
The Hospital est un long-métrage difficile à décrire. Avec son anti-héros alcoolique, suicidaire, mais encore un peu passionné, il s'agit à la fois d'un drame social, d'une comédie tendant parfois vers l'absurde, et d'un mystère, puisque trop de professionnels de santé meurent pour que ce ne soit qu'une simple coïncidence. Erreurs médicales en pagaille, dérives du système hospitalier - cela sentirait presque le vécu, j'ai quelques anecdotes qui n'auraient pas fait tâche dans le décor - et shamans pratiquant des rituels en plein orage sont au programme de cette fable curieuse, prenante, et aux dialogues ciselés.


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Messagede Gemini le Lun 31 Aoû 2015, 22:02

Je parle dans le vent, mais ne vous inquiétez pas : j'ai l'habitude :mrgreen: Petit cycle consacré à Pierre Schoendoerffer.

Le Crabe-Tambour : Sur un navire de la marine française en route pour Saint-Pierre et Terreneuve, le médecin du bord évoque ses souvenirs d'un officier excentrique surnommé le Crabe-Tambour. Il ignorait que le commandant du navire l'avait aussi rencontré.
Précisons d'entrée que ce film peut être considéré comme la suite de La 317ème section ; c'est d'ailleurs un peu bizarre, car Jacques Perrin y tient deux rôles différents, mais bon... Tout cela pour dire que si vous comptez regarder les deux - ce que je vous encourage à faire - il convient de les regarder dans l'ordre.
Le long-métrage qui permit à Jean Rochefort de remporter son César du meilleur acteur. A raison, même si j'estime que les deux autres rôles principaux - Jacques Perrin et Claude Rich - offrent une prestation tout aussi mémorable.
Pierre Schoendoerffer revient sur son sujet fétiche : la Guerre d'Indochine (il y fit l'expérience des camps de prisonniers). Même si son évocation se fait à travers les récits des personnages, et la figure fantomatique du Crabe-Tambour, qui plane sur ceux qui l'ont croisé. Étrangement, le récit prend la forme d'une enquête, Claude Rich glanant ça et là des informations sur le parcours de son ancien officier et ami pour savoir ce qu'il y a bien pu lui arriver après la guerre, et en quoi Jean Rochefort est lié à lui.
Le réalisateur joue sur les contrastes. D'un côté les mers arctiques, Saint-Pierre-et-Miquelon, le froid, l'océan déchainé, et une photographie terne mais envoutante à la fois. De l'autre l'Indochine, une nature luxuriante. Et en toile de fond, les informations relatant la chute de Saigon suite au retrait des forces américaines.
Entre son cadre rare et intimiste, une histoire tout en non-dits, et la prestation des trois acteurs principaux, il s'agit d'un très grand film français.

La Section Anderson : En 1966, Pierre Schoendoerffer part au Vietnam suivre une section de l'armée américaine pendant 6 semaines.
Et deux ans plus tard, il repart avec l'Academy Award du meilleur documentaire. Il y a plusieurs éléments que je retiens de ce long-métrage. A la différence de la majeure partie des films sur le sujet, celui-ci se déroule durant les toutes premières années, soit à un moment où les soldats avaient encore un semblant d'idéal, avant que cela parte en vrille dans tous les sens ; les œuvres les plus célèbres sur cette guerre, outre le fait qu'il s'agisse de fictions, se passent quelques années plus tard, dans un climat plus nihiliste. Le fait que La Section Anderson date de l'époque des faits apparait aussi comme un atout. Autre élément, le réalisateur nous indique d'entrée être parti en pensant filmer le Vietnam, mais que sur place, c'est l'Amérique qu'il a couché sur pellicules, dans sa mixité et ses contradictions.
Les images elles-mêmes sont aujourd'hui connues, même si lors de sa diffusion, elles ont pu surprendre. Le plus incroyable, c'est l'impression qu'ils ne combattent sur aucun front précis, ne suivent aucune logique dans leur déplacement ; ils passent d'un point A à un point B, tombent ou non sur "Charlie",... C'est vraiment une drôle de guerre. A ce titre, ce document d'époque mérite le coup d’œil.

Reminiscence : A voir dans la foulée de La Section Anderson, puisqu'il s'agit du "20 ans après", lorsque le réalisateur part à la recherche de ses amis, ceux de la section. Certains sont morts, d'autres n'ont pu être retrouvés.
Cette suite m'a fait une impression beaucoup plus forte que le premier documentaire, même si ce-dernier reste indispensable pour apprendre à connaitre ces hommes. Et c'est justement parce que nous les connaissons que ce qui leur arrive nous touche. Tous ont été marqués, d'une façon ou d'une autre, par leur expérience au Vietnam. Certains s'en accommodent, d'autres non. Certains ont mené une belle vie, d'autres non. Mais restent toujours ce sentiment d'avoir perdu leur guerre, et d'avoir été rejetés par la population américaine, bien qu'ayant combattu aux premières heures du conflit, avant que les protestations sociales qu'il engendra aux USA. Ils expliquent avoir été traités de drogués, de tueurs de femmes et d'enfants. Tous ont quelque chose à raconter, même si le réalisateur ne garde finalement que ce qu'il souhaite. Il ne s'agit pas pour autant d'un film à charge contre l'Amérique ou le gouvernement - qui n'est d'ailleurs jamais évoqué - mais plus d'un constat, du devenir des hommes qu'il a rencontré et appris à connaitre au cœur de la jungle. Et, comme mentionné tantôt, cela fonctionne d'autant mieux que nous avons nous-aussi appris à les connaitre.

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Messagede Aer le Lun 31 Aoû 2015, 23:07

En même temps monsieur fait son bourgeois en allant voir des films avant tout les bons français depuis sa perfide Albion.
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Messagede Gemini le Mar 01 Sep 2015, 08:03

Tu parles ! Inside Out est sorti en France un mois avant l'Angleterre, cette arnaque. Sans parler de toutes les perles avec Christian Clavier ou Franck Dubosc dont je ne peux même pas profiter ici :mrgreen:

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Messagede Gemini le Dim 06 Sep 2015, 22:03

Bonjour Monsieur, c'est encore moi.

The Star Chamber : Un jeune juge, encore idéaliste, doit relâcher des criminels en raison d'irrégularités dans la procédure d'arrestation. Il est approché par un collègue et ami, qui lui propose de rejoindre un tribunal secret statuant sur ceux qui ont profité des failles du système pour leur échapper.
J'aime beaucoup le cinéma de Peter Hyams, réalisateur qui, à mon sens, n'a jamais reçu la consécration qu'il mérite. Certes, il s'agit avant tout d'un artisan doué, plus que d'un auteur au sens français du terme, mais je trouve malgré tout cela dommage, d'autant que sa filmographie renferme quelques perles, dont Outland, mais aussi ce Star Chamber rondement mené.
Le scénario repose sur une ambiguïté morale : le sort des criminels reconnus, remis en liberté pour des raisons techniques et prêts à recommencer leurs condamnables exactions. Le film donne l'impression de prêcher le recours à l'illégalité pour s'en débarrasser, mais ce n'est pas aussi simple, et il joue parfaitement de cette ambiguïté, à travers le personnage interprété par Michael Douglas. Le cinéaste le suit de manière à nous montrer son évolution, de sa désillusion, son questionnement - doit-il servir la loi ou la justice - jusqu'à l'irréparable. Ainsi, si le spectateur peut trouver certaines des idées avancées par le scénario discutables, il en va de même pour notre protagoniste.
La mise-en-scène est sobre, fonctionnelle, et efficace, Peter Hyams filme à merveille ses environnements urbains nocturnes, et propose des personnages forts. Mon seul reproche :
[Montrer] Spoiler
A aucun moment nous ne doutons de la culpabilité de Monk et Coons avant la révélation de leur innocence. Certes, c'est afin d'éprouver de l'empathie envers les décisions du héros, et ce sont malgré tout des criminels, mais nous pourrions penser que deux personnes accusées de meurtres et de pédophilie se défendraient mieux que ça, clameraient leur innocence, au lieu de se la jouer monstres sadiques attendant une faille dans la procédure pour se sortir d'une situation qui aurait dû les conduire à la chaise électrique. Pour le bien du scénario, je comprends qu'il ne faille pas laisser le moindre doute quant à leur culpabilité, qu'il faille que le spectateur les sache coupables, sauf que cela nuit à la crédibilité de l'ensemble.
Ce défaut mis-à-part, il s'agit d'un polar urbain tout-à-fait recommandable.

O-bi, O-ba - Koniec Cywilizacji : Alors que l'hiver nucléaire menace, des militaires réussissent à rassembler quelques milliers de personnes sous une coupole prévue à cet effet, leur promettant qu'ils pourraient bientôt embarquer sur une Arche venant les sauver. Un an plus tard, l'espoir a laissé place à la désillusion et l'apathie.
Bienvenue au quart d'heure de bonne humeur du cinéma polonais. Si nous mettons de côté quelques rares coproductions (comme Le Pianiste), ce doit même être mon premier film polonais. A l'instar de Stalker, il me donne l'impression d'employer la science-fiction comme métaphore du régime de l'époque (1984). Ici, rien ne manque : officiers incompétents et/ou fanatisés, effort de guerre qui semble continuer malgré l'apocalypse, gestion catastrophique et embrigadement de la population, inutile de vous faire un dessin.
Soft, le personnage principal, est l'officier spécialiste de la manipulation à l'origine du mythe de l'Arche, censé pousser la population à accepter son sort misérable dans des conditions extrêmes. Nous le suivons dans une journée plus ou moins type - enfin, je dis une journée, mais rien n'est moins sûr, car le temps ne veut plus dire grand chose - un an après avoir trouvé refuge, au milieu de militaires à moitié fous, d'une population résignée mais qui continue d'y croire malgré la malnutrition et des conditions d'hygiène déplorables, et de décors crépusculaires et anxiogènes à souhait, délabrés et suintant. Le rythme est lent, et la progression ressemble à une étude de cas, avec des contrastes saisissants dans les environnements, des différences riches/pauvres toujours d'actualité, et surtout un malaise et une folie ambiants presque palpables.
Le long-métrage ne parait pas bénéficier d'un budget mirobolant - passé le nombre conséquent de figurants, mais qui ne devaient pas couter bien chers en Pologne en 1984 - mais impressionne par son atmosphère qui rappelle parfois La Jetée de Chris Marker, et une utilisation judicieuse de ses décors. Amateurs de post-apocalyptique déviant et taré, c'est une bonne pioche.

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Messagede Gemini le Lun 07 Sep 2015, 00:01

Konec Srpna V Hotel Ozon : Près de 30 ans après la catastrophe, Dagma, une survivante, mène un petit groupe de femmes nées après ces événements tragiques.
Toujours de la joie et de la bonne humeur, mais cette fois en provenance de Tchécoslovaquie, à l'époque où ce pays existait encore (en 1967) :mrgreen:
Autre long-métrage post-apocalyptique, qui nous prouve qu'il reste parfaitement possible de tourner un film de genre faisant son effet, sans budget, sans décor, sans rien. Juste une poignée d'acteurs, la campagne, et quelques bâtiments laissés à l'abandon.
Konec Srpna V Hotel Ozon traite son sujet de manière lente, intimiste. Nous découvrons ce groupe entièrement féminin - les raisons nous seront exposées d'entrée - avec d'un côté cette doyenne, menant sa troupe avec son autorité naturelle, et de l'autre ces jeunes filles, pleines de vie et désinhibées. Très vite, nous comprenons que quelque chose cloche dans le comportement de ces-dernières, une sorte de cruauté larvée qui prend tout son sens lors d'une seconde partie en forme de choc des cultures.
Il ne se passe pas grand chose dans ce film, et il faut attendre la seconde moitié pour vraiment voir des événements importants se dérouler sous nos yeux. Mais le réalisateur gère assez bien la découverte de son environnement et de ses protagonistes. La façon dont la doyenne, sans mot dire, suit des marques à la craie, persuadée qu'il s'agit d'un signe d'une présence autre que la leur, est finement mise-en-scène. La seconde moitié impressionne dans sa gestion des rapports humains. L'image froide, la végétation mourante alors que le titre indique que tout se déroule en été (Konec Srpna signifie fin du mois d'Août), et le design sonore mettent rapidement mal à l'aise. Mais il faut aussi avouer que si le minimaliste et le rythme de plomb - le film dure 78 minutes, mais parait bien plus long - vous rebutent, ce n'est même pas la peine, jamais vous ne tiendrez le coup. Il s'agit pourtant d'un traitement intelligent du genre qui change de ce que nous pouvons trouver dans la majorité des productions anglo-saxonnes.

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Messagede Ialda le Lun 07 Sep 2015, 00:15

Je continue (entre autre) les Bertolucci avec Le conformiste, portrait pathétique d'un professeur sous le régime de Mussolini recruté par la police secrète et envoyé accomplir une mission à Paris; j'en retiens surtout les scènes avec le trio Dominique Sanda-Stefania Sandrelli-Jean-Louis Trintignant (comme le tango, fabuleux), puis celles au début du film se déroulant dans les batiments officiels du régime et filmés dans les vrais batiments de l'Esposizione Universale di Roma, imaginé dès les années 30 et qui devait célébrer les 20 ans du régime.

Image

On pourrait arguer que ce film réussit à montrer pour ce qu'il est le système fasciste - des gangsters propres sur eux dans leurs costume croisé à qui on a confié les rênes du pouvoir - mais je pense que là n'est pas son propos principal : il s'agit peut-être avant tout de montrer de quelle manière la grande majorité des gens se sentent obligés de s'engager, de supporter leur Maitre du moment.

Une petite lueur d'espoir avec cette vendeuse de muguet qui devient, dans la dernière scène du film, le peuple en marche pour déboulonner les statues du régime. Mais il aura fallu en passer par la ruine pour y arriver.


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Re: Le topic cinéma

Messagede Gemini le Mar 08 Sep 2015, 19:15


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Messagede Gemini le Mar 08 Sep 2015, 21:53


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Re: Le topic cinéma

Messagede Gemini le Sam 12 Sep 2015, 00:04

Burying the Ex : Max, en couple avec une écologiste convaincue cherchant à lui imposer son mode de vie, est bien décidé de rompre avec celle-ci. C'était sans compter sur un accident de la circulation, qui envoie sa petite amie au cimetière avant qu'il n'ait eu de le temps de lui annoncer la nouvelle. Lorsqu'elle revient d'entre les morts, sa situation devient pour le moins compliquée.
Joe Dante, où un des plus incroyables gâchis hollywoodien. Cinéaste génial qui n'a plus les faveurs des studios, sans budget et sans crédibilité, c'est presque un miracle de le voir revenir avec un Burying the Ex anonyme et qui n'a même pas trouvé preneur sur notre territoire. Dans ces conditions, je l'annonce d'entrée, il ne faut pas s'attendre à un miracle ; même en ayant été élevé à l'école Roger Corman, non seulement son manque de moyens l'handicape, mais son manque d'inspiration aussi.
Max, c'est Joe Dante. Il travaille dans l'horreur - une boutique de produits liés à l'horreur, pour être précis - mais au service d'un autre qui lui impose même comment saluer les clients, et se passionne pour le cinéma d'exploitation ; et le réalisateur en profite pour en mettre d'absolument partout, d'une affiche italienne de The Pit & the Pendulum jusqu'à des extraits de Plan 9 from outer Space étrangement pertinents dans ce contexte. Mais cela manque quand même de subtilité, comme si Joe Dante profitait de l'occasion, peut-être sa dernière, pour vomir toutes ses références d'un seul coup. Evelyn, c'est l'antithèse, un plaidoyer en faveur du célibat : elle lui impose de rouler écolo et de manger végétarien, ne comprend rien au cinéma, méprise le frère de Max, enlève ses posters des murs et pique une crise car il le prend mal... Son seul avantage, c'est qu'elle accepte de s'habiller en infirmière cochonne. Mais entre la liberté et ses couilles, Max a enfin fini par faire le bon choix. Sauf que l'assumer face à une petite amie immortelle, putréfiée, susceptible, et désormais d'une force herculéenne, c'est autre chose.
Le film commence très bien. Max est un personnage fade mais dans lequel nous pouvons malgré tout nous reconnaitre, tandis que Evelyn n'a pas encore besoin d'être échappée d'Orgy of the Dead pour paraitre monstrueuse. Ensuite, du moment où elle revient à la vie, il y a du bon et du moins bon. Et dans la catégorie "moins bon", il y a les incessants quiproquos, Max jonglant entre une petite amie décédée mais qui a décidé de revenir d'entre les morts, et son alter-ego féminin - c'est lui avec des nichons, la femme idéale - qui évidemment ne doit pas savoir qu'il est hanté par le cadavre de son ex. Cela provoque nombre de moments gênants, d'un classicisme achevé dans leur exécution, et rapidement insupportables. Cela fait partie intégrante du côté parodie de comédie romantique du projet, mais cela ne rend pas ces passages plaisants pour autant.
Du côté des points positifs, nous retrouvons le côté sale gosse du réalisateur. Le film n'est pas bien pensant, avec quelques fulgurances dont certaines inattendues, et cela se laisse suivre globalement sans déplaisir malgré un scénario peu inspiré. Les maquillages d'Evelyn, à l'ancienne, donnent de la crédibilité au personnage (même si certaines de ses prouesses ont nécessité des CGI), et Joe Dante a réussi à sortir Dick Miller de sa retraite, dont la présence nous aurait effroyablement manqué dans le cas contraire.
Néanmoins, il faut bien reconnaitre ce qui est : Burying the Ex s'avère loin, très loin des meilleurs travaux du réalisateur. Presque trop sage, manquant d'ambition et encore plus de moyens, difficile de discerner le même cinéaste derrière le diptyque Gremlins, Looney Tunes Back in Action, Matinee, Piranha, Amazon Women on the Moon, ou The Twilight Zone. Dur.

Geoff34
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Re: Le topic cinéma

Messagede Geoff34 le Lun 14 Sep 2015, 20:15

De la SF minimaliste !

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Down
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Re: Le topic cinéma

Messagede Down le Mer 16 Sep 2015, 19:30


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Tetho
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Re: Le topic cinéma

Messagede Tetho le Mer 16 Sep 2015, 19:49

Je propose la création d'un kickstarter pour financer une cérémonie d'exorcisme sumérien complète sur la personne de Del Toro afin de le débarrasser de sa malédiction.
Achieve your mission with all your might.
Despair not till your last breath.

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