Topik politique .... on refait le monde .... Hips !

[Zêta Amrith]

[Wonk]

[Tetho]

C'est fantastique ce résultat. Les grecs vont se retrouver toujours dans la merde, mais sans l'Europe pour les aider, et l'Europe va être politiquement affaiblie comme jamais.
Dommage que les grecs aient oubliés ce qu'ils doivent à la CEE et aient préféré la carte du populisme.

[Wonk]

Toujours dans la merde surement.
Mais plutôt que de parler d'aide de l'UE, je parlerais plutôt d'être débarrassé du boulet imposant une austérité empêchant toute relance.
Que l'UE en soit affaiblit, c'est certains mais il faut croire que nos gros malins de gouvernants parient sur le fait que ce sera moins grave si la Grèce sort plutôt que si on éponge sa dette. Sinon ils auraient plié face à Tsipras qui ne voulait que respecter ses promesses de campagne, mettre en oeuvre le mandat qu'il a reçu de son peuple.

[Lion_Sn@ke]

Très bien ce résultat, mais bon, c'est pas comme si on allait arriver tout de suite à une annulation partielle de la dette grecque (ce qui serait le plus normal, FU le FMI et la BCE)

Remember : https://fr.wikipedia.org/wiki/Accord_de ... les_dettes

[Zêta Amrith]

Dommage que les grecs aient oubliés ce qu'ils doivent à la CEE et aient préféré la carte du populisme.

Le monde s'égare dans ses représentations pour désormais considérer la démarche du référendum comme étant populiste. Et quand bien même, un populisme serait plus défendable (et surtout plus légitime) que la bande de Martin Schultz qui, il y a trois jours, demandait encore la "nomination d'un gouvernement de technocrates pour en finir avec l'ère Syriza" en Grèce.

[ElKa]

C'est fantastique ce résultat. Les grecs vont se retrouver toujours dans la merde, mais sans l'Europe pour les aider, et l'Europe va être politiquement affaiblie comme jamais.
Dommage que les grecs aient oubliés ce qu'ils doivent à la CEE et aient préféré la carte du populisme.

On peut me faire les bilan des crises que l'U.E à su franchir avec brio ? Parce que pour un truc qui est censé exister sur la base du "ensemble nous serons plus fort" j'ai pas l'impression que les résultats soit au rendez-vous.
Quant au principe de proposer l'austérité à un peuple pour esperer qu'il rembourse ses dettes, j'ai jamais vraiment compris la logique. En général quand je veux récupérer mon argent je vais pas essayer de tuer l'emprunteur :>

[Merlin]

Je me demande si en dehors des considérations économiques c'est sain géopolitiquement d'avoir la Grèce dans la merde vu les pays qui l'entourent.

[Ialda]

C'est vrai que c'est choquant de voir un pays européen retrouver un gramme de souveraineté et de démocratie .

Je me demande si en dehors des considérations économiques c'est sain géopolitiquement d'avoir la Grèce dans la merde vu les pays qui l'entourent.

C'est bien l'une des principales raisons pour lesquelles on a fait rester là Grèce dans l'Europe même quand on savait que ce n'était économiquement pas viable.

[GregN8]

Obama aussi doit faire la tronche. Les Etats-Unis ont toutes les raisons de s'inquiéter de ce fameux Grexit : il reste encore une base américaine importante en Crète, et je vous laisse imaginer l'importance géostratégique du pays qui fait office de véritable carrefour méditerranéen. Libérés du joug bruxellois nos anciens spartiates pourraient plus facilement renforcer certaines alliances pas très charlie, signalons les deux récentes rencontres entre Poutine et Tsipras...

Nos justiciers BHL et Cohn-Bendit (ce dernier ayant été récemment promu docteur honoris causa de la fac de Nanterre, sûrement pour ses dons en pédiatrie) sont partis en croisade contre le premier ministre grec, ce qui rend ce dernier automatiquement appréciable.

[Zêta Amrith]

Il va de soi en effet que la raison pour laquelle la Grèce a été incorporée à l'UE et ses comptes maquillés à cette fin, c'est que sans ça les USA n'auraient pas pu l'empêcher de s'associer aux russes, dont elle partage la culture orthodoxe. De toutes manières, l'intégralité des politiques de l'UE serait à considérer selon le prisme principal des intérêts américains ; le moindre morceau de bantoustan perdu n'ayant aucun rapport ni de près ni de loin avec la notion même d'Europe est incité à rejoindre la vitrine de l'UE afin de mettre en oeuvre sa souscription automatique à l'OTAN. Ce sont les fondamentaux de l'UE, du premier jour de sa conception à aujourd'hui, et c'est sans doute la raison pour laquelle le FMI relâchait la pression sur Athènes dernièrement. Mais "L'Europe c'est la Paix" sonne quand même un peu plus respectable que "L'Europe c'est Washington". Tout ça n'a d'Europe que le nom.

Toute la difficulté de Merkel provient de la nécessité, pour elle, de concilier cette exigence géopolitique des américains avec le fait qu'une part non-négligeable des allemands haïssent les grecs et n'en veulent plus dans leur petit mirador économique en carton.

[Ialda]

Dans le fond, j'imagine que Merkel se satisferait fort bien d'une UE-Mitteleuropa où les pays exogènes seraient tolérés à condition qu'ils se tiennent à carreau.

[Fisico]

Pendant ce temps Varoufakis s'en va, une étoile filante dans le paysage des ministre des finances de la zone euro

I shall wear the creditors’ loathing with pride.

Tous les partisans du Grexit doivent une nouvelle fois se trouver emmerdé en ayant une excuse en moins pour pousser le pays vers la sortie.

[George Isaac Newton]

Ça me semble cousu de fils blancs cette démission.

Je parierais mes yeux cybernétique que Grollande est prêt à baisser son froc. De toute façon si quelqu'un doit allonger la monnaie, ce sera le contribuable.

Bon, au moins ça donne des ulçères aux Américains.

[Ialda]

Pas obligatoirement. A priori, ce sont les Etats-unis qui ont encouragé la publication du fameux rapport du FMI la semaine dernière et les Européens qui étaient vent debout contre.

[Afloplouf]

Que l'UE en soit affaiblit, c'est certains mais il faut croire que nos gros malins de gouvernants parient sur le fait que ce sera moins grave si la Grèce sort plutôt que si on éponge sa dette. Sinon ils auraient plié face à Tsipras qui ne voulait que respecter ses promesses de campagne, mettre en œuvre le mandat qu'il a reçu de son peuple.

De fait, ils l'aident "à l'insu de leur plein gré". Une sortie de la Grèce (a fortiori forcée) de la zone Euro est un moindre mal par rapport à la situation actuelle, pour les grecs. Mais c'est une horrible nouvelle pour les autres pays. La dette sera de fait écrêtée car rembourser en monnaie de singe, les dettes publiques européennes vont s'alourdir pour compenser et les taux d'intérêt vont grimper en flèche. Je passe sur la concurrence nouvelle de la Grèce pour ses voisins, la perte de contrats (bizarrement, la France ne voulait pas que la Grèce arrête d'acheter ses armes) et les idées que ça pourrait donner à l'Italie, l'Espagne, etc.

Et c'est même pas une bonne nouvelle pour les US of A car au lieu d'un partenaire européen proche culturellement et historiquement, ils vont se manger la concurrence asiatique. Les gouvernements ont aussi la bêtise de leurs électeurs qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez.

[Tetho]

Amrith > ce référendum aurait été légitime si il avait été posé dans des conditions dignes du terme "démocratiques". Mais là il est organisé en à peine une semaine et sa question porte sur une proposition de projet qui avait déjà été retirés. Il ne portait sur rien que du vent, c'est juste un plébiscite pour Tsipras qui, en envoyant tout bouler, se pose en défenseur de la Grèce. C'est un simulacre de démocratie qui ne va pas faciliter la sortie de crise.


Elka > je pensais surtout à des réussites comme le décollage économique de la Grèce, l'Espagne ou du Portugal.
Et en soit quand tu veux rembourser tes dettes, tu commences déjà par faire le ménage dans tes dépenses (ou alors tu prends une assurance-vie au bénéfice de tes créanciers).

[Ialda]

http://www.telerama.fr/medias/grece-qua ... 128884.php

Imaginez les merveilles que l'on aurait pu faire voter avec une semaine en plus.

Bien sûr que tout celà c'est du vent, qu'on est toujours dans la négo, qu'on est comme jamais dans un théatre de marionnettes complètement débridé (le départ du bad cop Varoufakis juste au bon moment pour jouer la petite note de conciliation, bien joué).... mais dans le fond le Grexit n'est pas réellement le propos de tout celà.

[Zêta Amrith]

Amrith > ce référendum aurait été légitime si il avait été posé dans des conditions dignes du terme "démocratiques".

Je comprends l'idée, mais la rhétorique du "organisé en une semaine" est très franco-centrée. Les grecs expérimentent """l'aide""" européenne depuis déjà cinq ans, ils en connaissent les effets. Ils n'avaient pas besoin de six mois supplémentaires de réflexion pour se forger une opinion sur les bienfaits/méfaits de la poursuite du programme. Ca paraît soudain aux commentateurs étrangers que nous sommes, mais eux ont eu droit à ce débat matin, midi et soir durant des années.

[Wonk]

Amrith > ce référendum aurait été légitime si il avait été posé dans des conditions dignes du terme "démocratiques". Mais là il est organisé en à peine une semaine et sa question porte sur une proposition de projet qui avait déjà été retirés. Il ne portait sur rien que du vent, c'est juste un plébiscite pour Tsipras qui, en envoyant tout bouler, se pose en défenseur de la Grèce. C'est un simulacre de démocratie qui ne va pas faciliter la sortie de crise.

Sans simplement plussoyer Amrith, Tispras n'avaient que 2 choix : considérer que son mandat lui permettait d'envoyer bouler les négociations de son propre chef pour pouvoir légalement appliquer la politique qu'il a promis ou bien consulter à nouveau la population pour être certains qu'il était toujours suivi alors même que les négociations n'aboutissaient pas comme ils l'espéraient.
Il me semble que Tsipras n'a jamais été élu sur le principe du "on négocie et si ils ne veulent pas on se barre", au contraire. Dès lors quoi de plus démocratique que de se retourner vers le peuple quand il faut revoir le plan de bataille ?
On aimerait pas mal que nos dirigeants Français en fassent autant quand ils s'agit de légiférer à droite alors qu'ils ont été élu sur un programme de pseudo gauche.
Appelez ça du populisme si ça vous chante.

[Zêta Amrith]

Envoyez par SMS :

1) Traître
2) Pas Traître

[Ialda]

Honteux. Et toujours pas une solution, à terme.

Ça explique la tête qu'il tirait pendant le discours de Farage.

Pendant ce temps, Varouf : http://www.theguardian.com/commentisfre ... ief-grexit

that Grexit’s costs were a worthwhile “investment” as a way of disciplining France et al

[Zêta Amrith]

L'Allemagne, la Hollande et la Finlande plaident (illégalement) pour un "Grexit temporaire". Les Etats-Unis furieux contre Schauble, exigent que la Grèce reste dans la zone euro, soutenus par leurs larbins français et italiens. On peine toujours à trouver où se situent l'""Union"" et l'"""""Européenne""""" en UE.

[Fisico]

Rien de neuf, juste un combat vieux de plusieurs décennies entre Doves et Hawks qui prend le devant de la scène au vu des circonstances.

[Yo-Dan]

Envoyez par SMS :

1) Traître
2) Pas Traître

Je vote 2)

On a eu beau mettre toute l'énergie médiatique attendue pour qualifier Tsipras d'idéologue dangereux, dans les termes les plus polis - la dernière Une du Point sur le sujet est d'ailleurs absolument minable - le fait est qu'il s'est toujours présenté comme un Européiste convaincu. Syriza n'a jamais vendu autre chose que cette "Europe sociale" obtenue de l'intérieur, comme le défend Mélenchon en France depuis x années. Or, Tsipras n'est pas magicien et n'a jamais eu les armes pour à la fois refuser l'austérité et demeurer dans la zone Euro. Partant de cette incompatibilité fondamentale, je trouve qu'il a déjà fait fort, à la tête d'un tout petit pays - 2 % du PIB de l'Eurozone - à l'économie dévastée. La suite devrait se jouer en Espagne, et ça va déjà peser bien plus lourd.