Le topic cinéma

[Tetho]

Comme quoi confier des franchise populaires à de vrais réals ça donne des films qui ont de la gueule. J'espère vraiment que Nolan en réalisera un un jour.

Un poncif amusant dans les James Bond depuis maintenant pas loin de 25 ans (depuis Licence to Kill en fait) c'est que la mission ne doit pas être une simple mission, non ça doit aussi être personnel. Ça en tourne même à l'obsession. Au début c'était cool, ça rendait Bond plus humain et vulnérable, mais depuis on a l'impression qu'il est incapable de partir en mission sans en faire une affaire personnelle, voir partir en vendetta.

[Aer]

En même temps, ça suit la logique depuis le reboot de Casino Royal et l'introduction de Craig, en étant de plus en plus impliqué dans ces missions. Dans celui-ci, il n'y a que la toute fin ou ça devient vraiment personnel (Eva Green etc), dans le Quantum du Soleil ça commence à prendre des proportions et bon Skyfall voila hein.


Avec tout ça, je viens de voir que l'antagoniste allait être Waltz .

[Joe]

http://www.lemonde.fr/culture/article/2 ... r=RSS-3208

[Gemini]

A voir après Miami Vice :

[Tetho]

"Schwarzenegger dans son premier rôle sensible !"

[Rhyvia]

C'est quand qu'ils en ont mare des trucs de zombis ? Ca devient un poil agaçant, quand même.

[Aer]

En même temps à son âge, les films d'action ça devient compliqué .

Vivement Maggie 2 Le Retour.

[Aer]

J'me permets de double poster dans le topic de Gemini pour la bonne cause.

Das Finstere Tal.

The Dark Valley à l'international, pas encore sortit chez nous. Film Germano-autrichien datant de l'année dernière.

Through a hidden path a lone rider reaches a little town high up in the Alpes. Nobody knows where the stranger comes from, nor what he wants there. But everyone knows that they don't want him to stay.

On peut classer Das Finstere Tal dans la catégorie des westerns sans trop de soucis. Malgré une caméra et des effets résoluments modernes, le réalisateur s'attache à restituer tout ce qui a pu susciter l'adoration devant les westerns des années 60-70 : le héros est taciturne, les méchants ont des gueules cassées, les femmes sont belles et froides, les décors - évidemment - magnifiques. Situés dans les Alpes (le film a été tourné entre l'Italie et l'Autriche), il profite à fond de son décor assez inhabituel pour un film du genre, avec des panoramiques délicieuses, de la brume et de la neige partout, des conditions météo propices à une ambiance pesante, ce qu'offre le film tout du long entre son rythme très lent et son ost lancinante et chargée.
Un vrai film d'ambiance à l'ancienne, qui prend le temps de faire monter la pression avant de tout relacher dans un finish sauvage.

Le seul point noir serait peut être le découpage scénaristique qui d'un coté n'offre aucune forme de surprise (bon ça à la rigueur...) et de l'autre mets du temps à expliciter certaines choses, et donc ne permet pas de comprendre certaines actions "sur le moment".

Si vous kiffez les western et que vous êtes en manque de duels dans la neige depuis Le Grand Silence, allez y.

[Ialda]

Le Bras armé de Wang Yu contre la Guillotine Volante : Je vous ai déjà parlé des films de kung-fu sortis chez nous avec des titres fleuris et audacieux, tels Ça branle dans les Bambous ou Nous y en a Riz le Bol. Sauf que là, non : Le Bras armé de Wang Yu contre la Guillotine Volante est bien une traduction à peu près fidèle du nom d'origine. Ce qui vous met directement dans l'ambiance.
Fung Sheng Wu Chi, maître aveugle de la guillotine volante au service de la nouvelle dynastie, est chargé de surveiller un tournoi d'arts martiaux risquant de servir de point de ralliement à des rebelles, à commencer par Liu Ti Lung (le titre français a préféré utiliser le nom de l'acteur), le célèbre boxeur manchot. Il se rend sur place, accompagné de mercenaires étrangers.
Dans le rôle principal, l'expert local en mutilation : Jimmy Wang Yu, déjà vu dans Un seul bras les tua tous, Le Bras de la Vengeance, et Zatoichi contre le Sabreur Manchot (et je suis sûr que vous n'aviez aucun doute que ce film existait). A la réalisation : Jimmy Wang Yu aussi. Nous pourrions penser que, avec un égo comme le sien, il se donnerait un beau rôle à sa démesure. Mais pas tant que ça, en réalité. Ou alors, il ne l'a pas fait exprès, et dans ce cas, il est un peu con. En effet, son personnage est un connard. L'honneur ? Qu'importe, tant qu'à la fin il gagne. Donc s'il sait que ses adversaires sont plus forts, pas de soucis : il leur tend un piège, les attire sur un terrain sur lequel ils seront fortement désavantagés, et il fait appel à tous ses disciples pour l'aider dans un combat épique à un contre vingt. Oui mais, ce sont des méchants, c'est normal de les punir. Pour la pureté du kung-fu, vous vous êtes trompés d'adresse.
Pourtant, tout cela débutait de manière classique ou presque. Parce que beaucoup d'éléments de ce long-métrage détonnent, à commencer par le son : musique funk, rythmiques rarement entendues dans les productions HK de l'époque, et bruitages outranciers de revolver à chaque fois qu'un personnage donne un coup de poing. Mais cela participe grandement à l'ambiance. Ça et une réalisation que nous qualifierons gentiment d'avant-gardiste, à grand renfort de filtres roses, bleus, et ainsi de suite.
Le scénario peut se découper en deux parties. La première consiste en un tournoi d'arts martiaux qui, avant l'apparition du maître de la guillotine volante, multiplie indéfiniment le même schéma avec un montage minimal ; à savoir, des duels. Malgré cette redondance, cela fonctionne grâce à la diversité des styles de combat, et une recherche bienvenue chez certains protagonistes, en particulier chez les guerriers étrangers. Si vous cherchiez d'où venait Dhalsim, ne cherchez plus. Grand amateur de tournois et de combattants haut-en-couleurs, je n'ai pas été déçu.
La suite se focalise sur l'affrontement entre Liu Ti Lung et ses assassins, et même si celui-ci est définitivement un connard, la chorégraphie des oppositions mérite le coup d’œil, en particulier celle contre le mercenaire thaï.
Le Bras armé de Wang Yu contre la Guillotine Volante se situe souvent à la frontière du ridicule, et souffre de longueurs et son personnage principal tricheur (mais jamais présenté ouvertement comme tel). Mais il possède une telle générosité dans son écriture, ses protagonistes, et ses combats que, finalement, je lui pardonne volontiers ses défauts.



Oui, Tarantino est fan. Comment avez-vous deviné ?

Vu et je ne peux qu'abonder dans le sens de Gemini : c'est à pleurer de bonheur. BO prog/krautrock aussi inattendu que finalement collant bien à l'action, violence kitscho-rigolote, approche pragmatique des combats qui fait effectivement la part belle aux magouilles... le championnat d'arts martiaux est un modèle du genre, j'ai l'impression d'être tombé sur le modèle qui aurait pu inspirer aussi bien Dragon Ball et Saint Seiya que Street Fighter. D'ailleurs, il y a Dhalsim, et un tueur natté à la Tao Pai-pai. C'est fabuleux. Des comme ça, j'en redemande

[Gemini]

[Tetho]

Le (très bon) Honest Trailer d'Interstellar me sert surtout d'excuse pour poster cette analyse des films de Nolan lu sur un autre forum et qui me semble assez pertinente.

• Au fond, tous les films de Nolan fonctionnent sur exactement le même moule : le protagoniste est toujours un mec possédé par sa mission (les Anglais diraient "driven"), qui va aller inexorablement et sans perdre de temps au bout de son truc, quitte à perdre les autres en chemin s'ils ont besoin de faire une pause ou qu'ils remettent en question le bien-fondé du plan cinq minutes. Sans dec ! Memento. Insomnia. Le truc des magiciens. Son Batman. Inception. C'est TOUT LE TEMPS LE MÊME FUCKING FILM ! Je pense que Christopher Nolan fait des films qui parlent de Christopher Nolan, réalisateur.

• Suite directe au point ci-dessus. Je pense que l'héroïne cachée des films de Nolan, c'est sa femme Emma Thomas qui - si je ne me trompe - aide beaucoup sur le casting des acteurs de ses films. Or, je pense que ses films fonctionnent chez un large public uniquement parce que les acteurs sont souvent exceptionnels (OK Marion Cotillard était nulle à la fin de Batman 3, mais elle a fait de bons films par ailleurs ; c'est sans doute le script qui était à chier et Nolan qui ne voulait pas retourner la scène). Heath Ledger, Matthew, Bale, Jessica Chastain, la gamine d'Interstellar... Les mêmes scènes seraient concrètement ridicules si les acteurs ne sortaient pas des performances dingues à chaque fois pour te faire avaler la démence des personnages et des situations.

Ça achève de me convaincre qu'il faut lui confier un Bond tant que Craig est sous le costar pare-balle de l'agent le moins secret de Sa Majesté.

[Aer]

Pas d'accord sur Insomnia, mais c'est un détail. Ce qui me gène plus c'est que tu trouvais trois posts plus haut que l'habitude des Bond depuis un moment de faire des missions "personnelles" devenait un peu étouffante pour la licence. Du coup je comprend pas trop si Nolan est un bon choix ou pas .

[Tetho]

Oui, et je le pense toujours. Mais vu que notre époque est celle de l'intériorisation et la personnalise tous les enjeux dans la fiction, sérieux on referait un Dirty Harry ou un Lethal Weapon aujourd'hui ça serait la même chose, autant aller avec le courant et laisser ceux qui font ça le mieux s'en charger.

[Gemini]

Tales of Terror : Un des huit films réalisés par Roger Corman dans le cadre de son cycle Edgar Allan Poe. Pour l'occasion, nous retrouvons son équipe habituelle, avec Richard Matheson au scénario et Vincent Price dans le rôle titre. Enfin les rôles titres. En effet, la particularité de ce métrage, c'est de proposer non pas une mais trois histoires inspirées des travaux de l'auteur : Morella, The Black Cat, et The Facts in the Case of M. Valdemar.
Morella est la plus classique : Vincent Price incarne le dernier représentant d'une lignée aristocratique en bout de course, obsédé par la mort de sa femme dont il a conservé le cadavre dans sa chambre. Il est sorti de son deuil par sa fille, qu'il n'a plus vu depuis 26 ans et qu'il tient pour responsable de la perte de son aimée. Le segment est clairement dans la lignée de House of Usher, surprend peu mais n'en demeure pas moins touchant et effrayant à la fois. Une bonne mise-en-bouche.
The Black Cat joue sur un registre différent, qui sera d'ailleurs repris pour d'autres métrages du cycle par la suite. Nous restons dans l'horreur gothique, mais avec une composante humoristique et rocambolesque plus marquée. Cette fois, Vincent Price ne monopolise pas le devant de la scène, et interprète un œnologue jovial, raffiné, presque pédant. Le temps du segment, il cède sa place à un Peter Lorre bouffi, truculent, en prise avec son alcoolisme et la haine qu'il porte au chat noir de sa femme. Je n'en dirai pas plus. L'ambiance change, du moins en surface puisque nous restons dans un récit macabre. Mais le mélange fonctionne, en particulier grâce à un Peter Lorre magistral.
The Facts in the Case of M. Valdemar, enfin, redonne le premier rôle à Vincent Price, ici aristocrate (sic) atteint d'une maladie incurable, recourant aux services d'un hypnotiseur pour soulager ses douleurs. Ce-dernier ne demande qu'une seule chose en échange de ses services : l'hypnotiser au moment de sa mort, pour voir combien de temps il peut repousser l'échéance fatale. Vous l'aurez compris, retour aux classiques, mais avec un propos surprenant et bien angoissant comme il faut.
Tales of Terror n'est pas le meilleur métrage du cycle, mais en résume bien les spécificités et ses futurs pistes de réflexion. Le segment central est le plus mémorable, en raison de la confrontation entre Peter Lorre et Vincent Price et de son ton décalé. Pour commencer, je recommande plutôt The Haunted Palace, le plus glaçant que j'ai pu voir à ce jour, mais celui-ci constitue aussi une bonne porte d'entrée.

[Tetho]

Le monde fascinant de Prima, le netflix des riches. 35 000$ le boitier, 500$ le film à la location. En contrepartie il propose les dernières nouveauté en même temps que le cinéma du coin, en qualité cinéma nous dit-on.

La description du boitier à elle seule vaut la lecture de l'article.

[Ialda]

Ah ah le coup des accéléromètres pour détecter si le système a été déplacé

Sinon, reste ce qu'un tel produit a à dire sur notre époque, et là je pense qu'on sera peu à être convaincus

[Aer]

Le cyberpunk, Marty, le cyberpunk !

[Gemini]

Cool World : Cela aurait pu être un long-métrage magistral, sans de sérieux problèmes d'écriture ; le scénario invente fréquemment de nouvelles règles ("tu sais bien que...") et ne prend jamais le temps d'expliquer celles existantes, certains concepts - comme la pointe - sont très mal amenés... Des raisons pour lesquelles je comprends le désamour dont souffre cette réalisation de Ralph Bakshi. Mais en même temps, Cool World dispose d'une patte, d'une identité très forte, unique même, et sa version crade de Qui veut la Peau de Roger Rabbit ? est réjouissante à bien des aspects. Les arrières-plans sont très recherchés, l'utilisation de décors en dur pour faire évoluer les acteurs dans Cool World apporte un rendu que je n'avais jamais vu auparavant, c'est super intéressant. En terme d'histoire, c'est surtout la dernière demi-heure qui pèche très sérieusement, mais tout ce qui se déroule auparavant est un ravissement ; et la toonification de Las Vegas part dans un délire des plus appréciables. Donc des défauts, oui, nombreux, mais malgré tout, ce film me parle.

[Xanatos]

Édit: Gemini, j'ai transféré nos messages sur Cool World dans le topic de Zêta Amrith dédié à Ralph Bakshi.
Poursuivons notre discussion là bas :
viewtopic.php?f=49&t=8483

[Zêta Amrith]

Edit > Cf thread Ralph Bakshi.

[Gemini]

Ben je ne comprends pas : il me semblait effectivement que ce sujet existait, je l'ai cherché, et je ne l'ai pas trouvé

[Xanatos]

En fait, si tu ne l'as pas trouvé, c'est à cause du moteur de recherche du forum: il ne cherche pas de messages antérieurs à décembre 2013 (j'ignore pourquoi). Or le dernier message posté dans le topic de Ralph Bakshi avant ceux d'hier datait de août 2013.

[Aer]

Moment ou le forum a été bougé d'un hébergeur à un autre, problème de BDD j'imagine.

[Darkge999]

Nouvelle bande-annonce du prochain Terminator:

Il y a une grosse révélation dedans

[Aer]

En effet.

[Montrer] Spoiler

La musique va être vraiment naze.