Le topic cinéma

Modérateurs : Aer, Equipe forum MATA-WEB Snack Bar chez Léon : Venez parler sur tout et rien voir surtout de rien

Retourner vers Snack Bar chez Léon

Avatar de l’utilisateur
Ramior
VIP : ***
 
Messages: 3359
Inscription: Mer 13 Juin 2012, 14:07

Re: Le topic cinéma

Messagede Ramior le Mar 10 Fév 2015, 18:46

Super maintenant ça va être les comics de Spider-man qui vont pourri à coup de recton et modification à la con pour être en accord avec les films. :roll:

Quoique ça serais peut être le seul film de Super-héros que j'irais voir histoire d’encourager un futur partenariat entre fox et Disney pour qu'ils annulent le changement à la con entre Magnéto et ses enfants et qu'ils arrêtent le forcing avec les Inhumains.

Avatar de l’utilisateur
Gemini
Rédac : Sailor Star
 
Messages: 10920
Inscription: Lun 23 Avr 2007, 17:49
Localisation: Ponyville, North Dakota

Re: Le topic cinéma

Messagede Gemini le Mar 10 Fév 2015, 18:54

Ce jour est donc un jour faste pour les sites consacrés aux comics, qui vont pouvoir aligner chacun dix articles sur cette nouvelle et engranger plein de "clics" à montrer aux annonceurs.

Avatar de l’utilisateur
Gemini
Rédac : Sailor Star
 
Messages: 10920
Inscription: Lun 23 Avr 2007, 17:49
Localisation: Ponyville, North Dakota

Re: Le topic cinéma

Messagede Gemini le Mar 10 Fév 2015, 21:46


Avatar de l’utilisateur
Gemini
Rédac : Sailor Star
 
Messages: 10920
Inscription: Lun 23 Avr 2007, 17:49
Localisation: Ponyville, North Dakota

Re: Le topic cinéma

Messagede Gemini le Lun 16 Fév 2015, 23:41

Laissons le sadisme à un professionnel :



Allez-y, c'est frais, c'est gouteux, c'est du Topor.

Avatar de l’utilisateur
Ialda
Modo : bodacious kunoichi otaku
 
Messages: 19655
Inscription: Sam 31 Mar 2007, 13:25
Localisation: Kamurochô

Re: Le topic cinéma

Messagede Ialda le Mar 17 Fév 2015, 00:09

Je te suis :mrgreen:



Bunuel c'est cassé du tournage. Je suis persuadé que le film devenait trop étrange même pour lui.
La bande-son (Rolande de Cande mix ?) est merveilleuse.

Avatar de l’utilisateur
Ramior
VIP : ***
 
Messages: 3359
Inscription: Mer 13 Juin 2012, 14:07

Re: Le topic cinéma

Messagede Ramior le Mar 17 Fév 2015, 01:29

Pour ce qui se demanderais pourquoi je mets la critique de ce film ici et pas avec les Kamen Rider et compagnie.
Dite vous que j'ai pas envie de refaire une double page et que Ishinomori n'as pas créer les Métal Héros.

SHARIVAN NEXT GENERATION

Image

Script : Naruhisa Arakawa

Direction : Koichi Sakamoto


Étant donné que j'ai fini hier la seconde série de la trilogie des Shérifs de l'Espace ; Sharivan ; il était logique que je jette un coup d’œil sur le film sortit directement en DVD dont j'avais entendu d'excellent retour.

Donc la première chose à dire c'est...Punaise ça fait plaisir un film de ce style sur une franchise comme les shérifs de l'espace!

Il faut dire que l'un des gros points noir des séries de super héros japonais c'est qu'ils sont trop souvent destiné à un jeune publique (au mieux pour les jeunes adultes il suffit de regarder Kamen Rider Gaim.) et que donc la liberté offerte au scénariste est très fine.

Là Sakamoto se fait plaisir, le sang gicle, ça se drogue, il y a des rebondissements pas piqué des vers et le héros morfle méchamment.

L'histoire est simple plusieurs petits frappes foute le boxons à travers l'univers en s'attribuant le nom des organisations détruits par les shérifs de la première génération.

L'un de ses sacripants usurpe le nom de Gailer (l'un des ennemis de Shaivan dont la coupe de cheveux témoigner une grande admiration pour Heihachi Mishima de Tekken.) et fonde les Neo-Mado(l'organisation que combattais le premier Shaivan.), pour ce faire un nom il dile une drogue qui rend surpuissant toute être humain qui la consomme... avant de mourir dans d'atroce souffrance une demie-heure plus tard si il ne reprend pas une dose.

C'est donc le nouveau Sharivan qui s'en occupe Kai Hyuga, un type droit dans ses bottes qui ne croit qu'au calcul et statistique, en parallèle de faire tomber Neo-Mado une autre mission lui est confié, débusquer un agent véreux qui travaillerai avec les criminelles, le petit Kai va donc avoir du pain sur la planche.

Après un film sur X-or/Gavan complètement merdique qui à ruiné les chances d'avoir un retour des shérifs de l'espace sur petit écran, qui avait pourtant bien commencé, voici un film osé qui envoie du pâté et qu'on espérais en avoir plus des comme ça sur les super héros Japonais!

Les seuls bémols étant l'utilisation de la 3-D pas toujours très utiles (sérieux à part pour les Sentai Toei n'ose plus utilisé de maquette pour les gros vaisseaux ce qui fait que "Grand Birth" prend cher, déjà qu'à la base son look est pas très réussi.

Et les hommes de mains qui manque sérieusement de personnalité par rapport à ceux des séries des années 80.

Donc si vous aimez les films d'action nerveux où ça gicle, qui vous ne prenne pas pour un con et qui en plus on un héros en armure rouge bien classe, ce film est fait pour vous.

Par contre, attention, vu que le film est pas distribuer chez nous il faudra vers la fan-sub et la seul vostfr disponible actuellement contient les tares détestables y lié:

La police qui change de couleur quand le héros se transforme (parce qu'on est trop con pour pas comprendre quand le gus en armure rouge parle, nooooon il faut que ses paroles soit retranscris en rouge pour comprendre.) et des termes aussi bateau que police spatial et shérif reste en japonais!

Heureusement qu'ils ont la décence de traduire, merci, bon appétit et de ne pas retranscrire suffixe.

Donc un film à voir.



Avatar de l’utilisateur
Tetho
Rédac : Crest of "Z's"
 
Messages: 19770
Inscription: Ven 06 Avr 2007, 17:44

Re: Le topic cinéma

Messagede Tetho le Mer 18 Fév 2015, 00:18

Kingsman : The Secret Service

Image

L'affiche française et sa compo délicieusement rétro est bien plus réussie que sa version anglo-saxonne, pourtant montée à partir des mêmes images


Un jeune adulte britannique qui vit une vie de délinquance pour fuir le foyer familial gangréné par un beau-père chef de gang. Après avoir été sauvé de la prison par un ancien collègue de son père, il découvre que ce dernier était un super-espion mort en sauvant la vie de son équipier. N'ayant rien à perdre, il fini par accepter la proposition de cet ami de son père : passer le concours d'entré de chez Kingsman, l'élite de l'élite, une série d'épreuves mortelles desquelles un seul candidat sortira en vie et se verra intronisé membre de l'organisation.


Très bonne surprise. La bande annonce ne m'avait pas vraiment donnée envie, jusqu'à que je réalise que c'est Matthew Vaughn qui réalisait et que mon intérêt soit piqué.

Je crois que ce film se veut une démonstration du pourquoi les britanniques restent les meilleurs espions au cinéma. On aura beau leur envoyer tous les Ethan Hunt, Jack Ryan ou Jason Bourne du monde (libre, forcément), les britanniques seront naturellement meilleurs. Et ce film est là pour nous le rappeler. Toujours sur leur 31, toujours gentlemen, ils ont la classe naturelle, il ne renversent pas leur verre de précieux whisky en plein combat à main nues, il savent se battre avec un parapluie, même non truqué, Ils affrontent des milliardaires mégalos qui veulent conquérir le monde depuis leurs forteresses des neiges, ils ne perdent jamais ni leurs flegme, ni leur sens de l'humour, même en face d'une situation désespérée et sauvent la Reine et le Royaume sans tacher leur costume sur-mesure. Et surtout, surtout, ils n'oublient pas d'honorer la demoiselle à la fin.

Le film arrive à tenir sur la corde raide entre le film d'action musclé et la comédie décomplexée, sans qu'une de ces composante ne cannibalise l'autre. La réal est hyper moderne, avec de longs plans séquences ultra truqués et des emprunts au jeu vidéo (dont un plan "FPS" qui n'est pas du meilleur gout), mais le film essaye toujours de rappeler les vieux films et séries d'espionnage à notre souvenir pour autant et le mélange des genres prend bien.
Les acteurs sont au top, surtout Colin Firth qui brille dans le rôle de l'agent secret britannique par excellence, mais la vraie star du film c'est Samuel L. Jackson qui cabotine à mort dans son rôle de milliardaire mégalo ultra précieux et qui zozote.


Bref une franche réussite bien dans l'air du temps. Et qui pourrait être le début d'une sympathique franchise vu son succès.
[Montrer] Spoiler
Contrairement à Jupiter Ascending :02:
Dernière édition par Tetho le Mer 18 Fév 2015, 02:53, édité 1 fois.
Achieve your mission with all your might.
Despair not till your last breath.

Make your death count.

Avatar de l’utilisateur
Aer
Modo : Fan de Bakunyû
 
Messages: 10360
Inscription: Mar 29 Juin 2010, 23:01
Localisation:

Re: Le topic cinéma

Messagede Aer le Mer 18 Fév 2015, 00:34

Demain soir pour moi, pas d'AVP par ici. Dire que je l'attendais de pieds ferme est un euphémisme.

Franchise, tout dépend de Vaughn, il a le don de réussir la ou les autres se ramassent en beauté.
When you dont afraid any sunshine, come on baby !

行けよ饒舌の 影よ来て導け

Avatar de l’utilisateur
Ialda
Modo : bodacious kunoichi otaku
 
Messages: 19655
Inscription: Sam 31 Mar 2007, 13:25
Localisation: Kamurochô

Re: Le topic cinéma

Messagede Ialda le Mer 18 Fév 2015, 01:51

Entre ça et le prochain Guy Ritchie ça commence à faire beaucoup d'agents spéciaux.

Il me faisait de l'oeil via son affiche, heureux de savoir que je peux y aller en confiance une fois que je serai aller voir Big Hero 6 ^^

Avatar de l’utilisateur
Gemini
Rédac : Sailor Star
 
Messages: 10920
Inscription: Lun 23 Avr 2007, 17:49
Localisation: Ponyville, North Dakota

Re: Le topic cinéma

Messagede Gemini le Mer 18 Fév 2015, 10:01

Il est déjà à l'affiche chez moi, mais j'hésite ; j'ai peur qu'il soit un peu trop verbeux pour moi, j'ai déjà eu du mal à comprendre certaines phrases de Jupiter Ascending... En attendant, une émission sur le sujet : http://www.cineplus.fr/pid5876-cine-fri ... gid=&tab=2 (Le Grand Frisson du 15/02)

Ialda >> Big Hero 6 est joli et divertissant, mais c'est du prémaché, sans originalité, sans risque, sans âme.

Avatar de l’utilisateur
Xanatos
Rédac : De la cambriole
 
Messages: 4693
Inscription: Mar 10 Avr 2007, 07:31
Localisation: Val d'Europe

Re: Le topic cinéma

Messagede Xanatos le Mer 18 Fév 2015, 12:09

Ben moi j'irai le voir.
Oliviersoko de Animusique a fait une critique très enthousiaste de Big Hero 6 et vu que j'ai des goûts assez proches des siens, je pense que ce film a de bonnes chances de me plaire.
Edgar, Edgar, prince de la Cambriole...

Avatar de l’utilisateur
Tetho
Rédac : Crest of "Z's"
 
Messages: 19770
Inscription: Ven 06 Avr 2007, 17:44

Re: Le topic cinéma

Messagede Tetho le Ven 20 Fév 2015, 20:04

Après Spider-man dans Captain America 3, la folie des cross-over inter-studios continue avec Thorin Oakenshield dans Batman v Superman.

Image

La trident c'est pas top pour un nain, il aurait mieux fait de conserver sa hache.
Achieve your mission with all your might.
Despair not till your last breath.

Make your death count.

Avatar de l’utilisateur
Milo
Ryo versus Massue
 
Messages: 963
Inscription: Sam 15 Déc 2012, 14:42
Localisation: Tau'ri

Re: Le topic cinéma

Messagede Milo le Sam 21 Fév 2015, 07:12

J'aurais dit Ronon Dex 2:
"J'adore trop les doubleurs japonnais de la nouvelle saison de ce manga. Faut que je voye s'il est licencié !" ಠ_ಠ

The Smash Brothers, à peine 4h18 20 min, facile 8)

Avatar de l’utilisateur
Deathmes
Ryo versus Massue
 
Messages: 931
Inscription: Ven 11 Mai 2012, 19:49
Localisation: Nantes

Re: Le topic cinéma

Messagede Deathmes le Sam 21 Fév 2015, 16:25

Milo a écrit:J'aurais dit Ronon Dex :12:

C'est bien lui.

Avatar de l’utilisateur
Zêta Amrith
Kwisatz Haderach
 
Messages: 10400
Inscription: Dim 08 Avr 2007, 23:14

Re: Le topic cinéma

Messagede Zêta Amrith le Lun 23 Fév 2015, 00:15

Kingsman de Matthew Vaugn. Tetho a dit le principal.
L'un des meilleurs divertissements qu'il m'ait été donné de connaître ces dernières années, un croisement réussi entre l'univers lisse du Hollywood "comic-book" et la violence graphique imbibée de pop-culture d'un Tarentino. Les scènes d'action sont d'une qualité et d'une chorégraphie très rares de nos jours, parvenant à utiliser les ralentis avec goût et pondération. Le casting s'en sort haut la main, en particulier Colin Firth et Samuel L. Jackson, le premier impeccable en gentleman anglais de l'ancien monde et le second aussi amusant que dérangeant en adulescent neo-messianique. Quant au pitch qui donne là son prétexte à la super-production, il est en fait bien moins parodique qu'il n'en a l'air, inconsciemment plus subversif que n'importe quel exposé amphigourique de Blonkamp. Partagé entre gazouillis blockbuster et incursion de références plus hardcore, ce Kingsman est une surprise.

Et puis don't mess with un métrage qui évoque le Dalmore 62 et dont le mentor boit de la Guinness...

Avatar de l’utilisateur
Aer
Modo : Fan de Bakunyû
 
Messages: 10360
Inscription: Mar 29 Juin 2010, 23:01
Localisation:

Re: Le topic cinéma

Messagede Aer le Mar 24 Fév 2015, 00:40

Kingsman.

Pas de surprise pour ce qui s'annoncait comme un film excellent pour moi, ça l'était du début à la fin.
Si j'avais un léger reproche à formuler, ce serait le manque d'écran et d'empathie insuflé aux personnages féminins. Gazelle est inodore, Lancelot transparente au possible... Limite si la princesse n'est pas plus intéressante. Je sais bien que c'est un film par et pour des gentlemen, mais quand même. Dans la même veine, Kick-Ass arrivait à mieux gérer ces divers personnages j'ai trouvé.
Un autre, c'est sur la VF, même si je salue le travail de doublage de vouloir restituer les divers tics de langage des uns et des autres, le résultat n'est pas brillant et colle mal ensemble. Ca se sent trop que c'est forcé pour coller aux figures et ne sonne pas si naturel au bout du compte.

Sinon c'était ultra bonnard, pas prise de tête dans le bon sens du terme, intelligent et tout le temps complètement abusé (y'a toujours des cachettes secrêtes quoi !). Vraiment un bon croisement entre comic book et film d'espionnage dans la grande lignée des James Bond. Les acteurs sont bons, les effets spéciaux très plaisants, les scènes d'actions effectivement super bien faites (même s'il y a quelques raccords un peu raté parfois que j'ai remarqué sans trop chercher la petite bête pourtant). Le film trouve son équilibre en tenant toujours en haleine, en gardant intact son esprit du début à la fin et en offrant un second service de trash débile et décomplexé comme j'avais pu adorer avec Kick-Ass.

Matthew Vaughn, vous commencâtes à accumuler sérieusement les succès.
When you dont afraid any sunshine, come on baby !

行けよ饒舌の 影よ来て導け

Avatar de l’utilisateur
Tetho
Rédac : Crest of "Z's"
 
Messages: 19770
Inscription: Ven 06 Avr 2007, 17:44

Re: Le topic cinéma

Messagede Tetho le Jeu 26 Fév 2015, 02:07

En lisant le Charlie du retour de la vengeance, je suis tombé avec surprise sur une critique assez juste d'American Sniper. Ils ont compris qu'en choisissant de coller à la subjectivité d'un patriote parti protéger les boys en Irak Eastwood ne célèbre pas les interventions américaines ou n'appelle pas à tuer plus de bougnoules et de mahométans, mais il éclaire au contraire la situation désespérée d'un tel homme. Comment un père autoritaire, une vie dissolue, puis le choc des attentats de 98 et 2001 a formaté sa pensée, en on fait ce qu'il a été. Ils n'oublient pas que le diptyque sur Iwo Jima, Le Maître de Guerre ou Gran Torino éclairent ce film et que le considérer comme un monument de propagande patriotique et raciste est un contre-sens total. C'est au contraire un film sur le désenchantement de l'Amérique, sa conclusion nihiliste le confirme. Le tout c'est qu'au lieu de déplorer avec pathos la mort des civils, de pointer grossièrement du doigt les mensonges de l'administration américaine ou je ne sais quoi, Eastwood montre que les militaires envoyés là bas étaient aussi des victimes du conflit, même quand ils en sont revenus.
Bonne surprise, parce que une bonne partie de ce que j'ai lu/entendu sur ce film depuis deux semaines me faisait poser la question de si j'avais vu un film différent de celui vu par les autres.
Achieve your mission with all your might.
Despair not till your last breath.

Make your death count.

Avatar de l’utilisateur
Aer
Modo : Fan de Bakunyû
 
Messages: 10360
Inscription: Mar 29 Juin 2010, 23:01
Localisation:

Re: Le topic cinéma

Messagede Aer le Jeu 26 Fév 2015, 02:12

Birdman ou (la surprenante vertu de l'ignorance)

De Alejandro González Iñárritu.

Image

L'acteur déchu Riggan Thomson, jadis connu pour avoir incarné un célèbre super-héros, revient à Broadway dans l'espoir de retrouver sa gloire en montant une pièce de théâtre.

C'est la série des Man en ce moment.
Film atypique et intriguant, Birdman croise réflexions sur le cinéma, le théatre et l'art avec le drame humain dans toute sa splendeur. Tout est vraiment incarné par Michael Keaton, qui délivre une prestation simplement irréprochable. Tour à tour immonde, pathétique, poignant, touchant, naif, rustre, courtois, sensible... un vrai florilège d'émotions humaines traverse le personnage et l'acteur qui se donne vraiment à fond dans son role.
Le coté méta et post-moderne est ultra présent, c'est l'un des propos principaux du film, mais ne submerge pas non plus le reste, il sert de contrepoint, de marque indélébile, de la référence qui enclenche et déroule tout le reste, évoluant avec les évolutions de Thomson et sa situation de crise. Tout en maniant un regard aigu sur le théatre, acerbe sur le cinéma et les critiques, il touche aussi très justement sur la place de chacuns, non seulement pour les hommes et les femmes qui en font leur raison de vivre, mais aussi de manière général dans notre société moderne, voir même en poussant jusqu'à un ancestral "jusqu'ou peut on aller pour l'art ?".
Le fait d'avoir aussi grandement joué sur le tableau de l'humour (même si très noir en général) permet également de fluidifier le film à l'extrème, offrant des moments de détente salvateurs.
[Montrer] Spoiler
La fin de la pièce ou Thomson se tire dessus avec les applaudissements retentissants du public de critique m'a fait exploser de rire, devant la gravité et l'absurdité de la situation. J'étais un peu le seul dans la salle à avoir rit mais tant pis, c'était fait pour et ça se ressentait trop fortement. Bon en même temps y'avait quasiment personne.


Point de vue technique, il est juste démentiel. La photo est terrible et ce traveling de malade fait trop peur quand on imagine les trucages inimaginables que cela a demandé - malgré quelques plans séquences fait exprès pour offrir un point de chute visuel et permettre au spectateur de souffler. Un travail d'orfèvre, une prouesse qui a elle seule vaut le coup de voir le film. Tout les roles sont fondamentalement bons, et les acteurs ont du se surpasser pour offrir le meilleur d'eux même, surtout avec le traveling employé qui offrait très régulièrement des focales sur leurs visages, pas le droit à l'erreur, ils devaient être les personnages dans leurs moindres détails. A ce niveau, l'un des plus iconiques est certainement le monologue du personnage d'Emma Stone, juste transfigurant de dureté et d'émotion relachée.
Le seul point noir pour moi serait sa BO, au bout de deux heures de films, j'avais envie de faire avaler ces baguettes au batteur tellement ça devenait assourdissant. Même si c'est totalement raccord avec le film et suit très correctement tout le reste, c'est pénible, y'a pas d'autres mots.

Birdman ou (la surprenante vertu de l'ignorance) vous enferme dans ses méandres et vous relache avec un espoir renouvelé, débarrassé de votre ignorance.

You're not an actor, you're a celebrity. Remember that.
When you dont afraid any sunshine, come on baby !

行けよ饒舌の 影よ来て導け

Avatar de l’utilisateur
Ialda
Modo : bodacious kunoichi otaku
 
Messages: 19655
Inscription: Sam 31 Mar 2007, 13:25
Localisation: Kamurochô

Re: Le topic cinéma

Messagede Ialda le Dim 01 Mar 2015, 00:02

Bien aimé Kingsman, mais le film met un peu de temps à démarrer et à arriver au point où il fait péter des caboches et fait son petit MPD Psycho dans des églises. J'ai bloqué sur le zozotement de Samuel L. Jackson durant toute la projection tellement j'ai trouvé ça adorable mais mis à part ça son personnage était un tantinet fade et en dessous de la concurrence dans la catégorie génie du mal de film d'espionnage (mais ce n'est pas ce genre de film). Je retiens trois choses : l'habilité du film à déjouer les attentes du spectateur, l'importance du paraître sur l'être et du costume pour l'égo, et peut-être même un commentaire sur les classes sociales britanniques mais j'aurais vraiment l'impression de pousser loin.

L'autre bonne surprise de la soirée, c'est que le prochain Satrapi a l'air de proposer une propagande contre nos maitres amis félins gentiment déjantée :

Avatar de l’utilisateur
Zêta Amrith
Kwisatz Haderach
 
Messages: 10400
Inscription: Dim 08 Avr 2007, 23:14

Re: Le topic cinéma

Messagede Zêta Amrith le Dim 01 Mar 2015, 01:29

Et le film est écrit par Michael Perry, ex-scénariste de MillenniuM.

Ialda a écrit:Le personnage [de Samuel L. Jackson] était un tantinet fade et en dessous de la concurrence dans la catégorie génie du mal de film d'espionnage.

Imo, le personnage est extrêmement habile et perturbant car directement inspiré de...

[Montrer] Spoiler
... Bill Gates, autre magnat des nouvelles technologies, """philanthrope""" également concerné par le réchauffement climatique, en contact régulier avec divers chefs d'Etat à travers le monde, et qui a laissé poindre lors de plusieurs discours relativement ambigus qu'il faudrait, tôt ou tard, trouver un moyen de diminuer la population mondiale, pour le bien commun. Si Richmond Valentine n'est pas aussi bigarré que certains super-vilains de James Bond, c'est qu'il est une extrapolation de la réalité. Ce que se garde de dire l'écrasante majorité des critiques, c'est que le long-métrage est sur le fond bien moins absurde qu'il ne le clame partout. Je n'arrive pas à en mesurer le degré d'intentionnalité, mais pris sous un certain angle, il est même assez provocateur entre les lignes.

Avatar de l’utilisateur
Ialda
Modo : bodacious kunoichi otaku
 
Messages: 19655
Inscription: Sam 31 Mar 2007, 13:25
Localisation: Kamurochô

Re: Le topic cinéma

Messagede Ialda le Dim 01 Mar 2015, 01:45

On a entendu le même genre de propos autours d'Ebola encore récemment, ce qui montre bien que ce type d'idées est dans l'air du temps, peut-être plus fortement qu'on en a conscience. Pour en revenir au film par contre, j'étais incapable aussi de dire s'il se positionnait du côté de la satire en parodiant les environnementalistes ou bien si au contraire il avait pour objectif d'apporter de l'eau à leur moulin. Le fait que le film passe finalement outre cette question était un peu décevant in fine. Poser cette question dans un blockbuster était plutôt couillu, la faire passer à la trappe m'a donner l'impression de revenir au niveau d'ambition de Drôle de Dames (2000). Forcément, ça déçoit.

J'aimerais bien savoir si Samuel L. Jackson visait le contre-emploi assumé ou bien s'il s'est contenté de cabotiner dans un rôle qui n'était pas forcément écrit pour lui et/ou à sa mesure :)

Avatar de l’utilisateur
Tetho
Rédac : Crest of "Z's"
 
Messages: 19770
Inscription: Ven 06 Avr 2007, 17:44

Re: Le topic cinéma

Messagede Tetho le Dim 01 Mar 2015, 02:00

Pour moi c'est clairement un rôle de composition où il s'est amusé comme un fou à prendre ses propres stéréotypes à contre emplois avec toutes ses manières "Ho non pas le sang, je ne supporte pas la vue du sang !". Le contraste entre le milliardaire du net et la casquette de rapeur m'en convainc encore plus.


L'idée de la réduction "volontaire" de la population ne me semble pas forcément plus dans l'air du temps qu'à n'importe quelle époque. N'entend-t-on pas régulièrement des vieux cons dire qu'une bonne guerre c'est ce qu'il faudrait pour secouer les jeunes ? N'a-t-on pas à une époque sérieusement discuté de stériliser des populations en Afrique ou en Inde ? (et certains l'ont fait pour de vrai comme au Pérou) N'entend-t-on pas régulièrement dans la bouche d'un inconnu, pendant une soirée chez un pote, l'idée que concevoir un enfant de nos jours est presque criminel ?
Et je crois que là dessus le film se place contre ces idées, même si il le fait en plaçant tous les dirigeants du monde dans un complot improbable qui se résout dans une scène absurde qui semble sortir de Dr. Strangelove.
Achieve your mission with all your might.
Despair not till your last breath.

Make your death count.

Avatar de l’utilisateur
Zêta Amrith
Kwisatz Haderach
 
Messages: 10400
Inscription: Dim 08 Avr 2007, 23:14

Re: Le topic cinéma

Messagede Zêta Amrith le Dim 01 Mar 2015, 02:28

La provocation de Vaughn, c'est que ledit personnage n'est pas inspiré de ce que l'on entend parfois dans la rue mais d'une personne existante et de ses motifs concrets. Et que le carnage aura lieu au nom d'une cause consensuelle, pour ne pas dire en phase de sanctuarisation, de la social-démocratie occidentale.

La casquette de côté est sans doute voulue comme illustrant la prétendue immaturité émotionnelle et la vision adolescente de ces nouveaux riches qui poussent sur le terreau fertile du numérique.

Avatar de l’utilisateur
Ialda
Modo : bodacious kunoichi otaku
 
Messages: 19655
Inscription: Sam 31 Mar 2007, 13:25
Localisation: Kamurochô

Re: Le topic cinéma

Messagede Ialda le Dim 01 Mar 2015, 03:20

Ça me sidère que peu de personne, ou si peu de monde, ne se semble vouloir se poser la question de pourquoi as-t'on jugé utile d'accoler des épithètes tel que "soutenable" à des termes tels que "décroissance", de s'interroger, de se poser des questions, d'imaginer des scénarios. Ça doit faire partie des idées sanctuarisées...

Tetho a écrit:L'idée de la réduction "volontaire" de la population ne me semble pas forcément plus dans l'air du temps qu'à n'importe quelle époque. N'entend-t-on pas régulièrement des vieux cons dire qu'une bonne guerre c'est ce qu'il faudrait pour secouer les jeunes ? N'a-t-on pas à une époque sérieusement discuté de stériliser des populations en Afrique ou en Inde ? (et certains l'ont fait pour de vrai comme au Pérou) N'entend-t-on pas régulièrement dans la bouche d'un inconnu, pendant une soirée chez un pote, l'idée que concevoir un enfant de nos jours est presque criminel ?


La persistance de ces discours à travers les époques est une chose, la place qu'on leur laisse dans le discours accepté et leur acceptabilité sociale en est une autre je pense, et elle varie avec le temps (voir l'exemple de l'enfant que tu cites). L'apathie et/ou l'adhésion des populations de nos pays occidentaux envers un contexte géopolitique que l'on s'acharne volontairement à faire s'orienter vers des crises majeures ne me semble pas très éloigné, à un niveau plus macro. J'aime bien aussi les thoéries de cycle long (économique, politique, de Kondratiev, de Modelski, etc etc) que l'on voit refleurir ces temps-ci et je me demande dans quelle mesure un processus d'auto-contrôle au niveau de l'espèce pourrait exister à notre insu.

Avatar de l’utilisateur
Deathmes
Ryo versus Massue
 
Messages: 931
Inscription: Ven 11 Mai 2012, 19:49
Localisation: Nantes

Re: Le topic cinéma

Messagede Deathmes le Dim 01 Mar 2015, 11:33

Pour l'exemple de l'enfant, c'est quand même très majoritairement l'inverse où on te regarde avec des yeux de merlan frit, si tu dis ne pas vouloir d'enfants. Bonjour les remarques sur l'égoïsme, la dette à la société, ou encore le fait de perpétuer l'espèce.

PrécédenteSuivante


Retourner vers Snack Bar chez Léon

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 13 invités