Le topic cinéma

[Mattosai]

Jupiter , le destin de l'univers... sans rien savoir de la chose, ça sonne déjà série B rien qu'au titre ou au pire un docu Arte.

J'ai pas pu m'empêcher de penser aux maîtres de l'univers sur le coup voire Jayce

[Gemini]

Franchement, vous ne leur feriez pas confiance ?

[Tetho]

Hum, laisse moi réfléchir...

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Non.
Surtout qu'en plus de son titre français bien naze, la chose à le pitch d'une adaptation roman pour jeunes adultes à la Divergeante ou Hunger Games. A tel point qu'au début j'ai cru que c'en était une.

[Ialda]

Argument imparable. Je crois que je vais plutôt aller voir Imitation Game du coup...

[Tetho]

Si tu veux voir une fanfic avec Sherlock pédé qui fait des maths pendant la WWII, vas-y. Si t'espère voir un film sur la cryptoanalyse d'Enigma et la façon dont la machine fut rétro-ingénéré pour pouvoir décoder les messages allemands, c'est pas le bon film.

[Gemini]

Sherlock pédé

Pléonasme.

[Tetho]

Et Irene Adler, t'en fais quoi ?

[Ialda]

Si tu veux voir une fanfic avec Sherlock pédé qui fait des maths pendant la WWII, vas-y. Si t'espère voir un film sur la cryptoanalyse d'Enigma et la façon dont la machine fut rétro-ingénéré pour pouvoir décoder les messages allemands, c'est pas le bon film.

(c'est quoi le bon film si tu as ? Chuis preneur )

[Gemini]

Et Irene Adler, t'en fais quoi ?

Un alibi.

[Tetho]

Alors en soit c'est un bon film, hein. J'ai passé un bon moment devant, c'est bien écrit, bien mis en scène et bien filmé, et Cumberbatch y est brillant dans son numéros habituel de simili-autiste-asocial. Un bon moment.

Mais le film me semble plus un plaidoyer pour la cause de la communauté homosexuelle qu'un film historique sur les prémices de l'informatique moderne. Le Turing du film n'a que peu à voir avec le véritable Alan Turing, ils lui ont collé un pseudo syndrome d'Asperger, probablement parce que Cumberbatch, complété un traumatisme d'enfance assez ridicule. De l'autre coté la partie sur Enigma est historiquement fausse au possible, plein de détails sont oubliés et le reste est remanié en profondeur. En fait le travail sur Enigma n'intéresse pas le réalisateur, pas une fois on nous explique comment la machine fonctionne ou sur quelles intuitions ou calcules les machines de Turing fonctionnent. Ce sont des boites noires qui font "des choses" avec des chiffres et des lettres. C'est extrêmement frustrant là dessus.
En fait plus j'y repense et plus je me demande ce que le film cherche à raconter, et la seule réponse est l'histoire d'un homosexuel héros de guerre qui fut castré chimiquement par son pays et s'est suicidé suite à ça. Ce qui n'est pas vraiment la réalité historique.

[hebiko]

Ouai enfin si ils avaient commencé à caser les algorithmes et détails complexe à propos d'Enigma, je pense que le public aurait trouvé ça "chiant".
Ce film, je l'ai pas vu, mais je pense que c'était avant tout pour raconter l'histoire d'un héros déchu à cause de ses penchants sexuels, souvent oublié et réhabilité seulement fin 2013. On est "encore" dans le débat après tout....

J'ai entendu dans une émission que le gros des travaux sur Enigma avait été brulé dès la fin de la guerre pour éviter que les communistes puissent les récupérer et les utiliser. De plus tous ceux qui ont travaillé sur le sujet avaient interdiction d'en parler. Churchill lui même dans son autobiographie ne donnera aucun détail. Ceci peut expliquer le choix de se concentrer sur ce qui se passait autour de la lutte contre Enigma plutôt que le décodage.

[Tetho]

Non mais je ne demande pas une conférence de 2H à ce sujet, mais expliquer déjà comment fonctionne le cryptage par Enigma, les rotors, la non symétrie de la chose... Ça ne dit même pas que le chiffrement était polyalphabétique, alors qu'à un moment un des cryptographe dit qu'ils obtiennent des résultat par analyse de la fréquence des lettres, ce qui est absurde et impossible.
Sur ce plan là le film garde vraiment l'encéphalogramme au plat absolu, et pour moi ça été une vraie déception.

Ensuite je te rejoins sur le fait que ça a probablement été fait pour éviter que le public se s'ennuie devant le film. Et alors que tout ce qui touche à l'ingénierie c'est tellement fascinant

[hebiko]

Oui, tu connais assez bien les mécaniques du cinéma pour te douter que le film allait simplifier au maximum la partie scientifique (le public de Cumcumberbatch est après tout à 90% féminin)

Mais pour les précisions que tu recherches, je me pencherai plutôt sur des documentaires sur la machine (ça doit exister) ou sur la cryptanalyse en général.

Moi dépassé le chiffrement de césar...

[Tetho]

En fait je connais assez bien le sujet, pour m'y être intéressé plusieurs fois. Je maitrise le principe du chiffrement et déchiffrement par Enigma, c'est assez simple ça. Par contre ça cryptoanalyse je serais bien incapable sans prendre des notes, c'est des maths qui me dépassent ça

Mais à mes yeux, peu de choses ont la beauté et le charme qu'une personne qui explique avec élégance le fonctionnement d'un mécanisme complexe. La poésie c'est bon pour les gonzesses, les vrais hommes écoutent des conférences scientifiques eux

[hebiko]

tu devrais aller aux conférences de Hack, si l'intervenant est bon (sous entendre: explique et donne les bases rapidement pour tout comprendre) alors tu devrais prendre ton pied.

[Gemini]

Fury : C'est moins moe que Girls und Panzer. Même si ce n'est pas le premier film qui se concentre sur les chars d'assaut - Le Pont de Remagen, De l'Or pour les Braves,... - cela reste une catégorie trop rare, et celui-ci a le mérite d'être très immersif, nous faisant vivre l'aventure de l'intérieur du char. La photographie est belle, même si je ne suis pas toujours en accord avec certains choix. Pour le reste, ce n'était pas terrible... Disons que le réalisateur a un message très simple : la guerre, c'est caca. Sans déconner ? Et pour bien marteler son message, il en rajoute des tonnes et des tonnes, au point d'en devenir franchement indigeste.
Samuel Fuller faisait la même chose avec cent fois plus de finesse, et sans doute cent fois moins de budget.

Thirty Seconds over Tokyo : Film qui a la particularité d'avoir été distribué alors que la WWII faisait encore rage, et seulement deux ans après les événements qu'il décrit. A ce propos, je trouve dommage que le scénario de Donald Trumbo n'insiste pas plus sur l'importance symbolique de cette mission, et sur sa prouesse logistique.
Je m'attendais à une œuvre manichéenne, lisse, et propagandiste, mais pas tant que cela au final. Bon, nous avons beaucoup de beaux sentiments (même si contrariés par le Code Hayes), mais nous avons aussi des moments forts, des évolutions inattendues - en particulier dans la seconde moitié - et un ton pas si positif que cela. Honnêtement, cela m'a surpris, en bien. De plus, nous apercevons aussi la guerre depuis la Chine, ce qui n'est pas commun.
A noter qu'il reçut l'Academy Award des meilleurs effets spéciaux. Au début, j'avais l'impression qu'il se contentait d'incruster des stock shots, aisément identifiables en raison de la photographie différente, mais en fait, il possède quelques scènes réellement impressionnantes, d'autant plus compte-tenu des circonstances dans lesquelles il fût tourné, et des lieux où il était ou non possible de filmer.

[Gemini]

Extrait du film Breakin, évoqué précédemment. Hum, je suis sûr d'avoir déjà vu cette tête-là quelque part.

[Tetho]

C'est Gérard des filels d'à coté, non

[Lion_Sn@ke]

C'est Gérard des filels d'à coté, non

Le mec au milieu c'est jean claude vandamme, il est où ton gérard ?

[Aer]

Orz, c'est vrai qu'il lui ressemble un peu comme ça.

[ChaosLink]

Bon, après un long moment, j'ai enfin pris le temps pour me regarder La Reine des Neiges, et pour ne pas déranger à mes habitudes, je l'ai regardé en vf. Déjà, rien à redire de ce côté-là, les doublages sont toujours d'aussi bonne qualité chez les Disney et je n'ai pas eu à me plaindre, même pas pour les chansons (Et j'ai réalisé qu'après que y'avait Dany Boon au milieu, ce qui est plutôt cool au final) Après, pour les chansons, y'en a vraiment trop au début du film, mais genre, vraiment. A la fin, je commençais sérieusement à en avoir marre et je voulais juste que l'histoire avance enfin.
Bon, avant tout chose, faut savoir que le film m'a quand même pas mal plus. J'avais préféré Raiponce à celui-là, qui était quand même bien plus drôle et mieux dosé, mais cette volonté d'avoir une histoire un peu plus "sérieuse" n'est pas un mal non plus. Après, le film souffre quand même clairement de rythme, le début est affreusement long, la relation entre Kristoff et Anna est trop rapide et la conclusion un peu rusher. Les gags ont fait moins mouche avec moi que ceux de Raiponce, et comme je m'étais spoiler sur le méchant, l'effet était moins impressionnant, mais tout de même parfaitement réussit pour ce personnage.
Par contre, et ce que j'ai kiffé, mais genre, vraiment kiffé, c'est le message qui est diffusé par le film. Sans parler du métadialogue du "Tu ne peux pas épouser quelqu'un que tu viens de rencontrer" et de tout ce qui est développé derrière, c'est surtout tout le côté féminin mis en avant. Je veux dire : les deux personnages principaux sont des femmes, avec leur caractère bien tranchée, dont l'intrigue tient autour des deux. Kristoff est également important, j'en conviens, mais il reste avant tout un sidekick comique au début puis un support du personnage d'Anna dans sa quête de sauver sa sœur, et par la même, son pays. Il n'y a qu'un seul prince dans le film et pour une fois, l'image du "prince" est complètement démoli et mise à plat d'une manière efficace, ce qui nous change du traditionnel "prince sauveur de la princesse au dernier moment". Et c'est ça le plus cool : les personnages principaux sont des femmes, qui se sauvent au final elles-même et qui résolvent l'intrigue du film par elles-même également, tout les autres personnages n'étant que des supports (ou des antagonistes) pour qu'elles y arrivent. Puis, pour une fois que ça soit l'amour familial et non pas l'amour romantique qui soit mis en avant, c'est un putain de vrai plaisir. Une bouffée d'air frais si j'osais.
Au final, ce qui fait la vraie force du film, c'est le message totalement novateur pour un Disney qu'il porte, et ce que représente les personnages principaux. Qu'il est possible d'être une fille avec ses doutes, ses angoisses, ses difficultés, mais qu'il est toujours possible de s'en sortir sans avoir besoin d'un mâle alpha pour nous sauver. Et que la famille est plus important que tout.

Du coup, si les Disney ne vous dérange pas trop de manière générale, et que vous n'êtes pas non plus allergique aux multiples chansons dans les films, je ne peux que vous le conseillez d'y jeter un coup d’œil. Avec Raiponce et celui-là, j'attends énormément des prochaines productions Disney.

[Gemini]

Aventures en Birmanie : Encore un film sur la Seconde Guerre Mondiale - en l'occurrence, sur l'invasion de la Birmanie - sorti avant la fin du conflit. Il faut donc s'attendre à une bonne œuvre de propagande, et qui prend quelques libertés avec l'histoire, puisque les soldats anglais ont été remplacés par des GI, production hollywoodienne oblige (ce qui poussera le Royaume-Uni à l'interdire sur son territoire). Effectivement, les Japonais sont présentés comme des êtres cruels et barbares, et l'épilogue emploie même le mot bien manichéen "evil" à leur encontre... Toutefois, il ne donne pas spécialement envie de s'engager pour autant, montrant une réalité horrible, et proposant quelques scènes même choquantes que je ne m'attendais pas y trouver. Aventures en Birmanie est bien fait, bien réalisé par Raoul Walsh, et les acteurs sont formidables, malgré quelques rôles très caricaturaux ; il dure plus de deux heures, mais je ne l'ai pas trouvé trop long pour autant, grâce à plusieurs rebondissements, des scènes d'action rares mais réussies, et à une aventure dans la jungle réellement impressionnante.
Après, je sais que je vais me répéter, mais quitte à regarder un film consacré au conflit en Birmanie, autant choisir Les Maraudeurs attaquent de Samuel Fuller.

[Gemini]

L'occasion de (re)voir cette petite perle d'humour des bridés et de Situationnisme contre l'oppresseur matérialiste.

[Tetho]

Jupiter prend l'ascenseur, aka le film au titre français le plus pourris de l'année.



A ma grande surprise, j'ai apprécié.
On peut reprocher plein de trucs au film, le fait qu'il pioche sa forme et son fond dans un melting pot de ce que les frèr... le frère et la sœu... les Watchovskies ont vu, lu et joué ces 10 dernières années. Et ça va de Mass Effect au Gène Égoiste en passant par Twillight et Dark Souls 2 (si, si). On ajoute une bonne dose d'éléments space opera vu et revu, à la Star Wars/Trek et on a ce film. Rien d'original ou véritablement inovant pour un sou. Pareil pour l'histoire, qui est en effet digne d'un roman pour jeunes adultes et que l'on peut résumer en une suite ininterrompue ou presque de scènes où Jupiter se fait enlever, puis de scènes où son loup-garou de garde du corps vient la sauver sur ses bottes-surf anti-gravité. Entre temps ils sont baladés de planètes en vaisseaux, de vaisseaux en base secrètes, de bases secrètes en stations spatiales, et ce quitte à oublier des éléments de l'intrigue et des enjeux derrière eux...
Niveau réal, si c'est moins bavard pour ne rien dire qu'un Matrix Revolution, on garde ce tic qu'ont les Watchovskies de monter des scène d'action à la fois trop longues et trop esthétisées et chorégraphiées pour leur propre bien. La poursuite au début en est un bon exemple. Et si le film s'empêtre dans sa symbolique, plus simple que ce qu'il aimerait qu'elle soit, il y a derrière lui une idée de ce qu'il veut raconter sur le destin et les choix qui le rend forcément plus intéressant que le néant qu'étais Cloud Atlas à ce niveau.

Reste que le film est divertissant, et arrive à offrir par moment de très belles images, comme ce plan sur la Chicago River avec la camera qui remonte en passant au dessus et au dessous des ponts, où cette image d'une planète si développée que son anneau orbital artificiel projette une ombre à sa surface.
Le rythme est soutenu sans être hyperactif, rien à dire là dessus.

On peut faire quelques parallèles intéressant avec The Matrix qui me font dire que c'est plus ou moins la même histoire repackagée (le mensonge sur la réalité du monde, l'ouvrier au travail médiocre qui est appelé à un destin et un rôle autrement plus important, l'humanité transformée en ressource pour une société plus avancée...). Les plans finaux sont d'ailleurs étonnamment similaires.

Et la fin est assez ouverte pour ouvrir la porte à des suites en cas de succès imprévu. Parce que au vu de la salle à moitié vide hier j'ai peur qu'il se vautre lamentablement au box-office.

Ça ne restera probablement pas comme un film majeur, mais c'est un space opera honnête qui fait son boulot. En attendant que Star Wars et les avengers reviennent casser la baraque, c'est un bon moment de ciné.

[George Isaac Newton]

Ah cool, du coup c'est à voir si l'on aime bien le space-opéra.

Je n'étais qu'à moitié motivé, parce que Mila Kunis plus Changing Toutoum, c'est pas super engageant...