de Gemini le Dim 31 Aoû 2014, 00:41
Les Pionniers de la Western Union : Un western hollywoodien de l'âge d'or, d'un classicisme achevé, manichéen au possible, respectant les codes à la lettre et sans grande inventivité - il dispose même d'un comic relief horripilant - mais avec le mérite de traiter d'un sujet intéressant, à savoir l'installation du télégraphe dans l'Ouest. Il en résulte un titre prévisible, pas désagréable mais caricatural et lisse, comme les studios en ont produit des wagons à cette époque.
Cela pourra s'arrêter là, s'il n'y avait le nom du réalisateur : Fritz Lang. Autant je pourrais pardonner un travail aussi peu inspiré chez un obscur tâcheron, autant de la part du réalisateur de Metropolis, cela passe mal. Hormis un plan plus ambitieux que le reste, il ne fait visiblement aucun effort, sans doute car il s'agit d'une commande qui ne l'enchante guère.
Les Pistoleros de l'Ave Maria : Un western italien, dans la grande tradition des histoires de vendetta, mais avec une composante légèrement plus tragique qu'à l'accoutumée. Les personnages sont forts - dommage que l'acteur principal ne suive guère - les plans magnifiques, et la musique absolument sublime. Le tout combiné, cela ne peut que fonctionner, malgré un scénario hautement prévisible, même si l'originalité vient avant tout de la relative complexité des protagonistes.
Il s'agit donc d'un western spaghetti de bonne facture, de la part du réalisateur du très étrange Blindman (film avec Ringo Starr et une armée de blondes qui courent nues dans le désert). Sans doute pas un indispensable d'un genre qui a donné nombre de pépites, mais une fois que nous avons fait le tour des titres les plus évidents, c'est certainement une œuvre à découvrir.