Le topic cinéma

[Gemini]

Une suite meilleure que l'originale, comment ça fait plaisir

[Ialda]

J'ai pris un pied en acier avec Les trois mousquetaires version Richard Lester (bizarrement, je ne pense l'avoir jamais vu auparavant alors qu'il a dû passer des milliards de fois à la télé ). Distribution trois étoiles, un ton mi-comédie mi-western spaghettis avec ses duellistes couverts de crasse et de poussières, et qui se fatiguent lors des combats. Les petits intermèdes baroques où l'on découvre les loisirs de la cour de Louis XIII sont exquis. Plus qu'une envie : voir la suite.

[Jehros]

Une suite meilleure que l'originale, comment ça fait plaisir

Tu as déjà jeté un coup d'oeil aux aux autres prods Ferrell/McKay ? Ricky Bobby, Step brothers en priorité. Deux des meilleures comédies ricaines des 2000's. Sinon, les films de Ferrell sont tout à fait recommandables en règle générale. Semi-pro, Les rois du patin ou The other guys sont mineurs, mais autrement plus drôles que le tout-venant de la comédie US.

[Gemini]

Ricky Bobby est prévu. Pour le reste, je verrai plus tard. J'essaye de ne pas abuser de la comédie US en général.

[Aer]

Mon petit Kyle.

[Gemini]

Streets of Fire : Dans une Amérique où les années 50 sont entrées en collision avec les années 80 (et un peu avec The Warriors du même réalisateur). Une bande de motards enlève une chanteuse de rock, et son ex-petit ami débarque pour la récupérer, avec l'aide de son impresario et d'une mécano badass.
Réalisé par l'immense Walter Hill, ce film ne brille pas par son scénario, convenu, mais grâce à son ambiance absolument unique, uchronique et crasseuse, magnifiée par une photo bien crade du meilleur effet. Les personnages sont eux-aussi magnifiques, avec quelques belles surprises dans le casting, comme Willem Dafoe et Rick Moranis. Même Michael Paré semble avoir du charisme. Et puis, il y a la bande-son, mélange de rock et de pop résolument 80's, et je suis carrément client du résultat. Ce que j'attends d'un film, c'est qu'il me transporte dans son univers, et c'est justement ce que Streets of Fire a réussi, de fort belle manière. J'ai vraiment pris mon pied.

Pour le plaisir :

[Gemini]

Sisters : Film de Brian de Palma, écrit spécialement pour Margot Kidder et dont il lui offrit le script pour Noël. Le même jour, il offrait celui de Phantom of the Paradise à Jessica Harper. Margot Kidder s'est faite avoir, pour le coup
L'histoire est celle d'une journaliste enquêtant sur un meurtre qu'elle a aperçu depuis sa fenêtre, mais auquel personne ne croit. Ses recherches se compliquent lorsqu'elle comprend que la coupable, Danielle Breton, est en réalité Danielle Blanchion, et que sa sœur et elle furent les premières siamoises séparées par chirurgie.
Le film commence bien, avec une demi-heure pendant laquelle le réalisateur pose son ambiance, ses personnages, cela fonctionne bien alors qu'il ne se déroule pour ainsi dire à l'écran. C'est après le meurtre que cela se gâte. Brian de Palma fait le choix d'un split-screen audacieux pour montrer deux situations en parallèle, mais cela finit par devenir horriblement frustrant tant nous comprenons qu'il dilate la narration d'un côté pour laisser le temps à l'autre de régler différents enjeux avant que les deux ne se rejoignent. Donc si c'est impressionnant sur l'instant, je doute que cela serve le récit, même si cela permet aussi de justifier que les personnages aient eu le temps de régler les enjeux en question. L'enquête elle-même est assez basique, mais reste prenante. Par contre, la dernière partie déçoit puisqu'un des antagonistes use de sa position pour se débarrasser de la journaliste d'une façon éculée et beaucoup trop facile à mon goût...
Le plus gros défaut de Sisters, c'est son scénario : Brian de Palma a tout simplement mélangé Rear Window et Psycho, mais avec plus de personnages féminins, plus de nues, et plus de sang. Plus d'années 70 quoi. Et le problème, c'est que les révélations sont grosses comme des maisons ; il suffit d'avoir vu Psycho pour interpréter une scène qui devrait au contraire laisser planer le doute, et même sans le connaitre je ne pense pas que cela doit tromper grand monde.
Le film maintient l'illusion pendant sa première demi-heure, mais par la suite, le mélange ne prend pas ; et même si j'adore Brian de Palma, il ne devrait pas essayer de faire du Alfred Hitchcock.

[Ialda]

Night of the Demon : et contrairement à ce qui semble être l'opinion la plus répandue sur le sujet, les fameuses scènes du démon rajoutées par le producteur sans demander l'avis au réalisateur ne m'ont pas gênées plus que ça - il est toujours possible de se convaincre que ses apparitions ne sont pas réelles et sont le fruit des hallucinations de la victime. Des scènes comme celle de l'auteur sont une bonne introduction à l'utilisation du contre-champs vide de Tourneur, j'adore la sensation d'étrangeté produite avec une astuce aussi simple. La séquence d'infiltration dans le manoir, avec la "main" qui poursuit le héros, fait parti des scènes les plus efficaces que j'ai pu voir pour installer une ambiance horrifique

Un peu à cause de Jet et son gros coffret RKO je me suis lancé dans la filmo de Jacques Tourneur; prochaines étapes Cat people, Anne of the Indies, Days of Glory et Canyon passage

[Gemini]

prochaines étapes Cat people, Anne of the Indies, Days of Glory et Canyon passage

Nous disons donc : Anne of the Indies Je suis comme ça, moi : je vois un nom de film que je ne connais pas, je me renseigne, ça me donne envie, je regarde. Je marche à la curiosité. Pourtant, je crois bien qu'il s'agit de mon premier Jacques Tourneur ; j'ai bien Cat People qui traine depuis des lustres, mais que je n'ai pas encore vu.
L'histoire : Anne Providence fait régner la terreur sur les mers des Caraïbes à bord du Sheba Queen. Après un abordage, elle accepte parmi son équipage Pierre François, un ancien corsaire des plus suspects.
Je pensais que le scénario allait suivre un déroulé convenu - après tout, elle est une femme, lui est un homme, et c'est Hollywood - mais pas tant que ça, en fait. Il réserve même quelques surprises. Le film bénéficie en outre d'une reconstitution soignée - même si cela manque sacrément de crasse - de navires étincelants, d'un combat au sabre bien chorégraphié, et de belles scènes de flibuste, même si peu nombreuses.
Après, je vois quand même un gros défaut : l'héroïne reste tout du long une femme hollywoodienne des années 50, cela conditionne tout son comportement, toutes ses réactions, et elle en devient prévisible voire limite insupportable. Elle devrait avoir du charisme mais s'amourache du premier Français venu - nous sommes trop des tombeurs - laisse son amour aveugler son jugement, pousse des crises de jalousie, mais dans le fond elle est gentille, car c'est une femme. Je pensais que Jacques Tourneur savait imposer des choix moins convenus et conformistes, un peu plus sulfureux... Pour ça, c'est décevant.
Cela reste un bon divertissement, mais l'héroïne mérite des baffes.

[Ialda]

Du coup je voulais commencer par Cat people mais je vais peut-être me raviser

Trivia qui devrait t'amuser : Verhoeven aurait dû piloter Geena Davis dans une nouvelle adaptation au début des années 90 de la vie de Anne Bonny nommée Mistress of the Seas, mais le projet a capoté... et Geena est partie filmer Cutthroat Island à la place


Ps : vu, le spectacle est beau et bariolé, des scènes d'abordage digne d'un Rackam le rouge au tavernes à grogne où les malandrins dilapident leurs trésors en passant par un Barbe-noir parfaitement patibulaire ("Du rhum pour tout le monde ! Fêtons la défaite de Barbe-noire !"). Le subtext sur être une femme et une pirate version années 50 est assez exaspérant par moments mais malgré tout le film a une belle fin (un peu gâché par le dernier plan).
Avant tout un bon divertissement et à voir strictement en tant que tel

PPS : sujet sur Tourneur sur le forum de dvdclassik, avec pleins de critiques, ça va faire de la lecture
http://www.dvdclassik.com/forum/viewtop ... =2&t=11199

[Gemini]

Trivia qui devrait t'amuser : Verhoeven aurait dû piloter Geena Davis dans une nouvelle adaptation au début des années 90 de la vie de Anne Bonny nommée Mistress of the Seas, mais le projet a capoté... et Geena est partie filmer Cutthroat Island à la place

Tu ne peux pas voir ce film sans penser à Cutthroat Island, et la différence de traitement entre les héroïnes s'avère largement en faveur de ce-dernier, où Geena Davis apparait avant tout comme un pirate là où Jean Peters restera à jamais une "simple femme" (ce que les autres personnages lui rappellent régulièrement).

[Jetblack]

Yakuza Eiga, une histoire du cinéma yakuza (2008)

A l'instar du chambara, le Yakusa Eiga, genre cinématographique s'intéressant aux membres du crime organisé Japonais, et à travers leurs vies, à la société dans laquelle ils évoluent. Ces films ont connu leurs pics de popularités dans les années 1960 à 1970, avant de subir un relatif déclin dû à la crise de l'industrie… En Février 2009, la chaîne Arte diffuse et produit un documentaire sur ce genre particulier. Ainsi le cinéaste Yves Montmayeur nous offre une plongée dans ce cinéma d'exploitation des années 60 à nos jours.

http://carnetdepopculture.blogspot.fr/2 ... inema.html

[Windspirit]

A l'instar du chambara, ce genre cinématographique s'intéresse aux membres du crime organisé Japonais

Quoi?

[Jetblack]

Quoi?

De :-/

Vu que la phrase était pas clair pour certain je l'ai corrigé…

[Tetho]

En fait elle n'était claire que pour toi. La virgule impliquait clairement que le groupe syntaxique suivant s'appliquait à chambara.
Mais la nouvelle et ses virgules dans tous les sens est pire en fait, elle est grammaticalement fausse.

[Aer]

T'as qu'à mettre un truc bateau du style "le Yakuza Eiga est aux Yakuza ce que le Chambara est aux samouraïs."

[Gemini]

Le yakuza eiga est aux yakuza ce que la sardine est à l'huile.

Fixed.

[Tetho]

Puisqu'il faut corriger la prose de monsieur Jourdain :

A l'instar du chambara, le Yakusa Eiga, genre cinématographique traitant de la vie des membres du crime organisé Japonais, s'intéresse, à travers leurs vies, à la société dans laquelle ils évoluent.

Presque que les mots de Jet et quotas de virgules respecté.

Sinon

Le Yakusa Eiga, genre cinématographique traitant de la vie des membres du crime organisé japonais, s'intéresse, à l'instar du Chambara, à travers la vie de ses sujets à la société dans laquelle ils évoluent.

On a une proposition principale claire, Le Yakusa Eiga s'intéresse à travers la vie de ses sujets à la société dans laquelle ils évoluent, et deux subordonnées dont la place n'est pas ambiguë.

[Zêta Amrith]

'Qu'est-ce qu'on dit ?'

[Ialda]

Au delà de la curiosité d'un film de propagande soviétique réalisé par Hollywood (et les débuts sur le grand écran de Gregory Peck tout jeunot), ce qui m'a amusé c'est surtout l'impression de retrouver un prototype de la plupart des groupes de soldats/partisans que l'on a pu retrouver dans l'animation japonaise au fil des ans : le jeune garçon qui ne rêve que de gloire, la gamine qui s'occupe de tout le reste du groupe, l'intello, le renfermé, la femme soldat mature et qui a la tête sur les épaules, le supérieur en charge du groupe et qui est partagé entre devoir et compassion pour ses hommes...

Au moment du tournage Tamara Toumanova a déjà eu une vie presque plus romanesque en vraie que dans le film. Née en Sibérie de parents que la révolution a séparé et qui se retrouveront plus tard, la famille réussit à s'échapper par Vladivostok avant de vivre un temps à Shangai, le Caire puis s'établir à Paris. Elle fait ses début à l'opera à dix ans, à douze rejoint le Ballet Russe de Monte Carlo où avec deux autres gamines elle forme ce que la presse appelle les "Baby Ballerinas"; les années qui suivent avant le déclenchement de la guerre, on peut la suivre entre Paris, Londres, Mexico, Barcelona, La Havane, Montréal, New York, Chicago...

[Jehros]

La première BA du nouveau Mad Max de George Miller. Deux minutes trente de superbes images qui donnent le ton d'une très probable grosse claque dans la gueule.

[Aer]

Y'a de l'ambiance et des grosses explosions, mais je suis pas très convaincu en voyant ça je ne sais pas pourquoi.

[Ramior]

Ça manque de Punk et de Vernon Wells.

Sinon vu Dragon 2 hier et malgré un ptit problème de rythme; ça fait plaisir de voir qu'il y encore des studios qui prenne pas les gosses pour des abruties et prennes des risque, Dinsney prend en de la graine.

[Zêta Amrith]

Au moins, c'est pas un reboot.

[Gemini]

Je ne savais pas où parler de ça.

Monty Python Live (mostly): One Down, Five To Go : A la mort de Graham Chapman, ils s'étaient promis de ne se reformer qu'en cas de retour de leur compagnon. Un procès et des dettes plus tard, les revoilà sur scène avec un spectacle qui ne porte que trop bien son nom : un de moins, plus que cinq.
Le schéma est le même que pour le Monty Python Live at the Hollywood Bowl de 1982, à savoir un mélange de vidéos - Silly Olympics, The Philosophers' Football Match, des animations de Terry Gillian,... - de reprises sur scène de leurs sketchs les plus célèbres, et de chansons. Plusieurs différences, toutefois : des phases avec des danseurs - probablement issues de la comédie musicale créée par Eric Idle - une débauche de moyens dans la mise en scène, des invités improbables, quelques sketchs supplémentaires (mais aucun inédit), et une ambiance légèrement moins potache ; les professeurs de philosophie australiens ne lancent plus de véritables bières australiennes dans le public.
Surtout, ils ont vieilli, avec des fortunes diverses - Ministry of Silly Walks serait impossible aujourd'hui - et les phases de danse semblent là pour leur permettre de souffler quelques instants. Eric Idle et Terry Gillian sont ceux qui s'en tirent le mieux, ils ont une patate d'enfer et donnent l'impression d'être heureux de participer ; Terry Gillian retrouve même des costumes aussi improbables qu'à l'époque, et passe plus de temps sur scène qu'auparavant. Michael Palin est plus transparent, mais il se déchaine durant le sketch Blackmail. Terry Jones et John Cleese sont moins convaincants, le premier doit recourir à des antisèches pour le sketch Crunchy Frog - qu'il se fait piquer par le second - tandis que John Cleese a perdu sa puissance d'avant, et donne l'impression de passer la soirée à porter le deuil de Graham Chapman (alors qu'il est celui qui a le plus besoin d'argent) ; toutefois, quelques piques montrent qu'il n'a rien perdu de son esprit corrosif, c'est surtout la motivation qui lui manque. Enfin, Carol Cleveland continue, à 72 ans, de porter des costumes sexy, et si de loin l'illusion fonctionne, il arrive malheureusement que la caméra s'approche un peu trop
Le problème reste grosso modo le même que pour Monty Python Live at the Hollywood Bowl : pour pouvoir se changer et reprendre leur souffle, il y a de nombreux passages sans aucun des humoristes sur scène, ou à la rigueur un seul. Et aller voir un spectacle des Monty Pythons pour assister à une rediffusion sur grand écran de séquences tournées pour le Flying Circus, c'est sans doute un peu décevant. Pour compenser, il y a beaucoup plus de mise-en-scène, et à plus de 70 ans, ils ont quand même encore un sens de l'humour bien accroché, puisqu'ils jouent encore Poofy Judges avec les mêmes tenues qu'à l'époque
Après, c'est sûr que si vous souhaitez garder une image absolument intacte de ces artistes, il faut se contenter de l'époque où Graham Chapman était encore de ce monde. Ou des vidéos de son enterrement, qui sont hilarantes.