Je trouve l'idée assez forte, quoiqu'elle pose plusieurs questions. Déjà, pas sûr qu'un groupe "de rue" comme le Wu-Tang ne commette pas là l'erreur de se couper totalement de son essence populaire pour aller copiner avec le bourgeois des galeries d'Art. Ca peut aussi être perçu comme un moyen de se frayer un chemin dans un univers où justement, le Hip-hop n'est pas (ou peu) pris au sérieux, et donc passer pour un "coup" un peu décalé tout en étant hyper qualitatif. Mais c'est tendu. Et surtout, personnellement, j'attendrai de voir quelle scénarisation et quelles conditions d'écoute pourra proposer chaque lieu de diffusion. Parce qu'à ce prix là, si c'est pour avoir l'impression de faire la queue à une borne dans un supermarché, c'est pas la peine.
Le Wu-Tang était un groupe de rue en 1992-2000, mais à l'instar d'autres formations minimalistes et/ou conceptuelles et sans doute propulsé par les pérégrinations "intellectuelles" d'un RZA, il est progressivement devenu un groupe pour blancs des classes moyennes et autres backpackers. Cette initiative est vouée à fonctionner - commercialement parlant.
Maintenant, une fois l'interrogation et le buzz provoqués, il ne reste plus grand-chose. D'autant que la clique en question serait bien en peine de nous ressortir des trucs de ce niveau :
Mr. Scruff, j'aimais bien le premier disque chez Ninja Tune mais bon ça s'arrête là. Le second album était d'une banalité confondante. Là ça a l'air ok.
Sinon et histoire de ne pas poster pour rien, les néophytes seront peut-être contents d'apprendre que Nova a réédité les deux volumes de la compilation Shaolin Soul et fait paraître le troisième tome le mois dernier. Une jolie porte d'entrée dans le funk et la soul par le biais de Uncle O, dj passionné par les sample-diggers du Wu-Tang et par les classiques rap des 90's. De quoi dératiser toute la guimauve faisandée qui empeste les médias depuis vingt ans.
2014 est donc aussi l'année de la folie musicale, après le déferlement 2013 incroyable.
Tout d'abord, vu que ça faisait quelques temps que Gorillaz ne donnait plus signe de vie, après leur album concept The Fall enregistré pendant les tournées du groupe via un recorder portatif, Damon Albarn revient, et en solo. Sortie de l'album Everyday Robots aujourd'hui même. De quoi ravir les fans du briton éclectique.
Chanson titre pour se faire plaisir.
En second, mais ça je sais que ce sera beaucoup plus personnel, Gérard Manset a accepté de passer sur France Inter pendant une heure, pour la sortie d'une compilation de ses "tubes" (faute de termes plus adéquats, même si on repassera sur la portée des titres) et, fait plus étonnant, a retravaillé chaque morceaux, parfois seul, parfois en collaboration avec d'autres artistes : Mark Lanegan (du groupe Queen of the Stone Ages), Axel Bauer, Raphaël et le groupe dEus (sur Animal, on est mal, of course). Rassurez vous, il n'a accepté de venir à la radio qu'à condition que l'émission ne soit ni enregistrée ni rediffusée sous quelque forme que ce soit, donc si vous l'avez raté ce matin, c'est banané. Mais à ce rythme la, dans 20 ans il nous fera finalement un live.
Nous avons pu entendre en entier le rerecording de Il voyage en solitaire, renommé pour l'occasion vu qu'il est en duo avec Lanegan dessus et un medley de plusieurs titres qui seront sur l'album, en vente dès aujourd'hui. Et le coté fabuleux était évidemment de l'entendre parler, de sa carrière, ses manières, la vision de son propre parcours. J'ai trouvé la dedans le Manset que je m'étais toujours imaginé, ultra élitiste et à contre courant, mais d'une humilité, d'un humble à faire frémir Ghandi. Moments clefs que je restitue de mémoire : "Ce que je vais dire n'est pas du tout élitiste, même si je sais que je le suis, c'est pour ça que je précise, mais je pense que la rencontre entre une oeuvre et une personne doit avoir lieu à un moment donné, qu'il y a un temps précis pour cela." "J'ai beaucoup de respect, d'admiration, pour la littérature française classique en général, Hugo, Balzac... Mais je ne me suis jamais sentis impressionné par ce qu'ils ont fait. Pour ça, j'irais plutôt du coté de Nerval." "A propos de mes fans, je sais quelque part ce qu'ils pensent, et s'ils suivent ma musique, c'est parce que nos conceptions s'accordent. J'ai reçu beaucoup de courrier de leur part, depuis que j'ai débuté. Je n'ai jamais répondu." Je n'arriverais pas à réécrire ça aussi, mais il a juste démolis Claude François en deux trois mots, en soulignant l'impudence de chercher à faire du populaire : "Ca ne me dérange pas d'être populaire dans une niche. Mais être populaire pour plaire à tout le monde, la oui c'est dérangeant."
Et pour le lol, la présentatrice s'arrête en plein milieu d'une question "Euh... vous prenez des notes ?" et lui "Non non, je dessine un truc".
Depuis pas mal de temps maintenant je m'étais épris de ce groupe de hard rock assez récent, Electric Six, tout en ayant remarqué au détour d'un album une reprise de Queen fortement sympathique (avec le clip de la gloire). C'est en cherchant un peu s'ils n'en avaient pas fait d'autres que je suis tombé sur le morceau The Rubberband Man de l'album Zodiac, datant de 2010. Reprise du morceau du même nom de The Spinners, un groupe de Rhythm 'n' Blues de Detroit (ville de naissance d'Electric Six également), la version originale m'a bien fait triper dans son genre.
J'avais envie de ramener un peu de musique dans notre langue sur ce sujet, pour changer un peu. Et quel meilleur sujet que de faire une mini sélection de chansons d'amour ? Ah, les chansons d'amour française, surement ce que le monde nous envie le plus, après Paris et le vin. Mais loin de Pascalobisposeries nauséeuses, j'avais envie de faire une sélection toute personnelle, à la fois intéressante et prise de mon passé, qui ont bercées mon enfance. Donc point de Brel ou de Regianni dans le tas (ni de Brassens d'ailleurs, j'ai eu beau cherché, je n'ai pas vraiment trouvé de chansons concluante), ma chanson d'amour est rock ou n'est pas.
Voici donc trois titres pour le plaisir, sans ordre particulier si ce n'est leurs années de sortie.
Je suis pas loin de croire en toute modestie que c'est de la merde gravée sur disque. La même année il y avait tellement plus phat ou fun que les bonobos de Pantera :
Question de gout, parce que même si les groupes cités sont relativement "mieux", j'ai du mal à associer Ministère à du métal (la faute à une préférences aux premiers albums) et je n'ai jamais été un grand fan de la Vierge de Fer, préférant largement les Prêtres de Judas (qui ont, de toute façon, sortit le meilleur album de métal de tout les temps, period). Anthrax, j'avoue peu connaitre, à mon corps défendant.
Reste quelques classiques indémodables de leur discographie que personne ne peut nier.
Je suis pas plus fan que toi des groupes sus-cités - à part peut-être Ministry que j'ai apprécié pendant près de dix ans. Mais Pantera c'est comme Death, un truc dont je n'ai jamais saisi l'intérêt.
Oui non attends, on va pas tout mélanger non plus. Pantera c'est cool ok, mais Death, à l'instar de Slayer, Venom, Judas Priest et Black Sabbath avant eux, c'est un groupe qui a créé un courant entier. De facto, ils ont droit à un respect certain et une position dans le medium largement supérieur.
Par contre, tu peux toujours tenter de comprendre pourquoi Obituary ou Exodus (à par "lol") si tu veux.
Mouof si tu veux. Je préfèrerai toujours le courant entier inventé par Black Sabbath que les milliers de ringards issus de la souche Death et ses double-kicks qui flinguent les morceaux en créant une nappe de drums en lieu et place d'un bon vieux rythme.