Twin Peaks, une série hors des codes habituels

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asakura
Soul of Chogokin
 
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Twin Peaks, une série hors des codes habituels

Messagede asakura le Sam 28 Nov 2009, 14:37

"Twin Peaks, une petite ville tranquille et isolée des Etats-Unis. Un jour, la jeune et jolie Laura Palmer est découverte nue au bord d'un lac, enveloppée dans du plastique.
Agent spécial du FBI, Dale Cooper est envoyé sur place pour mener l'enquête. Mais rien ne se passe comme prévu, et tandis que d'étranges phénomènes se produisent, Cooper est bientôt confronté à l'étrange population locale et leurs sombres secrets ... "
D'après excessif.com

Twin Peaks se révèle être vraiment une oeuvre qui se démarque des autres productions qu'elles soient pour la télévision ou le cinéma. Elle a été créée par David Lynch (Eraserhead, Elephant Man, ...) et Marc Frost (Hill Street Blues). La série nous conte ainsi l'enquête de l'agent Dale Cooper (Kyle MacLachlan, Orson dans Desperated Housewive) au sein de la petite bourgade qu'est Twin Peaks. Toutefois cela ne se contente pas d'être une simple enquête policière puisque nous suivons également la vie quotidienne des différents habitants, vie qui sortira de plus en plus de l'ordinaire avec la rupture de celui-ci par le meurtre de Laura Palmer. Twin Peaks se compose d'une série télévisée de vingt-huit épisodes plus un épisode pilote, ce dernier existant également en version téléfilm avec une fin différente de la série exploitable en cas d'échec de la série. On notera une atmosphère très particulière tout d'abord par une mise en scène qui multiplie les plans fixes sur les personnages et scrollings sur l'environnement des alentours. Mise en scène pouvant parfois devenir très opressante lors de certaines scènes qui peuvent même provoquer de la peur chez le spectateur. Les scènes de la chambre noire disposent d'ailleurs pour un certain nombre de cette caractéristique. A cela s'ajoute également le musique lancinante de Angelo Badalamenti qui se répètent inlassablement, instalant une sensation de malaise au cours du visionnage. De même, les différents sujets traités sont très divers comme la mort, le viol, l'inceste, la violence conjugale, etc... mais surtout sérieux, tandis que le panel de personnage qui nous est proposé est véritablement large (on est d'ailleurs un peu perdu durant les premiers épisodes avec tout ces noms) et qui ont tous un comportement plus ou moins décallé allant de Ed, le personnage le plus épargné de ce côté là, jusqu'à la femme à la bûche qui porte une bûche en permanence et lui parle sans parler du psychologue qui semble plus fou que ses patients. Le héros lui-même surprendra dès l'épisode pilote à fantasmer sur une tarte aux cerises allant jusqu'à en parler dans son rapport. Pourtant rapidement, on se rendra compte que Twin Peaks est véritablement en dehors du monde habituel et que la banal enquête policière pourrait trouver quelques réponses dans des évènements surnaturels. Certains toutefois seraient tenté de justifier cette impression par des soucis psychologiques de certains personnages puisque chaque habitant révèle en réalité une facette cachée de leur personnalité. Personne n'étant parfaitement blanc à Twin Peaks.
Au niveau du traitement, on remarquera également que rares sont les informations réellement posée sur un plateau pour le spectateur, qui les assemblera au compte-goutte afin de reconstruire le puzzle. Puzzle qui se révèle par ailleurs détenir un nombre impressionnant de pièces, certains mystères étant laissés à l'appréciation du spectateur. La série se permet également le luxe de parodier les soap opéra avec la série "Invitation à l'amour" qui pour des raisons de contraintes de durée disparaitra de la seconde saison, mais aussi les concours de Miss, etc... Nous pourrons également noter des effets de mises en scènes parfois très originales, notamment avec les visions, mais surtout, la plus réussie, la séquence du dernier épisode où les personnages ont une manière très particulière de s'exprimer. Effectivement, les comédiens avaient appris les dialogues et jouaient les scènes à l'envers puis les bandes étaient montées en sens inverses. Pour l'anecdote, on remarquera également que David Lynch joue lui-même au sein de sa série puisque qu'incarne le personnage de Gordon Cole.
Twin Peaks est ainsi une série qui plolge littéralement dans un univers surréaliste ou quotidien et fantastique se côtoient avec des habitants cachant tous une parts d'ombre.

Quelques mots également sur la version française réalisée à l'époque par le Studio S.O.F.I. . D'un point de vue personnel, je trouve celleci plutôt réussie, l'adaptation respectant l'oeuvre originale et le casting correspondant plus ou moins au caractère des personnages, bien que quelques voix soient assez caricaturales comme celles de Lucy ou encore d'Andy. Les jeux sont également convaincant notamment sur les personnages principaux comme l'agent Dale Cooper interprété par Patrick Poivey (Bruce Willis), et surtout l'interprétation magistrale de Pascal Renwick sur Windom Earle. La direction artistique étant tenu par Philippe Ogouz (qui interprète lui-même différents personnages). On regrettera toutefois un nombre assez important de changements de voix. Le remplacement le plus justifié est certainement celui sur le rôle de Donna où Anne Deleuze prend le relais de Virginie Ledieu dont la voix correspondait au final plutôt mal au caractère du personnage qui s'affirmait dès le début de cette seconde saison. Les autres changements de voix, sauf sur le personnage de Léo pour qui on a même du mal à lui attribuer une voix récurrente, sont certes dommeagables mais les remplaçants se montrent aussi concaincants que les précédents.


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