Aer a écrit:(je croyais qu'on avait un topic sur le Project Itoh ?)
The Empire of Corpses
Fin du XIXème siècle, le professeur John Watson, étudiant en médecine, travaille avec un ami à lui sur les secrets de l'âme et la condition de mort-vivant, deux sujets devenus principaux dans la société depuis que le docteur Victor Frankenstein a réussit la première "résurrection" d'un cadavre des années auparavant.
Je l'ai vu hier soir et je dois dire que j'ai eu un assez gros capital sympathie pour le film, espèce de mix baroque entre du Shelley et du Doyle, le tout steampunké à mort pour offrir un cadre truculent.
Formellement, le film est assez raté, la faute à un script excessivement long et indigeste, qui ne permet pas de développer certains points suffisamment. Le spectateur aura tout le temps de remarquer que le film ne répond pas vraiment à ses propres questions, qu'il élude pas mal de rebondissements mais en conserve d'autres presque absurdes. Mais une fois sortit de cette gangue, le reste est du tout bon, de la musique assez féerique aux décors d'une beauté prodigieuse, sans parler de l'animation qui ne faillit quasiment pas d'un bout à l'autre (juste un poil trop de 3D partout vers la fin). Première fois que je vois du WIT qui ne se casse pas la binette graphiquement .
Il eut fallu purger un peu le script de Toh Enjoe (même ressentis dans l'épisode de Space Dandy d'ailleurs) pour hisser le film bien plus haut, mais ce coté bancale offre des moments sympathiques.
Mon avis :
guwange a écrit:question a écrit:Je l'ai vu lors des utopiales. Il n'y a pas à dire, c'est du bonbon pour les yeux (sauf quelques 3D qui pique).
Au niveau du scénario, j'ai trouvé le tout très brouillon. ça se prend beaucoup trop au sérieux pour ce que cela propose, le tout est très confus et sort souvent de nulle part.
J'ai enfin vu Empire of the corpses, je rejoins ton ressenti.
J'étais attiré par la plastique, l'univers décrit et vu les premiers retours par rapport au scénario, j'espérais au moins un truc pop-corn à la Kawajiri, ce n'est pas le cas.
Que ça se prenne au sérieux, n'est pas le problème, c'est juste que l'on n'est pas transporté par l'intrigue...
On voyage beaucoup, mais on n'a pas l'impression d'être au plein coeur de la plupart des lieux décrits.
Je m'explique, prenons le film d'animation " le chien du Tibet ", c'est complètement réussi, on a vraiment l'impression d'être là-bas tant l'atmosphère, les us et coutumes sont bien retranscrits.
Dans Empire of the corpses, certains lieux visités sont juste effleurés en fin de compte.
A cela s'ajoute la musique qui est impersonnelle et n'assure pas sa fonction enchanteresse.
Y a bien ( si je suis gentil ) la première heure qui tient + ou - bien, mais après c'est la foiretrop nombreux et donc peu développés en amont.[Montrer] Spoileraux retournements de vestes
La fin, avec le monologue à la dernière minute de l'ending et la scène après l'ending, recolle quelques morceaux et termine l'histoire sur une meilleure note.
Je suis confiant pour les autres films d'animation de Project Itoh car ce sont des histoires conçus de A à Z par Itoh Keikaku alors qu'il n'avait pas pu mener à son terme Empire of the corpses.
Je viens de voir le film Harmony à l'instant, film que je préfère à Empire of Corpses.
Empire of Corpses a pour lui une animation largement supérieure, on a le droit à de la bonne sakuga mais je lui reprochais sa narration un peu éclatée...
Pour Harmony, il y a foison de cell-shading et de 3d et pourtant, ça passe car c'est adapté à l'imagerie. Imaginez la 3d superflat dans les films de Hosoda, notamment le rendu du monde d'OZ dans Summer Wars. Comme le trait est épuré, la 3d choque moins. En plus de cela, on a les expérimentations visuelles du Studio 4°C...
Par rapport à Empire of Corpses, je trouve que la réalisation est mieux maîtrisée, on sent que Arias et Nakamura gèrent très biens les phases d'introspection et de flashback... En même temps, vu leur passif c'est normal qu'ils aient un meilleur gène cinématographique.
Le roman Empire of Corpses n'ayant pu être terminé par Itoh; quand on voit Harmony, cela se ressent que le scénario tient mieux sur la longueur car Itoh avait pu terminer ce roman.
Imaginez un monde où Big Browser est omniprésent.
Une puce insérée dans le corps " Watch Me " qui s'active à l'âge adulte pour ainsi créer une société où le bien être, le bien commun, la santé priment... Fini l'individualisme, chacun suit un programme tout tracé...
Ce paradis pré-fabriqué n'est pas du goût de tout le monde...
La fin m'avait paru un peu abrupt sur le coup car j'aurais voulu voir les répercussions du dénouement.
Mais après réflexion, c'est tout aussi bien ainsi, c'est suffisamment explicatif