Princess Nine : Ryo ou la batte de la victoire

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Gemini
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Princess Nine : Ryo ou la batte de la victoire

Messagede Gemini le Lun 27 Avr 2015, 00:00

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Cela fait un an que Ryo Hayakawa, bien que collégienne, lance pour une équipe de baseball locale. Pour aider sa mère, elle a décidé de ne pas aller au lycée, mais ses plans changent lorsqu'elle reçoit une bourse pour intégrer un prestigieux établissement ; celui-ci souhaite en effet créer une équipe de baseball féminin.

Les mecs, je crois que je suis amoureux. Je n'en suis qu'à l'épisode 7, mais ce que j'ai vu jusqu'à présent m'enthousiasme comme peu d'animes m'avaient enthousiasmé récemment. A la réalisation, Tomomi Mochizuki, un vétéran avec à son actif plusieurs des séries les plus mémorables des années 80, dont Cynthia ou le Rythme de la Vie, ce qui est un gage de qualité. A la musique, Masamichi Amano, entendu sur Giant Robo, qui nous livre une nouvelle fois une composition symphonique piochant largement dans le répertoire classique, et dont le sens de l'épique pourrait paraitre déplacer dans ce contexte si cela ne nous offrait pas des moments absolument grandioses.
L'histoire, c'est donc celle d'une équipe de baseball féminin, sport auquel les femmes ne sont pas autorisées à participer lors des compétitions officielles. La première partie de la série se focalise sur le recrutement des joueuses, et ce n'est certainement pas le plus simple ; avec des personnalités variées, venues d'environnements eux-aussi variés. Le coach est légèrement cliché sur les bords, et nous avons droit à une authentique Miss Papillon : les cheveux, le caractère, la raquette de tennis, rien ne manque :lol:
A l'instar de Cynthia ou le Rythme de la Vie, la série vivote entre sport - ici avec une discipline par équipe - et romance, avec un triangle amoureux qui se met rapidement en place. Il s'agit d'une série originale, mais avec un ton très féminin, ce qui est cohérent avec les travaux passés du réalisateur (qui a notamment œuvré sur les Magical Girls du Studio Pierrot). La musique apporte un sens du grandiose qui sied à merveille à l'ensemble, et nul doute que sur 26 épisodes, l'anime aura beaucoup de bonnes choses à nous proposer. Affaire à suivre, mais je suis pour l'instant conquis.

Le générique de début : https://vimeo.com/20671499

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Arachnée
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Re: Princess Nine : Ryo ou la batte de la victoire

Messagede Arachnée le Lun 27 Avr 2015, 07:46

Je suis d'accord, c'est une série que j'avais acheté un peu par hasard (elle était bradée à 5 euros) et qui m'a finalement beaucoup plu. Le fond n'est pas très original et les dessins sont... particuliers, mais la forme est très sympathique, voire enthousiasmante. On se laisse volontiers prendre au jeu et la série ne perd pas en intérêt jusqu'à la fin.

J'en avais d'ailleurs parlé sur Planète Jeunesse (http://www.planete-jeunesse.com/fiche-2386-princess-nine.html).

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Re: Princess Nine : Ryo ou la batte de la victoire

Messagede Gemini le Mar 28 Avr 2015, 14:07

Je viens d'atteindre la moitié de la série, et si l'introduction des personnages est terminée, cela n'en demeure pas moins passionnant, avec même quelques passages dramatiques du meilleur effet, notamment à travers la relation Ryo / Izumi.
Par rapport à la majorité des séries sportives mettant en scène des sports collectifs, chaque joueuse est détaillée, caractérisée, nous connaissons son parcours et nous éprouvons de l'empathie pour elle ; la constitution de l'équipe prend du temps (plus d'un tiers de la série), mais le voyage en vaut la peine. Tandis que dans une série comme Kuroko no Basket, alors que les équipes ne comptent que 5 joueurs sur le terrain (contre 9 au baseball), nous ne connaissons vraiment que les deux héros, à la rigueur, parmi leurs sempai, Hyuga (capitaine) et Teppei (qui arrive en cours de route), mais basta ; il y a toujours au moins un personnage dont nous nous foutons royalement, et ce n'est même pas gênant dans la mesure où lui ne compte pas : seule la victoire importe.

Quelques précisions qui me paraissent pertinentes. Déjà, la série ne parle pas d'une équipe de baseball féminine juste pour faire joli, ou pour s'amuser à foutre du fanservice dans tous les sens : non seulement cela permet de donner une place plus importante aux protagonistes et à leur sentiment - par rapport à la majorité des séries de baseball - sans pour autant sacrifier le côté sportif, mais aussi parce que ses auteurs ont quelque chose à raconter. Ce n'est pas un gadget. Toutefois, cela ne les empêche pas de s'amuser du fait qu'il s'agisse justement de personnages féminins, comme lorsqu'ils évoquent le temps qu'il leur faut pour se préparer avant un match (sic), ou encore à travers la stratégie que le coach met en place pour un match contre l'équipe d'un lycée masculin.
Ensuite, j'ai été très surpris lorsque j'ai jeté un oeil à l'équipe. J'ai cité le compositeur et le réalisateur, mais le créateur de la série et son scénariste principal sont respectivement ingénieur du son (sur Giant Robo) et producteur (sur Puella Magi Madoka Magica), et n'ont jamais tenu un rôle similaire sur une autre série, que ce soit avant ou après Princess Nine. Ce qui donne l'impression d'un projet qu'ils auraient monté entre eux, avant de finalement pouvoir le concrétiser. De même, le chara designer oeuvre presque exclusivement comme animateur, même s'il a quelques travaux de chara designer sur d'autres titres, dont - là encore - Giant Robo. Tout cela fait que j'imagine bien, pour Princess Nine, une genèse similaire à celle de Patlabor ou Super Atragon : ces artistes s'étaient rencontré sur d'autres animes - respectivement Twilight Q et Giant Robo - ce qui les avait décidé à retravailler ensemble. Ce n'est que supposition, mais entre les séries communes et l'exception que représente Princess Nine dans leurs parcours respectifs, c'est l'impression que cela me donne.

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Re: Princess Nine : Ryo ou la batte de la victoire

Messagede Gemini le Mar 28 Avr 2015, 22:24

J'en suis à point où la série devient moins intéressante, moins agréable à regarder, en raison de nouveaux enjeux dramatiques qui viennent faire tache ; alors que cet aspect-là semblait avoir été réglé dans la première moitié, pour finalement se focaliser un peu plus sur le sport. Mais c'était oublier que nous ne sommes pas dans un shônen sportif.
Le problème, outre le fait que cela perturbe la dynamique de la série, vient des personnages eux-mêmes : entre ceux que cela ne dérange pas de sacrifier le futur des héroïnes juste pour leur image public, et ceux qui refusent de fournir des informations vitales parce que "ce n'est pas le moment" et que "cela nuirait à [leur] entrainement" - sérieusement, vous ne croyez pas que les laisser se prendre la tête au lieu de pratiquer leur sport, cela ne nuit déjà pas gravement à leur entrainement !? - il y a quelques claques qui se perdent. En fait, dans le second cas, c'est surtout que cela arrange le scénariste de ne pas donner toutes les réponses de suite, mais ce n'est pas logique dans le contexte.
J'espère qu'après ce passage mélodramatique, la série repartira de plus belle.

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Re: Princess Nine : Ryo ou la batte de la victoire

Messagede Gemini le Jeu 30 Avr 2015, 10:54

Série finie, et vous l'aurez compris, je serai beaucoup, mais alors beaucoup moins élogieux qu'au début.
Comme je l'avais expliqué, une des forces de la Princess Nine tient dans son sens de la surprise, puisqu'elle mélange le sport à une composante comédie romantique, laquelle autorise des développements moins convenus. Seulement, cela ne signifie pas que toutes les surprises soient les bienvenues, ou toutes les évolutions logiques. En effet, la première moitié de la série est bâtie sur une montée en puissance, chaque épisode s'acharne à nous montrer le potentiel et la volonté des personnages, jusqu'à ce qui devait apparaitre comme une explosion et un basculement vers la compétition ; et, effectivement, nous enchainons directement avec un match capital sous la forme d'un double épisode, une longueur conséquente pour une série destinée à n'en compter que 26. Sauf qu'après ça, le scénariste introduit de nouveaux enjeux dramatiques qui viennent détruire toute la dynamique mise en place jusque-là, et la série ne s'en relèvera jamais, allant jusqu'à rendre l'héroïne insupportable du fait de ses égarements.
Le problème tient peut-être du dosage entre sport, comédie dramatique, et romance. Au début, le mélange prend : les personnages ont leurs problèmes à régler afin de pouvoir se consacrer au sport, et le sport apparait souvent, justement, comme la réponse à leurs tourments. Lorsque le double épisode survient, c'est un signe clair que les enjeux dramatiques ont été surmontés, et que la compétition va commencer. Sauf que l'instant d'après, il n'est plus du tout question de sport, mais seulement du drame et de la romance. C'est mal amené. La cassure était sans doute voulue, mais il n'en reste pas moins question d'appâter le spectateur sur 13 épisodes pour trahir toutes ses attentes l'instant d'après ; c'est d'autant plus dommage que, comme je n'ai eu de cesse de le répéter, le début est exceptionnel, avec des personnages attachants, des rivalités, de la tension, et une utilisation grandiose de la musique.
Au final, Princess Nine, aussi bonne soit-elle dans sa première moitié, me laisse seulement l'image d'une série décevante qui n'a pas réussi à exploiter son plein potentiel.

La seconde moitié réserve quand même un moment brillant : lorsque la manager joue ça au violon.
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Re: Princess Nine : Ryo ou la batte de la victoire

Messagede Arachnée le Ven 01 Mai 2015, 09:38

Je n'ai pas trouvé que la seconde moitié était si mauvaise que ça, elle a permis de développer la personnalité des personnages secondaires qui n'étaient qu'ébauchés au début. C'est vrai que ça pêche au niveau des personnages principaux car on a l'impression que tout a été dénoué à la moitié de la série et les rebondissements semblent ensuite un peu vains mais de là à dire que ça devient décevant, je te trouve bien sévère. Il y a beaucoup d'à côtés qui restent intéressants (les personnages secondaires, l'avenir du club..).

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Re: Princess Nine : Ryo ou la batte de la victoire

Messagede Gemini le Ven 01 Mai 2015, 10:09

Pour te donner un exemple concret de défauts qui m'ont insupporté dans la seconde moitié :
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Juste avant le dernier match de la série, le scénariste trouve le moyen de saborder les trois meilleures joueuses de l'équipe : Ryo qui repart dans ses délires après avoir vu Hiroki embrasser Izumi (laquelle voulait "simplement" un geste d'amour avant de renoncer à lui), Izumi qui s'en veut d'avoir sapper le moral de Ryo, et Koharu qui - comme par hasard - apprend juste avant d'entrer sur le terrain que son père veuf ne se sent pas au mieux...
Cela aurait été trop demandé de proposer un match équilibré entre les deux équipes rivales, sans imposer un handicap supplémentaire aux héroïnes ? D'autant que presque tous les enjeux avaient été réglés - Ryo et Hiroki avaient mis fin à leur malentendu, Ryo avait fait la paix avec son père, Yuki avait compris qu'elle avait des amis, le père de Konoka avait accepté qu'elle joue, Yoko ne faisait plus passer ses auditions avant l'entrainement, seule Izumi avait encore à révéler son amour et le vol du mouchoir brodé - et que le scénariste se sent obligé d'en rajouter encore une dose supplémentaire (après le coup du père tricheur et du lynchage médiatique) à l'épisode 24. Alors oui, quand elles surmontent ces difficultés, c'est beau ; mais entretemps, elles ont produit un match indigne qu'elles auraient très largement pu gagner, sans ces contrariétés.
En fait, le problème vient moins de ces enjeux dramatiques extra-sportifs, que de la façon maladroite de les amener aux pires moments, sortant de nulle part, juste pour rajouter une pression supplémentaire et superflue sur les personnages.



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