BUDDY COMPLEXRéalisation : Yasuhiro Tanabe
Scénario : BC Project
Chara-Design : Asako Inayoshi / Tomoshige Anayoshi
Main Mecha-Design : Hiroyuki Taiga
Animation : SunriseLycéen ordinaire, Aoba Watase se trouve plongé dans un conflit ayant pour lieu d'attache un futur très concerné par son existence. Il se retrouvera aux commandes du robot Luxon pour mener la bataille auprès d'un certain Dio.La série au titre le plus stupide de la décennie a débuté.
Première réalisation de Yasuhiro Tanabe, jusque là habitué aux rôles d'assistant ou
ep enshutsu sur des séries guère recommandables,
Buddy Complex fut évoquée sur les boards 2ch dès la mi-2013, sous la forme de quantité de rumeurs invérifiables : notamment, l'idée que les membres vétérans du studio S8, fatigués de leur mission de producteurs de shows mecha-moe pour Sunrise, aient longuement insisté auprès de la maison-mère pour arracher la permission d'en revenir à de l'anime de robot plus traditionnel. En substance,
Buddy Complex se veut donc un semi-retour aux sources mêlant le gros de l'équipe de la série pour enfants
Battle Spirits et les animateurs S8 de Sunrise.
Les débuts de la série suscitent immédiatement méfiance et atonie : le design – tant protagonistique que mécanique – d'une banalité affligeante, le générique réutilisant 80% du storyboard de ceux de
Gundam Seed, l'histoire dénuée de personnalité indiquent à coup sûr que Sunrise souhaite pour la énième fois nous refourguer le même produit, le même
AU déguisé voire le même
Valvrave. Et en-dehors du petit gimmick temporel qui tient lieu de rebondissement, c'est actuellement le cas – il est fort loin le temps des
Dougram ou des
Xabungle qui se suivaient mais ne se ressemblaient pas. Pourtant, il y a de bonnes choses à sauver dans cette introduction : le choix de représenter les robots en 2D plus de 50% du temps – plutôt 90% du temps dans le premier épisode, même si le résultat est loin d'égaler ce que le S3 propose sur
Gundam Build Fighters, est forcément salutaire et facilite une certaine bienveillance. Enfin, s'il a la consistance d'esprit d'une pomme, le héros paraît plus énergique et combattif que nombre de ses contemporains, si bien que l'on pourrait peut-être éviter sa uke-ification ultérieure et en faire un vrai pilote dont les pugilats auront un autre objet que l'archi-grillé "Je veux les protégeeer !" – pas sûr avec Sunrise.
A priori nouveau
Gundam-like convenu,
Buddy Complex est à mi-chemin entre l'abandon pur et simple – Sunrise ne veut plus créer quoique ce soit de neuf depuis dix ans – et la bonne intention – machines majoritairement
hand-drawn, héros plus "classique". Quelle moitié l'emportera en fin de course, ben ça...