[Sujet Unique] Visual Novel

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Aer
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Re: [Sujet Unique] Visual Novel

Messagede Aer le Lun 06 Avr 2020, 09:03

Deluxe a écrit:PS2 : c'est un peu étrange de poster sur un jeu vidéo dans la section Animanga mais bon.


T'as l'explication en première page du post, j'ai hésité et j'me suis dis qu'ici ça serait très bien.

(et en vrai, en cherchant bien, y'a déjà un sujet visual novel dans la section JV, juste tout le monde l'a oublié ~~)
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ChaosLink
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Re: [Sujet Unique] Visual Novel

Messagede ChaosLink le Mar 10 Nov 2020, 01:08

Vu que ça en avait parlé ici, 428 Shibuya Scramble est en promo à -80% sur steam jusqu'au 16 novembre (soit à 9€99 au lieu de 49€99) Une bonne occasion pour le récupérer pour ceux qui ne l'ont pas/veulent le faire.
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Ialda
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Re: [Sujet Unique] Visual Novel

Messagede Ialda le Dim 04 Juil 2021, 23:00

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Famicom Detective Club

Nintendo oblige, je sais déjà que la possibilité de voir cette duologie en promo sur leur store est probablement très lointaine, sinon illusoire - du coup je n'ai pas trop attendu finalement avant de craquer. Merci Nintendo.

Vous connaissez probablement déjà le topo : les deux titres originaux étaient sortis sur Nes en 1988 et 89, et font figure de classique du jeu d'aventure-slash-visual novel (j'ai oublié d'où ça viens mais j'ai longtemps été persuadé que ces jeux d'aventure basé sur des menus de commandes se nommaient des "digital comics", quelqu'un connaissant mieux la terminologie me corrigera), et où l'on doit résoudre les affaires dans lesquelles se retrouve plongé notre perso de jeune détective lycéen plus ou moins ordinaire.

Dans le premier jeu, The Missing Heir, on enquête sur une histoire d'héritage suite au déçès de la matriarche d'une grosse famille de la campagne locale sur laquelle plane des rumeurs de malédictions - et très rapidement, les héritiers putatifs disparaissent dans des accidents de plus en plus suspects... changement d'ambiance pour le second jeu, The Girl Who Stands Behind, qui lui prends place dans un bahut ordinaire d'une banlieue japonaise où le déçès suspect d'une jeune lycéenne va pousser notre protagoniste à mener l'enquête dans l’établissement scolaire de cette dernière afin de découvrir la vérité cachée derrière la légende du fantôme d'une jeune fille hantant l'école, et la manière dont cette légende urbaine est liée à une disparition mystérieuse quinze ans plus tôt qui n’a jamais été résolue.

Sans être un expert en VN, une grande partie du plaisir que l'on à rejouer à ces deux ressorties est de se retrouver plongé dans un concentré de tropes que l'on retrouvera dans tout un tas de titres ultérieurs, que ce soit sous forme d'influences plus ou moins inconscientes - quand on n'est pas carrément dans l'hommage revendiqué. Que ce soit le protagoniste se réveillant amnésique un soir au bord de la plage, la famille aussi friquée que toxique retranchée dans son manoir de montagne, les meurtres sur fond de malédiction ancestrale, un puzzle à résoudre mène tout droit au trésor familial, ou les "Nanafushigi" les sept légendes fantastiques entourant le lycée du coin... les clichés du genre sont venus, ils sont tous là.

Techniquement, la qualité du remake est inattaquable - décors colorés, petites animations rendant les personnages rencontrés très vivants, présence de voix sur la plupart des dialogues importants. Perso, je trouve malgré tout le style des nouvelles illustrations décevant (décors trop modernes, aseptisés et pas très 80s, chara-design passe-partout) - j'adore les graphismes du remake Super Famicom et j'aurais aimé un truc plus dans ce goût là, mais vous me direz, pourquoi faire un remake dans ce cas... et côté voix, confier le rôle du protagoniste masculin à Megumi Ogata provoque tout un tas d'associations d'idées malheureuses qui m'ont distrait pendant toute l'enquête (plus amusant par contre, c'est la VA de Videl qui joue le rôle de la charmante assistante du cabinet de détective - rôle qui est en fait une reprise, puisqu'elle jouait déjà le même perso dans l'épisode 3 qui était une exclu Satelliview en 97 !).

Mais surtout, là où ça risque vraiment de coincer (en fonction de votre niveau de tolérance au bullshit), c'est que ces remakes conservent le même gameplay que les jeux originaux - si vous avez fait Snatcher, Policenauts ou encore tous ces titres louches que l'on trouvait à la pelle sur MSX/PC-88, vous voyez de quoi je parle : histoire très linéaire où la navigation se fait par des commandes dans des menus, en général les développeurs ont implémenté une séquence précise qu'il faut suivre pour progresser dans l'histoire, et on se retrouve la plupart du temps à lire et relire les mêmes dialogues une dizaine de fois en essayant de deviner quelle commande débloquera la suite de l'histoire. Le recours à un guide est une alternative très satisfaisante face à cette forme de torture mentale.

Malgré ça, je me suis vraiment bien amusé sur Famicom Detective Club : les intrigues sont bien menées (surtout celle de The Girl Who Stands Behind), et c'est tout un pan de l'histoire du genre qui nous devient accessible avec cette sortie. Si Nintendo commissionne Mages pour réaliser une adaptation du troisième épisode, je ne cracherais pas dessus. Et si j'ai longtemps cru que certains de ces tropes de VN étaient des emprunts directs à Rampo Edogawa (le shounen tanteidan, et surtout le manoir isolé où va se dérouler des trucs horribles et qui est un peu le patient zéro de l'eroguro), si on croit l'auteur du script Yoshio Sakamoto maintenant je saurais que les inspis sont plus à chercher du côté de Dario Argento et des romans de Seishi Yokomizo.

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Re: [Sujet Unique] Visual Novel

Messagede Ialda le Dim 05 Juin 2022, 20:58

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Ayant enfin reçu ma copie en dur de The Centennial Case: A Shijima Story la semaine passée, j'ai pu avancer dans ce titre - lequel avait été originellement été annoncée lors du nintendo direct de début d'année sauf erreur de ma part ? J'ai du mal à croire que l'attente aura été finalement aussi courte, mais bref. TCC promettait de l'aventure en mode FMV, dirigé par un des scénaristes de 428, et avec du whodunnit à gogo dans des vieilles familles japonaises déchirées par des questions d'héritage à la Inugami Family de Kon Ichikawa... et le résultat est finalement assez bof.

En ce qui concerne l'histoire : Haruka Kagami, écrivain de romans policiers à succès, se retrouve embringuée dans les affaires de la mystérieuse famille Shijima suite à la découverte d'un squelette anonyme au fond de leur jardin, sous le cerisier centenaire auquel la famille rends un culte tous les cent ans. Les événements s'accélèrent jusqu'au premier meurtre, et petit à petit ce sont tous les mystères de la famille qui commencent à remonter à la surface - notamment le fait que ses membres soient frappés à intervalles réguliers par une série de morts violentes et inexpliquées, le fruit de jouvence éternelle dont ils étaient les gardiens jusqu'au début de l'ère Meiji mais égaré depuis (ou pas ?), ou encore des affaires de meurtres similaires dans lesquelles s'étaient retrouvés embarqués des membres de la famille en 1922 et en 1972.

La plupart des chapitres du jeu suivent peu ou prou la même structure en trois temps : d'abord on a une fiction vidéo à choix multiples (dont l'importance est très limitée) et qui présente la situation jusqu'au moment du meurtre puis l'enquête qui s'ensuit immédiatement après, puis vient le moment pour le joueur d'utiliser le super pouvoir de Miles Edgeworth en assemblant le plus logiquement possible sur un damier faits et pistes afin de formuler des hypothèses (qui peuvent être vraies ou fausses, là après c'est à vous de faire le tri), et enfin on repasse en mode FMV pour l'accusation et la conclusion de l'enquète. Grosso modo, une structure qui rappellera des souvenirs aux nombreux nostalgiques de la version télévisée du Cluedo présenté par Christian Morin et Marie-Ange Nardi sur France 3.

Je n'ai rien à redire sur les scènes vidéos FMV, qui ont juste ce qu'il faut de charme désuet d'un feuilleton japonais de l'après-midi pour être agréables à suivre sans être trop kitschouille - ce n'est pas Hercule Poirot avec David Suchet, mais ce n'est pas non plus complètement Arabesque. Là où le jeu pèche, c'est plus dans la partie raisonnement : tout d'abord dans le fait que toutes les pistes sont accordées gratuitement au joueur (du coup, je comprends pas l'intérêt d'avoir des embranchements dans la fiction), et ensuite parce la phase se résume à disposer des pièces sur un damier, ce qui d'un point de vue gameplay n'est pas particulièrement palpitant (et d'un point de vue enquète, formuler tout un tas d'hypothèses plus ou moins farfelues est d'un intérêt tout à fait relatif). Ah, et le jeu a planté au moins une fois sur ma Switch...

Au final, un whodunnit sympatoche sur le thème ultra connu de la vieille famille Japonaise dont les placards sont littéralement bourrés de squelettes, une enquête qui nous fait voyager à plusieurs époques, et une fiction FMV qui se suit avec plaisir. Il n'y a que la partie enquête du joueur qui soit vraiment ratée, et ça c'est bien dommage.

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