Rainbow Fireflies (Niji-Iro Hotaru)
Réalisateur : Kounosuke Uda (Galaxy Express 999 : Eternal Fantasy)
Scénariste : Kei Kunii (Porphy's Long Journey)
Animation : Toei Animation
D'après le roman de Masayuki Kawaguchi
Durant les vacances d'été, Yuuta, un jeune garçon de onze ans, fait un bond de plus de trente années dans le passé. Une expérience qui l'amènera à découvrir la vie simple et bucolique du temps de la génération de son père, décédé dans un accident quelques mois plus tôt...
Mai Mai Miracle, A Letter To Momo... pas une année maintenant sans que l'animation japonaise ne nous serine ses formules recyclées à base de jeux d'enfants, de vacances d'été, de cadres champêtres menacés par l'industrialisation rampante, de collections de scarabés, de traditions festives, de rites de passage, le tout auréolé de légers accents surnaturels... et autant le dire d'office, Rainbow Fireflies n'échappe à aucun des clichés sus-nommés. La mélancolie, le mélodrame (les personnages pleurent beaucoup) sont bel et bien là, avec des résultats contrastés... d'autant plus que, comme souvent avec ce type de films, le message a tendance à s'éparpiller au point que l'on ne sait plus vraiment si le propos est de traiter d'une époque et de la nostalgie qui y est associée ou bien de l'apprentissage vécu par les personnages - l'apprentissage du changement en l'occurrence. Et quand bien même ce long-métrage m'a paru mieux construit que le brouillon décousu Mai Mai Miracle, il ne parvient pas vraiment à faire davantage que de proposer quelques bonnes portions prises isolément mais inefficientes en tant que tout ; la fin, poussive et pas franchement dans le sujet - l'éparpillement encore, n'aide pas non plus à le démarquer de la masse de produits oeuvrant selon des tons similaires. Difficile en fin de compte de dégager LE thème central de ce voyage dans le temps énamouré - les quiproquos ou anachronismes relevés par le héros à ce sujet étant très peu nombreux, et assez quelconques.
La seule originalité du film reste finalement son graphisme, voulu plus rudimentaire (moins commercial ?) que la norme industrielle, au profit d'un mouvement constant rappelant parfois l'animation chiadée des Crayon Shin Chan, de Un Eté Avec Coo ou de certaines productions du Studio 4°C. Les traits sont souvent incomplets, les couleurs unies et sans nuances, ce qui confère un aspect bien à soi au film. En-dehors de ça, c'est du bis repetita sans plus-value criante, mais il y a des amateurs.