Studio Madhouse, année 2009.
Réalisateurs (par ordre des chapitres) :
Morio Asaka (Card Captor Sakura, Chihayafuru)
Tetsuro Araki (Death Note, Kurozuka, HOTD)
Shigeyuki Miya (Buzzer Beater, du Lupin III)
Ryosuke Nakamura (Môryô no Hakô)
Atsuko Ishizuka (Supernatural -The Anime Serie-, episode director également)
Chara-designer (idem) :
Takeshi Obata 1-3 (Hikaru no Go, Death Note)
Kubo Tite 2-5 (Bleach)
Takeshi Konomi 4 (Prince of Tennis)J'ai terminé la série tout à l'heure après deux petites semaines à apprécier grandement tout ça, donc j'ouvre un sujet parce que je n'en ai pas trouvé sur le récapépète. Et que je pense que c'est un putain de chef d'oeuvre.
Aoi Bungaku est une série sous forme de 5 arcs, tous adaptés de classiques de la littérature japonaise :
- Ningen Shikkaku (Plus humain) d'
Osamu Dazai, forme les quatre premiers épisodes. C'est, quelque part, la moins palpitante des histoires racontées, mais son contenu est déjà amplement suffisant pour satisfaire l'amateur de psychologies humaines. L'on suit la vie d'un jeune étudiant d'art avant la Seconde Guerre, ses relations familiales et avec les femmes. Très lent mais très intéressant.
- Sakura no Mori no Mankai no Shita (Dans la forêt, sous les cerisiers en fleur) d'
Ango Sakaguchi, représente les deux suivants. Clairement le top du lot à mon sens avec le dernier arc. Les délires graphiques sont incroyables, le ton de l'histoire très rapide et la dichotomie qui se forme entre l'aspect festif du rendu et le coté totalement malsain de l'action qui se déroule fait son effet, amenant une ambiance très particulière. L'on suit un bandit de grand chemins du XIIème siècle (c'est important :p) qui tombe amoureux d'une jeune bourgeoise qu'il détrousse.
- Kokoro de
Natsume Souseki, vient ensuite. Un double épisode en miroir qui raconte la même histoire mais de deux points de vue différents. Très intéressante dans son déroulement et les thèmes abordés, assez proche de la première dans son exécution, bien que certains passages soient exceptionnellement beaux. L'on suit deux jeunes étudiants littéraires, dont l'un invite l'autre, sans le sou, à loger chez la personne qui l'héberge.
- Hashire, Melos! (Cours, Melos !) d'
Osamu Dazai, en quatrième position. Plutôt connu des amateurs d'animation via le film de
Masaaki Osumi sortit en 92. Une réflexion sur l'amitié mixée avec une pièce de théâtre en quasi temps réel. Une petite pépite de narration et des thèmes forts, prenants. A noter la présence de certains backgrounds de Môryô no Hakô, j'ai trouvé ça marrant.
- Jigoku Hen (Visions infernales) et Kumo no Ito (Le fil de l'araignée) de
Ryunosuke Akutagawa, pour conclure. Il s'agit de deux histoires semi indépendantes se déroulant dans le même monde. L'une sur un voleur trublion et l'autre un artiste maudit. L'aspect graphique est ici aussi très fortement marqué, avec des passages à certains moments qui m'ont carrément renvoyés à l'Eclipse de
Berserk (en plus coloré). Très impressionnant et très intéressant à suivre.
Mis à part le dernier segment, toutes ses histoires ont en commun de proposer la vision de la vie, certes romancée, de chaque auteur, avec à chaque fois des personnages très attachants ou intriguant. Le monde perçu par ses auteurs n'a rien de drôle, est souvent cruel, broyant les hommes engoncés dans leurs problèmes, et propose une vision somme toute perspicace de ce que peuvent représenter l'amitié, l'amour, le travail, le pouvoir. Des thèmes universel décrit avec une criante vérité et une simplicité troublante.
Techniquement la série est fabuleuse, la réalisation sans faille, l'animation est constamment au top, l'image est belle et plaisante au regard, les musiques sont très bien conçues et supportent l'action sans faillir une seule minute. Les délires graphiques cités plus haut sont très bien choisis et proposent des choses très intéressantes pour les amateurs que nous sommes. En clair, une total réussite sur toute la ligne.
10/10.