de a-yin le Mar 06 Mar 2012, 23:06
Remontage de topic sur Atsushi Kamijo. J'ai fini Eight il fut un temps, mais je n'ai jamais osé poster dessus. Je pensais faire mieux, mais non, je ne m'en souviens plus aujourd'hui. Alors je colle ce que j'ai dit sur un autre forum au sujet de cette série...
Eight (Atsushi Kamijô)
Eight est une série de 4 volumes datant des années 2000 à 2003. Elle s'est achevée brutalement et cela se sent donc au niveau de la fin, Kamijô disant avoir voulu en faire plus. Cela se sent au niveau de l'intrigue, on sent que tout n'est pas vraiment résolu... Seul un quart du dernier volume est consacré à la fin de la série, les autres pages du volume étant une autre version de l'histoire, en condensé. Dommage. En Europe, cette série est disponible chez Carlsen Manga en allemand.
Pour la petite histoire, Eight se déroule dans un Shibuya des années 90 fictif, où une forte dépopulation a lieu, tout ça sans explication. Toujours est-il qu'il y a peu de personnes, et surtout peu de jeunes, tellement que de nombreux établissements scolaires sont contraints de fermer. Le collège de Shibuya, Udagawa, est encore là mais compte parmi ses murs quelques élèves de 14 ans qui seront les derniers diplômés de l'établissement: Nanako, Toragi, Shin, Keigo, Kaneko et Nika. Cela fait 5 mois qu'un élève de cette classe, Masato, est décédé lors d'un tournoi appelé 13 Nights. Il s'agit d'un tournoi confidentiel se déroulant dans la rue, mêlant bagarres et skateboard. Masato est décédé lors d'une course de skateboard se déroulant sur la route, mais pour ses amis, il ne s'agit nullement d'un accident. Un jour arrive dans la classe un nouvel élève: Hachiya Eito qui demande à être appelé Eight. Eight ressemble trait pour trait à Masato, ce qui ne manque pas de troubler tout le monde. De plus, il dit être là pour participer à 13 Nights et venger la mort de Masato.
Après avoir été subjuguée par les deux premiers volumes de Next Stop, je dois avouer que l'existence d'une autre série de Kamijô m'a tout de suite donné envie. C'est ainsi que j'ai donc lu Eight, une série des années 2000. Au niveau du dessin, c'est donc moins vieillot, plus maîtrisé, mais ça perd aussi un peu de son charme par rapport à Sex. Il y a quelque chose d'un peu moins poétique, même si les planches silencieuses parsèment la série. L'atmosphère est toujours aussi lente mais moins absorbante, séduisante que dans Sex. Ca se la joue très street dans ce manga, en témoignent les personnages jeunes très fashion, la présence de jeunes rebelles, de skate (je me souviens d'une double page magnifique de Sex avec un peu de skate d'ailleurs) et ce sombre tournoi avec des bagarres illégales. Les personnages sont jeunes: 14 ans, mais ils en paraissent largement plus et parviennent à écraser des adversaires bien plus âgés qu'eux en baston (genre 20 ans... quand même xD).
L'ambiance "rebelles", chère à Kamijô est donc bien rendue. L'histoire quant à elle se teinte de mystères. Le rythme n'est pas vraiment soutenu, c'est même lent et super calme, il y a quelque chose d'assez beau au final dans tout ça. Mais en même temps, on peut avoir du mal à accrocher car c'est censé être un "thriller" avec cette enquête étrange, mais non, rien, on voit les adolescents vivre chacun de leur côté, traîner dans la rue et aller en club (Nanako xD). C'est sans doute ce qui a fait stopper la série. Les personnages se la jouent pas mal avec des bastons et tout ça, mais on n'aura pas vraiment le fin mot de l'histoire. Comme ce personnage de Kudô, jeune politicien ambitieux chef du district de Shibuya, introduit, ancien gagnant du 13 Nights, ayant sûrement un rapport avec l'affaire mais ce sera tout. De même celui qui se tape les 10 meilleurs du 13 Nights passé, on ne saura pas vraiment de qui il s'agit, alors qu'il ne s'agit pas de Toragi.
Eight est surtout une série qu'on lit pour son ambiance lente et ses dessins très beaux, ses adolescents rebelles dont Kamijô a le secret. Mais c'est tout car au niveau de l'histoire, ce rythme lent casse donc les mystères mais surtout, il n'y a pas de fin, juste une introduction à un truc plus vaste. On le sent car on nous présente plein de personnages qu'on ne voit qu'une ou deux fois, ayant aucune incidence sur l'histoire au final...