Kamisama Dolls
Réalisation : Seiji Kishi (Seto No Hanayome)
Scenario : Makoto Uezu (Katanagatari) d'après le manga de Hajime Yamamura
Animation : Brains Base
Kyouhei Kouga quitte son village natal en abandonnant sa fonction de seki à sa jeune soeur Utao. Ancien seki lui-même, autrement dit individu capable de contrôler les "dieux" bio-mécaniques kakashis, Kyouhei a décidé de recommencer sa vie à Tokyo, loin des coutumes ancestrales de sa tribu spartiate. Mais tirer un trait sur le village et ses membres n'est sans doute pas aussi facile qu'il l'escompte...
Kamisama Dolls, l'autre série Brains Base de la saison, qui vient de se terminer au bout de treize épisodes.
Une production un peu bancale, constamment partagée entre sa volonté de raconter le drama d'un héros ayant tourné le dos à son passé récent et ses digressions comico-service complètement triviales. Quelques bons moments parsèment le récit, dans l'ensemble assez dérisoire, et nul doute que l'anime-fan bon public pourra y découvrir plus d'un argument attachant, à l'instar de cette ambiance ambivalente octroyant à l'anime un rythme honorable. Certes, les personnages féminins sont extrêmement clichés, entre la jeune fille aux seins énormes, demoiselle en détresse quasi-systématique, la petite soeur moe souffrant d'un brother-complex patent et la teigne narcissique, mais ces énièmes stéréotypes sont partiellement compensés par un traitement humoristique plus conforme aux canons des années 90' qu'à ceux du moment, lequel affuble de grimaces en tous genres le harem du protagoniste. Les combats de kakashis, majoritairement réalisés en 3D, sont peu impressionnants, d'autant que les enjeux de la série demeurent très limités - en réalité, l'anime s'interrompt précisément au moment où un adversaire de taille se profile - mais ne sont pas non plus désagréables, en particulier lorsque ces créatures, qui ne sont pas sans évoquer une version soft de Naru Taru, se montrent bornées et partent en brioche.
Kamisama Dolls se présente au final comme une histoire dont le héros voudrait vivre un slice-of-life bien réglé, mais sans succès, puisque des éléments mystico-SF issus d'une autre série viennent sans cesse l'emmerder lui et sa bien-aimée. Le résultat, incomplet - la conclusion appelle une suite qui ne sera peut-être jamais réalisée - laisse un goût d'inachevé et de production stoppée au seuil de son potentiel car ne sachant pas vraiment sur quel pied danser, tout en ayant par ailleurs rempli sans difficultés sa mission de divertissement. Son plus gros problème en définitive, est de ne mener nulle part : la vraie fin est encore à animer. Reste une série qui dispose de plusieurs atouts - l'épisode flashback, les pitreries de Utao - à mon avis la plus intéressante de la saison parmi celles dont quasiment personne n'a parlé.
PS : pis les génériques sont chantés par (check) Chiaki Ishikawa.