Shion habite N°6, une des rares cités au monde encore existantes. Élève brillant, promis à un grand avenir, sa route croise celle de "Rat", un fugitif qu'il va cacher malgré l'interdiction. Dès lors, son futur va être chamboulé.
Apparemment, cette série ne fait pas encore vraiment parler d'elle alors qu'elle est diffusée dans la case NoitaminA et que nous la devons au studio Bones. Après deux épisodes, je peux dire que j'accroche.
Il y a deux choses à considérer dans N°6 : les personnages, et le scénario.
Notre héros, Shion, est le passif de service ; n'allez pas voir là une quelconque allusion à son chara design qui en ferait la proie de la première fujoshi venue. Par rapport aux habitants de N°6, c'est un rebelle, qui se pose des questions sur le système ; mais nous comprenons vite qu'en fait de rebelle, il est surtout simplet : tout le monde met son poing dans sa poche et essaye d'agir comme un bon petit soldat pour ne pas avoir de problèmes, mais lui n'hésite pas à ouvrir la bouche pour dire des évidences... Bref, il a tout à apprendre de la vie.
Par opposition, Rat a certainement été victime des côtés sombres de N°6, cité prétendument utopique mais où la liberté personnelle est fortement bridée. Résultat, il a dû apprendre à se débrouiller, et connait ce que les autorités cachent aux citoyens lambda.
Le scénario, de son côté, va probablement posséder une construction simple : Shion devient persona non grata, Rat l'embarque, et va lui montrer ce qui se cache derrière N°6 ; ensuite, ils vont peut-être tenter d'abattre le système, pour libérer des citoyens qui n'ont rien demander.
L'intérêt, dans tout cela, c'est bien le monde que Shion - et avec lui le spectateur, puisqu'il s'agit de l'élément "naïf" - va être amené à découvrir par le biais de Rat. Et pour l'instant, la série semble bâtie sur quelques concepts à priori classiques mais pas pour autant inintéressants. Cela s'achemine vers de la bonne vieille SF où le propos consiste à se rendre compte qu'une société utopique n'est pas si utopique qu'elle veut bien le laisser croire. J'apprécie ce genre de situation et de thème.
Pour l'instant, j'adhère à cette série, malgré une relative mollesse du personnage principale, et un chara design orienté "fujoshi" avec tout ce que cela peut impliquer sur les relations entre Shion et Rat. Cette entame pose suffisamment de questions pour donner envie de voir la suite, et la qualité technique me parait plus que correct, même si pas au niveau des titres Bones les plus emblématiques.
La vraie question, c'est de savoir jusqu'où l'anime va aller, puisqu'il ne compte que 11 épisodes là où le roman dont il est tiré compte plusieurs volumes.
