Le dernier tome est sorti hier. Comme signalé dans pas mal de commentaires, il faut remercier Kana pour avoir continué à sortir une série aussi longue et peu vendeuse à un rythme aussi régulier (d'autant plus que ce n'était pas la seule : il y avait aussi Hayate ou Gintama, par exemple). En point négatif, en revanche, la qualité de l'impression avait baissé depuis quelques tomes, même si je n'ai pas vu de problème dans ce dernier volume.
Sur le fond, c'est une fin de shônen ultra-classique mais bien réalisée. J'ai juste été surpris par
l'absence de mort des deux mentors, et surtout de Hyobu alors que le strip de début de volume me semblait la confirmer.
On a d'abord une union des très nombreux personnes contre le monstre créé par la haine de Gilliam : vu le cast très nombreux du manga, ça fait plaisir, même si j'aurais aimé que Shiho et Aoï est un rôle plus important. Bien sûr, c'est Kaoru qui joue le rôle le plus important et porte le coup de grâce, mais le travail d'équipe est très réussi, un peu comme à la fin de Fullmetal Alchemist.
Puis on a une deuxième partie sur ce que deviennent les différents personnages. Pas de saut dans le futur, ça se passe juste quelques temps après le combat et on voit non seulement ce que les personnages sont devenus mais aussi ce qu'ils espèrent faire dans le futur. Ce sont de jolis moments, plein d'espoirs, d'humour et conformes à la philosophie du manga : les personnages qui ont connu des moments durs ou commis des fautes ont des possibilités de rédemption, comme Barret, Matsukaze et surtout Hyobu. J'ai beaucoup aimé le dialogue entre celui-ci et les fantômes de son passé. Les doubles-pages finales vont aussi dans ce sens, mêlant passé, présent et futur pour rappeler ce qu'ont vécu nos children et ce qu'elles ont encore à vivre.
La relation Minamoto-Kaoru est évidemment au coeur de ce dernier volume et elle reste réussie et touchante, avec quelques vannes certes mais un Minamoto qui reste Minamoto : s'il avoue ses sentiments, la façon dont il envisage la suite de leur relation reste très prudente et rationnelle (ce qui agace un peu Kaoru, mais au fond, c'est aussi ça qu'elle aime chez lui). Ca sera donc une relation plutôt sage (contrairement à Sakaki et Shiho, que j'aurais aimé voir un peu plus mis en avant mais qui ont aussi droit à quelques passages très drôles aux dépens du médecin) mais on évite ainsi le côté malsain qu'aurait pu avoir cette relation entre un adulte et une adolescente qu'il a élevée et éduquée.
La mise en avant du rôle de l'éducation fait d'ailleurs partie des points forts du manga : grâce à elle, le destin a pu être vaincu - et ce dès la fin de la deuxième partie, même s'il y a toujours eu des craintes dans la troisième - et Minamoto a permis aux children de devenir des adultes avec de bonnes valeurs morales (enfin, il reste Shiho
) et heureuses.
Dans son ensemble, le manga a des faiblesses : des redondances dans certains combats, avec trop de clones et d'hypnotisme. Certains arcs trop longs et pas vraiment utiles, comme lorsqu'il a fallu déshypnotiser de nombreux alliés. Il aurait pu facilement y avoir une dizaine de tomes en moins sans que ça ne nuise à l'histoire. Mais le côté attachant de nombreux personnages, l'humour très présent (que ce soit par des références à d'autres mangas ou par le côté grivois de nombreux gags, surtout au début), les moments d'émotion, le suspens autour de la prophétie ont rendu la plupart des tomes (et le manga dans son ensemble) très agréables à lire.