Les fans ont-ils autre chose à écrire sur ce point que "BADASS" ou "EPIC WIN" ?
Si, ils ont
quelque chose à dire. Un bon moyen de prendre tout le monde pour des idiots, un immense sophisme animé qui n'a aucun sens. Et c'est pratique que ça n'est pas de sens, on peut dire sans aucun problème balancer des "
You’re either brainless or you can’t be stuffed thinking" avec juste des montagnes de wall'o text pseudo explicatives. Ca aurait tendance à confirmer que tout ce show se basait bien des intellectualismes gratuit et faciles afin de donner l'impression au spectateur qu'il regarder quelque chose d'intelligent. De l'auto-satisfaction, en gros.
On m'a déjà reproché de m'acharner sur cette série, alors pour être honnête, en tant que personne qui s'intéresse d'assez près à la narration (et la narration séquentielle, sûrement moins bien) Madoka est l'exact opposé d'à peu près tout ce que je défend. J'aurais tendance à penser qu'une histoire bien racontée, dans l'idéal, le serait de manière tellement simple qu'il n'y aurait rien besoin d'expliquer (ce qui ferait qu'essayer prouver qu'une intrigue n'a pas de faille serait la meilleure preuve qu'il y a effectivement des failles) et se baserait des symboles (ou des clichés) pour se donner du sens qui pourrait ensuite être ré-interprété à l'échelle personnelle sans jamais trahir le propos original. Si on enlève tout le travail de mise en forme, la narration serait plus un exercice personnel qu'autre chose (le moe m'a jamais dérangé, c'est la production en plastique, froide et sans âme, qu'il engendre qui me gêne). Et Puella Magi m'a donné l'impression d'être aussi froid que le carrelage de mes WC, exactement comme le reste de l'animation sur mesure, supposée être destinée à un public précis, mais d'une autre manière. C'est exactement la même chose que des tas d'auteur amateurs qui essaient tellement de faire quelque chose de sombre, d'original ou de choquant qu'ils donnent l'impression de perdre complétement de vue de faire quelque chose qui leur ressemble, tout simplement. C'est de l'histoire concept, comme tout le monde l'appelle si bien. On peut trouver plusieurs très bon auteurs qui affirment qu'ils n'inventent pas leur histoires, au mieux, ils ne font que l'arranger, la mettre sur papier.
Si les quatre premiers épisodes (et j'ajouterai le 10, au passage) paraissent intéressant, c'est parce que c'est là que se situe le réel propos de la série : surprendre pour surprendre. Presque tout tourne autours de cet épisode et il constitue jusqu'à l'épisode 10 le réel cœur de l'intrigue, là où il pourrait y avoir un réel propos, là où les rêves d'une bande de gamine va affronter la réalité. Et après, plus rien. Ca devient même pire lorsque Shinbo affirme qu'il aimerait raconter la vie de ses personnages dans une autre série, ce qui vient révéler artificielles des deux premiers épisodes dont c'était le rôle attitré. Dans l'idée d'essayer de tendre un piège au spectateur, l'exposition est complétement oubliée et c'est bien à l'épisode 3 les que les traits les plus déterminants des personnages vont apparaître, les premiers épisodes sont même étranges dans leur manière de définir les personnages (les répliques complétement contradictoire de Sayaka sur son vœux que j'ai déjà dû citer quelque part). En plus des abstractions de Shinbo sur lesquelles j'ai pas franchement envie de revenir, ça va empêcher à la série d'avoir la vivante, vraie. a la place, tout repose sur deux choses, ou plutôt deux révélations :
La mort de Mami et l'identité d'Homura, certainement les deux meilleurs épisodes de la série.
Le reste, c'est un écran de fumée gigantesque. Ces histoires de vœux, de désespoir, d'entropie, de corps sans âme ou de steack, ça ne veut rien dire. Ce qu'on interprété les fans dans ce non-sens, c'est exactement ce qu'ils voulaient, c'est à dire
evil always exist. Les trois quart diront que Puella Magi est le seul magical girl qu'ils n'ont jamais aimé. Et si on considère une série comme devant se conformer à la volonté de son public (et pas de son créateur), Shinbo aurait certainement tient certainement une série très pertinente, mais aussi très vicieuse puisqu'elle devient difficile à remettre en cause.
Bon je commence dangereusement à m'étaler alors que je voulais faire court, alors pour résumé cette purée de mots, je dirais que si je devais tirer quelque chose de cette série, c'est qu'elle illustre parfaitement bien l'histoire que je veux ne jamais écrire.
N'hésitez pas à venir démonter ce message
(j'en referai un mieux juste après :evillaughter.mp3:).
Ps : Après avoir passé trois heures à faire mon wall of text, je remarque soudain le :
Rhyvia en rajoute
Et là, je me sens très stupide.
Mais comme j'ai pas envie d'avoir perdu mon temps alors je répond quand même.
Mais je te hais.