il eT tps d'enf1 ouvrir 1 sujet sur Naruto. oeuvre culte pour certain, bone a jeT pour dotre - ki svt ne lon pa lu, é cherch B4 tt a se demarker 2s premier - L fé en tt ka parlé d'L, é reste le manga se vandan le mieu en france, av pré 2 100000 exenplér ecoulé pour chake nouvo tom.
Bon, je repasse en écriture normale. Pour beaucoup, le langage employé tantôt fait parti d'un tout, associé notamment à une passion dévorante limitée aux seuls shonen du magazine Weekly Jump - en particulier
Naruto - et à un prénom bien connu. Kévin, pour ne pas le citer... Ce "tout" est couramment appelé le "narutard" ou encore "boulet des forums" ; à noter, donc, que ceux qui l'appellent ainsi ignorent la conjugaison exacte du mot latin "forum", tandis qu'ils essayent de faire leurs intéressants. Avec les années,
Naruto est devenu un symbole : idole d'une nouvelle génération qui à travers lui découvre le monde merveilleux des manga, bête noire d'une classe de fans pseudo-élitistes qui regrettent que leur passion soit passée du statut de loisir underground à celui de phénomène de masse capable de générer énormément d'argent ; les mêmes qui, quelques années plus tôt, pleuraient de ne pas être reconnus et lisaient Dragon Ball. En fait, ils cherchaient surtout à se poser en victimes, en exclus de la société, mais c'est une autre histoire...
Ayant commencé ce manga alors que le volume 2 venait de sortir en France - donc avant que n'arrive l'engouement pour la série - achetant depuis mon nouveau tome tous les deux mois, et malgré tout s'intéressant à des séries qui peuvent atteindre près de deux fois mon âge (près du triple pour
Metropolis), j'estime être idéalement placé pour remettre les pendules à leur place, et analyser cette série.
La première chose qu'il convient de faire, c'est de résumer en quelques lignes la trame. Car oui, n'en déplaise à certains sceptiques, il y en a une.
L'histoire se passe dans un monde où vivent ninja et démons ; de nombreux pays disposent d'un "village caché" entraînant
shinobi et
kunaichi et louant leurs services, pour des missions allant à la protection à l'assassinat, en passant par l'espionnage, ou d'autres tâches beaucoup plus ingrates. Inutile de préciser que d'importantes sommes d'argent étant en jeu, les différents villages se livrent souvent des guerres sans pitié : d'autant plus que de la puissance de son village caché dépend celle d'un pays.
Tout commence lorsque le village de Konoha, situé dans le Pays du Feu, se fait attaquer par un démon renard à neuf queues : Kyubi. Les ninja font de leur mieux pour repousser ce redoutable assaillant, et c'est finalement le 4ème Hokage - Yondaime - qui arrive à le vaincre, en l'emprisonnant dans le corps d'un nouveau-né ; le Hokage perdra sa vie dans l'affrontement, mais son dernier souhait sera que Naruto, l'enfant dans lequel il scella Kyubi, soit considéré comme un héros et vive dans le secret de ces événements. Tout ne se passera pas comme prévu : loin d'être considéré comme un héros, Naruto sera vu comme l'incarnation du démon renard par ses pairs de Konoha, et sera rejeté ; orphelin, il rêve de reconnaissance, et pour y arriver, il veut à tout prix devenir le nouvel Hokage, le plus puissant ninja de son village. Ce qui ne sera pas aisé, car la présence de Kyubi dans son corps rend son
chakra - l'énergie interne nécessaire à l'accomplissement des techniques de ninjutsu - instable ; Naruto ratera ainsi plusieurs fois son examen final pour recevoir le titre de ninja. C'est dans la même nuit fatale qu'il apprendra la vérité sur ses origines, mais aussi qu'il accèdera enfin au rang de ninja.
Mais pour lui, tout reste encore à faire. Avec ses camarades Sasuke et Sakura, sous la houlette de maître Kakashi, il fera tout pour atteindre son but.
Maintenant, je tiens à signaler un petit quelque chose aux sceptiques. Si
Naruto se vend aussi bien, cela veut dire soit qu'il y a 100.000 personnes en France qui ont mauvais goût, soit qu'il y a 100.000 personnes en France qui trouvent des qualités à ce manga. Compte-tenu du fait que les acheteurs sont plus nombreux que ceux qui le dénigrent, la majorité implique que la seconde possibilité est la bonne.
Pour autant, à mon humble avis,
Naruto a ceci de commun avec
Bienvenue chez les Ch'tis que s'il y a en effet de véritables qualités à l'intérieur, elles ne justifient pas l'engouement que l'œuvre en question suscite ; elles sont juste conçues pour plaire au plus grand nombre, consensuelles. C'est la simplicité de ce shonen qui fait son efficacité, et c'est dans une certaine mesure cette simplicité qui à la fois fait que le lecteur peut facilement s'y attacher, ou au contraire la trouver bien trop basique (ou banale).
Naruto est un shonen dans toute sa splendeur : nous suivons le parcours initiatique d'un héros qui n'a pas tous les atouts de son côté à la base - il faut que le lectorat visé puisse s'identifier à ce gentil perdant, aux rêves inaccessibles au commun des mortels - dans un monde assez typé - les ninja, je crois que cela fait toujours rêver - avec de l'action, des techniques de combat toujours plus puissantes, et de l'humour. Bref, du classique ; vous pouvez remplacer le mot "ninja" par "hunter", "pirate", ou encore "pratiquant d'arts martiaux", et vous pouvez créer une nouvelle histoire. Prendre une recette qui en temps normal fonctionne ne suffisant pas, c'est ensuite à l'auteur de montrer ce qu'il sait faire avec son dessin - celui de Masashi Kishimoto est simple mais plutôt efficace - l'univers qu'il crée, sa capacité (ou non) à développer ses scénarii, etc... Et il s'en sort bien, sans jamais être exceptionnel ; disons que c'est juste ce qu'il faut pour donner au lecteur l'envie de continuer une fois qu'il est emporté par l'histoire.
Comme beaucoup de séries du même genre,
Naruto dispose d'une arme "ultime" : ses personnages. Ceux apparaissant au début du manga - et je précise bien du manga, car l'anime prendra soin de changer cela - sont des figures de base : lé héros idiot, la fille intelligente dont le héros est amoureux, le rival du héros bien ténébreux et surtout largement plus fort, et le maître du héros, à priori laxiste et nul mais en réalité hyper balèze. Classique, vous dis-je. Bon, après, arrivent des méchants : le butor musclé et l'efféminé avec plein de bonnes techniques, qui finissent par montrer qu'ils ne sont pas si méchants que ça. Là encore, rien de nouveau. C'est à partir du 4ème volume du manga qu'apparaissent tout à coup un grand nombre de personnages qui vont, eux, faire monter d'un cran l'intérêt pour la série ; sans vraiment éviter les profils de base, l'auteur arrive à donner naissance à de nombreuses personnalités attachantes, au premier rang desquelles une kunaichi extrêmement timide, deux olibrius aux gros sourcils, un intello qui n'en a rien à foutre de rien, un psychopathe qui maîtrise le sable, un méchant à tête de serpent, j'en passe. Dans la foulée, Masashi Kishimoto nous ressort deux gros poncifs du shonen qui ont fait leur preuve : "l'examen" et "le tournoi". Et ça marche ! Nous arrivons là à ce qui est peut-être bien le point culminant du début la série (pour moi le meilleur de la série tout court), celui qui va attirer le succès comme un camembert en décomposition attire les mouches (j'aime beaucoup cette métaphore qui plaira à tous ceux qui réprouvent cette série). A partir de là, l'auteur peut s'envoler vers les sommets des ventes.
La force de
Naruto, c'est donc de faire du basique, mais de le faire bien. Moins gore qu'un
Hunter x Hunter, avec moins de temps mort qu'un
Shaman King et moins de redondance qu'un
Yu-Gi-Oh, et plus récent - donc plus ancré dans l'actualité - qu'un
Dragon Ball, il a réussi à attirer un grand nombre de lecteurs, dont certains ont découvert le manga par ce biais. Ses bons personnages et quelques passages au-dessus du lot sont aussi pour beaucoup dans sa réussite.
Pour ce qui est de la série telle qu'elle est en actuellement, je trouve qu'il y a eu une nette baisse de qualité depuis le
Shippunden, le saut de quelques années auquel a voulu s'essayer l'auteur, fan de Toriyama et de sa série culte. Il n'y a rien ici qui permettra de convertir de nouveaux adeptes selon moi - l'histoire est plus sombre, les nouveaux protagonistes trop "compliqués" - mais les acheteurs actuels continueront sans doute de prendre leur nouveau volume régulièrement ; c'est mon cas, du moins tant qu'il reste au-dessus d'un certain niveau. Le tome 37 était mieux que le précédent (Shikamaru oblige), ce qui est déjà bien.