Kite Liberator
Plusieurs années après les évenements de
Kite, une nouvelle justicière rode dans les rues de la ville. Surnommée l'"ange de la mort" par des forces de police dénuée de toute imagination, c'est désormais la jeune Noguchi Monaka qui plombe du méchant drogué pédophile à tout vas, et la beauté de la chose est que sa couverture est absolument parfaite : qui irait soupçonner une charmante idiote à lunettes et qui passe son temps à trébucher, montrant sa culotte à tous les passants, et serveuse dans un maid café à ses heures perdues, de jouer les
vigilantes façon Batman ?
Comme le thème a déjà été traité jusqu'à plus soif dans
Kite et
Mezzo, Yasuomi Umetsu et sa brave équipe du studio Arms ont décidé d'introduire en plus un nouveau concept, celui de la monstruosité venue de l'espace semer la terreur dans les rues de la ville. Pour compliquer un peu la chose, ledit monstre est un humain qui suite à une mutation assez tirée par les cheveux, voit la croissance de ses os s'emballer, le rendant fou et lui créant ainsi un chouette exo-squelette intégré et à l'épreuve ces balles. Arrivé à ce stade on se dit que ça fleure bon la série Z des années 80.
Monaka va être embauché pour arrêter le monstre avant qu'il ne fasse trop de dégâts et surtout avant que la Méchante Multinationale A l'Origine De Tout ne rentre dans le colimateur de la justice.
Editée cette année au Japon,
Kite Liberator comporte une réalisation assez irrépochable : les décors sont détaillés, l'animation et les designs sont sans faille, et on a même quelques scènes vers le début où le réalisateur s'est payé quelques jolis mouvements de caméra tournante grâce à une modélisation 3D des décors qui a le bon goût de s'intégrer parfaitement au reste de l'anime. J'ai presque eu l'impression de voir du Shinkai, dans ces moments là.
Là où
Kite Liberator pèche, c'est plus du côté du scénario. C'était le personnage de Sawa, son passé et son combat pour échapper à l'univers qui lui a été imposé qui faisait l'intérèt de
Kite. Ici, rien de tout ça. Les motivations de Monoka pour se battre ne sont pas expliquées, ni comment elle a rencontré son commanditaire, ni la raison du pourquoi de l'utilisation de plumes blanches comme signature pour ses meurtres. Si un jour un épisode 2 voit le jour, il faut espérer que le scénariste daignera revenir sur tout ça, pour l'instant et à part l'hypothèse de la personnalité multiple à la
Boogiepop (facile, elle a la cape), on est laissé completement dans le noir par rapport à cet aspect de l'héroine.
Dans le rayon des facilités,
Kite Liberator les cumule aussi ailleurs : évidemment, il y a un lien entre Monoka et le mutant, évidemment la navette de celui-ci va se crasher sur Terre pile-poil sur la ville où vit cette dernière et pas ailleurs, évidemment c'est à elle qu'on fait appel pour éliminer la bestiole et à personne d'autres... le hasard fait peut-être bien les choses mais à condition de ne pas en abuser.
Dernier point noir, mais c'est completement subjectif : l'impression d'être face à un collage de scènes assez mal raccordées les unes aux autres; la narration ne semble clairement pas être un point fort de cette OAV.
Plus réjouissant, les multiples références à l'univers développé par Yasuomi Umetsu dans Kite et les Mezzo, assez amusants à remarquer.
En définitive, un titre globalement décevant par rapport aux ambitions affichées, même s'il reste incontournable pour amateurs de jeunes filles en sailor fuku & with guns chargée de rendre la justice dans un univers urbain décadent. Pas de gros défauts à signaler dans le DVD de MB, mis à part l'absence regrettable de bonus - regrettable car une petite interview de Umetsu sur son titre culte aurait été plutôt bienvenue. Par contre on a droit à un joli fourreau en carton (on se console comme on peux).
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Anime-days
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