Avis sur nos derniers manga

[Ialda]

Avec un titre pareil je m'attendais à un tout autre type d'armure

Posons tout de suite la question qui fâche : sur l'échelle Gunnm du manga cyberpunk avec des nanakiroxe et des mutants, ça vaut combien ?

[KARAFACTORY]

C'est vrai qu'un Kerberos féminin, cela aurait pus être une belle idée ^^
Le Kerberos ici cité est en fait une référence au molosse mythologique à 3 têtes (pour les 3 membres de l'escouade)

Niveau originalité "cyberpunk", et au vu d'un seul volume, c'est du 10/20. C'est propre, efficace, mais académique. Mais l'univers du manga est un futur proche, plus proche d'un ALMOST HUMAN, FRINDGE, et autre TO ARU NO KAGAKU NO RAILGUN, que d'un BLADE RUNNER et autre TOTAL RECALL, versant dans de la SF crade.
Par contre, niveau sexittude, c'est nettement plus sexy qu'un Gunmm. Mais là c'est subjectif ^^

[Ialda]

Ça manque d'univers cyberpunk versant dans le splatterpunk ces derniers temps
Okay, à voir alors. Merci !

[KARAFACTORY]

Ouaip, c'est vrai que c'est un peu léger niveau cyberpunk dans le manga actuel...

Bonne lecture en attendant ^0^

[KARAFACTORY]

ASSASSINATION CLASSROOM, POUR où CONTRE ?



Débat à suivre ici : http://www.bodoi.info/pour-ou-contre-as ... classroom/

Extraits :
POUR - "Bien sur, le ton n’est pas aussi mélodramatique qu’un Rookies, ni aussi déjanté et jusqu’auboutiste qu’un GTO. Mais le premier volume intrigue vraiment, en nous montrant un professeur capable de pousser ses élèves à le trucider – ce qui moralement douteux – tout en se préoccupant de leur avenir… sur une Terre condamnée par un être quasi invincible, à savoir le professeur lui-même. Une bel exercice d’équilibriste entre fun et didactisme, qui ne demande qu’à se confirmer par la suite… "

CONTRE - "Assassination Classroom baigne dans un climat de violence froide et désensibilisée (malgré un enrobage se voulant humoristique et bon enfant) qui rappelle davantage Battle Royale que Yu-Gi-Oh!, s’adressant plutôt aux ados… qui n’auront certainement que faire de cette morale trop naïve pour eux, martelée avec de gros sabots tout au long du volume."

A vous de voir ^^

[Mattosai]

C'est fun comme manga , pas exceptionnel mais ça se suit agréablement.

Puis bon. Tentaculz . JAPOOOOOOOOOOOON.

[shun]

pour assasination classroom autant j'ai adoré le premier tome, que j'ai détesté le 2 èm pourtant lu dans la foulée, la prof est lourde et sans intérêt et tout le charme du premier tome a disparu :/

[KARAFACTORY]

J'ai dus lire jusqu'au 4, et perso, cela suit son bonhomme de chemin. Moi je l'aime bien la tueuse justement. Après question d'affinités.

[Oyashiro]

Perso j'aime beaucoup, je suis assez faible face aux pitch assez délirant, et je trouve que des 3/4 tomes que j'ai lu, ça l'utilise plutôt bien.
ça prend une certaine proportion, les élèves évoluent assez bien, et le méchant est détestable a souhait, c'est cool.

[Merlin]

Je lis Orange Road et le truc le plus impressionnant je crois... C'est que je dois reconnaitre que deux ou trois épisodes de l'anime en tout et pour tout. ( sans compter les 5-6 premiers épisodes qui suivent le manga à la lettre - et encore, dans le manga, Madoka ne joue pas de saxophone - ) Mais c'est aussi beaucoup mieux, ne serait-ce parce que le cast est meilleur, les différentes interventions de la famille Kasuga ( qui n'existent que dans les OVA dans l'anime ) sont vraiment amusantes, là ou dans l'anime on se tape des persos comme Yusaku qui dans le manga doit apparaitre genre 3 cases par tomes. Le coté "capricieux" de la série est encore plus présent, c'est un régal de suivre les changement d'humeur des persos, ils ont un comportement adolescent qu'on voit vraiment nulle part ailleurs, c'est vraiment le gros truc qui fait l'identité de la série. Globalement, les personnages sont beaucoup plus agréables, l'indécision de Kyousuke s'inscrit beaucoup mieux dans l'ensemble très capricieux du manga, Hikaru est cent fois plus agréable puisqu'on entend pas sa voix. Bien sur, l'anime a ses atouts et je l'adore aussi, mais le manga est je pense, indéniablement meilleur.

Clairement meilleur que l'animé et même si certains running gags reviennent souvent comme les situations de tête à tête entre Kyousuke et Madoka et dont on voit l'issu à 100 km à la ronde, ça fonctionne à chaque fois sans lasser.
Je partage aussi l'avis sur les persos moins chiants, mieux construit et moins caricaturaux.
L'idéal aurait été un manga avec Akemi Takada au dessin et/ou un animé avec Izumi Matsumoto au scénario.

En tout cas Xanatos tu devrais quand même aller le chercher en occasion.

[NiKi]

Bah en fait le dessin de Matsumoto une fois arrivé à maturité ( ce qui prend au moins 4 tomes pendant lesquels la tête des persos changent d'une case à l'autre, on ne va pas le cacher.. ), il a vraiment rien à rougir avec celui d'Akemi Takada je trouve. En fait, ça s'applique pas qu'au dessin, mais aussi à l'appréciation globale, le manga met quand même un peu de temps avant que la sauce prenne vraiment, le temps qu'on introduise les persos les plus funs ( les cousins a Kyousuke ), que les personnages appréhendent réellement leurs sentiments etc.. C'est peut-être la ou l'anime remporte la victoire haut la main, les 5-6 premiers épisodes de l'anime étant vraiment une superbe réussite, les meilleurs de la série avec les derniers en fait. Mais vraiment, j'adore le dessin de l'anime, et je me surprend à apprécier le trait du manga encore plus maintenant, il y a certaines expressions qu'on retrouve plus dans les mangas d'aujourd'hui qui lui donnent un charme inégalé.

[Mattosai]

C'est vrai qu'un Kerberos féminin, cela aurait pus être une belle idée ^^
Le Kerberos ici cité est en fait une référence au molosse mythologique à 3 têtes (pour les 3 membres de l'escouade)

Niveau originalité "cyberpunk", et au vu d'un seul volume, c'est du 10/20. C'est propre, efficace, mais académique. Mais l'univers du manga est un futur proche, plus proche d'un ALMOST HUMAN, FRINDGE, et autre TO ARU NO KAGAKU NO RAILGUN, que d'un BLADE RUNNER et autre TOTAL RECALL, versant dans de la SF crade.
Par contre, niveau sexittude, c'est nettement plus sexy qu'un Gunmm. Mais là c'est subjectif ^^

Je plussoie inutile de dire qu'évidemment la simple couverture avait le matto seal approval of quality (visible seulement en pleine lune.)

[KARAFACTORY]

GEWALT Tome 1 et 2 :



Morceau choisi :
"Gewalt commence comme un shonen de baston assez classique pour s’orienter vers un propos bien plus réaliste et cruel. Ruito n’a aucun talent particulier, hormis sa volonté de s’affirmer, d’oser simplement lever la voix et de dire : « je ne suis pas d’accord ». Non, il n’apprendra pas des nouvelles techniques de combats contre des boss de fin de niveau toujours plus puissants, mais devra composer avec les conséquences sociales de ses choix. Car on ne fait pas voyou toute sa vie, le geek que l’on martyrise au lycée peut être votre patron dix ans plus tard ! Un « voyou au grand coeur » contre 10 gangsters expérimentés, cela ne peut pas marcher comme dans un manga, cela finit forcément mal. Bref : vous voulez être différent, préparez-vous à en payer le prix !"

Chronique complète : http://www.bodoi.info/gewalt-1-2/

[Gemini]

Prophecy : Série finie en 3 volumes. Au moins, avec Tetsuya Tsutsui, les titres sont courts - et représentent donc un faible investissement. Autre constante : l'auteur continue à tout miser sur le thriller, et sur des thèmes faussement provocants et/ou faussement réactionnaires. Du Ki-oon 100% pur jus, l'éditeur et lui se sont décidément bien trouvé.
L'histoire : un groupe de cyber-terroristes sèment la pagaille sur la toile, en s'en prenant IRL aux responsables d'actes sur internet qu'ils considèrent comme répréhensibles. Unis sous l'identité de Paperboy, ils sont pourchassés par une inspectrice de police déterminée.
Ce qu'il faut reconnaitre à Tetsuya Tsutsui, c'est qu'il sait écrire des récits au rythme nerveux, et c'est ce qui leur permet de fonctionner, en dépit du caractère parfaitement artificiel de la réflexion qu'il prétend mener. Une lecture donc typique de l'éditeur, mais dans ce que celui-ci peut proposer de meilleur : c'est bien fait, haletant, pas mémorable mais divertissant, et cela demande une faible implication du lecteur. Quitte à en lire un de temps en temps, autant choisir les titres ce mangaka ; sauf peut-être Manhole, qui malgré un thème plus intéressant que dans ses autres séries, s'avère moins prenant.

[Ileca]

J'ai entrepris de lire From 5 to 9. Je découvre le tout début de l'intro : "From 5 to 9 est en quelque sorte la version tokyoïte du célèbre feuilleton Sex and the City."
...
Bon, ok, faut pas être sectaire comme ça, les nouvelles valeurs, la liberté sexuelle, toussa, peut-être même que l'intro est sortie tout droit du cul de Panini alors osef.

15 pages plus loin : "Au fait... la semaine prochaine, c'est ton anniversaire Sakuraba. Tu vas encore passer un anniversaire en single ? (rires) C'est triste !"

7 pages plus loin : "L'idole autour de laquelle toute les OL tournent se battent pour attirer l'attention... le beau gaijin pour qui les mères des élèves de la classe de la kids' class auraient, d'après la rumeur, fondé un fan club ?!"

etc : "Je veux me réveiller avec l'odeur des huiles essentielles... boire un café moka dans un coffee shop à la Seattle... porter un costume Stella McCartney... des escarpins Manolo Blahnik, et fréquenter un club de gym ! Voilà la vie que je veux !!"

...
Dois-je continuer ? Est-il seulement possible de continuer ? Combien de perte de SAN par page ? M'en reste-t-il encore ? Est-ce réversible ? Ai-je raté ma vie ? Help me !

[Ialda]

Akame ga kiru est mon gros titre problématique du moment.

Dans la forme c'est un très bon shônen, ça avance bien, peu de temps morts et le graphisme fait le job entre simplicité du trait, dynamisme et tout en gardant chaque personnage parfaitement reconnaissable.

Autant à côté de ça il illustre parfaitement mon ras-le-bol pour cette dérive de la pop-culture nippone vers des contenus toujours plus sadiques, gores et cruels. Ça me file juste l'envie de gerber.

:/

[KARAFACTORY]

GREEN BLOOD vol 1 et 2



ARTICLE COMPLET : http://www.bodoi.info/green-blood-1-2/

EXTRAIT :
"Respectant un cahier des charges strict entre western spaghetti et film de malfrats, Green Blood est au final très classique dans son fond, voire académique. Un académisme flamboyant certes, mais qui cherche encore cette étincelle, cette originalité pouvant donner au manga un autre aspect que celui d’un mille-feuilles empilant les références sans jamais réellement les transcender. À l’image de certains blockbusters très coûteux du cinéma américain actuel, Green Blood ne prend presque jamais de risques en essayant de plaire à tout le monde."

[Natth]

Je suis une grande fan de Green Blood ^^

Le volume 3 prend une orientation clairement western noir (genre western spaghetti ou Clint Eastwood). Les gangsters New-Yorkais s'effacent à mesure que les deux frères s'éloignent vers l'Ouest. Malheureusement, la violence les rattrape, même si les circonstances leur laissent un peu de répit. J'espère que leur quête ne les mènera pas à leur propre destruction, qu'ils vont vaincre leur ennemi, qu'ils vont dépasser ces moments tragiques et finir par mener la vie qu'ils espéraient... La réponse dans deux volumes.

Au passage, mes commentaires postés sur d'autres forums :
http://www.animeland.com/forum/index.ph ... opic=43317
http://www.forum-mangaverse.net/viewtop ... ht=#216641

Dans le même genre, il y a aussi les gangsters sans western comme Gangsta :



Là, on plonge dans un univers semi-réaliste, semi-fantastique. La mafia glauque, violente et ses intrigues sont très réalistes. Le côté génétiquement pas trop normal de certains personnages, la puissance qu'ils dégagent et leurs combats impressionnants s'orientent souvent vers le fantastique. Le mélange des deux donne un résultat à mon avis proche de Gungrave, en plus sanguinolent.

Glénat vient de lancer ce manga en France. On ne sait pas encore quand la série s'arrêtera.

Ergastulum est un nid de crapules où s’affairent mafieux, criminels, policiers corrompus et prostituées. Nicolas Brown, mercenaire sourd, et Worick Arcangelo, gigolo finaud, y œuvrent comme hommes à tout faire, acceptant des petits boulots sales pour le compte de divers clients. Lorsque leur route va croiser celle d’Alex, une belle prostituée, leurs habitudes vont peu à peu s’effriter et de douloureux souvenirs vont refaire surface… Car en ce monde, il existe une race mutante de surhommes appelés “twilights” et Nic est l’un d’entre eux !

Gangsta est aujourd’hui le titre phare du magazine @Bunch où sont publiés Btooom! et Woodstock. Porte drapeau de la nouvelle génération, ce manga est incontournable pour tout lecteur qui n’a pas froid aux yeux !

[Aer]

Le mélange des deux donne un résultat à mon avis proche de Gungrave, en plus sanguinolent.

Vendu, j'irais voir demain si ça se trouve.

[Ileca]

Des trois tomes que j'ai lu de Gangsta, je ne dirais pas que la série a quelque chose à voir avec le fantastique à partir du moment où des capacités surhumaines sont une norme dans le médium, ce qui n'est déjà pas très genre fantastique en soi. Disons que comme Gungrave, on ne se limite pas à un récit de mafieux réaliste mais qu'il a sa part de newtypes.

Le dessin est superbe, très maîtrisé, mais il faut aimer car le trait est particulier, tendance gérontophile. Ils doivent avoir dans les trente ans et ils ont des gueules de cinquantenaires dépressifs.
Après, le manga n'est pas ma tasse de thé même si je reconnais qu'il est bon. Trois tomes et pas de vrai direction si ce n'est cette espèce d'apathie ambiante et la lente pose de l'univers, et puis je n'accroche pas aux personnalités de mecs trop matures de la vie.

J'ai lu 4 tomes de From 5 to 9 et on peut dorénavant ranger AIHARA Miki dans la catégorie des mangakas femmes qui font plus de mal à leur sexe que n'importe quel misogyne. L'affiliation Sex and the City n'était pas volée puisque Carrie Bradshaw est la maître à penser de l'héroïne qui sort sa philosophie à point nommé pour justifier l'achat d'une paire de godasses à plus de 500 euros quand elle n'a pas les moyens de payer un déménagement. Là-dedans, au mieux tu es conne, au pire tu es une prostituée mais dans tous les cas tu seras sacrément superficielle.

Je vais continuer rien que pour le lulz.

[Eltreum]

Seraphim 266613336 Wings (one-shot)


Résumé :
Une épidémie mondiale frappe notre monde, la maladie des anges (angelisme) dont voici une description détaillée

Les personnes infectées voient leurs omoplates se développer en ailes atrophiées. Ils sont plongés dans des rêves plaisants desquels ils ont de moins en moins envie d’émerger. Ils finissent par sombrer dans un état d’hébétude totale et leur corps s’atrophie de manière dramatique. Comme le virus du sida, il peut se passer plusieurs mois avant que la maladie ne se déclare chez une personne infectée.

Une petite fille (Sera) muette et mystérieuse semble être la clé pour sauver l'humanité.
L'OMS (Organisation Mondiale de la Santé) envoit des inspecteurs "3 Rois Mages" pour l'accompagner en Asie centrale vers l'épidémie.


Quand Animage recherche un successeur à Nausicaa de Hayao Miyazaki qui vient de se terminer en 1994.

Nous avons les dessins de Satoshi Kon, rappelant Katsuhiro Otomo (il était son assistant).
Et le scénario de Mamoru Oshii avec son lot de géopolitiques, questionnements, mysticismes et de religions (sans oublier sa signature avec le plein d'oiseaux et le fameux basset).

Cependant ces 2 grands noms et créateurs du monde de l'animation auront leur ego.
Ils vont s'opposer tout au long, où Satoshi Kon qui donne des petites idées ne veut pas qu'être que le metteur en scène.

C'est très particulier donc à vous de voir si vous voulez spoiler la fin* (sans doute nécessaire)

[Montrer] Spoiler

* qui n'en est pas une car malheureusement, on n'est pas arrivé au bout du voyage.
Cela aurait du durer 2 volumes voire 3.

Mamoru Oshii et Satoshi Kon ont du vouloir cesser leur collaboration.
La fin laissera une certaine frustration, une fascination de ce que cela aurait pu donner.
Bref, cela ne laissera pas indifférent, lisez d'ailleurs les postfaces sur la réalisation de ce manga.

Cependant en 2011, Mamoru Oshii écrit un roman sur Seraphim qui aura sa conclusion.

Avis : si j’excepte la géopolitique d'Asie centrale qui ne m'intéresse guère (on en parle assez), Seraphim est développé et intéressant. Le début n'est pas très entraînant mais il faut laisser le temps de démarrer.
Pas un incontournable à la Akira/Nausicaa mais il vaut la peine de l'avoir dans sa collection.
Car en plus de scénario/dessins c'est un manga ayant une vie et un potentiel propre laissant certains sentiments (voir spoilers).

[inico]

Cependant en 2011, Mamoru Oshii écrit un roman sur Seraphim qui aura sa conclusion.

Mince ! J'aurai raté ça ... Jamais entendu parlé hormis de vagues projets comme il en tant (son bouquin de zombi). Tu a vu ça où ?

Sinon, pour mon avis, un cc de ce que j'ai écrit ailleurs :
Une chose flagrante en pensant à ce manga, c'est la filiation entre ses deux concepteurs, Oshii et Kon. Rêve et réalité, deux thèmes que les deux affectionnent et ont sans arrêt dans leur carrière utilisé comme moteur. Les voir unis semble alors évident, mais que va-t-il en être dans ce livre ?
Pour les amateurs d'Oshii, dont je fais parti, on est immédiatement en terrain connu et on retrouve aisément sa patte via les références auxquelles il fait appel. Pour les plus évidentes, les anges, les animaux, et ce musée de l'évolution copié-collé de Ghost In The Shell (ou est-ce le contraire ?).
J'ai été frappé par le dessin de Kon. Radicalement différent de celui d'Opus, qui me semble-t-il date pourtant de la même époque.
Les personnages n'ont plus du tout le même phénotype (ciao Otomo), la mise en case est bien plus rangée... ça fait assez propre (sans sens péjoratif ou mélioratif) et le rendu est plus "Européen" ou "réaliste". Au dépend malheureusement du mouvement et de la dynamique.
Oshii oblige, presque dirai-je, c'est truffé de référence et l'histoire se promet d'être tarabiscotée.
En fait, après lecture le manque de dynamisme que j'avais cru percevoir dans les premières pages s'est effacé et au contraire le style assez cinématographique (il semble facile de dire ça, vu les auteurs) rend la lecture extrêmement fluide et si on restait à la surface on aurait déjà un fantastique récit plein d'aventures et de suspense, haletant.
Mais en remontant à peine un cran plus loin, il y a - forcément - beaucoup plus.
Le premier point appuyé est le contexte géopolitique décrivant cette terrible dystopie qui nous est montrée. Je l'ai peut-être trouvé un peu trop prégnante, et encombrant parfois le récit qui aurait pu se libérer de ces descriptions de triades pour s'attarder sur d'autres thèmes passionnants.
L'Homme serait-il arrivé à un nouveau stade de son évolution ? Il n'est pas ici question de cyborg, mais d'une maladie provoquant la mutation de l'Homme. Mutation que l'Homme incomplet s'avérerait incapable de mener à bien et qui finirait pas le faire périr. A quel moment ou par quel biais, l'Homme arrivera-t-il à nouveau à s'adapter comme il l'a toujours fait.
Cette transition vers une nouvelle étape est appuyée par les incessantes références bibliques - depuis les noms des personnages qui font un joli dico, jusqu'au personnage de Sera.
Les thèmes du rêve et de la réalité si cher aux deux auteurs est lui aussi évoqué à travers la théorie des résonances Schuman - j'ai découvert - disant que nous serions tous reliés par ondes émises par la terre, Gaïa, elle-même. Thème d'ailleurs aussi du fait hautement humaniste.

Un récit extrêmement riche donc, et auquel en y repensant ou en le relisant il y a beaucoup de réflexions à tirer.
Et comme je l'écrivais au début, cerise sur le gâteau, le tout enrobé dans le papier d'un blockbuster prenant.

[Eltreum]

Cependant en 2011, Mamoru Oshii écrit un roman sur Seraphim qui aura sa conclusion.

Mince ! J'aurai raté ça ... Jamais entendu parlé hormis de vagues projets comme il en tant (son bouquin de zombi). Tu a vu ça où ?

http://www.animenewsnetwork.com/news/20 ... d-seraphim
Par contre, après je n'en sais pas plus.

Amateur d'Oshii t'as vraiment bien analysé jusqu'à Gaïa "notre mère la Terre"
Rêve et réalité/identité, thème que j'apprécie grandement également.
Il faut que je chope le volume 2 d'Opus en février.

[inico]

Cependant en 2011, Mamoru Oshii écrit un roman sur Seraphim qui aura sa conclusion.

Mince ! J'aurai raté ça ... Jamais entendu parlé hormis de vagues projets comme il en tant (son bouquin de zombi). Tu a vu ça où ?

http://www.animenewsnetwork.com/news/20 ... d-seraphim
Par contre, après je n'en sais pas plus..

will publish a novel version of the manga in the Spring of 2012
Pour l'instant à ajouter à la liste de ses nombreux projets j'ai l'impression... Néamoins, merci pour la news, à suivre.

[MimS]

Bonne Nuit Punpun, définitivement un chef d'oeuvre, je sors du dernier tome (en scan oue *cough*) et Inio Asano est définitivement un de mes mangakas favoris avec Takehiko Inoue. Vivement la sortie des derniers volumes en fr que je les relise et les apprécie encore plus !