Aqua / Aria / Amanchu (by Kozue Amano)

[NiKi]

un dernier message pour conclure cette convo ou j'ai l'impression que tout le monde a pu dire ce qu'il avait envie de dire, pour dire que j'aime aria pour sa progression narrative, sa manière de proposer des histoires qui se rattachent de plus en plus sur des détails des rouages de la vie à neo venezia, qu'on va du général au particulier du scénar des premiers épisodes comparés aux dérniers. et que ça s'accompagne de la perception grandissante des trois héroines de ce monde. mine de rien akari connait bien mieux neo venezia à la fin de la série qu'a ses début, le rapport des trois apprenties avec leur mentor, ou ca commencait au départ par "héhé tu connais pas cet aspect de neo venezia, ben tu verras, ça va te surprendre ararara ufufufu" (notez mon imitation d'alicia sur 20), jusqu'a arriver à un moment ou ces mêmes mentor ont naturellement plus rien à apprendre a leurs apprenties, et qu'elles entretiennent un rapport à égal à la fin.

car les héroines auront vu neo venezia sous de nombreux angles tout le long de la série et qu'on sent tout simplement qu'elles se font moins mener à la baguette à la longue, le fait que la fin arrive comme une évidence avec l'addition de tout ce qui s'est passé, rend pour moi la fin d'aria extrêmement réussie. la béatitude d'akari devient plus mesuré et mature au fil de la série sans qu'on s'en rende compte.* c'est pas raconté directement dans le récit, si ce n'est par leur différents examens, mais justement dans aria, je trouve pas tant que ce soit ces examens qui transmettent cette idée, mais tout simplement l'évolution du contenu des épisodes d'aria allant du général pour les premiers vers le particulier pour les derniers. après ça m'étonnerait pas qu'on trouve ça aussi dans YKK (moins dans umimachi diary qui imho a moins de choses à faire la dans cette convo), mais c'est la dans aria aussi, tu utilise cet exemple des examens, et je trouve ça assez frustrant car c'est un peu à coté de la plaque par rapport aux effets narratifs de aria

* la manière avec laquelle amano définit ses persos avec des catchphrases et des sd simples, mais dont les usages glissent au fur et à mesure de la série, plutôt qu'être enfermé dans leur stéréotypes est d'ailleurs pour moi une grande réussite. là ou dans amanchu par contre, du moins des 3-4 tomes que j'ai lu, ça relevait plus du gimmick j'ai l'impression

bon de toute façon je pense pas faire changer d'avis, j'ai jamais voulu faire ça, mais au moins ça donne un peu une idée de ce qui se passe dans la tête d'un fan d'aria ^^

[Zêta Amrith]

Montrer que l'essence humaine reste la même malgré le gros bouleversements d'une vie sur Mars.

Ca pourrait se défendre, si l'essence humaine consistait en "On est bien là", "On s'est bien amusés", "Je dois lui trouver un beau cadeau d'anniversaire","Quel splendide après-midi". Malheureusement pour l'espèce, il va sans approfondir mon post que l'essence humaine n'a pas grand-chose à voir avec cette naphtaline - je pinaille, mais hé, l'essence humaine, c'est pas une moitié d'ambition. Donc je souscrirais plutôt à la thèse de Tetho comme quoi le postulat SF de Aria servait seulement à pouvoir empiler les pommes et les poires sans se justifier ou à changer de direction en vol au cas où. De la même façon que la contemplation n'est pas qu'une suite de jolies images qui défilent lentement. Les travellings chez Oshii expriment quelque chose, l'atomisation des êtres, la décomposition des sociétés, qui recoupe plus ou moins les thématiques de ses films ; mais comme le propos fondamental de Aria est "Super, encore une belle journée qui commence", cet exercice ne peut que tomber à plat. Sans mélancolie (dimension qui elle existe de façon sous-jacente dans YKK), un "slice-of-life" non humoristique ne cavale jamais bien loin je pense.

[NiKi]

Montrer que l'essence humaine reste la même malgré le gros bouleversements d'une vie sur Mars.

Ca pourrait se défendre, si l'essence humaine consistait en "On est bien là", "On s'est bien amusés", "Je dois lui trouver un beau cadeau d'anniversaire","Quel splendide après-midi". Malheureusement pour l'espèce, il va sans approfondir mon post que l'essence humaine n'a pas grand-chose à voir avec cette naphtaline - je pinaille, mais hé, l'essence humaine, c'est pas une moitié d'ambition. Donc je souscrirais plutôt à la thèse de Tetho comme quoi le postulat SF de Aria servait seulement à pouvoir empiler les pommes et les poires sans se justifier ou à changer de direction en vol au cas où. De la même façon que la contemplation n'est pas qu'une suite de jolies images qui défilent lentement. Les travellings chez Oshii expriment quelque chose, l'atomisation des êtres, la décomposition des sociétés, qui recoupe plus ou moins les thématiques de ses films ; mais comme le propos fondamental de Aria est "Super, encore une belle journée qui commence", cet exercice ne peut que tomber à plat. Sans mélancolie (dimension qui elle existe de façon sous-jacente dans YKK), un "slice-of-life" non humoristique ne cavale jamais bien loin je pense.

tu trouveras ça surement léger, et je me convainc d'ailleurs qu'a moitié avec cette réponse (car je cherche tout simplement pas ça dans aria à la base), mais ya un début de truc quand tu constate que le cadre "paradisiaque" de neo venezia est une piscine géante, fabriquée totalement artificiellement (et oui Ialda), et qu'au final c'est la bonne humeur de tout à chacun qui définit vraiment l'utopie, et qu'avancer vers un monde meilleur commence par voir les choses de manière positive, que c'est possible de voir de la beauté partout même dans un monde très artificiel, qui est défini avant tout par les gens qui y vivent, qui donne du vécu au décor et a l'environnement et crée une petite mythologie à ce monde construit de toute pièces

après avec ça amano donne SA vision de ce qui ferait un bon monde, et il suffit de comparer à la réalité pour voir la ou le monde pourrait avancer dans une meilleure direction selon elle, on peut donner une portée philosophique au récit de cette manière, et c'est une série qui personnellement à pas mal aidé a forger ma vision du monde, aussi niais que cela puisse paraître (bon ça c'est aussi parce que j'ai matté ça a 16-17 ans, et que ça tombait donc pile au bon moment, mais je pense que ça m'aurait fait un peu cogiter aujourd'hui aussi, car c'est très différent de notre monde)

c'est pas très pertinent de comparer ça à du oshii qui va s'appuyer beaucoup plus sur la réalité et en faire un reflet anime, c'est deux façons de faire différentes je pense

après j'ai peut être mal choisi mes mots avec "essence humaine", ça serait plutôt l'essence du bonheur qui est immuable, et que c'est quelque chose qui se travaille en travaillant sa positivité au quotidien (ça fait très leçon de yoga.. c'est vraiment ça en fait mdr) c'est un propos souvent tenu par les personnages directement dans la série pour le coup

[Tetho]

Alors ne le prend pas mal, mais je crois que c'est très facile de donner sa vision d'un monde idéal en considérant le travail comme une source d'émerveillement et d'enrichissement personnel permanent, en faisant abstraction de la notion d'argent, de la nécessité d'en gagner pour vivre et de la cupidité qu'elle apporte avec elle, en passant sous le tapis la lutte des classes et en ignorant les méfaits du tourisme de masse sur les sites historiques et le cadre de vie de la population locale. Je veux dire même les schtroumpfs ont été confronté à ces problèmes un jour eux, donc ça place le niveau de l'utopie d'Amano.

J'ai bien compris que c'est un manga et un anime qui comptent beaucoup pour toi, mais je crois que là tu t'es aventuré un peu trop loin dans le terrier du lapin.

[NiKi]

ouais certainement

[Aer]

J'aimais bien le côté phantasmagorique d'Aria, qui filtrait parfois sans prévenir. Ialda en parlait bien quand il disait qu'Aria passe en revue toutes les peurs féminines. Donc non, c'est pas juste un terrain vide et creux sans rien a en tirer. J'en ai tiré des choses en tout cas.
Et oui je trouve toujours amusant ce côté un peu "jrpg" de foire, ca fait partit de son charme bon gré mal gré.

Tetho > Ialda est juste aigri tout court. J'étais allé a Venise après avoir vu Aria et c'était juste magnifique (surtout dès que tu sors du chemin a touriste).

[Merlin]

C'est vrai quoi. Venise c'est super chouette même après avoir lu/vu Aria.^^
J'y suis allé également il y a quelques années et comme dit Aer, quand tu te lève tôt ou que tu sors des quelques rues ultra-touristiques, tu es dans un autre Venise où il est agréable de s'y perdre.
Tu ne sais pas où tu es et à chaque angle de rue tu peux te retrouver dans une autre petite rue ou sur le grand canal.
Et c'est quelque part une partie de Aria que j'y ai retrouvé, cette manie qu'à Akari de se paumer avec son air béat dans cette ville et de savourer le coté banal de l'instant.
Alors si à l'époque de la première édition du manga par caca-Kami, même si j'aimais sa candeur ce n'était pas trop mon style de me planter là à regarder le temps qui passe. Et pourtant en redécouvrant le coté "gentillette" d'Akari avec Aria - the Masterpiece, j'ai pu voir que ça m'avait influencé car quand je voyage ou que je suis au Jardin des Plantes, j'aime bien au moins me poser 1h à regarder le temps qui passe.
Bon ça n'a pas révolutionné ma vie et c'est 1 ou 2 moments par an mais ça me marque et paradoxalement, constitue un bon souvenir alors que j'ai quasi rien vu qui sorte de l'ordinaire.

Du coup, le propos d'Akari qui a l'époque je trouvais joli mais un peu fantasmé, s'avère étonnamment pas si con et s'avérer réel.
Après elle, c'est à chaque chapitre aussi donc on est pas au même niveau.
Mais pour la dédouaner, le manga ne raconte pas tout les autres jours de sa vie où il ne se passe vraiment rien qui "sorte de l'ordinaire" dans sa vie quotidienne.

Vous l'avez compris, ce parallèle prend un peu la défense de ce manga et des reproches qui lui sont fait du genre "Akari est trop bête.", "Comment trouver le bonheur dans des non-évènements? C'est pas crédible comme histoire."...

Je ne vais pas m'éterniser sur d'autres points du manga dont vous avez débattu et dont vos échanges furent instructifs, mon post risquerait d'être trop long.

Et donc relire ce manga c'est comme une fraise Tagada. C'est pas le meilleur bonbon au monde mais sa simplicité fait que c'est toujours aussi bon des années après cette petite douceur et ce serait dommage de passer à côté.

P.S. : Bien le bonjour à tous.

P.S. 2 : Et si maintenant Ki-oon reprenait Le cortège des 100 démons, ce serait bien aussi.

[Gemini]

Un revenant !!!!

[Aer]

Il est ressuscité.

[Ialda]

Oh un enchanteur

[Darkge999]

Nouvelle bande-annonce pour le prochain film d'Aria:

[Darkge999]

Un second film d'annoncer:

Aria semble avoir vraiment le vent en pourpre en ce moment.

[Darkge999]

Aria The Masterpiece #07:

Après tant d'années, la fin du voyage est enfin disponible en français... Si je la connaissais déjà, l'ayant vu à travers l'anime et lu dans les scans en anglais (merci Kami d'avoir couler avant la fin en plus de faire des éditions pourris), l'avoir enfin, dans un bel écrin dans la langue de Molière (on a encore le droit de le citer ou il a été cancel?), c'est un véritable bonheur pour qui aime Aria et son monde de petits plaisirs tout simples... Si on m'avait dit il y a quelques années, qu'on aurait un jour cette édition, je ne l'aurai pas cru... Pourtant ce petit miracle est arriver, permettant de redécouvrir cet univers de contemplation de bien belle manière, faisant oublier sa première édition bâclée et interrompue...
Quand à la conclusion (pas total finalement car il y a trois OAV et des films qui lui font suite), elle marque de façon intelligente le temps qui passe, les gens qui grandissent et poursuivent leurs chemins, tout en restant fidèles à eux-mêmes...

[Aer]

Y'a une histoire de grand format/masterpiece édition pour Amanchu! de prévu ? Savoir si je lâche du pognon tout de suite ou si j'attends pour pas passer deux fois a la caisse.

[Ialda]

Une telle édition n'a pas l'air d'exister au Japon.

Tu t'es lancé dedans ? Les tomes français ne sont pas trop durs à trouver ?

[Aer]

Non justement j'attends de voir, ça commence a me saouler de repayer les mêmes trucs ad nauseum :p.

Une recherche rapide me signale que la fnac les a apparemment tous a 7,95 le tome.

[Darkge999]

Aria the Crepusculo & Aria the Benedizione: Les deux films faisant suite aux trois OAV the Avvenire, même si la définition d'épisodes spéciaux correspondraient mieux vus qu'ils durent chacun un peu moins d'une heure. Cela faisait un moment que j'essayais de me motiver pour les regarder, et au terme d'une relecture du manga originel (et d'un rematage de Avvenire pour me rafraichir l'esprit dessus), je me suis enfin lancer dessus. Et comme d'habitude, je me suis insulter de ne pas l'avoir fait plus tôt, replongeant avec délice dans l'univers d'Aria...
Graphiquement, il y a plus de travail que pour les trois OAV précédentes, mais cela demeure assez minimal, plus dans le style d'une adaptation TV que pour le grand écran.
Sinon, pour l'ambiance, c'est du Aria pur jus, jouant entre le Présent et le Passé pour raconter la vie des Ondines, s'attardant pour le premier film, sur le duo Alice/Athéna, et pour le second, sur Aika/Akira, revenant sur certains passages du manga/anime, et en donnant quelques détails supplémentaires. Et il y a les trois nouvelles petites apprenties déjà montrer dans Avvenire, qui donnerait envie d'avoir un spin-off sur elles...
Après, comme tout ce qui concerne Aria, il faut aimer prendre son temps et savourer...