Anime : Patlabor

[MSZ-006C1]

C'est une des raisons principale pour lesquelles Patlabor reste ma série préférée de science fiction (j'ai beau le crier sur tous les toits, tout le monde est persuadé que c'est Gundam, et non Patlabor... Je ne comprends pas pourquoi...).
Et d'ailleurs, mes épisodes préférés sont justement ceux où on ne voit quasiment aucun mécha et qui mettent l'accent sur les personnages : les aligators blancs dans les égoûts, la prise d'otage sur le plateau TV, l'histoire avec l'amnésie d'Ohta ou l'amour de jeunesse d'Asuma et, comme tu dis, la rencontre historique entre Kumagami et Kanuka, ainsi que l'épisode final (des OVA).
Il y a une telle profondeur dans les personnages, une telle synergie dans leurs relations, c'est quelque chose qui les rend profondément humains et immensément plus réalistes et plus proches de nous que tous les personnages d'anime de SF que j'ai pu voir. Au reste, n'était-ce pas justement le but recherché par Masami Yuuki ? Présenter une série de SF, non avec des conflits intergalactiques qui décident du sort de l'univers, mais sous forme de tranches de vie.
Je suis vraiment attristé que Patlabor n'ait pas eu en France le succès qu'elle aurait mérité, mais cela est du à la pauvreté de la traduction dont elle a bénéficié, que ce soit les films ou la série TV. Elle aurait mérité de bénéficier d'une... au pif, d'une VOSTF remaniée plus proche de l'oeuvre originale.

[Tetho]

C'est clairement un des animes les plus humains qui existe. Et il brasse pas mal de genre, certains épisodes donnent dans le grand-guignol alors que les films sont des thriller implacables, y en a pour tous les gouts. Et l'excuse du "c'est du mecha, j'aime pas" ne tiens pas la route un seul instant.

Pour le succès en France, je ne pense pas que la diffuser au sein du Club Do ait été une bonne idée. Au delà de l'aspect atypique et du fait que les types d'AB n'ont rien compris à la série, comme le prouve le générique, elle a fait parti de cette vague de séries de robot, avec Dancougar et Tobikage, qui ont été annulées après une dizaine d'épisodes diffusés ce qui a scellé son sort.

[Merlin]

Patlabor WXIII manquait dans les visionnages. C'est fait.

Première chose que je me suis demandé à la fin c'est si c'était bien un film de Patlabor ou une enquête policière presque dans le genre Ghost in the shell. (Même si c'est pas Mamoru Oshii qui l'a fait.^^")
Finalement j'opte pour l'enquête à la GITS avec... bah pas grand chose en labor et à peine pour faire joli.
D'ailleurs tout les principaux protagonistes font juste une apparition donc je classe ce film dans les animés parallèles.
Ceux qui évoluent dans un même univers du coup le nom est un peu menteur.

Bref que dire si ce n'est qu'il y a une bonne ambiance notamment dans les moments d'enquête et c'est en partie dûe à la musique de Kenji Kawaii.
Mais il y a aussi quelques moments longuets où on voudrait que les choses s'accélèrent un peu et on sent l'ennuie s'installer quand on a compris une bonne partie de l'intrigue alors que les personnages pataugent encore.
Au final bon film au nom trompeur car vraiment trop éloigné de l'univers même quand des épisodes de la série tv n'incluent pas les labors.

[MSZ-006C1]

Patlabor WXIII est inspiré d'un arc scénaristique présent dans le manga (vol.7 à 10), mais diffère considérablement du fait que là où le manga présente l'histoire du point de vue de la Deuxième Brigade seule, le film adopte le point de vue des policiers. Il y a beaucoup d'autres points scénaristiques qui divergent (voir Animeland 81), mais globalement, il respecte assez bien la continuité des autres films en ce qui concerne la participation des Labors : réduite au strict minimum. D'ailleurs, tout comme Patalbor 2, les membres de la 2e brigade ne font que de très brèves apparitions. Et tout comme le premier film, il met l'accent sur l'enquête policière plutôt que sur la 2e brigade.
Perso, j'ai bien aimé le film, car il exploite l'histoire du manga de façon bien plus crédible et bien mieux tournée. Une adaptation fidèle de l'histoire du manga aurait pu être intéressante, mais aurait pu présenter quelques faiblesses difficilement acceptables sur long métrage. En outre, il aurait fallu occulter la courte apparition du Griffon...

[Deathmes]

Novice de Patlabor il y a encore quelques jours, j'ai visionné les premiers OAV hier et profité de la diffusion des films aux Utopiales. Et j'ai eu un véritable coup des coeur. En seulement 7 épisodes, on arrive à s'attacher aux personnages ayant chacun leur personnalité bien défini (il n'y que Hiromi que j'ai trouvé en retrait). Comme dit dans le dossier, la série est très bien équilibré en humour, en passages plus sérieux, en action.
Pour ce qui est des films, je les ai tous bien aimés, c'était d'ailleurs mes premiers films de Oshii (oui je n'ai toujours pas vu GITS. Patapé, patapé! ). Plus sérieux, moins orienté mecha, mais très prenants. Un revisionnage s'impose pour le 2, (merci pour le "correctif" Tetho), car je l'ai trouvé assez complexe et je pense ne pas avoir saisi tout le propos. Pour ce qui est de WXIII, il est effectivement assez déconnecté de l'image de Patlabor, le rôle de la section 2 étant anecdotique sauf pour le final. Mais pour autant je l'ai tout autant apprécié que les autres, mais différemment. J'ai bien aimé le côté films de monstres.
Bref, une licence à la hauteur de sa réputation.

[inico]

A mon tour d'entamer Patlabor.
Avec la première série d'OAVs et le premier film je suis conquis.
Les premiers OAVs sont assez savoureux, et curieusement éloigné de ce à quoi je m'attendais. Sans être spécialiste d'Oshii, je m'attendais à quelque chose de plus torturé et plus complexe. Et avec plus de robots !
Étonnamment, ceux-ci sont un peu les guest-stars et la part belle est faite aux humains. Qui ne font pourtant rien de particulier, cette première série d'OAVs étant un des meilleurs slice of life que j'ai pu voir.
Le 1er film, qui reprend les éléments qui avaient contribué aux charmes de la série (les turpitudes d'adultes pas encore complètement finis) commence comme un film policier, puis s'enchaîne sur un thriller pour finir en film d'action. Une superbe maestria d'exécution ciné de la part de Mamoru Oshii.

Maintenant, à en croire ce que j'ai pu lire là, une fois le second film fini, j'ai l'impression que le meilleur sera passé. Je redoute un peu série que je crains un peu légère à mon goût (avec le nombre d'épisodes je crains me lasser) et le 3eme film semble ne même pas être digne de porter le nom de Patlabor.

Petite question. Le design des robot m'a furieusement rappelé celui du Briareos de Appleseed: même tête de "lapin" (Pardon, mais c'est à quoi j'ai sans arrête pensé en lisant le manga. La faute aux "oreilles" et à la forme du crâne). Fantasme, réalité ou simplement look en vogue au milieu des années 80 pour les robots ?

[Tetho]

Le second film est à voir après la série TV et les OVA qui lui font suite, c'est la conclusion de Patlabor. Il y a des développements qui ont lieu das la série, bien qu'elle appartienne à une continuité indépendante, qui sont pris en compte par ce dernier.
Et le troisième est un très bon film d'animation si tu le prends pour ce qu'il est, un film dans l'univers de Patlabor, et non ce que trop de monde aimerait qu'il soit, un film de Patlabor. En ce sens il est l'anime le plus injustement conspué de sa décennie.

[Zêta Amrith]

La série TV et la seconde série d'OVAs qui la conclue ont le plus fort capital sympathie de tous les temps.
Il n'y a aucune raison de redouter ces moutures, qui sont celles qui font exister au mieux les personnages.

Le troisième film est conceptuellement très intéressant.
Genre Le héros dans PATLABOR n'est pas la Section 2 mais le Tokyo dans lequel elle évolue.

Un aspect mine de rien déjà très présent dans les films de Oshii.

[inico]

Genre Le héros dans PATLABOR n'est pas la Section 2 mais le Tokyo dans lequel elle évolue.
Un aspect mine de rien déjà très présent dans les films de Oshii.

Effectivement, j'avais entendu cela dans une émission radio où s'exprimait Julien Sévéon à l'occasion de son livre consacré à Mamoru Oshii chez IMHO (rêves, nostalgie et révolution) : l'idée d'une ville mouvante, en constante évolution.
Je ne l'ai pas vraiment ressenti dans le premier film. Peut-être cela est-il plus notable dans le second.

[MSZ-006C1]

Tu ne l'as pas ressenti dans le premier film ? Malgré tous les plans et toutes les scènes urbaines ?

[Montrer] Spoiler

Rien que dans la 1e scène d'action après le générique, lors de l'intervention de la 2e Brigade contre le Labor incontrôlable, qui place l'action dans un quartier populaire empli de petites baraques en bois serrées les unes contre les autres, comme si elles dataient d'un autre âge, et au milieu desquelles évoluent de manière totalement paradoxale deux machines à la pointe de la technologie, avec en fond l'omniprésence des gratte-ciels du centre ville.
Cette seule scène suffit à personnifier le contraste urbain, entre passé et présent.
Et puis tous ces plans où les inspecteurs Matsui et Kataoka enquêtent sur les adresses successives de Hoba Eichi : les plans d'Oshii mettent en évidence le contraste entre certains quartiers de la ville, étriqués, vétustes, délabrés, sombres et la ville moderne, hyper technologique et lumineuse. Deux facettes de la même ville, personnifiés par des décors plongés dans l'ombre ou la lumière.

Non, assurément, Patlabor n'est PAS une série de robots.
L'étude des origines de la saga/du manga prouve d'ailleurs que ce n'était pas l'idée directrice qui a présidé l'élaboration des personnages et du scénario.

Les vrais héros dans Patlabor, ce sont d'abord les personnages, et ensuite la ville, dans tout ce qu'elle a de tentaculaire, de paradoxale, d'insensé, de démesuré. C'est très visible dans le premier film, les premiers OVA, et un peu moins dans les autres Anime de la saga.
Le Projet Babylone, qui sert de background au manga, aux OVA et à la série TV, est la forme la plus évidente du contraste entre la technologie moderne et l'urbanisme galopant qui en vient à défigurer la nature pour les besoins de l'homme.
Patlabor, en fait, c'est l'histoire de personnages qui évoluent dans un milieu pris entre modernité et archaïsme, la façon dont ils appréhendent ce milieu en pleine mutation, et la façon dont ils perçoivent et gèrent eux-même cette mutation. Ce n'est peut-être pas ce qui transparaît au premier visionnage, ou qui est le plus visible (car sinon, ça n'aurait jamais autant marché auprès du public), mais c'est bel et bien la véritable nature de la trame de fond.
OK, le contraste entre modernité et tradition est déjà un des aspects les plus connus du Japon, mais l'univers de Patlabor les amplifie, les exacerbe. Mais n'est-ce pas là l'un des buts de la Science Fiction ? Utiliser des aspects contemporains et les projeter dans l'avenir afin de les amplifier ?

Et sinon, comme ça a été annoncé dans ce topic, il y a un projet de film Live de Patlabor en cours au Japon. Attention, il ne s'agit ni du projet avorté de Christophe Gans, ni du court métrage de 1998.
Les spéculations vont bon train parmi les fans sur des questions comme "qui réalisera le film ?" ou "qui seront les interprètes ?".
Perso, j'ai peur. Les adaptations d'Anime en Live étant généralement de prodigieuses bouses, avec très peu de réussite, le pire est à craindre. Enfin... Mieux vaut envisager le pire dès le départ. Ainsi, si le film s'avère meilleur que ses pires pronostics, ça ne pourra être qu'une bonne surprise.

[Zêta Amrith]

L'idée même d'un virus Babel destiné à déchoir Babylone-Tokyo laisse peu de doutes quant au véritable propos du film. Le capitalisme et le consumérisme triomphant des gratte-ciels zigguratiens ne seront pas éternels, et Tokyo est amenée à s'effondrer sur sa propre suffisance un jour. Le second volet, plus politique et très ancré dans les débats relatifs à la JSDF, met en contraste la prospérité de Tokyo et la situation cambodgienne via un terroriste qui veut "replonger" le Japon dans la "réalité". Le troisième opus enfin, même si moins tourné vers Tokyo en elle-même, la dépeint comme une ville de solitude aux individus atomisés, dans laquelle certains ont embrassé la modernité et d'autres n'ont pas pu s'y résoudre, et par ce biais rejoint finalement par les côtés ses deux prédécesseurs. Moins personnel et "artistique" que les volets signés Oshii, ça n'en reste pas moins un très bon film.

[inico]

Merci pour tous les détails sur le premier film. J'ai bien l'intention de les revoir tous les deux une seconde fois et en étant moins focalisé sur l'histoire, je pourrai ainsi plus profiter de l'animation et de la grammaire d'Oshii.
La présence de la ville en tant presque de personnage est quand même plus évidente à la première vision dans le second film.
Les deux m'ont, sur ma première vision et impression, paru assez différents l'un de l'autre. Le premier étant plus proche d'un film policier et plus laissant plus de place à l'humour (cependant présente dans le second). Mais il est vrai que les deux dégagent une profonde sensation de spleen (notamment avec cette ville semblant en perpétuelle déconstruction/reconstruction).
Le second se concentre plus sur les personnages de Gotoh et Shinobu, plus âgés, l'un désabusé et l'autre face à son passée. Mais surtout met en scène ces fameuses scènes de rêveries, où on flâne dans la ville sur une bande son à la fois douce mais piquée de coups et son stridents. Bande-son elle aussi presque un autre personnage du film.
Oshii est aussi extraordinaire de talent en rendant passionnant des dialogues ou monologues de personnages pourtant quasi-incompréhensibles ou balançant des idées comme "l'absence de guerre ne signifie pas la paix", grâce à des images renvoyant directement au discours ou en reflétant le sens.
Et j'ai trouvé la fin assez surprenante. Le film se révélant être également une histoire d'amour. J'ai trouvé le personnage de Shinobu Nagumo superbe, je l'ai trouvé belle et gracieuse, forte et courageuse.
Si ce n'était pas clair : le premier film m'a emballé, le second m'a emporté.
A voir le ressenti que j'aurai la seconde fois ^^.

Mais je crois bien que le statut de chef d’œuvre qu'on leur colle n'est pas usurpé, et m’ont donné envie d'approfondir l'univers d'Oshii que je maîtrise assez mal. J'ai assez peur de passer à côté de pas mal de choses, notamment sur Beautiful Dreamer. Après le choc de ces films, je crains même d'être déçu par GITS.
En attendant, pour me détendre, je pense quand même embrayer sur la série et le 3eme film. Même sans Oshii (il faudra que je regarde, ou essaye de deviner pourquoi pas, sur quelles épisodes il était aux manettes).

Plus anecdotique: est-ce bien dans ce film qu'apparait (furtivement ici) pour la première fois le fameux basset d'Oshii ?

[Zêta Amrith]

Plus anecdotique : est-ce bien dans ce film qu'apparait (furtivement ici) pour la première fois le fameux basset d'Oshii ?

Il me semble bien que Patlabor 2 soit la première occurrence oui.
Avant cela c'était surtout des oiseaux - et ça a continué en fait.

Tu ne seras pas déçu par GITS - le premier du moins.
De tous les films de Oshii il est celui qui restera, à une échelle plus large que celle de l'animation. Et contrairement à Patlabor qui fonctionne dans le cadre des OVAs qui précèdent, il n'a besoin de rien d'autre pour exister pleinement.

[Tetho]

On ne voit pas Gabriel dans le premier film ? J'avais souvenir d'un plan dans la brume avec lui. Mais j'ai pas le film à porté de main pour vérifier.

En attendant, pour me détendre, je pense quand même embrayer sur la série et le 3eme film. Même sans Oshii (il faudra que je regarde, ou essaye de deviner pourquoi pas, sur quelles épisodes il était aux manettes).

Il n'a réalisé aucun épisode de la série TV ou des OVA qui lui font suite, par contre il en a écrit une poignée assez simples a repérer : c'est ceux qui parlent de bouffe.

[Zêta Amrith]

On ne voit pas Gabriel dans le premier film ?

Pas envie de vérifier, et ma mémoire me joue peut-être des tours, mais je ne crois pas.

Si Inico kiffe le clebz, il faut se reporter au joli court-métrage "Je T'Aime" de Oshii qui le met en vedette.
Gros boulot sur l'animation animale, comme dans Innocence et Sky Crawlers durant lequel Nishio avait piqué la seule crise de sa vie tellement l'emmerdeur Oshii était exigeant sur les mouvements du chien.

C'est ceux qui parlent de bouffe.

Et parfois de syndicalisme étudiant. Et de yakuzas.
Mais pour faire court, ce sont sans aucun doute les plus drôles de tous.

[inico]

Mais pour faire court, ce sont sans aucun doute les plus drôles de tous.

L'humour : souvent occulté quand on parle d'Oshii, mais pourtant toujours présente.
On met plus volontiers en avant le contemplatif. Et je ne supporte pas ce terme, bizarrement je trouve qu'il a presque une connotation péjorative.

[Zêta Amrith]

L'humour : souvent occulté quand on parle d'Oshii, mais pourtant toujours présente.

Pas vraiment dans GITS justement.
Alors même que le matériel original est prolixe en bouffonnerie.

Patlabor 2 est la renaissance du Oshii cinéaste, du Oshii 'dé-anime-isé'.
Et c'est à partir de là, du milieu des années 90', qu'un cynisme blasé prend le dessus sur l'humour proprement dit.

Tout ça pour dire qu'après le très bon Sky Crawlers on attend toujours qu'il s'y remette.

[inico]

Si Inico kiffe le clebz, il faut se reporter au joli court-métrage "Je T'Aime" de Oshii qui le met en vedette.
Gros boulot sur l'animation animale, comme dans Innocence et Sky Crawlers durant lequel Nishio avait piqué la seule crise de sa vie tellement l'emmerdeur Oshii était exigeant sur les mouvements du chien.

Je veux bien croire qu'il se soit mordu les doigts, tant le rendu est d'une fluidité et d'un naturel éblouissant.
Merci pour la version longue d'un dizaine de minute par rapport au clip de base du génial mièvre groupe pop Glay.
Une ode de plus de Oshii à l'amour des chiens, en le mettant là vraiment en scéne.
Fin de l'humanité, Oshii ne semble pas en fait réellement ennuyé par la disparition de l'homme, mais que son basset favori se retrouve sans compagnon le gêne quand même. Dur dilemme...
J'attends de voir (bientôt) ce que donne sur papier dessiné par Satoshi Kon, l'animal dans Seraphim. Il sera là encore acteur du récit et il s'agira d'un basset réellement intelligent et animal de combat. Je n'en sais pas beaucoup plus, mais la mise en scène animale peut passer extrêmement naturellement. Porco Rosso ne me démentira pas.

[inico]

Jeudi 1 Août dernier était la St Alphonse et personne pour penser au robot préféré de Noah ?
Et en plus dans 4 jours Oshii célébrera son 62ème anniversaire.

Un bon prétexte pour re-déterrer le topic suite à une nouvelle vision du 2nd film et quelques remarques à ajouter.

Une des nouvelles choses m'ayant marquer est concernant la mise en scène. Le film est extrêmement proche de ce point du vu d'un film en prises de vues réels. Plus même que la plupart des propres films d'Oshii. C'est d'ailleurs le fait d'en avoir vu quelques uns qui m'a amené à cette réflexion. A noter que dans les deux cas, Oshii a souvent tendance à s'entourer des même collaborateurs, sans réellement faire de différence entre les deux supports.

Mais ce que je veux surtout dire sur ce film, car on n'en parle (quasiment) jamais, c'est que c'est aussi une belle histoire d'amour perdue. J'ai été saisi d'émotion par la scène entre Tusge et Shinobu,

[Montrer] Spoiler

quand cette dernière lui passe les menottes, que lui en réponse prend tendrement son autre main. Geste auquel elle répond en faisant de même. Cela après les mots durs qu'ils ont pu échanger concernant leur positions respectives sur la situation. Ils se disent ainsi comme un "et si les choses avaient été différentes, nous aurions pu..."

Oshii est souvent bavard dans le film, il veut donner beaucoup de clefs pour amener le spectateur à résonner sur la situation politique, le rôle de l’ingérence inter-états, etc... Mais là, par un simple plan, il en dit aussi énormément, et c'est juste poignant.

Vraiment, ce film est formidable.

[inico]

Patlabor WXIII
9 ans après le second, dernier film de la saga. Sans Oshii cette fois, mais qui prendra quand même le temps de se consacrer aux Minipatos, sortis la même année.
Le bien souvent mal aimé, mais peu à peu et de plus en plus réhabilité j'ai l'impression.
Et à raison. Je trouve qu'il s'insère finalement assez bien dans la continuité, sinon de la série, mais des films.
Surtout le début et la fin, en fait ^^. Qui respectent assez scrupuleusement les codes précédemment établis.
D'ailleurs au début, les clins d’œil aux films d'Oshii se multiplient. Et musique aidant, j'ai retrouvé l'ambiance du 2nd film. La fin également, tragique, avec la toujours tardive apparition des labors, reste typique des films Patlabor.
Entre les deux... une série B au scénario un peu tristounet. Qui se suit cependant avec un certain intérêt, grâce au trauma de la jeune scientifique. Et à l'ambiance nostalgique qu'arrive à instaurer Fumihiko Takayama à l'aide de ses deux personnages de policiers. Contrairement aux films précédents, on voit plus les personnages évoluer dans leur vie quotidienne, ce qui permet par contre une fois encore d'offrir une visite de la ville de Tokyo.
Mais la principale différence est que l'on s'attache peut-être plus ici à l'enquête elle-même qu'a sa signification. Le réalisateur a moins de choses à dire.
Et on se retrouve privé de tout l'affect lié à la SV2. Pour des fans en attente depuis tant d'années, j'imagine que la déception due à l'époque être grande. Et la sentence de tomber...

[Sora334]

http://www.catsuka.com/news/2013-08-16/ ... moru-oshii

[Zêta Amrith]

Quel dommage que ce soit du live...

[inico]

Je croyais Mamoru Oshii sur la nouvelle version du projet G.R.M. The Record of Garm War, sous le nom cette fois de The Last Druid: Garm Wars, qu'il avait déjà (sous une autre forme) abandonné il y a une quinzaine d'années faute de budget. Il en avait d'ailleurs repris certains éléments sur Avalon.
Concernant un live-action Patlabor, il y a déjà eu un court réalisé en 1998. Plutôt que de court-métrage, il s'agissait d'ailleurs plutôt d'un teaser (2min, 3 scènes) pour montrer les possibilités de rendu en CGI dans un cadre réel.

[Aer]

WXIII est de toute façon plus un film hommage à la franchise qu'un "réel" pato. Si je dis pas de conneries, y'avait eu des interview sur le sujet de Takayama. Qui sois dit en passant livre quand même un film plus que bon, le monsieur n'étant pas un manche, dieu s'en faut. La qualité scénaristique comme technique est au rendez vous, sans concession (les animations du monstre sont dans mes souvenirs assez excellentes dans le genre) et le tout ce suit sans déplaisir.
Faut juste intégrer le concept de base et après tout roule. Après l'on pourrait tergiverser sur les qualités intrinsèques de chaque réalisateur, et il est évident que Oshii est au dessus, mais à quoi bon ? Takayama arrive sur un univers qui n'est pas le siens (même s'il n'est pas étranger aux robots anime), se l'accapare, retranscrit fidèlement les idées profondes de la franchise et en livre sa propre lecture au passage.

Ce que nous appelons une adaptation de qualité, en somme.

Je ne trouve pas qu'il ait moins de chose à dire, juste des choses différentes.

[Zêta Amrith]

La trilogie filmique Patlabor suit un parcours intéressant, sans doute de façon involontaire.
Le premier long-métrage est très global, c'est un film sur le capitalisme et les dysfonctionnements de la technologie. Le second est archi-japonais, centré sur la singularité politique de l'archipel, montré comme étant l'exception de l'opulence dans une Asie jonchée de conflits divers. Enfin, le troisième est une histoire à taille plus humaine, sur des hommes et des femmes incapables d'accepter la réalité - sa vie détruite pour l'une, l'évolution du Japon pour l'autre.

Sans le faire exprès, HEADGEAR a produit un cheminement relativement logique au cours de ses Patlabor long-format.