Âmes sensibles, s'abstenir. Bokurano est le dernier manga de
Mohiro Kitoh, l'auteur de
Naru Taru. Pour ceux qui ne connaissent pas ce manga, sachez que Glénat avait commencé sa publication en France avant de découvrir que non, malgré son style et l'age de ses prortagonistes, il n'était pas du tout destiné aux enfants, ni même aux ados... Bilan : publication stoppée au bout de deux tomes.
L'histoire
Bokurano commence au cours d'un voyage scolaire, ou quinze jeunes ados explorent une grotte située près de la plage. À leur grande surprise, il tombent sur une salle remplie d'informatique et recontrent Kokopelli, un homme qui déclare avoir mis au point un jeu. Et ce dernier leur propose aussitôt de tester ce jeu en leur faisant signer un contrat.
Le but du jeu est assez simple : piloter un robot géant pour combattre quinze ennemis et protéger la Terre. mais très vite, les enfants comprennent que c'est plus qu'un jeu quand robot et ennemi se matéralisent et que Kokopelli leur fait une démonstration avant de disparaître. Mais ils ne sont qu'au début de leur cauchemar...
Commentaires
Bokurano est sans conteste dans la même lignée que Naru Taru : les protagonistes y sont toujours aussi jeunes et les thèmes ainsi que l'ambiance toujours aussi glauques, voires malsains : la mort, la prostitution, les abus sexuels... Comme son prédecesseur, il explore les pires côtés de l'humanité, et le fait que cela concerne des jeunes ados est souvent profondément perturbant ou choquant.
Mais Bokurano ne peut pas cependant être résumé à une simple provocation trash, et encore moins à une pale copie d'Evangelion, même si les références sont évidentes. L'auteur est sans concession, mais ne cède jamais à la facilité : la psychologie des personnages est fouillée, et aucune réponse simpliste ou définitive n'est jamais donnée malgré les questions complexes que le manga soulève. On pourrait même déceler un certain optimiste sous-jacent dans le comportement de certains personnages, bien qu'ils ne soient que de simples pions dans une histoire et un destin qu'ils ne contrôlent pas.
Infos
Le manga compte six volumes au japon, et un anime vient de démarrer, realisé par Gonzo, et avec des génériques par Chiaki Ishikawa, la chanteuse de See-Saw.
ANN
Site Officiel du manga
Site Officiel de l'anime
Ce qui n'est pas technomagique n'est pas post-moderne.