Mikiyo Tsuda est une mangaka que j'ai découvert il y a de cela quelques années, par son manga Kakumei no Hi ; aujourd'hui, en France, elle commence à se faire un nom, grâce à sa série Princess Princess, dont l'anime est sorti chez Kaze et le manga chez Kami.
Comme je me suis aperçu, en lisant le tome 4 de Princess Princess, qu'il avait des liens avec Kakumei no Hi, j'ai décidé de parler un peu de cet auteur et de ses oeuvres. D'autant plus que, si la référence à Kakumei no Hi dans Princess Princess est mentionnée dans l'édition française, les explications dessus sont plus qu'evasives.
Mikiyo Tsuda est une mangaka a la double personnalité, dans le sens où elle utilise deux pseudos différents en fonction du type de manga qu'elle écrit : Taishi Zaō pour les shonen aï, et Mikiyo Tsuda pour les shojo. A vrai dire, si je connais bien l'oeurve de "Tsuda", celle de "Zao" m'est inconnu ; je ne vais donc parler que de ce que je connais.
Mikiyo Tsuda a écrit trois séries, toutes liées d'une manière où d'une autre. Procèdons par ordre chronologique ^^
Family Complex : Akira Sakamoto possède un bien étrange complexe : né dans une famille dont tous les membres sont d'une grande beauté, il souffre de n'être que "normal", et a l'impression de faire tâche à côté de ses parents, son frère, et ses deux soeurs.
Ce one-shot est une succession d'histoires, chacune se focalisant sur un des membres de la famille Sakamoto. Amusant sans plus, il aurait mérité d'être plus long ; au final, il ne prend toute sa dimension qu'en parallèle de Princess Princess, qui reprend toute la famille Sakamoto, en particulier Akira.
Kakumei no Hi : Kei Yoshimura, un lycéen bagarreur, apprend du jour au lendemain qu'il est en réalité hermaphrodite, et génétiquement une fille. Conscient qu'il ne pourrait jamais être véritablement un homme, il décide de changer pour devenir une femme.
Six mois après avoir pris cette grave décision, Kei réintègre son école sous sa nouvelle identité. Rebaptisée Megumi, elle va devoir faire face à ses anciens amis. Mais ceux-ci semblent désormais éprouver plus qu'une simple amitié pour leur ancien camarade.
Il est vrai que le sujet est étrange ; mais ce n'est finalement pas tellement étonnant de la part de l'auteur, quand on connaît Princess Princess (je fais sans cesse référence à cette série comme c'est la seule vraiment connue en France). Voir le pauvre Kei faire face à ses anciens camarades, c'est vraiment fendard ; pour autant, je ne voudrais pas gèrer cette situation à sa place... C'est donc un manga original et amusant. Pour continuer à expliquer les liens entre les oeuvres de Tsuda, c'est dans ce manga qu'apparaît pour la première fois (et dire que je l'avais complètement oublié) Mikoto, une des trois "Princesses". C'est le petit ami de Kei - enfin Megumi - et je trouve le fait qu'ils soient ensemble pour le moins... intéressant : d'un côté Megumi, ancien voyou bagarreur à l'attitude "virile", et de l'autre Mikoto, un garçon suffisamment "mignon" pour devenir une Princesse ; drôle de couple. A noter que si Megumi apparaît dans l'anime de Princess Princess, elle n'est pas du tout reconnaissable ; dans le manga, par contre, c'est bien elle, pas de doute.
Princess Princess : Alors que le semestre est déjà bien entamé, Tooru Kouno est transferé dans un lycée pour garçon élitiste. Dès son arrivé, il tombe nez à nez avec une magnifique jeune fille habillée en gothic lolita ; surpris, il l'est encore plus quand il apprend que celle qu'il pensait être une fille était en réalité une Princesse, un élève choisi pour sa beauté pour se travestir, et ainsi apporter un semblant de présence féminine dans l'établissement.
Les Princesses sont très importantes dans la vie de l'école ; adulées, elles sont là pour encourager leurs condisciples dans leurs différentes activités.
Tooru, considéré comme très mignon, est choisi pour devenir Princesse lui aussi, comme le sont déjà ses camarades Mikoto et Yuujiro.
Derrière oeuvre personnelle (oui car depuis elle écrit un manga en coopération avec une autre mangaka) de Mikiyo Tsuda en date, c'est aussi la plus longue, et la seule qui ait été adaptée en anime ; elle a même eu droit à une version drama. Ce shojo avec des garçons dans tous les rôles principaux est un petit régal de drôlerie et de beaux sentiments, et dans une certaine manière, l'aboutissement de ses deux premières séries. Je vous conseille au moins d'essayer la version manga chez Kami ; l'anime n'étant pas vraiment donné niveau prix, et le style de l'auteur étant particulier, je vous conseille de ne l'acheter que si le manga vous a plu Personnellement, j'adore ^^
J'espère que dans le futur, les deux premiers manga de Mikiyo Tsuda seront à leur tour publiés.
Maintenant, la question qui fâche : qui d'autre lit du Mikiyo Tsuda ? ^^'