La série Kaiji nous narre l’histoire d’Itou Kaiji, petite frappe dont le quotidien se résume à quelque petits délits qu’il commet contre la société et ses con-citoyens, responsables selon lui de l’échec de sa vie.
Ceci jusqu’au jour où il reçoit la visite d’un gros bonnet de la mafia, dénommé Endô, venu lui réclamer le remboursement de la dette d’une personne pour laquelle Kaiji s’était porté garant et qui a disparu comme par enchantement (très commode).
La dette est tellement colossale que Kaiji ne pourrait s’en acquitter qu’en consacrant sa vie entière au remboursement. Endô lui propose alors un marché qui lui permettrait d’effacer l’ardoise dans les plus brefs délais : participer à un jeu de pari clandestin, avec emprunt préalable d’argent, basé sur le jan-ken-po (pierre-papier-ciseaux) et dans lequel il devra affronter d’autres joueurs dans le même cas que lui.
Mais le marché est à double tranchant : si Kaiji gagne, le remboursement sera grandement facilité et il pourra peut-être même faire du bénéfice ; dans le cas contraire, sa dette sera conséquemment alourdie…
La série, produit par le studio Madhouse, est l’adaptation du manga de Nobuyuki Fukumoto déjà auteur de Akagi, traitant, lui, du mahjong.
Ok le graphisme est plutôt moche, avec ses traits fortement marqués et très « géométriques », et le début du premier épisode paraît un peu poussif mais il faut dépasser cela et à la fin de ce même épisode, on devine que la série va être palpitante. Et cette impression n’est pas démentie dans les deux épisodes suivants.
Kaiji, tous comme ses concurrents, est dos au mur et n’a pas le droit à l’erreur, ce qui fait démarrer la série avec une certaine tension. Il doit se méfier de tout le monde, déjouer les coups de bluff, ruser beaucoup.
Et contrairement au go, au shogi ou au mahjong, les règles de ce jan-ken-po amélioré sont simplissimes à comprendre, ce qui nous permet de suivre les parties avec d’autant plus de plaisir, sans avoir la désagréable sensation de passer à côté de beaucoup de choses.
Mais ce n’est pas parce que les règles sont simples que les parties sont dénués d’intérêt, bien au contraire. Certaines règles de ce jan-ken-po optimisé confèrent un réel suspense et offrent une réelle dimension stratégique à chaque partie (mais aussi entre les parties).
Bref, c’est MA série coup de cœur de ce début de saison