UC 0079, en Australie une jeune newtype et ses deux amis prédisent la chutent de la colonie sur Sydney et permettent de sauver un nombre conséquent de vies mais ironiquement perdent tous les trois leurs parents dans la catastrophe. Surnommés les Enfants du Miracle et récupérés par la fédération ils vont mentir sur leur nature et se faire passer tous trois pour de vrais newtypes dans l'espoir de s'en sortir, mais le poids du secret va les faire emprunter trois routes très différentes. UC 0097, un an après l'ouverture de la Boite de Laplace et la révélation de la charte de l'Universal Century l'Unicorn et le Banshee ont été démantelés et le statu quo entre la fédération et les spacenoids n'a que peu changé. C'est à ce moment que le troisième prototype de RX-0 refait son apparition, ravageant tout sur son passage. S'engage une course poursuite entre les forces de Neo-Zeon et de la fédération pour récupérer cette MS au pouvoir inégalé qui va réunir à nouveau les Enfants du Miracle.
Adapté d'un gaiden des romans de Gundam Unicorn ce film se pose à la fois en coda à la série d'OVA et comme point de départ du nouveau UC voulut par Sunrise. Et fouyayayaya~
Alors commençons par la bonne idée du film, il essaye de donner une composante mystico-religieuse à Gundam et aux histoires de newtypes. Fukui construit autour de la capacité du psycho-frame de conserver l'âme des morts des personnages persuadés qu'elle est la voie vers l'immortalité pour l'humanité et dote son récit d'une symbolique plutôt cohérente, comme ces plans de l'Unicorn scellée telle une machine maudite ou le pendentif des héros. Il y a derrière ce récit une idée de SF, certes à moitié exploitée mais une idée quand même. Néanmoins...
Néanmoins la conséquence immédiate de ce choix est que les newtypes et leurs capacités aux contours flous sont au centre du film. Donc c'est la fête à la saucisse des gamins psychiques aux pouvoirs arbitraires, des MS aux capacités inexpliquées et inexplicables, des persos à poil au sein d'un univers étincelant, rien ne sous sera épargné. Si pour vous les newtypes est ce qui fait le sel des séries de Tomino, vous allez vous régalez, mais si vous êtes convaincus qu'ils ont toujours été le moment où ces séries déraillent pour de bon, ben imaginez un film de 90 minutes qui ne parle que de ça au premier degré, sans le recule salutaire qu'offrait la dimension de méta-commentaire d'Unicorn. Ajoutez à ça un récit qui fait des allez-retour dans le temps pour construire un mélodrame vaseux autour de l'enfance tragique de ses trois héros et le récit s'embourbe pour de bon pour ne plus jamais en ressortir. Pour achever la bête on y ajoute un antagoniste qui se révèle être un clone raté de Char, raté au point de ne pas lui ressembler du tout en fait, Neo-Zeon a du récupérer un mauvais échantillon génétique là, qui est simplement fou. Ce qui est très pratique, vu qu'il est fou inutile de le construire en tant que personnage pour expliquer ses motivation, il peut faire n'importe quoi de façon arbitraire, l'excuse est toute trouvée "il est fou". Et il n'y a plus grand chose à sauver quand le navire coule pour de bon.
Techniquement, déception. Storyboard à peine efficace, comparez la scène de la chute de la colonie sur Sydney à celle similaire à la fin du premier épisode d'Aldnoah Zero pour comprendre à quel point c'est plat. Et l'animation est certes au dessus de la moyenne, mais m'a semblé en recule par rapport à la dernière OVA d'Unicorn. Comme l'Unicorn et le Banshee Full Armor le Phenex est presque uniquement en 3D, mis à part pendant la bataille finale. Il y a quelques fulgurances coté persos, mais là aussi je me souviens de quelque chose de plus subtil sur UC.
Bref Narrative c'est Gundam plus Gundam que jamais, celui où l'on nous rappelle que l'important, au delà de l'espace et au delà du temps, c'est de se comprendre les uns les autres.
Achieve your mission with all your might. Despair not till your last breath.
Moi qui ne trouvais pas la motivation pour lancer le film, ce post me conforte dans l'idée que ce ne sera pas demain la veille. Qu'ils abandonnent l'UC, rien de bon ne peut plus sortir de cette galerie de freaks.
Berdel de merdoume! Je savais pas que t'étais sur le stand Geoff! (j'étais le chevelu à la présentation de ce quiz)
Sinon, Tomino est un sacré bonhomme. La conférence de vendredi était instructive quoi qu'un peu courte, ça se sentait qu'il avait envie de partager ses anecdotes et de répondre aux questions. Une fois lancé, c'est un vrai moulin à parole.
Cool. Le reportage finit sur deux constats des plus authentiques : Yas disant qu'avec cette série, Tomino était à son apogée, puis Tomino disant qu'il avait fini par realiser que son imagination pouvait dépasser ses compétences. Que de lucidité en seulement 30 secondes !
Dans la tradition des robots géants pilotés on croise souvent cette scène impressionante ou un robot esquive des missiles pendant plusieurs secondes à la manière d'un ballet. Les missiles laissant souvent une trainée derrière eux, et l'angle de vue reste le même tandis que le mecha s'approche, se tord et détruit le danger qui le poursuit. Je suis sur que vous voyez de quoi je parle. Est ce que ces scènes ont un nom ? Parce que c'est vraiment pas rare d'en croiser dans les animes de mecha du coup je me demandais si c'etait pas une tradition et si oui, d'où ça venait.
Sur l'eau calme vogant sans rêve, dans l'éclat du jour qui s'achève, qu'est notre vie sinon un rêve ?
L'Itano Circus. Un effet mis au point par l'animateur Itano Ichirô dans SDF Macross après des essais dans ce sens sur MS Gundam et Ideon. Tu verras aussi parfois des fans anglo-saxons l'appeler le Macross Missile Massacre, le nom donné à l'époque à cet effet par les fans nord-américains.
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Je ne comprenait pas trop où ils voulaient en arriver au début, mais j'ai l'impression que c'est surtout un court qui réinterprète des scènes cultes pour tester leurs techniques d'émulation de rendu cel. Et franchement sur les persos c'est encore plus impressionnant que ce que fait la Toei. Et le redesign de la daronne Rey est topissime. Sur les robot autant en mouvement on ne peut que voir que c'est de la 3D, autant quand ils ne bougent pas c'est bluffant. Les FX à la main aident, c'est ce qui a manqué à The Origin. J'en ai presque peur pour le rendu qu'ils peuvent atteindre d'ici quelques années.
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J'espère qu'il ne veut pas adapter les gaidens de The Origin, dans l'ensemble ils sont assez moyens et inintéressants, même si il y en a un avec Sayla qui joue au polo. Je pense notamment à celui sur la naissance de Casval où ce dernier est iconisé en Jésus de l'espace, c'est vraiment l'histoire qui cristallise les pires aspects du manga et sa façon parfois assez énervante de ne pas savoir quand s'arrêter dans son traitement de Char.
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Mouais, ça a pas l'air gégé. En même temps, hormis ces gaidens, il a d'autres choses dans quoi puiser ?
Je ne sais pas si c'est vraiment comparable, mais ce genre de surenchère avec Char me rappelle un peu l'un des épilogues de Cobra, où tout finit par se recouper et pas forcément pour le meilleur : le True Last Boss de la Guilde de Pirates est en fait tel antagoniste, qui est en fait la matérialisation de l'esprit d'un personnage historique diabolique, responsable de tous les maux de la galaxie de son vivant et bien après sa mort. Très surprenant, assez commode, mais carrément douteux. Certes, c'est Cobra, donc c'est un autre délire, mais il faut parfois savoir s'arrêter.
Je pense que c'est assez différent de l'apparition de [spoil] dans Cobra.
Yas a une lecture assez intéressante de MS Gundam, pour lui Amuro est un héros défectueux car assez vite il n'évolue plus en tant que personnage et reste le même jusqu'au bout, faisant de son bildungsroman un récit incomplet. Quand de son coté Char lui a un vrai arc, à travers sa vengeance et la réalisation de la vacuité de cette dernière, qui s'achève sur une vraie remise en question de lui-même par le personnage. C'est là tout le génie de Yas à travers les six volumes sur les origines de la guerre et de Char, il fait de ce dernier le héros "caché" du récit et met son récit en parallèle avec celui d'Amuro. C'est très visible à la fin quand il utilise le détails insignifiant qu'était l'armure que Char se prend dessus quand il affronte Amuro à l'épée à la fin de l'anime et la transforme en le déclic qui lui permet de réaliser le monstre qu'il est devenu malgré lui. Après ça il n'est sauvé de la mort que par le casque que Lalah lui a ordonné de porter, sans doute parce qu'elle savait, et se retrouve devant la question de ce qu'il doit faire avec le reste de cette vie qu'il n'aurait pas du avoir. Sa réponse sera de devenir Quattro Bajeena (puis de balancer des astéroïdes sur la Terre, parce que loltomino).
C'est véritablement là que The Origin supplante les deux versions anime. Ce n'est pas parce qu'il y a six volumes sur les origines de la guerre en soit, mais parce que Yasuhiko a su s'en servir pour donner plus de sens au récit. The Origin est véritablement la version aboutie de Mobile Suit Gundam. Et du coup forcément Char se retrouve mis en avant dans la narration, et Yas aime trop le personnage pour ne pas chercher à toujours l'iconiser un peu plus.
Mais en même temps on parle d'un mangaka qui s'est intéressé aux figures de Jésus et Jeanne d'Arc mais jamais directement, toujours à travers les yeux d'un autre personnage contemporain, comme pour mieux iconiser ces derniers. La démarche n'est pas tout à fait la même, mais j'y vois des similitudes.
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Tetho a écrit:(puis de balancer des astéroïdes sur la Terre, parce que loltomino).
Autant, je trouve ça redondant et facile de balancer de très gros machins n'importe où. Autant, si on parle du film Char's Counterattack et de "l'intention". Tout ce qui va suivre implique ce que j'en pense.
Char agit ainsi car c'est son "acte final" et ce qu'il peut accomplir en donnant sa vie s'il le faut (le contraire de sa sœur préférant se faire oublier). Après les événements de First, Z et ZZ (13 ans pour se décider). D'ailleurs dans The Origin, vu son importance et étant le déclencheur (c'est selon) de la "One Year War", il ne pouvait qu'être encore l’origine "d'autre chose" dans l'histoire de l'humanité. Il ne s'agit aucunement d'une nouvelle vengeance mais d'une idéologie de sortir la Terre de sa léthargie en "libérant" les humains. De sa vision et point de vue, il y a aucun mal, les morts il y en a eu déjà énormément dans First et Z/ZZ montre un cycle perpétuel.
Lalah sa "mère" aurait pu être celle des Newtypes, un guide spirituel pour la communication inter-ce-que-voulez. Au final, avons-nous un nombre croissant de Newtypes ? Non, il y a eu une rupture. Amuro qui passe de "pion de la Fédération" à celui qui sauvegarde le "statu-quo".
La Terre étant surexploité comme aujourd'hui et dirigé par des politiciens aussi pourris que les nôtres. Qu'un gouvernement mondial fait ses "petites guerres" en douce pour les naïfs. Que les colonies ne sont que des ressources et que l'attraction de la Terre ne fait que figer l'homme et son esprit au sol.
- il finit par réaliser la volonté de son père Zeon Zum Deikun en Casval : évoluer l'humanité en Newtypes en la "forçant" à vivre dans l'espace car la Terre sera inhabitable xxx années mais pas détruite (!) et sans tuer tous les Terriens (!). L'histoire du "petit sacrifice". - il joue son rôle de leader de Neo Zeon (Char héros de guerre, Casval héritier légitime). Après les défaites, ce serait une victoire. - (supposition) Char veut donner une leçon aux Terriens en leur faisant peur. Et donne les moyens à Amuro son rival de l'arrêter. Ce qui finalement se passe à la fin. Un acte de folie qui finit sauvé par la mort héroïques de courageux pilotes. Une lueur sur la Terre symbolisant ce à quoi les Terriens ont échappés... - aurait pu ne rien faire (rester Quattro) mais cette situation (paragraphes du dessus) ne pouvait durer. - Fédération domine/oppresse les colonies. - Fédération corrompue. Etc...
Offrir un film sur Hathaway à Gundam c'est comme de se lever un matin et de se dire qu'on va financer une trilogie Star Wars consacrée à Watto. C'est inutile, ça ne fait montre d'aucune logique rationnelle, sinon que Sunrise est incapable de lâcher la jambe de cet UC lucratif qu'il a défiguré cent fois au point qu'à présent il ressemble à un sketch de Smaïn.