Anime : Eizouken

[Zêta Amrith]

(KEEP YOUR HANDS OFF) EIZOUKEN



Midori, Tsubame et Sayaka sont trois lycéennes qui veulent donner vie à l'anime de leurs rêves.

Réalisation : Masaaki Yuasa
Scénario : Masaaki Yuasa, d'après le manga de Sumito Owara
Chara-Design : Naoyuki Asano
Animation : Science Saru


Oubliez les daubes commerciales genre Shirobako, dépourvues d'âme et de proposition artistique, ou les amitiés aphatiques de Kamichu !, le meilleur des deux mondes est dans cette introduction. C'est écrit : à chaque fois que l'on ressortira un peu dubitatif d'un long-métrage de Yuasa, le gugus reviendra illico avec une série TV très au-dessus des standards actuels pour rappeler que s'il en est un qui compte encore dans le game c'est lui. Un premier épisode plutôt réussi, dont le design asexué fait vivre la promesse de slice-of-life mensongère chez les autres, et où les trois personnages chevauchent leurs concept-arts en faisant allégeance aux fondamentaux esthétiques de Miyazaki. Bien.

[Ialda]

Le design est cool, mais j'ai quand même super l'impression d'un Yuasa qui continue à se caresser un peu trop violemment l'égo à lui et aux méchants animefans élitistes®™ qui suivent ses projets. Peut-être aussi que j'attendais plus de folie.

En tout cas ce premier épisode m'a donné envie de revoir Conan, et ça c'est déjà bien.

[Zêta Amrith]

Je vois pas trop ce qu'il y a d'élitiste là en l'occurrence. A la fois sur le fond qui reste connoté gakuen, et sur la forme qui sort beaucoup moins de l'ordinaire que les séries TV qui ont fait sa réputation. C'est loin du rough de Ping Pong, et même des graphismes dépouillés de Devilman.

[Gemini]

Vous pouvez maintenant continuer vos discussions ici

[Geoff34]

un exemple d'une scène de Conan récréer dans l'anime :
https://twitter.com/AshitanoGin/status/1213920514596585473

[Ialda]

Je vois pas trop ce qu'il y a d'élitiste là en l'occurrence. A la fois sur le fond qui reste connoté gakuen, et sur la forme qui sort beaucoup moins de l'ordinaire que les séries TV qui ont fait sa réputation. C'est loin du rough de Ping Pong, et même des graphismes dépouillés de Devilman.

J'avoue, j'ai ri devant le cahier de croquis avec ces designs qui font très Kemonozume, histoire peut-être de rappeler à quel point il a mis de l'eau dans son vin depuis Lu.

Aspect gakuen mis à part et pour lequel j'espère une évolution rapide par la suite, je vois pas trop ce que la série compte apporter en fait mis à part cette auto-célébration satisfaite et un peu gênante de l'industrie animée (et qui m'emmerde autant dans le principe qu'elle m'enjouaille quand les héroines s'envolent dans ces décors colorés).

[Zêta Amrith]

Si l’adaptation était signée d’un petit jeunôt web 2.0 c’aurait peut-être sonné frime facile ou breloque romantique. Venant de Yuasa il n’est pas insincère de mettre en scène des adolescentes qui se pâment devant l’animation de la fin des années 70 et des années 80 ; il ne joue pas la comédie, n’usurpe pas le rôle, Conan c’est sa génération et ses fondamentaux. Il se peut qu’il ait lui-même vécu, à l’époque, son initiation à l’animation en des termes et velléités similaires. Ce qui serait impossible maintenant.

Mais oui, le problème que tu pointes par le terme d’auto-célébration de l’industrie est que selon toute vraisemblance, jamais la série n’admettra que l’aventure ou les mondes imaginaires qu’elle met en exergue sont devenus depuis longtemps la portion tout à fait marginale de l’animation japonaise, noyée sous les tombereaux de light-novels en écriture automatique et les éruptions de porno cheap refoulé. Les laudateurs de ANN et la smala y verront donc une ôde à la japanimation comme bloc décontextualisé, l’éloge d’une pratique endémique sans plus de détail. Personne, encore moins Yuasa, ne précisera que Conan est une chose désuète sans rapport avec la production actuelle, et que Shinkai et Okada derrière la senteur douche noix de coco respirent la fin de la culture par chaque pore de leur peau. Que le rêve est mort et enterré.

Alors que dans la série il aurait été intéressant :

- soit qu’elles continuent de dessiner de temps en temps dans leur laverie automatique par passion, sans jamais pouvoir devenir pro.
- soit qu’elles finissent dans ladite industrie mais pour y faire du moeshit kyoanesque à mille parsecs des vaisseaux-libellules, des agents secrets, des robots ou des décors de fantasy qu’elles croyaient être les amours communément partagés de la discipline.

Mais cela impliquerait, dans un anime japonais en 2020, l’émission d’une critique de quelque chose. D’être désobligeant vis-à-vis des collègues du Coule Japan. De faire un croche-patte à la société de l’entrain permanent. Ou juste d’avoir un avis autre que shikata ga nai.

[Gemini]

Le simple fait que le club d'animation de leur lycée diffuse du Conan, Fils du Futur au lieu d'une énième suite de Sword Art Online tient déjà du fantasme

[Tetho]

Toi tu n'as jamais vu ce qu'on peut diffuser en soiré de club anime à la fac ou en école.

[Gemini]

J'ai vu celui de ma fac actuelle, ça m'a suffit.

[VpV]

[…] que Shinkai et Okada derrière la senteur douche noix de coco respirent la fin de la culture par chaque pore de leur peau. Que le rêve est mort et enterré.

Cette synergie entre les topics.

Gemini, à la fac, de par chez nous, on avait droit à du Akira et du Perfect Blue. Y a pire.

[Ialda]

Nous on passait de la VHS de Macross DYRL sur un rétroprojecteur, mais pas parce qu'on était des vieux cons : on faisait avec ce que Kaze et AK vidéo daignaient nous proposer.

- soit qu’elles continuent de dessiner de temps en temps dans leur laverie automatique par passion, sans jamais pouvoir devenir pro.
- soit qu’elles finissent dans ladite industrie mais pour y faire du moeshit kyoanesque à mille parsecs des vaisseaux-libellules, des agents secrets, des robots ou des décors de fantasy qu’elles croyaient être les amours communément partagés de la discipline.

Mais cela impliquerait, dans un anime japonais en 2020, l’émission d’une critique de quelque chose. D’être désobligeant vis-à-vis des collègues du Coule Japan. De faire un croche-patte à la société de l’entrain permanent. Ou juste d’avoir un avis autre que shikata ga nai.

Tu t'exprimes de bien meilleure manière que je ne saurais le faire, mais juste sur ce point : je ne suis pas forcément toujours partisan des fausses dichotomies du type béats de la course en avant forcée vers le néant vs grincheux qui ont raison mais en retard d'une guerre. Dans le meilleur des cas, je n'attendais peut-être pas plus de Eizouken autre chose qu'un pas de côté qui aurait envoyé valdinguer tout le fatras, club et école compris. Night Is Short, Walk On Girl est quasiment l'un des seul films d'animation animés que j'ai trouvé regardable et même aimé la décennie passée, et ça tient à peu de choses : une histoire de débauche légère par une nuit d'été en bonne compagnie et dans les rues d'une des plus belles villes du monde, c'est à dire tout simplement un truc universel qui parle à tous.

A la place, on a une oeuvre qui sera probablement à la hauteur de Lu, avec les animefans à la place des bestiaux mythiques menacés de disparition; effectivement, c'est une proposition qui peut avoir son charme également

[Rhyvia]

Je comprends pas pourquoi la webgen serait moins légitime que Yuasa pour parler d'animation. Ce sont littéralement les mecs qui en avaient rien à foutre de contenu et qui vont animer des explosions sur twitter parce qu'ils ont envie d'animer des explosions. Ce sont eux en priorité qui vont faire de l'animation avant de faire de la "japanime". Bien sûr qu'il parle de Conan parce que c'est sa génération, mais quelqu'un d'autre aurait évoqué Do You Remeber Love, Evangelion, Cowboy Bebop, Dennô Coil, One Punch Man voire même Precure, Euphonium ou Kimetsu no Yaiba. Le sujet là, c'est l'animation en tant que technique, pas en tant qu’œuvre d'auteur à la française.

J'hésite à commenter la pertinence de mentionner KyoAni. Est-ce que c'est vraiment pertinent de taper sur un studio qui n'a de toute façon plus d'influence depuis qu'on a littéralement mis le feu à leur studio. Et même sans mentionner ça, il doit y avoir pire destin que d'être formé dans le studio avec les meilleurs pratique de l'industrie, quitte à aller faire autre chose ailleurs par la suite. Si on parlait de mourir d'épuisement sous son bureau à A1 Picture pourquoi pas, mais je vois vraiment plus l’intérêt de continuer s'acharner.

Après le critique de l'industrie c'est pas dit que la série ne trouve pas moyen de glisser un mot sur les conditions de travail dans l'animation. C'est plus vraiment un sujet tabou maintenant, Twitter a délié pas mal de langues, je serait pas surpris que la série tente effectivement de mettre deux ou trois tacles si elle en a l'occasion.

[Zêta Amrith]

Sauf que l'argument de l'héroïne est explicitement le suivant : wow, l'animation c'est trop génial, ça nous ouvre les portes de mondes magiques donc en avant pour l'aventure. Il se trouve que ça correspond plus ou moins aux ambitions de l'animation japonaise des années 60, 70, 80. Pas à Euphonium, Dennou Coil ou Evangelion. On peut pleinement concevoir qu'un gamin des seventies ait pu imaginer devant sa TV que la j-animation était le pont vers des univers trépidants ou inconnus, et c'est ce qui rend le cas d'un Conan entre les mains de Yuasa moins factice qu'une énième citation post-moderne.

[Deluxe]

Épisode 1 : pas de surprise ici, on s'attendait à ce que ce soit bon, et c'est effectivement très bon. La réalisation notamment évolue plusieurs coudées au-dessus du tout-venant saisonnier avec par exemple le tout premier plan du premier épisode qui montre une camionnette dessinée à la main histoire de dire "vous voyez c'est pourtant pas si compliqué". Le reste de l’épisode est à l'avenant niveau décors, animation, audio etc.

Du reste on comprend aisément pourquoi Yuasa a choisi d'adapter cette histoire pour son grand retour à la télévision, ça parle d'animation et surtout de création, soit les choses qui résument le mieux sa personnalité. Si ça se trouve se sera peut-être la série la plus personnelle de Yuasa, celle qui nous permettra de jeter un coup d’œil dans la machine qui se trouve dans la tête du génie.

Quant à ceux qui voudraient y voir une critique de l'industrie et de ses travers... Je suis pas sûr que ce soient les intentions ici, Yuasa ne m'a jamais paru comme étant aussi cynique et aigri que certains de ses admirateurs.

[MimS]

Très bon départ. J'attends la suite.
Et j'pense comme Rhyvia concernant KyoAni sinon (surtout que y'a quand même de belles choses qu'on doit à ce studio quand même).

[chevkraken]

même avis qu'un peut tout le monde, autant visuellement c'est excellent et un vrai bol d'air frais et que dans le principe le message de passion des heroines est touchant, autant il parait clairement en décalage avec ce qu'est l'animation jap actuellement, que ce soit dans les références des heroines ou encore dans l'épisode 2 qui nous sort pas mal d'outils abandonnés depuis 20 ans pour produire de l'animation.

Et oui, rien que le fait qu'un club d'animation passe un film vieux de 40 ans tiens du fantasme. Mon Club manga/anime au lycée/BTS était ancré dans les prod de l'époque, pire même, on aurait évité la plupart des titre culte vieux car
1.Ils étaient trop connus
2.vu qu'il avait été diffusé au club dorothée, ils auraient paru ringard et bien trop mainstream(pas assez mangas quoi)
Bref, c'était du Chobits, du Fruit Basket du Love Hina, du GTO et du Kaori Yuki

[Ialda]

Quant à ceux qui voudraient y voir une critique de l'industrie et de ses travers... Je suis pas sûr que ce soient les intentions ici, Yuasa ne m'a jamais paru comme étant aussi cynique et aigri que certains de ses admirateurs.

Cynique je ne pense pas non plus. A la rigueur un tantinet déprimé, peut-être, quant il était venu présenter Kick-Heart en France il y a quelques années (probablement la faute à ce petit passage à vide entre Tatami et Ping-pong), mais ça semble s'être arrangé depuis - et quand on voit à quel point il enchaîne les projets depuis 3/4 ans, il aurait effectivement peu de raisons de se plaindre.

[Sora334]

J'espère qu'on passera plus de temps sur ce qui fait la passion de l'animation traditionelle.

Je met ma main à couper que c'est Yuasa qui a réalisé les dessins qu'on voit dans le sketchbook de l'héroine.

[Zêta Amrith]

Deux semaines plus tard la série continue de remplir son office, vivifiante et enthousiaste en diable. Bien sûr, récupérer tout le matériel idoine dans l'ancien club tend vers la paresse scénaristique, mais on peut aussi concéder que ça n'est pas l'objet de la série, ôde simple et récréative à l'imaginaire adolescent.

[Zêta Amrith]

L'Episode 07 vient d'arriver et la série demeure très plaisante, sans casser de briques, ce qui est beaucoup rapporté à la péristase. Pourtant ce qui turlupine, c'est qu'une fois qu'on a dit ça, on a déjà extrait toute la chair du boyau. Vraiment. Non pas qu'il s'agisse d'une spécificité dudit anime, mais on aperçoit entre les mailles tout ce qu'est à présent l'animation jap, y compris ses meilleurs éléments : un format dont il est impossible de discuter, qui au mieux appelle un "lol" ou un "bien", parce qu'il ne contient qu'un signifiant rendu à son propre service. Nullibi vadimus. Et on parle là du gotha, de l'apex artistique de ce que la TV nipponne peut engendrer en 2020.

MATA risque de roupiller pendant encore longtemps. L'animation japonaise est tournée vers soi, vers Twitter, et n'est plus éligible à l'effusion ou au débat argumenté. Elle ne fournit plus les moyens d'être commentée, sinon par le biais d'approbations lapidaires ou de remarques disqualifiantes.

[Deluxe]

C'est moins une question de matériel que de ressources humaines. N'importe quel anime peut faire l'objet de discussions à condition d'avoir des interlocuteurs motivés, or le public de la japanime a vieilli et n'a plus la patience d'autrefois.
L'offre pléthorique a également mené à un éclatement du fandom, dans lequel deux spectateurs peuvent regarder chaque saison une dizaine de séries différentes chacun de leur côté sans jamais avoir à interagir. Il y a dix ou quinze ans les choses étaient plus concentrées, on regardait à peu près tous les mêmes trucs et cela facilitait l'émergence de la conversation. Aujourd'hui les animes qui peuvent provoquer du débat existent encore, mais il n'y a personne pour les regarder.

[Zêta Amrith]

Le public de la japanime a vieilli vaut sans doute pour nous mais pas pour cette masse d'adolescents auxquels s'adressent Netflix, Crunchyroll et consorts via des dizaines et dizaines d'anime dont aucun n'émerge. J'ignore de quoi ils pourraient débattre, ce qu'ils trouveraient à analyser dans la saison en cours, ou dans les dix précédentes. Quel est le sens au fond de Made In Abyss, Goblin Slayer, Tanya, de No Guns Life ? Il n'y a rien à interpréter là-dedans, pas de vision du monde, de personnage qu'il faille essayer de cerner, de positionnement artistique particulier (ne se résumant pas à la maîtrise technique). Ce sont des enveloppes indisposées à appuyer un ressenti à même de dépasser le stade de "j'aime trop" ou "c'est tout pourri". On me rétorquera qu'un Sword Of The Stranger, imo le dernier grand film d'animation japonaise, lui non plus n'a pas de but, mais on y trouve au moins l'hommage à un genre cinématographique spécifique (éteint dans les années 70) et une construction compétente avec la mise en miroir de la vie des deux rivaux. Même ce savoir-faire de base là est marginal dans la production contemporaine, et ça ne gêne plus le public. Pour qui la japanime c'est mettre un pouce bleu sur les réseaux, éventuellement une capture/un mème et puis à la prochaine. Le Eizouken c'est très sympa, c'est même ce qu'il y a de mieux à la TV présentement, mais je ne peux rien en dire de plus et c'est désolant - après c'est peut-être moi qui suis passé à côté du grand dessein aussi.

[Deluxe]

Il me semble que Maasaki Yuasa se présente d'abord comme un grand technicien que comme un raconteur d'histoires ou un commentateur de son époque. C'est pour cela qu'il peut produire autant en si peu de temps, pour lui l'animation est une fin en soi. C'est un des propos de Eizouken d'ailleurs, l'animation en elle-même comme une finalité et au-delà de toute autre considération.
Je n'ai pas encore vu son Devilman, il paraît qu'il y avait un peu plus de grain à moudre.

[Rhyvia]

Non seulement il y a bien des gens pour discuter des nouvelles sorties mais en plus il y a bien des tendances très claires. Ca a juste lieu dans d'autre lieu de discussion publique, les forum ont toujours été des coins pour gardien du temple, et à défaut de pouvoir accéder à la grande culture ils sont juste allé voir ailleurs. Je passe sur des forums plus par habitude et par pulsion de nerd primaire qu'autre chose.

Tu peux te plaindre de la génération twitter ou je sais pas trop quoi, mais sincèrement est-ce que t'aurais vraiment envie d'entendre ce qu'ils auraient à dire sur quelque chose dont je ne t'ai vu jusqu'à qu'exprimer du mépris ? J'ai déjà vu le type de discours que tu tiens des milliers de fois et jamais une seule fois j'ai eu l'impression d'avoir réellement un échange dans ce type de dialogue. C'est juste épuisant d'avoir à justifier sans cesse aux hautes-autorités de l'animation japonaise pourquoi je pense du bien de Zombi Land Saga, Boogiepop Phantom ou My Hero Academia.

Eizoken est certainement le sujet le plus essentiel de l'animation japonaise, soit le procédé même de l'animation. On est pas dans le commentaire nombriliste, on touche au domaine de la poétique. Il n'y a effectivement rien à argumenter là-dedans, mais il n'y a certainement pas rien à dire. C'est cette volonté de tout vouloir argumenter et tout confronter qui n'a pas d'intérêt.
Même la plus raté des œuvre n'a pas rien à raconter, l'absence de bon commentaire est plutôt le signal de l'absence de bons commentateurs.

Je n'ai pas encore vu son Devilman, il paraît qu'il y avait un peu plus de grain à moudre.

Il ne s'est pas dit grand chose sur la série en dehors du fait que "c'était mieux que ce qu'il se fait autours", donc le même commentaire que tout le reste. Ce qui se comprends facilement vu que 95% des intervenants sur le sujet n'en avait encore rien à foutre de Devilman la veille et n'en avaient plus rien à foutre deux semaines plus tard.

La fin de Devilman qui devait changer à jamais la face du monde, ça fait exactement deux ans que j'en entends plus parler et on déjà retourner au point de départ, soit que "tout le reste est nul alors c'est bien".