Réalisation : Naoyuki Itou (Overlord)
Scénario : Yukie Sugawara (Kino's Journey 2017), d'après le manga de Tasuku Karasuma
Chara-Design : Masanori Shino (Gungrave)
Animation : Madhouse
La Grande Guerre s'est achevée, renvoyant à la vie civile les milliers d'humains mécanisés (les Extends) qu'elle avait engendrés pour servir d'armes aux bélligérants. Officiant comme détective privé dans un district miteux préempté par un clan mafieux, Juzo Inui est un Overextend dont la tête a naguère été remplacée par un revolver. Alors qu'un inconnu lui demande de secourir un jeune garçon, il va croiser le fer avec la multinationale Beruhren et ses soldats modifiés.
Et l'homme vint à moi le coeur plein de promesses. Au cours des derniers jours, il avait fui les coteaux du néant vert où s'étaient établis les jeunes disciples de l'isekaisme. Il avait bravé les séances d'onanisme des renégats, sauté par-dessus les marécages de Tweetosie, tenant fermement contre sa poitrine l'encyclique des ancêtres. Bien des velleités 3D et des MP3 moururent dans son sillage harmonieux, tandis que la horde des stipendiés lacérait le mechaphile d'accusations modernistes. La reliure frappée du sceau du real stuff avait finalement survécu aux persécutions, et ses enluminures d'orfèvres chantaient leur joie de pouvoir adjoindre de nouvelles fiches au codex. A présent le vagabond hirsute, les pieds ensanglantés, me tendait le Livre, avec pour seule confidence : "Peut-être que..." Alors je découvris la première page :
Episode 01
J'ai vu trop d'épisodes d'exposition engageants donner lieu à des anime tout pourris qui changent de sujet trois semaines plus tard pour m'enflammer, mais compliqué de ne pas rouler pour cette intro fin de race à équidistance de Blade Runner et Gunnm. Entre les trench-coats, les humains "améliorés" droïdiques, les poitrines opulentes et les mégacorporations interlopes aux activités nocturnes sinon rien, ce segment est une honnête imitation (la technique virevoltante en moins) de ce qu'a été l'animation japonaise du temps où elle était une culture et non un réservoir à mèmes. Sign off.
Episode 02
Quand on dit fuck le moe c'est pas pour faire joli, c'est pour que la j-animation ressemble à ça.
Episode 03
L'intérêt se maintient. Plus ou moins. Peut-être que...
Deluxe a écrit:No Guns Life Episode 01
Ici on parle un langage que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître ; science-fiction, cyberpunk, hard-boiled, Madhouse, Kenji Kawai, il y a comme un relent d'années 90 qui plane sur cette série. Dans une ville contrôlée par la toute-puissante méga-corporation, les habitants qui ont fait l'objet d'implants bioniques sont sous surveillance. Parmi eux un détective privé dont la tête a été remplacée par un revolver géant (!!!) et qui se retrouve impliqué dans un complot façon Deus Ex.
Difficile de ne pas voir là-dedans une forme d'hommage, volontaire ou non, à l'époque glorieuse des OAV du genre Cyber City Odeo 808 ou même Gunnm. Malheureusement l'époque n'est pas la même et la réalisation est trop quelconque pour élever l'anime au-dessus de ses références ; n'est pas Kawajiri ou Noboteru Yuki qui veut. Toutefois s'il y a de la bagarre et que l'univers est bien exploité ça peut rendre un divertissement correct.