Sayonara no Asa ni Yakusoku no Hana wo Kazarou/Maquia

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Fisico
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Sayonara no Asa ni Yakusoku no Hana wo Kazarou/Maquia

Messagede Fisico le Ven 02 Mar 2018, 15:21

Sayonara no Asa ni Yakusoko no Hana wo Kazarou

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Ou Sayoasa parce que bon hein.

Premier film convaincant pour Mari Okada, les tares d'écriture sont pour le moins celles attendues (la plupart des éléments clés qui font avancer le scénario sont le fait du hasard et non pas consécutifs à une écriture cohérente) mais les personnages sont appréciables, la direction artistique flamboyante, l'OST va de pair et le character design de Yoshida dégage dès la première scène une tendresse infinie sur laquelle le penchant dramatique du film saura tirer.
Le format film, qui impose un visionnage d'une traite, au lieu d'une série tv adoucit clairement la critique par rapport aux faiblesses du scénario, c'est un tout autre sujet mais c'est ce qui, je pense, rend les binge watcher nettement moins exigeant en terme de solidité générale d'un script.

Le propos principal du film, comment des êtres presque immortels, les Yorufu, peuvent gérer le temps qui passe en cohabitant avec des humains (la phrase est longue et tarabiscotée pour ne pas trop en dire), est tenu de façon solide du début à la fin, toutes les autres sous-intrigues à côté sont peu ou sous développés, la politique est pour le moins confuse, la géographie globale assez étrange, l'échelle des lieux/évènements jouent au yoyo pour des raisons de budget (?), la stratégie militaire est aux abonnés absents (ou plutôt la personne qui s'est chargé d'écrire ça n'y connaissait pas grand chose et/ou ne s'y intéressait pas)

Une petite scène sans doute rotoscopée dans un bar vers le milieu du film m'a quelque peu surprise (zoom out + fluidité d'animation assez étrange) et la fin a son gros cut à faire pleurer les chaumières qui... marche tout de même raisonnablement parce que le drame en question a lui été bien écrit.

C'était aussi la scène d'accouchement la plus bizarre que j'ai vu jusqu'ici, après je ne suis ni gynéco ni médecin donc je ne vais pas me prétendre expert en la matière mais c'était surprenant.

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Tetho
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Re: Sayonara no Asa ni Yakusoku no Hana wo Kazarou/Maquia

Messagede Tetho le Lun 18 Juin 2018, 20:18

Sayonara no Asa ni Yakusoko no Hana wo Kazarou

ou Okada Mari -The Movie-.




Maquia est une Iorph, elle appartient à une race dont l'espérance de vie est telle qu'ils apparaissent presque immortels aux yeux des humains ce qui leur a valut le nom de "Clan des Séparation" et les a poussé à vivre en autarcie loin des humains. Quand les iorphs sont attaqués par l'empire de Mezarte qui veut s'emparer Maquia se retrouve séparée du reste des siens et condamnée a vivre seule parmi les humains. A ce moment elle trouve un bébé dont la mère a été tuée et, se sentant proche de ce dernier, elle décide de l'adopter et l'élever comme sa mère.
Mais le temps ne passe pas de la même façon pour les humains et les iorphs.



Disons le clairement, TOUS les défauts majeurs ou presque de l'écriture de sa réalisatrice se retrouvent dans ce film. N'oubliez pas votre Mari Okada Bingo avant la séance, vous le regretteriez.

Il débute pourtant bien. Esthétiquement le film est fabuleux, P.A. Works oblige les décors sont somptueux, les personnages de Yoshida est d'une élégance rare, les dragons ont une gueule d'enfer quand ils sont animés à la main (90% du temps), l'animation en elle-même est fantastique et pour ne rien gâcher c'est un Kawai Kenji des grands jours qui compose la BO... Plus généralement le film fait le choix d'un cadre de fantasy plutôt raffiné et élégant, les armures des soldats sont réalistes, pas de monster-musume qui vient montrer ses seins, pas de magie à tout va, le film est même traversé par le motif tout tolkienesque que les créatures des mythes sont en train de s'éteindre et que sous peu seuls les humains occuperont la Terre. Pour faire simple le film a pile l'image que je me faisait de ce que qu'aurait pu être un anime Tactics Ogre ou Final Fantasy Tictacs, rien de moins. Et venant de moi c'est pas un compliment à la légère.
De la même façon Okada tient bien le début de son film. Le film se construit sur l'idée que malgré l'inévitable séparation par la mort les liens que Maquia va tisser avec les humains, et plus particulièrement Ariel, valent la peine d'être vécus. Et pendant environ 40 minutes ce thème est traité comme il se doit, Ariel grandit et Maquia reste la même forçant leur relation à changer et eux avec. Tout ça est mis en scène à travers des ellipses vraiment bien pensées. Puis Okada se réveille, se rapelle qu'elle est Okada Mari et plus rien n'a de sens.

La suite, à partir de la séparation, est une catastrophe. Les poncifs Okadiens pleuvent alors, personnages à sensibilité à fleur de peau, comportement incompréhensible (comment un personnage comme Klim, dont toutes les actions sont absurdes, peut-il exister ?), pathos à la tonne, tirades grandiloquentes mais creuses, personnages laissés pour morts qui reviennent sans explication et j'en passe. Le film finit par se plier en quatre pour permettre à Okada de mettre en scène, à travers des plans ultra travaillés, des moments forts en terme d'émotions sur l'instant mais complètement absurdes si on les met en perspective. A un moment j'ai manqué de me lever et de crier "mais putain, ta mère Okada !" tant c'était n'importe quoi. Le final est tellement mélodramatique que c'est un orchestre philharmonique entier de violons qui joue en fond. Et si le film se donne à un moment l'occasion de se terminer dans un moment plutôt digne et élégant qui aurait corrigé en partie le tir, la scène qui fait suite et celle après le générique le renfoncent à nouveau.
J'irais même jusqu'à dire que le film fini par contredire son idée centrale en montrant
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Maquia et Lielia abandonner leurs enfants. Pourquoi la première attend-t-elle la mort d'Ariel pour lui rendre visite ? Pourquoi la seconde abandonne comme ça sa fille après un coup d'œil, la reléguant au rang de "accroc sur son hibiol", quand elle a passé la moitié de sa vie à la vouloir près d'elle ? Pourquoi sacrifier le fond du film pour un moment d'émotion qui dès qu'on prend du recule sonne faux ?


Tout n'est pas à jeter, le film a quelques fulgurance comme cette scène de l'accouchement où passé la surprise de la méthode utilisée le film offre son meilleur moment en terme de montage (Okada est épaulée par pas mal de vétérans au storyboard d'ailleurs, ça aide), ou bien le personnage de Izor, soldat tiraillé par sa loyauté à son pays et sa volonté d'expier ses fautes, qui aurait bien mérité une scène ou deux de plus pour creuser ses motivations. Mais il s'agit de l'orchestre qui tient à jouer jusqu'au bout alors que le Titanic sombre irrémédiablement.


Okada signe donc pour ses débuts à la réalisation un grand film malade. Nul doute que sous ce film se cache un meilleur film qui aurait pu exister si un réalisateur fort était là pour freiner les ardeurs de sa scénariste. Mais cette dernière étant la seule maitre à bord, personne n'a pu vraiment l'empêcher de faire du Okada pur jus. Ça fonctionnera sur ceux qui aiment son style, ça confortera les autres qu'elle a besoin d'un réalisateur compétent à ses coté pour donner le meilleur d'elle-même.
Mais je suis tenté de vous le recommander rien que pour sa direction artistique, c'est le plus bel anime de fantasy depuis des années. Et puis il reste le fait qu'en devenant la première scénariste à devenir réalisatrice de l'animation japonaise, Okada Mari en écrit une page.
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Re: Sayonara no Asa ni Yakusoku no Hana wo Kazarou/Maquia

Messagede Zêta Amrith le Lun 18 Juin 2018, 22:51

Mari Okada ne serait pas l'illustre successeur de Isao Takahata ? AnimeLand a menti.

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Re: Sayonara no Asa ni Yakusoku no Hana wo Kazarou/Maquia

Messagede Sch@dows le Ven 28 Sep 2018, 14:22

Vu a l'occasion de la projection ce mercredi au Grand Rex.

On peut louer l'intention, et plus particulièrement le fait de maintenir la projection dans la salle principale, sur l'écran Grand Large, malgré une salle pas vraiment pleine (j'avais peur d'avoir à faire demi-tour comme pour la projection d'Unicorn).

Ceci étant dit, le film n'est pas franchement adapté pour le ciné.
Entre le format de l'image (devant le format de la toile de projection j'ai presque cru que c'était en 4/3 >__<), la balance de la bande son totalement foirée, et le niveau de détail à l'image qui s'adapte mal au (très) grand écran ... principalement sur les visages des personnages un peu éloignés qui sont sommairement dessinés et qui vous saute aux yeux sur un écran si large (les décors sont par contre très réussis).

Quand au film lui même, sympa, mais très convenu. Je reste sur ma faim, principalement du fait du manque de surprises/retournements. Ca se suit, mais ça ne m'aura pas marqué.
La réa (en dehors de ces fameux visage baclé en fond) est plutôt propre, avec quelque joli moment d'animation, mais ça ne sauve pas le film.
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Re: Sayonara no Asa ni Yakusoku no Hana wo Kazarou/Maquia

Messagede Tetho le Ven 28 Sep 2018, 14:36

Le Rex a du merder la projo, le format de l'image est bien 16/9 et à Annecy aucun problème de mixage son lors de la projection à laquelle j'ai assisté.
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Re: Sayonara no Asa ni Yakusoku no Hana wo Kazarou/Maquia

Messagede Sch@dows le Ven 28 Sep 2018, 14:43

Attention je n'ai pas dis que c'était du 4/3, juste que sur l'écran du grand large ça donnait cette impression (à cause des énormes colonnes noires qui apparaissent de chaque côté de l'image des le jingle du grand large terminé.

Le son par contre était une catastrophe, oui. Des aigus beaucoup trop fort, et une spatialisation à côté de la plaque.
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Re: Sayonara no Asa ni Yakusoku no Hana wo Kazarou/Maquia

Messagede Tetho le Ven 28 Sep 2018, 14:49

Dans ce cas là c'est pas le film qui n'est pas adapté au cinéma, mais au Grand Large. Mais ça ne t'as pas choqué sur Kizumonogatari ou Accel World ? Parce que ces films ont exactement le même format (voir pire sur Kizumono qui a des passages et 2.35/1 fenêtrés).
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Re: Sayonara no Asa ni Yakusoku no Hana wo Kazarou/Maquia

Messagede Sch@dows le Ven 28 Sep 2018, 15:49

Je ne les ai pas vu au ciné (mais j'avais une bonne excuse puisque j'étais au Japon ;p) et vu le résultat j'ai bien fait ^^
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Re: Sayonara no Asa ni Yakusoku no Hana wo Kazarou/Maquia

Messagede Tetho le Ven 28 Sep 2018, 17:27

Alors t'as vu quoi sur le Grand Large pour en chanter les louanges à chaque nouvelle annonce de projo Paris Loves Anime ? Parce que là j'ai l'impression que tu le découvres en fait...
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Re: Sayonara no Asa ni Yakusoku no Hana wo Kazarou/Maquia

Messagede Nexus le Ven 28 Sep 2018, 18:45

Le son était déjà foiré lors de la projo du film SAO a l'époque, le mixage était complètement à coté de la plaque avec des moments BEAUCOUP trop fort, (et les basses poussées a fond) et d'autre trop faible.
Des 3 séances que j'ai faite dans ce cinéma (Kizu 1, SAO, Fate HF) uniquement une aura été correcte (Fate HF) pour une salle qui se veut le "top de Paris" c'est une bonne blague, mes cinémas locaux font beaucoup mieux.

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Re: Sayonara no Asa ni Yakusoku no Hana wo Kazarou/Maquia

Messagede MrZ le Ven 28 Sep 2018, 20:38

Vu avec deux colocataires.
Passé le moment où j'ai manqué l'évanouissement à cause du son CARREMENT TROP FORT et de l'énèrvement à cause de mes voisins de droite qui gueulaient comme des veaux, le film commence
Ce film, en dehors de quelques problèmes techniques (animation plutôt décevante pour du P.A. et chara-design qui, à mon sens, bride énormément l'émotion), c'est un rappel de pourquoi Okada et moi, c'est une histoire quand même un peu compliquée.
Accumulation de poncifs Okadiens et avalanches de dialogues qui me tapent un peu sur le système (Tu as l'odeur du soleil), le film a un début au final assez correct qui avance sans grosses difficultés, jusqu'à, comme le dis justement Tetho (t'aurais du venir au grand rex d'ailleurs, j'étais avec Adel et Rose), la séparation (même si j'aurais dis, jusqu'à l'arrivée dans la nouvelle ville) où là tout part en vrille, narration y comprise, et le film se retrouve à torcher de manière millimétrée tous les éléments qu'il avait auparavant introduit tout ça sous une belle pluie de larmes.
Ce qui fait que même si la thématique centrale est touchante, ça m'est littéralement passé par dessus la jambe et j'avais tous les signes du connard qui en avait marre de la séance lors du dernier quart du film.

C'était pas son plus mauvais titre, mais quand même.
Et moi bah j'aime même pas Mari Okada.

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Re: Sayonara no Asa ni Yakusoku no Hana wo Kazarou/Maquia

Messagede Sch@dows le Sam 29 Sep 2018, 00:24

Tetho a écrit:Alors t'as vu quoi sur le Grand Large pour en chanter les louanges à chaque nouvelle annonce de projo Paris Loves Anime ? Parce que là j'ai l'impression que tu le découvres en fait...
Nuance, je parle généralement de la grande salle (en opposition avec les salles du REX 2), comme lors de la projection du 3ème film Madoka (le grand large était censé être un plus mais quand je vois ce que ça donne sur les animées ... je me dis que la grande salle sur écran "normal" c'est finalement très bien ... même si pour le coup je préférerai une autre salle car en dehors de la fosse on est super mal assit).
Ensuite, étant donné que le REX ne fait pas que de l'animation japonaise, j'y vois de temps à autres des films classiques.


MrZ a écrit:Passé le moment où j'ai manqué l'évanouissement à cause du son CARREMENT TROP FORT
Ah ah, la première scène our Maquia se met a crier ... on a partager son supplice >__<
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Re: Sayonara no Asa ni Yakusoku no Hana wo Kazarou/Maquia

Messagede Tetho le Sam 29 Sep 2018, 02:10

Ben c'est le Rex, la salle est top (annecdote gratuite : quand je suis allé y voir un film pour la première fois c'était pour Aladin (avec le spectacle des eaux qu'ils proposaient à l'époque) et j'étais convaincu qu'ils avaient décorés la salle pour le film :lol: Oui je sais c'était pas très intéressant, deal with it 8)) mais la technique laisse souvent à désirer. Perso je préfère le Max de l'autre coté de la rue, une bien meilleure salle pour peu qu'on arrive à chopper des sièges dans la mezzanine.


MrZ > J'aime bien ce que tu appelles la nouvelle ville. Déjà le décor de ville médiévale industriel est super mais, surtout, c'est pour moi le moment où le film arrive le mieux à traiter son sujet
[Montrer] Spoiler
Ariel et Maquia sont arrivé à ce point où le premier doit faire croire que la femme qui l'a élevé est sa sœur cadette et il n'arrive pas à l'accepter. Et en refusant cet état de fait il transfert cette frustration sur Maquia et leur relation se dégrade. On est en plein dans le thème des deux personnages qui vivent ensemble malgré que leurs vies aient des temporalités différentes et ça explore la chose à merveille.
C'est aussi là que Lang revient en étant devenu un perso à part entière du récit et en tant que tel est vraiment bon dans le rôle du mentor d'Ariel.

C'est ensuite que le film déraille, en faisant enlever Maquia parce que Okada ne savait plus quoi faire du personnage une fois Ariel engagé dans l'armée et donc elle la met en retrait du récit...



Et c'est quoi votre problème avec la technique du film ? :21: Sérieux, Yoshida Akihiko à la création des personnages, Inoue en main animator qui a abattu pas loin de 300 plans à lui tout seul. On avait pas vu un anime d'heroic fantasy aussi beau depuis le film d'Escafion.

(et j'y serais allé avec vous avec plaisir, mais le Rex c'est un peu loin pour moi)
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Re: Sayonara no Asa ni Yakusoku no Hana wo Kazarou/Maquia

Messagede Aer le Sam 29 Sep 2018, 02:13

SAO aussi c'est de "l'heroic fantasy".
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Re: Sayonara no Asa ni Yakusoku no Hana wo Kazarou/Maquia

Messagede Sch@dows le Sam 29 Sep 2018, 09:38

Tetho a écrit:Perso je préfère le Max de l'autre coté de la rue, une bien meilleure salle pour peu qu'on arrive à chopper des sièges dans la mezzanine.
Tout a fait d'accord, j'adore les Nuits au Max (même si je tiens rarement débout jusqu'à la fin ;p), et je me rappel aussi de l'avant premier de Fate UBW (la série) qui avait été projetée là-bas.

Malheureusement, cette salle ne parle pas au grand public, et fait certainement aussi moins rêver les ayants droits japonais, mais j'aimerais franchement que celle-ci soit considérée comme une option quand la grande salle (je ne parle pas de l'écran "grand large") du Rex n'est pas possible.
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Re: Sayonara no Asa ni Yakusoku no Hana wo Kazarou/Maquia

Messagede Zêta Amrith le Sam 29 Sep 2018, 09:54

Je crois que l'animation japonaise fait surtout de l'irenic fantasy.

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Re: Sayonara no Asa ni Yakusoku no Hana wo Kazarou/Maquia

Messagede MrZ le Sam 29 Sep 2018, 16:07

Tetho a écrit:MrZ > J'aime bien ce que tu appelles la nouvelle ville. Déjà le décor de ville médiévale industriel est super mais, surtout, c'est pour moi le moment où le film arrive le mieux à traiter son sujet
[Montrer] Spoiler
Ariel et Maquia sont arrivé à ce point où le premier doit faire croire que la femme qui l'a élevé est sa sœur cadette et il n'arrive pas à l'accepter. Et en refusant cet état de fait il transfert cette frustration sur Maquia et leur relation se dégrade. On est en plein dans le thème des deux personnages qui vivent ensemble malgré que leurs vies aient des temporalités différentes et ça explore la chose à merveille.
C'est aussi là que Lang revient en étant devenu un perso à part entière du récit et en tant que tel est vraiment bon dans le rôle du mentor d'Ariel.




Mea culpa total et absolu, je me suis endormi plus ou moins sur ce passage, m'étant réveillé légèrement avant la décision d'Ariel de partir. Du coup j'ai vraisemblablement raté quelque chose d'assez intéréssant ouais.

Et devine quoi ? Adel et Rose ont plus apprécié le film que moi. Grande première.

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Re: Sayonara no Asa ni Yakusoku no Hana wo Kazarou/Maquia

Messagede VpV le Mar 07 Jan 2020, 12:36

Punaise, les amis, comme dirait Greg le millionnaire, vous n'y êtes pas allés avec le dos de la main morte.
Je viens de voir le film et je vais essayer de nuancer tout ça, en tâchant de ne pas revêtir le costume caricatural d'avocat de la défense. Je regrette de ne pas avoir vu le film plus tôt car venir vous interpeler un an après peut paraître un brin ridicule. Et puis, vous avez pu revoir un peu votre jugement grâce à un recul dont je ne bénéficie pas pour le moment.

En lisant vos retours sur le film, on s'attend à voir un long-métrage à haute valeur esthétique et technique (ce qu'il est à l'instant t, bien que j'aie peur qu'il vieillisse assez mal), qui part complètement en sucette dans sa seconde moitié et qui comporte une scène d'accouchement à la méthode surprenante.

Concernant cette fameuse scène, j'étais prêt à assister à quelque chose de complètement inorthodoxe, eh bien non, c'est juste une position verticale très classique, à l'ancienne. OK, ce n'est pas la plus courante et la plus largement représentée de nos jours (la position gynécologique), mais pour le coup, votre surprise a de quoi surprendre.
Ça plus le coup du bingo Okada, on pourrait vous taxer de machisme ordinaire. Beaucoup de réalisateurs auraient aussi droit à leurs grilles à cocher (Shinkai, Hosoda…), ils ont peut-être la chance de ne plus en être à leur premier film et de ne pas être une femme à un poste-clé, qu'on attend sournoisement au tournant pour lui balancer son passif en pleine figure.

Après, c'est vrai que le schéma narratif vole en éclats dans la deuxième partie, pour davantage laisser place à une succession de moments au lieu d'un fil rouge rigoureusement jalonné, mais ça passe quoi. Ça a beau flirter avec le pathos par moments, la ligne réussit à ne pas être franchie, pour peu qu'on intègre qu'on assiste à quelque chose de plus suggestif que narratif. On reste tout de même à des années-lumières de la fin de Ano Hana, ce à quoi on pouvait s'attendre à vous lire. Hormis le flou autour de ce qui anime le personnage de Krim, les réactions des autres n'ont rien de si aberrantes. Par contre, l'emballement final, trop rushé, rend peut-être ces réactions trop subites.

Pour finir, le film que j'ai vu n'est pas exempt de reproches, mais il en ressort des thèmes traités de façon assez subtile et inédite (bien que noyés dans beaucoup trop d'autres) : l'émancipation (et pas que féminine) et la parentalité.

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Re: Sayonara no Asa ni Yakusoku no Hana wo Kazarou/Maquia

Messagede Tetho le Mar 07 Jan 2020, 16:32

Je n'ai pas revu le film depuis Annecy 2018, mais avec le recule mon avis tient encore.


Okada a écrit l'histoire d'une femme (quasi) immortelle qui va aimer un mortel et au moment de la séparation finale, et au contraire de ce qu'on lui a appris, décide que les bons moments entre eux dépassent la douleur de la séparation.
Je n'invente rien, c'est littéralement l'accroche du film sur son affiche "Je suis heureuse de t'avoir aimé !".

Et si pendant la première moitié du film elle tient bien ce thème, avec Maquia et Ariel qui grandissent et voient leur relation changer par la force des choses quand ils aimeraient qu'elle reste la même éternellement. On a les fondamentaux d'un bon récit : des personnages dont la situation change malgré eux, et comment ils y répondent.

Sauf que c'est pile à ce moment que tout part en sucette. Passé ce moment Maquia et Ariel ne se reverront plus que deux fois, une fois que le champ de bataille pour qu'il l’appelle "maman" et une autre sur son lit de mort. Mais ce n'est pas ça être une famille. Être mère c'est pas avoir son enfant qui te dit "merci maman" quand il devient adulte, puis ça y est, t'as ton badge de mère pour le reste de ta vie, d'autant plus quand dans ce cas là ils ne se sont pas revu depuis quelques années déjà.
De la même façon, l'histoire de Leila est incompréhensible au niveau du récit. Elle passe une grande partie de sa vie emprisonnée à vouloir voir son enfant, et quand elle est enfin libérée et peut retrouver sa fille, elle tente de se suicider ensuite tout en lui souhaitant une longue vie en en la traitant d'erreur de parcour ? Mais qu'est-ce qu'Okada voulait dire avec ça ? Il aurait û être intéressant d'avoir Leila comme contrepoids à Maquia, la faire regretter d'avoir été mère au vu des souffrances que ça lui a créé, mais en soit Leila n'a jamais été mère, juste génitrice et fini par refuser ce rôle...

Dans l'ensemble la seconde partie du film est typique de l'écriture Okadienne, les personnages deviennent des flacons de nitroglycérine émotionnelle avec une sensibilité à fleure de peau et ils explosent au moindre stimulus dans des réactions incohérentes et incompréhensibles. Ce qui intéresse Okada c'est ces moments où les personnages sont désarmés et n'ont que leurs émotions pour eux, où les non-dits et les qui-pro-quo finissent par peser trop lourd et où la sincérité pure finie par tout balayer. Mais c'est une façon assez malhonnête et assez artificielle d’écrire.
Il lui arrive de travailler avec des réalisateurs qui savent la cadrer, je pense à Nagai justement qui sait canaliser ses tendances pour servir le récit. Tu parles de Ano Hana, mais je trouve ce dernier beaucoup plus décent, il ne met les pieds dans le plat du Pathos qu'à sa toute fin, et certes ne le fait pas à moitié, mais sur la plupart de la série reste plus pudique. Et ses persos sont plus cohérents dans leur comportement.

Et même quand le film aurait pu se terminer de façon élégante, avec Maquia et Leila qui partent sur le renato et Izor qui commentent "les créatures de légende ont le droit de décider comment elle disparaîtront", Okada gâche tout avec l'image post-générique du film. Même quand je veux la défendre, elle sabote le travail. Je ne peux plus rien pour elle.

VpV a écrit:Beaucoup de réalisateurs auraient aussi droit à leurs grilles à cocher (Shinkai, Hosoda…), ils ont peut-être la chance de ne plus en être à leur premier film et de ne pas être une femme à un poste-clé, qu'on attend sournoisement au tournant pour lui balancer son passif en pleine figure.

Je suis d'accord pour le bingo, plein de réalisateur, ou de scénaristes (coucou Urobuchi), pourraient avoir leurs grilles avec leurs marottes et leurs tics de réalisation. Mais là ce film c'est vraiment Gekijôban Okada Mari, Okada sans garde-fou qui fait du Okada pur jus. Et je pense que c'est une critique légitime que l'on peut faire au film, indépendamment du genre de sa réalisatrice.
Si tu relis ma critique tu verras d'ailleurs que je salut le fait qu'elle soit la première scénariste de l'animation japonaise à arriver à devenir réalisatrice, ce qu'à ma connaissance personne d'autre, homme ou femme, n'a fait. C'est pas rien et ça mérite d'être souligné.
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Re: Sayonara no Asa ni Yakusoku no Hana wo Kazarou/Maquia

Messagede VpV le Mar 07 Jan 2020, 22:22

Y a certains points que je ne comprends pas. Qu'est-ce que tu appelles du Okada pur jus ?
les personnages deviennent des flacons de nitroglycérine émotionnelle avec une sensibilité à fleure de peau et ils explosent au moindre stimulus dans des réactions incohérentes et incompréhensibles

Ça ? Si oui, je trouve la description exagérée par rapport à ce que j'ai vu dans le film.

Dans la deuxième partie, on remarque bien l'apparition crescendo des larmes sur fond de violons, mais le drame et ce que vivent les personnages s'intensifient aussi en parallèle. Donc, ça ne paraît pas dénué de sens (même si le procédé reste très bateau). À un ou deux moments, je me suis bien dit « faut pas que cette scène de pleurs dure trop longtemps » mais c'est resté raisonnable.

Quant aux cheminements de Maquia et Leilia, voilà ce que j'ai compris/interprété en fonction de certains comportements et répliques des personnages.
[Montrer] Spoiler
- Maquia porte les questions « Qu'est-ce qu'être mère ? » et « Suis-je ou puis-je être une mère pour Ariel ? » Sa propre condition, la règle tacite énoncée par la matriarche et le fait qu'elle ait recueilli Ariel (et non pas enfanté) participent à la priver de réponse. Elle éprouve bien de une forme d'amour pour Ariel, mais est-ce un amour maternel ? Elle semble ne pas se l'autoriser par moments (par exemple, quand elle se ravise après avoir demandé pour la première fois au bébé de l’appeler « Maman ») D'ailleurs, durant tout le film et entre les deux protagonistes, si le mot mère est omniprésent, le mot fils demeure absent.
De son côté, Ariel l'appelle maman dès le début. Sa transformation physique, l'absence de celle de Maquia et le schéma familial sans cesse redéfini aux yeux du monde le plonge dans le doute et le pousse à se questionner. À la fin, c'est juste un cri du cœur, libéré de tout calcul et de toute raison, qui valide et clarifie la façon dont il considère Maquia. Le fait de se sentir père l'aide peut-être aussi à le réaliser.

- Que Leilia veuille se suicider après avoir enfin retrouvé sa fille n'est pas si farfelu. Elle dit plus tôt que ce qui l'a maintenue en vie par-delà les malheurs, c'est l'espoir d’un jour revoir (et pas nécessairement vivre avec) sa fille. Une fois son vœu réalisé, il ne lui reste plus de raison de vivre. C'est un peu « Voir Medmel et mourir » et puis, le lien filial ayant été rompu dès la naissance, difficile d’imaginer une future vie ensemble (surtout que sa fille n’a pas de sang Iorph). La réplique de l'accroc dans son hibiol et sa demande de s’oublier mutuellement pour ne pas souffrir est plus une vaine tentative d’autopersuasion qu'autre chose, en témoigne les larmes de Leilia tout de suite après. La réplique de Maquia « Ne pleure pas. Tu ne l’oublieras pas », suivi des pleurs qui cessent finit, à mon avis, de révéler l'imposture.

En gros, je pense que le script, sans être un modèle du genre non plus, se tient relativement bien, compte tenu de la vitesse à laquelle se déroule la deuxième moitié (un vrai tourbillon).



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