Fireworks

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Xanatos
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Fireworks

Messagede Xanatos le Mar 16 Jan 2018, 12:37

Image

J'ai vu Fireworks de Akiyuki Shinbo et de Noboyuki Takeuchi ce week end, et, c'est triste à dire, mais ce long métrage est une amère déception.

Le character design est pas transcendant, mais correct, quant à l'animation traditionnelle, si elle est la plupart du temps très bonne, il y a quelques moments occasionnels où elle est plus saccadée...

Mais le pire, ce sont les scènes où on voit les protagonistes de loin où ils sont animés en 3D et le résultat visuel jure trop avec leur look "normal".

Ce film est malheureusement blindé de défauts. Le plus gros problème ce sont les protagonistes qui ne sont pas attachants, très stéréotypés et très énervants.
Norimichi le héros est très tête à claques avec son caractère indécis, et Yusuke ne vaut guère mieux et a souvent un comportement incohérent.

Au début, il est fou de joie que la jeune fille dont il est épris, la jolie Nazuna veuille sortir avec lui...
Et puis au bout d'une heure, il change d'avis et ne veut plus sortir avec elle, comme ça d'un seul coup, sans explications.

Quant à Nazuna, si de prime abord, elle paraît mystérieuse ce qui pourrait la rendre attrayante, elle se révèle en fin de compte très irresponsable et immature:
[Montrer] Spoiler
elle est furieuse que sa mère se remarie avec un autre homme, elle est triste de devoir déménager et veut fuguer à Tokyo pour devenir... hôtesse dans un bar... Wouuuaaah génial comme perspective d'avenir :| .


J'avais l'impression de voir un sous Your Name ou encore une pâle copie de La Traversée du Temps, le scénario ayant un schéma narratif assez répétitif, ne donnant jamais lieu à des moments qui pourraient nous faire frissonner ou vibrer.

Quant à la fin elle est très nébuleuse.

Les dialogues sont très bateaux et volent au ras des pâquerettes: pendant un paquet de temps, Yusuke déclame "Je vais chier ! Je ne vais plus chier !" et les gamins sont obnubilés par le fait de savoir si les feux d'artifice sont plats ou ronds...

Je n'ai clairement pas aimé ce long métrage: Les personnages sont niais et antipathiques, le scénario est bancal et très ennuyeux, on ne rit jamais vraiment et on est jamais ému par ce qui arrive aux personnages.

Je déconseille fortement Fireworks !

C'est un très mauvais film qui ne vaut pas du tout la peine d'être vu au cinéma ! :evil:

Ce n'est pas un feu d'artifice, c'est un pétard mouillé ! :lol:
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Zêta Amrith
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Re: Fireworks

Messagede Zêta Amrith le Mar 16 Jan 2018, 13:12

"Par Akiyuki Shinbo, l'ami du gendre du charcutier du cousin du co-producteur de your name, débarque la nouvelle nullité lénifiante d'un pays qui comme la France a jadis fait du cinéma."

Je vous prête ça Eurozoom.

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MrZ
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Re: Fireworks

Messagede MrZ le Mar 16 Jan 2018, 13:47

Vu quand il sortait au Forum des Images. Investir dans du saucisson aurait été un peu plus malin. J'avais perdu 5€.

guwange
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Re: Fireworks

Messagede guwange le Mar 16 Jan 2018, 14:01

Wah, première fois que je vois une critique aussi négative de Xanatos. :shock:
Allez, c'est pas grave, tu vas prochainement te consoler avec "Mary et la fleur de la sorcière" de Yonebayashi. 8)

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Tetho
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Re: Fireworks

Messagede Tetho le Mar 16 Jan 2018, 14:34

Kimi no Na ha. est le nouveau Miyazaki. Récemment c'est Wakanim qui n'a rien trouvé de mieux que rattacher Madhouse au film de Shinkai parce que bon toute leur filmo sur 45 ans c'est rien en comparaison de leur travail de sous-traitance ce chef d'œuvre des temps modernes.



Sinon Fireworks est un véritable navet. J'y suis allé avec un pote et sur la fin du film on rigolait comme des cons devant ses travers. Il y a un jeu à boire a faire dessus. Vous prenez un shot quand quelqu'un demande si les feux d'artifices sont plats ou rond, quand le héros manque une occasion de concrétiser, quand l'animation part en sucette... C'est une certitude vous finirez la bouteille de schnaps avant de finir le film.
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Xanatos
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Re: Fireworks

Messagede Xanatos le Mer 17 Jan 2018, 12:56

guwange a écrit:Wah, première fois que je vois une critique aussi négative de Xanatos. :shock:
Allez, c'est pas grave, tu vas prochainement te consoler avec "Mary et la fleur de la sorcière" de Yonebayashi. 8)


Oui, je sais, ça paraît vraiment étonnant ! :lol:

Je suis un spectateur bon public, j'accorde beaucoup plus d'importance aux qualités d'une oeuvre qu'à ses défauts. Et puis je suis plus à l'aise pour écrire une critique élogieuse qu'incendiaire.
Mais Fireworks, c'est vraiment pas possible, c'est effectivement un navet, qui plus est de la pire espèce !
D'ailleurs, tous ceux qui l'ont vu et qui se sont exprimés sur ce topic l'ont trouvé nul ! Enfin au moins Tetho s'est bien marré avec ses potes devant cette purge. Si je devais prendre un shot à chaque fois que les personnages parlent de feux d'artifice ronds ou plats et que le héros faisait une ânerie, j'aurai été ivre mort au bout d'une demi heure ! :lol:

Oui, Mary et la fleur de la sorcière, je l'attends avec beaucoup plus d'impatience, je fais confiance à Yobenayashi. J'avais par ailleurs adoré son précédent long métrage Souvenirs de Marnie qui est le film que j'ai le plus aimé au cinéma en 2015. :)

Fireworks m'a bien mit en pétard ( :mrgreen: ), heureusement, le soir même, j'ai découvert un chef d'oeuvre du 7e art qui m'a permis de bien conclure la journée: le génial et délirant The Rocky Horror Picture Show (avec un Tim Curry magistral) dont je tâcherai de parler dans le topic cinéma dans le courant de la semaine.
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Re: Fireworks

Messagede Darkge999 le Mer 17 Jan 2018, 15:03

En voyant vos retours sur le film, je suis finalement content qu'il passe pas chez moi, cela m'aurait éviter de céder à la tentation d'aller le voir. :mrgreen:

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Deluxe
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Re: Fireworks

Messagede Deluxe le Dim 29 Avr 2018, 13:05

Fireworks (Nobuyuki Takeuchi, 2017)
Uchiage Hanabi, Shita kara Miru ka? Yoko kara Miru ka ? (que l’on appellera par la suite Fireworks pour des raisons évidentes) est un long-métrage réalisé au sein du studio Shaft par Nobuyuki Takeuchi, le bras droit de Akiyuki Shinbo et directeur artistique d’une grande partie de ses productions. Vous vous souvenez des décors surréalistes de Bakemonogatari ? C’est lui. Concernant Fireworks, ce n’est pas un projet original ; il s’agit d’une adaptation d’un téléfilm de 1993 réalisé à l’époque par Shunji Iwai, dont un autre film, Hana & Alice, avait fait lui aussi l’objet d’un remake en animation par Iwai lui-même il y a trois ans. J’avais plutôt apprécié Hana & Alice, qui proposait une récit charmant sur l’adolescence et une approche unique de l’animation par rotoscopie. Voir un autre de ses travaux adapté en anime, et par Shaft qui plus est, avait de quoi éveiller ma curiosité.

Curiosité qui s’est vite rendormie devant la qualité assez médiocre du résultat final.

Fireworks raconte l’histoire de Normichi-kun, un gamin d’une quinzaine d’années qui est raide dingue de sa camarade de classe Nazuma-san. Seulement, Norimichi ignore que Nazuma va déménager après l’été. Ces vacances seront donc l’ultime chance pour Norimichi de partager un moment intime avec elle. Ah et puis, il y aura peut-être des histoires de mondes parallèles et de voyages dans le temps au milieu de tout ça.

La première chose qui choque dans ce film, et qui m’a complètement éjecté de l’histoire au bout de cinq minutes, c’est l’esthétique bâtarde à base de CG. Je ne crois pas avoir vu quelque chose d’aussi moche dans un film d’animation japonais depuis la baleine dans Le Garçon et la Bête de Hosoda. Ce n’est pas surprenant que Shaft se complaise dans les images de synthèse, c’est leur marque de fabrique depuis une décennie ; mais Fireworks en fait un usage libéral, grossier et incohérent. D’un plan à l’autre on aura des personnages qui passent de la 2D à la 3D, comme ça sans prévenir ; et cela ne concernera pas que les figurants en arrière-plan, même des personnages principaux qui sont au centre de l’action y auront droit. Et lorsque tout cela est placé à côté des plans en animation traditionnelle très léchés, très détaillés sur le chara-design de Akio Watanabe la fracture visuelle n’en devient que plus béante et irréparable.

On essaie donc de suivre un récit d’amour adolescent qui est franchement plutôt mignon dans la première partie, mais qui s’essouffle très vite et qui part en sucette lorsque le récit incorpore l’aspect fantastique avec un genre de boucle temporelle qui permet au héros de remonter le temps pour changer certains évènements. Autant vous prévenir, cet aspect du récit n’aura aucune explication et ne servira qu’à rallonger la sauce d’un film qui malgré sa petite heure et demie semble deux fois trop long pour ce qu’il a à raconter (le téléfilm original de Iwai faisait cinquante minutes, on ne sait pas trop comment Shaft s’est débrouillé pour ajouter 50% de contenu à un histoire aussi simpliste).

L’intérêt d’une romance est intrinsèquement lié à ses personnages, et là encore Fireworks n’apporte pas satisfaction. Norimichi-kun aurait pu être amusant dans le rôle du gamin troublé par la découverte de ses sentiments, mais son personnage est plombé par un doublage qui lui donne la voix d’un employé de bureau de 35 ans qui appellerait pour la première fois le téléphone rose et parlerait tout doucement de crainte d’être sur écoute du FBI. Je ne crois pas qu’il prononce une seule fois du film une phrase de plus de cinq mots. Concernant Nazuma, elle est l’archétype de la fille mystérieuse, mais genre vraiment mystérieuse quoi, son comportement n’a aucun sens et elle semble tombée d’une autre planète. Les autres personnages, que ce soit le rival amoureux dont la moitié des dialogues ont un rapport avec la merde, les trois corniauds obsédés par la question de savoir si les feux d’artifices sont ronds ou plats (???) ou la prof doublée par Kana Hanazawa et dont le rôle se limite à la taille de ses nénés on ne peut pas dire qu’ils remontent le niveau.

Lors de sa sortie en France, Fireworks a été vendu sur l’affiche comme le successeur de Your Name ; et s’il est vrai que l’on se trouve dans les deux cas face à une romance adolescente, on ne peut pas faire plus différent d’une point de vue stylistique. Your Name est une romance écrite à la manière d’un récit d’aventure grand public, là où Fireworks est beaucoup plus dans le symbolisme, au point de vider ses personnages et son récit de toute réalité. Le film s’est pris une volée de bois vert de la part des critiques cinéma comme des spectateurs, et ce n’est pas étonnant ; par rapport aux standards du film d’animation japonais Fireworks n’est pas à la hauteur, et la tentative de Shaft pour percer dans le cinéma mainstream s’est éclatée en plein vol tel un feu d'artifice tiré de travers.

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Tetho
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Re: Fireworks

Messagede Tetho le Dim 29 Avr 2018, 19:34

Deluxe a écrit:Shunji Iwai, dont un autre film, Hana & Alice, avait fait lui aussi l’objet d’un remake en animation par Iwai lui-même il y a trois ans.

Pas remake, préquelle. Hana et Alice a lieu alors que les deux héroïnes entrent au lycée et se connaissent depuis un moment alors que Satsujin Jiken débute alors qu'Alice change de collège et va faire la connaissance de Hana.
Les deux films sont assez différents dans la forme et le premier Hana et Alice se traine une écriture assez particulière à coup de sous-intrigues incompréhensibles (dûes au fait que c'est une série de courts-métrages remontés avec là aussi le double de la durée ajoutée au passage au cinéma).
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