J'ai profité de la période estivale pour me lancer dans l'intégrale de Fang of the Sun Dougram. 75 épisodes de batailles, de ferraille tordue, de trahisons, de destins contrariés et de salopettes méchamment vintage. Petit résumé à l'intention de ceux que cela intéresserait :
"Tout commença par un coup de feu."La Jacquerie gronde sur la planète colonie Deloyer ! Assujettie et traitée inéquitablement par l'union des 7 états Terriens, la planète sert de grenier à blé à l'union et la colère de la population grandit. C'est dans ce contexte qu'un coup d'état va éclater à Kardinal, la capitale de Deloyer, lors de pourparlers entre le parlement et le Président de l'Union Denon Cashim. Inquiet pour son père, le jeune et turbulent Crin Cashim est bien décidé à se rendre sur Deloyer. Lors de son périple il boira à l'amer calice de la vérité et ce heurtera à la dure réalité de la guerre. Et c'est suite à de nébuleuse circonstances qu'il se retrouvera au commandes du robot Dougram, fleuron de de l'indépendance Deloyrenne et qu'il rejoindra un groupe de fameux guérilléros, les Fang of the Sun. Maintenant ça va barder !Malgré mon petit résumé qui ne paye pas de mine, Dougram est une série que l'on suit pour son scénario. Passionnant de bout en bout, avec une véritable montée en puissance lors de son dernier tiers, la série réussit à mettre en scène le déroulement d'un conflit d'envergure du début à la fin et l'on évite l'écueil "de la plus grande bataille qui à jamais eu lieu mais qu'on t'as jamais montré parce que !". Les points de scénarios reposant sur les choses militaires et politique sont abordés avec minutie et sérieux, ainsi de nombreux épisodes seront consacrés à l'explication du conflit au "jeune" Crinn et à des impératifs tactiques, comme le fait de ravitailler Dougram en essence, la prise d'assaut d'un bunker etc... Les affrontements s'ils sont très (parfois trop) nombreux, bénéficient toujours d'un caution tactique qui les rendent intéressants à regarder.
"Les besoins du plus grand nombre surpassent ceux du plus petits nombre !"Pour ce qui est des personnages, s'il y en a de bon du coté des guérilléros (Crinn, le journaliste de guerre, le professeur Samalin), ce sont surtout les "méchants" qui tirent leurs épingles du jeu. Politicien pourri, mercenaires malfaisant, rhétoriciens redoutables, militaires maniaque, commerciaux cauteleux, ils poussent clairement l'intrigue en avant. Ceux qui doivent assuré le spectacle sur le champ de bataille font très bien le boulot, tandis que ceux qui agissent dans les coulisses de la politique s'avère toujours retors, mais surprennent parfois par leurs réactions très humaine. Après il y a bien quelques personnages pénibles, comme Daisy (surtout pendant la première moitié) et d'autre un peu inutile comme Billy, Billy ou Billy, qui devait être la caution gamine de la série.
Bon maintenant un peu de spouale :
Toute la fin avec la tentative d'assaut du spatioport est juste géniale, malgré le coté très frustrant du dénouement, la façon dont Lecoque retourne la situation avec maestria fait que l'on est accroché à son siège jusqu'à la fin. Cette scène presque surréaliste ou Lecoque veut faire abattre Von Stein et que les soldats hésitent en le regardant comme s'il était possédé, wow
. Et le pire c'est qu'il y arrive ! Aussi j'ai beaucoup apprécié le conflit d'opinions qui opposent Crinn à son père, surtout l'épisode ou ils sont montrés en train de mener leurs combat chacun de leur coté. Ce qui rend leurs courte réunion d'autant plus émouvante, chacun a suivi son chemin et la série évite de trancher bêtement entre les deux visions. Enfin petit bémol sur la fin, puisque l'assassinat de Lecoque pile au bon moment fait un peu Deus Ex Machina, mais c'est vrai que le final est suffisamment mélancolique pour que l'on s'en accommode. Puis bon il ne l'avait pas volé !
En bref, c'était grandiose !