de Zêta Amrith le Mer 18 Nov 2009, 17:22
Tetho m'a pris de vitesse et je dirais qu'un scenario/cheminement prévu en amont c'est justement ce que Basquash ! n'a jamais eu. Idem pour Macross Frontier, Aquarion, et tout ce que nous inflige Kawamori depuis dix ans. Cas rarissime dans l'anime, Gurren-Lagann est toujours restée fidèle aux engagements des premiers épisodes : une histoire sur le dépassement, sur l'assaut de nouvelles limites, sur le nekketsu power de Gekiganger 3. Basquash ! débutait sur une introduction pleine d'humour, barrée et iconoclaste, qui avait tout pour devenir un titre mémorable à la croisée de l'anime et du cartoon, mais trois semaines plus tard elle ne causait déjà plus que de romance niaise, de bishonen, de princesses, de pierres magiques, de harem moe, d'idols sensibles et autres bullshiteries bricolées pour bouffer à tous les rateliers. Ce qui est apparu au départ comme une série décomplexée, un "banquet ouvert" pour reprendre les mots du réal avant la diff' du premier épisode, était en réalité un épitomé de l'édulcoration psychologiste et de la surenchère melo qui flinguent l'animation japonaise depuis huit ans. Le dernier épisode, dans lequel tous les personnages crient subitement "Je suis moi !" sans aucune raison - autre que de copier une mode ou que de simuler une quelconque profondeur s'entend - et alors que ça n'avait jamais été le biais choisi par la série, m'a foutu la honte pour le scribe.