Avis sur les derniers animes vus

[Aer]

Tu ferais mieux de regarder le Shounen Bat.

[question]

déjà vu.

[Ramior]

I have been in this place before.

[Darkge999]

Fin de simulcast:

Blend-S - 1 à 3: Un vide tête. On perd des neurones à chaque épisodes, mais cela fait bien fonctionner les zygomatiques. J'étais peu emballer à la lecture du synopsis, mais finalement, je suis conquis.

Rien de plus à ajouter, mes neurones auront du mal à revenir.

My girlfriend is too much to handle - 1 à 3: Une autre vide tête dans un autre genre de sujet. Tout aussi idiot que le premier, mais également bien drôle si on aime l'humour sous la ceinture.

Idem. Je suis curieux de savoir ce que l'OAV annoncer a la fin aura de spécial vu que son annonce parle de version non-censurer ce que la série n'était pas...

Code: Realize ～Guardian of Rebirth～ - 1 à 3: Bien plus sérieux que les deux premiers. C'est plutôt beau à regarder, même si c'est un poil rigide. Je suis pas très fan de la réutilisation de personnages issus de différents romans comme Arsène Lupin, Van Helsing, etc..., mais j'attend de voir où cela vas mener même si cela fait un peu manque d'imagination... Quand à l'ambiance steampunk annoncer, elle reste assez légère pour l'instant même si il y a de nombreux éléments de décors qui l'a met en évidence (Princess Principal en mettait une plus grosse couche).

Si ça reste jolie jusqu'à la fin à l'exception de quelques passages, cela s'écrase scénaristiquement assez rapidement, le tout recouvert de bons sentiments.

Autre:
Pita-Ten: Après l'avoir à moitié oublier dans une armoire, je me suis enfin lancer dans le visionnage de ce coffret DVD reçu en cadeau lors d'une commande il y a quelques années. Ma non motivation vaincu, je dois reconnaître que j'aurai du m'y intéresser plus tôt que le remiser... Au-delà de l'esthétisme mignon et acidulée, on a une jolie histoire d'amitié sous la forme de tranches de vie, avec en léger fond, le thème du deuil et de l'absence.
C'est pas le genre que je préfère, mettant lancer dans le visionnage pour ne pas gâcher, mais j'ai été assez séduis sur le coup, y trouvant mon plaisir.

[Darkge999]

Un petit peu de rattrapage de streamming:

- Love tyran: Une comédie harem baignant dans le fantastique avec pleins de filles dérangées, j'avais eu envie de la voire lors de son annonce, mais j'avais laisser filer n'ayant pas alors le temps de m'en occuper. Au final, comme je le pensais, c'est un vrai vide cerveau qui rentre dans la catégorie des "plus que c'est con, plus que ça passe".

- Classroom Crisis: Je l'avais rater lors de son simulcast pour cause de vacances, puis comme beaucoup de chose, reporter son visionnage... Autant pour Love Tyran, je savais où je mettais les pieds, là je ne m'attendais qu'à une série de SF, pas une histoire de machination corporatiste futuriste avec une dose d'humour provenant de ses personnages et de leurs relations. Ce fut intéressant à regarder, même si je trouve la fin un peu trop ouverte...

[Aer]

Hôseki no Kuni 12.

C'était très bien jusqu'au dernier qui se finit en sacré queue de poisson. Même pas un petit cliff histoire de donner envie de poursuivre dans le manga. D'un autre coté, ils ont plus ou moins réussit à retomber sur leurs pattes au niveau des arcs narratifs enclenchés, ne restant plus que comme gros poisson l'aventure de Phos (et tout ce que l'auteur pourra inventer en cours de route).
Ca reste très pas mal en tout cas, et donne envie d'en voir plus, donc pari réussi. Sur la fin, j'avoue que la 3D devenait assez nécessaire cependant, avec toutes les transformations de Phos. Ca a un rendu moyen mais en anime traditionnel ça aurait effectivement demandé beaucoup beaucoup (beaucoup) de travail.

[Yoyan]

Hakyuu Houshin Engi (2018) épisode 1 :

Cela faisait longtemps que je n'avais pas posté ! ^^

Pour ce premier épisode, j'avoue avoir été un peu déçu. Je vais commencer par le positif : Le chara design est respecté du style original. Je suis même surpris, je m'attendais à ce qui'il soit davantage modernisé. Les couleurs et les décors sont également très réussis. L'animation est plutôt correcte, à voir sur la durée.

Finalement ce qui était mauvais dans la première adaptation est réussi dans la seconde. Et malheureusement inversement...

Tout va trop vite dans ce premier épisode. Bon la série est courte, ceci explique cela mais quand même... On ne profite de rien, quitte parfois à être incohérent avec les personnages. Le manga avait pas mal de faiblesse mais il tirait son épingle du jeu par son humour et son côté fun. Là, tout est trop premier degré, Taigong n'est pas assez mystérieux, il est trop mélancolique dès le départ. (Sibuxiang qui parle de son côté perfide alors qu'on a encore eu aucune scène qui montre ce côté-là chez lui prouve bien que tout va trop vite...) On ne découvre rien, on mâche le travail du spectateur quitte à se perdre dans les explications...

La première adaptation était tout à fait dans le ton, je trouve. (Et quitte à être chieur, je préfére vraiment la première voix de Taigong...)

On verra avec la suite...

[Aer]

Basilisk : Ôka Ninpô Chô

Bleh/10. Je peux comprendre que les trucs de shinobi ça soit pas la came de tout le monde, mais confier ça à Seven Arcs, studio de troisième zone s'il n'en existe point derrière, ça fait un peu pitié. Ou alors c'est parce qu'ils ont bossé sur Mushibugyô lol.
Niveau graphisme ça oscille entre le fade et le naze, les chara-design sont pas nul à souhait mais assez peu remarquables. Le festival de tronches impayables de l'itération précédente manque déjà à l'appel. La réalisation et le story board sont au trente sixième dessous, avec zéro intensité, zéro idées et des euh.... Comment dire.



Des carrés partout. L'épisode contient un nombre assez élevé de plans fixes Harmony Cells, mais ça fait cache misère plus qu'autre chose - surtout vu le niveau pauvre des dessins. Mais tout l'épisode pue l'économie et les boucles d'animations foireuses, sortit du segment du milieu avec un espèce d'entrainement à la noix.
Au niveau de l'histoire la encore c'est passable, on est pas vraiment mis dans le bain d'entrée, vu que les protagonistes sont assez jeunes. Puis surtout, les deux clans semblent s'être réconciliés donc y'a déjà aucune tension. L'intérêt de Basilisk c'était d'avoir du Shakespeare et des shinobis, avec des drames partout et des "tu as tué mon père/mère/frère/soeur mon amour". La on va dire que ça parle vite fais de politique pour faire style, mais vraiment pour faire style. Sans compter que j'ai pas trop compris le délire avec Oda au début. L'idée d'avoir les enfants de Gennosuke et Oboro qui ressemblent comme deux gouttes d'eau aux parents est euh bon bref (c'était déjà le cas dans la première série mais c'était un peu plus fin quand même)
Je regarderais peut être deux trois épisodes de plus, mais si la barre n'est pas redressée fissa, ça sera sans moi.

Kokkoku

Comme d'hab, le Aer est alléché par des designs d'Umetsu. Apparemment c'est tiré d'un manga, que je n'ai pas lu, mais ce premier épisode était bien fumé. Dommage qu'il force à avaler un peu trente six couleuvres du ciel et soixante douze de la terre avec ces histoires de time stop - même si les réactions du papy sont géniales, parce que c'est assez amusant et "bien construit" (la relation familiale, les personnages présentés). En tout cas, je suivrais un peu pour voir, le manga étant fini on peut s'attendre à une histoire close et c'est tant mieux.

[Rhyvia]

Kokkoku a l'air vraiment bien, ce qu'une de série dont le design est d'Umetsu semble être une incongruité. Pas que je l'aime pas, c'est véritablement un animateur et un dessinateur de talent (cet ending, d'ailleurs) mais tout ce qu'il a produit pour la télé s'est révélé être décevant, voire pire.

Alors que là, c'était bien. Même pas exceptionnel ou quoi que ce soit, un bon premier épisode.
Ca sent un peu la production qui va s'affaiblir en cours de route, par contre. Mais je suis peut-être juste mauvaise langue.

[Aer]

Selon mes notes d'autorités, Umetsu n'a fait que le chara-design (et l'ending à priori oui).
Du coup l'intérêt ou l'inanité de la série ne dépendra pas de lui. Surtout qu'il s'agit d'une adaptation.

Pour le moment, ça me fait un peu penser à Boku dake ga Inai Machi dans son setting légèrement fantastique-mais-chez-nous.

[Rhyvia]

C'est ce qu'il fait le plus souvent, mais j'ai cette impression qu'à chaque fois qu'il était même juste chara-design sur une série télé, ça s'est révélé décevant pour une raison ou pour une autre. Vraiment à chaque fois. Jusqu'à Dynamic Cord.
A ce niveau, ça ressemblait plus à une malédiction qu'autre chose.

[chevkraken]

Basilisk : Ôka Ninpô Chô

Bleh/10. Je peux comprendre que les trucs de shinobi ça soit pas la came de tout le monde, mais confier ça à Seven Arcs, studio de troisième zone s'il n'en existe point derrière, ça fait un peu pitié. Ou alors c'est parce qu'ils ont bossé sur Mushibugyô lol.
Niveau graphisme ça oscille entre le fade et le naze, les chara-design sont pas nul à souhait mais assez peu remarquables. Le festival de tronches impayables de l'itération précédente manque déjà à l'appel. La réalisation et le story board sont au trente sixième dessous, avec zéro intensité, zéro idées et des euh.... Comment dire.

Ouep, le combo Seven arc+ Junji Nishimura à la réal, c'est le meilleur moyen de pondre une réa fade et branlante comme c'est pas possible. Junji Nishimura peut s'en sortir à la réal quand il est bien entouré(il a quand même débuté sous la houlette de Mamoru Oishi et a quelques bonnes série a son actif chez Deen), mais même chez Deen, c'était clairement le yesman qu'on foutait sur une série quand les meilleurs étaient déjà occupés.
J'ai jamais vu un réalisateur avoir un style aussi fade, sans ambition, sans style et passe partout.
Passer de Gonzo au sommet de son art cumulé au réal de Afro Samurai à ça, c'est douloureux.

L'idée d'avoir les enfants de Gennosuke et Oboro qui ressemblent comme deux gouttes d'eau aux parents est euh bon bref (c'était déjà le cas dans la première série mais c'était un peu plus fin quand même)

Quand est ce qu'ils ont eu le temps d'avoir des enfants d'ailleurs?

[Aer]

Ne pose pas de questions sans réponses.

Personne ne le sait en fait :/.

[Darkge999]

Suite de mon rattrapage de streamming en retard:

Rewrite: Adaptation du Visual Novel du même nom. Cela commence comme un comédie à harem avec une couche de fantastique avant d'évoluer dans un autre sens plus tragique où il question de la survie de l'humanité à travers un multivers et d'écologie. C'est assez prenant à regarder et on a envie de découvrir la suite, mais par contre, la 3D obligatoire pour tout ce qui est montre à eut autant d'effet que de l'eau de Javel sur mes yeux tant elle était moche et mal incrusté... Là ou ce fut une bonne surprise, c'est sur le non manichéisme de l'histoire où rien n'est blanc ou noir, mais simplement une question d'idéologisme.

Tsugumomo: Adaptation du manga du même nom. Un mélange de comédie et d'action comme il y en a beaucoup. Sans réelle surprise, mais agréable à regarder.

[Darkge999]

Maerchen maedchen - 1 à 3: Du magical girl basé sur les contes avec une école de magie. Au bout de trois épisodes, il se passe pas grand chose... J'ai l'impression de me revoir regarder Hina Logic sauf qu'il y aura peut-être un peu de mouvement lorsque le tournoi annoncée dans le second épisode, débutera...

Record of grancrest war - 1 à 4: Un des animes que j'attendais le plus de la saison. Pour l'instant, pas grand chose de négatif à dire sauf que cela vas assez vite... Un peu trop par moment vu comment les événements s’enchaînent rapidement... Classique, mais efficace. A voir sur la durée...

[Deluxe]

Les Enfants de la Baleine
Kujira no Kora wa Sajou ni Utau est à l’origine un manga de Abi Umeda qui a commencé à être prépublié à partir de 2013 dans un magazine classifié shôjo au Japon. Ce titre a depuis fait l’objet d’une parution en France sous le titre Les Enfants de la Baleine dans la collection « seinen » de chez Glénat, parce que les éditeurs français ne respectent pas les catégories japonaises et préfèrent tout mettre en seinen parce que ça se vend mieux. Ce qui prouve bien que ces catégories ne valent rien surtout lorsqu’elles sont utilisées par les éditeurs français qui se foutent de leur signification et trompent le lecteur pour mieux vendre. Mais bon ce n’est pas le sujet, on est là pour parler de l’adaptation anime, parce qu’au moins avec les animes il n’y a pas d’arnaque.

Le monde est recouvert par la Mer de Sable, un océan désertique et inhospitalier. Sur ces dunes flotte une gigantesque structure appelée la Baleine de Glaise, sur laquelle vivent plusieurs centaines de personnes. Parmi ces individus, certains disposent d'un pouvoir appelé le Samia qui leur confère des capacités surnaturelles, mais les condamne à mourir jeunes.

Chakuro, 14 ans, est un des habitants de la Baleine où il officie en tant que scribe. Un jour, la Baleine approche d'une île abandonnée au milieu de l'océan de sable. Chakuro y est envoyé pour l'explorer et trouver des ressources. C'est là qu'il rencontre une jeune fille, Lycos, alors qu'il pensait qu'aucune personne humaine ne vivait en dehors de la Baleine. Et ce n'est que le début des révélations sur la nature réelle de la Baleine et des autres peuples de la Mer de Sable.

La grande qualité de la série, c’est sa direction artistique. Le manga original avait fait sa réputation sur la qualité de ses illustrations, et la série a décidé de capitaliser là-dessus en offrant à l’anime des décors somptueux, des couleurs chaudes au tons pastel et un chara-design fin et élaboré. Le studio JC Staff a plutôt mauvaise réputation en général mais il leur arrive parfois de faire des efforts et tel est le cas ici, l’anime est véritablement beau à regarder. Cela a toutefois un prix ; l’animation en elle-même est assez pauvre, les mouvements sont rigides et les scènes d’action sont molles et peu palpitantes. De même ; le chara-design a beau être travaillé il n’en est pas moins générique, avec cette fameuse règle de la japanime qui veut que l’importance d’un personnage soit proportionnelle à l’étrangeté de sa couleur de cheveux.

Le gros de défaut de l’anime, c’est tout le reste. Il s’agit d’un récit d’aventure classique, très classique même, ce qui ne le rend pas moins efficace. L’univers est vaste et intriguant, il y a des enjeux simples et la série ne perd pas de temps à mener son histoire. Le vrai problème ce sont les personnages, ils sont tous inssssssssssssssssuportables. A ce niveau ce ne sont même plus réellement des personnages mais des archétypes qui n’existent que pour cocher des cases. Forcément le héros est un gamin pleurnichard mais courageux dont l’objectif est de « protéger tout le monde ». Forcément il y a une fille mystérieuse qui sait beaucoup de choses mais qui ne dit rien parce qu’elle est mystérieuse. Forcément il y a le Sasuke de service qui est un gentil mais qui fait la gueule parce qu’il est trop puissant t’as vu. Forcément il y a un empire maléfique dont l’unique objectif est de bien nous rappeler que c’est un empire maléfique qui fait des choses maléfiques, genre tuer des gens ou des trucs comme ça. D’ailleurs la série fait un usage libéral de la violence, aussi bien physique que psychologique, ce qui est à la mode actuellement. Or si la violence utilisée aux bons moments est marquante, celle utilisée constamment est vulgaire et Les Enfants de Baleine est incapable de la moindre nuance. Comme souvent avec les shôjos, tout est très mélodramatique et la moindre occasion est bonne pour en faire des caisses et faire pleurer les personnages pendant que le spectateur pleure d’ennui.

Les Enfants de la Baleine n’est pas une mauvaise série, mais passée la phase de découverte initiale des trois premiers épisodes je ne suis pas parvenu à véritablement m’intéresser à ce qui se passait à l’écran. Tout ce que fait la série sonne creux, la faute à des personnages ultra stéréotypés, des dialogues redondants, des gags stupides qui ne s’accordent pas au ton épique que veut se donner l’histoire et à une aventure sur rails dont les rebondissements ne font bondir personne. Je ne vais pas vous dissuader d’apprécier cet anime s’il vous attire, mais par pitié allez voir Nadia et le Secret de L’Eau Bleue si vous voulez savoir ce que c’est qu’un anime d’aventure fait par des gens sincères qui croient en ce qu’ils font.

[Deluxe]

B the Beginning - épisode 1 : la série est dispo en entier sur Netflix depuis quelques jours mais je ne suis pas trop du genre à bingewatcher juste pour donner mon opinion sur des forums internet.

Collaboration entre Netflix et le studio Production IG, il s'agit de la série écrite, designée et réalisée par Kazuto Nakazawa, connu entre autres pour ses collaborations avec Watanabe. Un peu comme avec Devilman il y a quelques semaines, il profite des fonds illimités et des plannings larges de Netflix pour donner libre cours à ses envies. Et pour le moment le résultat est... particulier.

Le récit se déroule dans le royaume fictif de Cremona dans lequel sévit un tueur en série qui signe ses méfaits du symbole "B". Il est poursuivi par la police locale qui vient de recevoir l'aide de Keith, un détective génie (sic) qui résout les crimes en gribouillant sur un tableau et en sortant la solution de son chapeau. Pourquoi pas. Le problème c'est que l'on se rend vite compte que le B en question est en fait un gamin doué de superpouvoirs qui est lui-même traqué par un groupe de méchants bariolés tout droit sortis de Gundam et qui se battent au katana.

La production value est excellente et le design de Nakazawa est toujours aussi agréable mais je ne comprends pas bien le projet. On a l'impression que deux séries différentes ont été mélangées ; un crime drama violent pour plaire au public américain de Netflix, et un truc urban fantasy avec des superpouvoirs pour plaire aux japonais. C'est comme si on ramenait Benedict Cumberbatch pour enquêter dans l'univers de Bleach, ça n'a aucun sens.

Je vais continuer parce que je suis fan du travail de Production IG mais je m'attendais à quelque chose de beaucoup plus low-key et réaliste.

[Gemini]

Faute de mieux, je pose ça là.

Il y a quelques jours, je suis tombé sur l'OST (signée Seiji Yokoyama) de Future War 198X, un film d'animation dont je n'avais jamais entendu parler.



Comme le titre l'indique, le film se déroule dans les années 80, à une époque de regain de tension entre les deux blocs. Le scénario vous nous présenter une série d'événements qui vont mener, comme vous vous en doutez, à un conflit ouvert entre les USA et leurs alliés d'un côté, l'URSS de l'autre, avec entre les deux un couple américano-nippon qui va assister au désastre.

Nous devons Future War 198X à Tomoharu Katsumata, qui a dû réaliser à lui-seul la moitié des œuvres sorties de la Toei Animation dans les années 70/80, et Toshio Masuda, qui a essentiellement travaillé sur la franchise Uchû Senkan Yamato, en particulier les long-métrages. A noter que nous retrouverons Katsumata et Yokoyama quelques années plus tard sur Saint Seiya, et cela m'a amusé de retrouver dans ce film plusieurs effets sonores que le studio réutilisera sur cette série.

Une chose frappe d'entrée le spectateur : cet anime ne brille pas par la qualité de son animation ; du moins des personnages, puisque les véhicules et autres engins militaires semblent bénéficier d'un soin plus important (je subodore la présence de quelques military otaku). Couplé à un chara design qui apparemment se veut réaliste, le résultat s'avère surtout étrange et demandera au public une certaine ouverture d'esprit. Ce qui compte ici, c'est moins la technique que ce que le film nous raconte.

Future War 198X ne dépareille pas au sein d'une production nippone qui, à l'époque, donnait l'impression d'être fascinée par la fin du monde. D'où plusieurs long-métrages pessimistes voire fatalistes, tels que ceux de Baldios, Ideon, ou Macross. Néanmoins, ici, le traitement se veut beaucoup plus réaliste, ou du moins crédible, avec une escalade progressive de la violence, et peu de protagonistes réellement disposés à plonger le monde dans l'horreur (même le président américain est plutôt raisonnable). C'est ce qui fait sa force : l'histoire est d'autant plus glaçante que nous ne sommes peut-être pas passés loin de ce qu'elle nous raconte. Les réactions des personnages sont pour la plupart parfaitement logiques, et nous ne pouvons qu'assister impuissant à ce qui se déroule sous nous yeux.

Ceci dit, j'ai peur que Future War 198X n'aille pas jusqu'au bout de son projet de base. Déjà, la radioactivité consécutive à une attaque nucléaire est traitée comme une donnée négligeable, alors que juste non. Ce qui revient à minimiser son impact sur le récit et la vie des personnages, forcément dommage. Surtout, la crédibilité du scénario en prend un coup dans son dernier acte :

[Montrer] Spoiler

un scientifique japonais arrive finalement à sauver le monde à lui seul.

Et là encore : non.

Malgré ces quelques défauts, Future War 198X reste une véritable curiosité, témoignage non seulement de la Guerre Froide mais aussi d'un temps où les studios nippons osaient jouer la carte d'un cinéma de genre apocalyptique. Le film vaut avant tout pour son scénario et sa bande-son, ce qui suffit amplement à justifier le visionnage.

[VpV]

Ça sent un peu le nanar, mais rien que pour le thème et le contexte abordés, ça semble mériter le coup d'œil, effectivement.

[Gemini]

Ça sent un peu le nanar

Pas du tout.

[VpV]

Au temps pour moi alors, je te fais confiance. C'est juste que la frappante qualité d'animation des personnages, le projet réaliste couplé à des effets sonores réutilisés dans Saint Seiya, un chara design qui ne l'est qu'apparamment et ces deux éléments scénaristiques abracadabrantesques semblaient m'avoir mis la puce à l'oreille.

En tout cas, nanar ou pas, ton topo m'a donné envie de le voir. Quand ce sera fait, j'essaierai de poster un petit retour dessus, si je trouve des choses à ajouter.

[Gemini]

Les effets sonores correspondent à des explosions. Ce serait donc plutôt Saint Seiya qui fait dans l'excès en réutilisant des bruitages de bombes atomiques.
Je confirme que la fin est un peu décevante en raison des deux points que je cite dans mon avis, après cela ne gâche pas le reste du film - qui dure quand même plus de deux heures - même si cela reste dommage.
Quant à l'animation, c'est vrai qu'il serait possible de faire des captures d'écran montrant les personnages avec des visages franchement bizarres. Mais je crois que l'animation n'était pas l'aspect du projet qui intéressait le plus la Toei Animation.
Au final, c'est avant tout une question d'appréciation personnelle, même si j'avoue avoir du mal avec cette tendance à crier au nanar dès qu'une oeuvre sort de certains standards (comme le Batman de 1966). Ceci étant, si le principe d'un nanar est d'être drôle malgré lui, je ne trouve pas ce film drôle du tout, compte-tenu de ce qu'il raconte et de la façon dont il le raconte.

[Tetho]

Les effets sonores ça s'explique assez aisément par le fait que les japonais tendent à aller chercher leurs bruitages dans des bases de données partagées par la plupart des studios de post-prod plutôt que d'avoir un bruiteur qui créé tous les effets pour chaque nouveau titre. Prêtez l'oreille et ça devient évident, surtout à notre époque de crise de production.
Les deux animes ayant été produits plus ou moins à la même époque il n'est pas difficile d'imaginer que les effets du premier aient fini dans le second.

[VpV]

Bon, ben, ça y est, c'est vu. J'ai passé un bon moment même si quelques points supplémentaires m'ont fait tiquer, à savoir :

[Montrer] Spoiler

- des dispositifs de mise à feu des armes nucléaires très permissifs. De simples bidasses ou subalternes influent ainsi exagérément sur la tournure du conflit.
- les frappes nucléaires pas vraiment stratégiques. Ça balance partout y compris sur les populations civiles, mais ça lésine sur la principale base américaine (celle avec le laser, celui par lequel tout a commencé). Elle ressort de la vague d'ampleur russe quasiment indemne.

Et dans les trucs qui m'ont fait sourire :
- la relation entre Laura et Wataru, traitée si négligemment, mais qui finit tout de même sur une idée bien vue avec ce motif du coucher/lever de soleil.
- et surtout

[Montrer] Spoiler

le ministre de la Défense russe qui jubile dans son dernier souffle en disant qu'il a tout pété le système d'annulation de mise à feu des ogives de Sibérie, nananère.

En revanche, la série arrive à imprimer un ton grave, notamment sur sa première moitié. C'est très réussi, malgré des pistes musicales de qualité, s’accommodant bien à l'action, mais un peu trop présentes. Les « silences » laissant la part belle à l'image et aux effets sonores sourds ont été trop rares.
Et Gemini avait raison, le soin apporté aux scènes, aux références et au design des engins militaires est remarquable.

Edit : complètement accessoire, mais j'ai pas compris pourquoi Laura était un coup brune aux cheveux courts alors que blonde aux cheveux longs le reste du temps.

Edit 2 : une review du film assez complète.

[Gemini]

VpV >> Le coup des cheveux, je n'ai pas compris non plus. Et vu qu'il ne serait pas possible de cacher une telle masse de cheveux, je ne crois pas que la version châtain soit une perruque. Pour le coup, j'ai mis ça sur la présence de deux réalisateurs ^^'