Avis sur les derniers animes vus

[Gemini]

Requiem from the Darkness : Yamaoka Momosuke, écrivain, rêve de publier un recueil de cent contes horrifiques. Alors qu'il voyage pour collecter des histoires, il croise la route d'un trio de l'étrange intimement lié au monde de l'occulte et de la mort.
Je me souviens avoir vu un épisode en 2003, qui m'avait beaucoup impressionné. Mais ce n'est qu'aujourd'hui que je me suis décidé à regarder la série en entier. Peut-être à la faveur d'un mois d'Octobre propice à l'épouvante ? En la matière, cet anime remplit bien son office.
La première chose qui frappe, c'est une ambiance graphique unique en son genre. Produit à une époque de transition, au sein de l'animation nippone, concernant l'image de synthèse, le réalisateur tire partie des défauts de cette technique et la superpose à un style plus traditionnel, afin de créer un décalage, de faire ressortir des éléments du décor ou des scènes en particulier, créant ainsi un souffle dérangeant qui s'insinue dans toute cette production. Il ne s'agit là que d'un élément parmi d'autre, l'ensemble bénéficiant de décors aussi tordus qu'ils peuvent être détaillés, d'une colorimétrie macabre au possible, et d'un chara design où se côtoient physiques monstrueux. Rien que dans son esthétique, Requiem from the Darkness frappe très fort et cela aide à poser l'ambiance.
Comme le synopsis le laisse supposer, la série repose sur une anthologie de contes horrifiques, chaque épisode devant être l'occasion de se confronter à un mythe plus ou moins macabre (surtout plus). C'est du moins l'impression, trompeuse, qu'elle cherche à donner. En effet, les récits servent avant tout de support à une étude des facettes les plus malsaines de l'être humain, avec un propos simple quoique basique : les humains peuvent se montrer infiniment plus cruels que les monstres de leurs légendes. Sous couvert d'un scénario fantastique, Requiem from the Darkness traite en réalité de sujets aussi charmants que l'inceste, la nécrophilie, ou encore le cannibalisme. Le tout servi par des morts et des meurtres très graphiques, à grande force d'exécutions publiques, d'yeux qui explosent, ou d'attaques de bêtes sauvages. Sans pour autant que cela paraisse gratuit, cela participe à l'ambiance fataliste et glaçante de l'anime. Les épisodes eux-mêmes prennent souvent la forme d'énigmes à résoudre pour le personnage principal, qui rajoutent une couche de mystère même si les tenants et aboutissants ne sont pas réellement difficiles à démêler, malgré parfois quelques petites surprises. Cette narration permet de maintenir l'intérêt du spectateur et dispose d'une écriture suffisamment fine pour ne pas nuire à leur plaisir, mais la série repose avant tout sur son atmosphère.
Requiem from the Darkness s'avère être un excellent exercice horrifique, avec son ambiance oppressante, ses histoires macabres à souhait, et son environnement graphique recherché qui sied à merveille à son propos.

[Aer]

Ialda en avait parlé à l'époque vu que c'était la même personne derrière que pour Môryô no Hakô. Que je te conseille aussi, même si cette fois l'aspect extrêmement verbeux de la série la dessert durant certains épisodes. Mais l'ambiance est fabuleuse.

[Ialda]

Aphex Seal of Quality également. Et c'est vrai que esthétiquement, si c'est une série très marquée par son époque, j'ai le souvenir d'une mise en scène suffisamment solide pour supporter le poids des ans.

Que je te conseille aussi, même si cette fois l'aspect extrêmement verbeux de la série la dessert durant certains épisodes. Mais l'ambiance est fabuleuse.

Et salement poisseuse, très "féminine" - on retrouve le même délire tanbi et ero-guro de certains shoujo, avec des scènes apparemment poétiques ou symboliques ou juste jolies de prime abord qui se révèle avoir une signification beaucoup plus morbide.

Le côté verbeux est aggravé par la chronologie volontairement dispersée façon puzzle de la série; ce n'est pas un visionnage facile, il faut faire l'effort de rentrer dedans, mais il vaut largement le coup !

[Gemini]

Je l'ai vu, mais moins apprécié. L'ambiance était délicieusement angoissante, avec en prime un chara design des CLAMP et une fille lisant du Jun'ichi Nakahara Mais je me souviens avoir eu plus de difficultés avec les circonvolutions du scénario.

[Ialda]

Vu l'édit ! Il avait quoi le final ?

[Gemini]

J'ai édité car je me répétais ^^' Je ne disais rien sur le final, mais "au final"

[Gemini]

Thunderbolt Fantasy 01-02 : C'est un anime ? C'est un toku ? C'est du théâtre de marionnettes. Coproduction entre des marionnettistes taïwanais et le studio Nitro+ pour les effets en image de synthèse, le résultat est jusqu'à présent (deux épisodes regardés par votre serviteur) tout simplement bluffant, avec des décors et des marionnettes détaillés, et une réalisation dynamique à laquelle je reprocherai justement un excès de dynamisme : certains mouvements de caméra, certaines séquences, ont clairement été accélérés, ce qui casse l'assise réaliste apportée par le matériel "en dur" utilisé.
Mais ce qui m'a surtout accroché C'EST QUE C'EST DU PUTAIN DE WU XIA !!! Tendance flamboyante et magique, pour être précis, avec des costumes chargés et détaillés, mais sans les délires humoristiques initiés par Tsui Hark et popularisés dans les années 80/90. Nous serions plus près de Buddha's Palm ou Holy Flame of the Martial World. Taiwan possède une vraie tradition du genre, avec des chefs d'oeuvre comme A Touch of Zen. Ça tranche, ça vole, ça balance des éclairs, et ça veut conquérir le monde, un régal. Si le doublage est disponible en Japonais, les noms sont chinois, la mythologie - à base d'épées légendaires forgées par des immortels - aussi, et les personnages vont jusqu'à déclamés des poèmes en Chinois.
Seul défaut notable, hormis l'accélération précédemment citée, c'est une marionnette de blondinet dont j'ai sans arrêt l'impression qu'il va dire "Matt Damon", impossible de prendre au sérieux une scène dans laquelle il apparait.

[Ialda]

Et puis pour une fois qu'une série Gen Urobuchi n'est pas trop moche

Drifters 01.

Reprise quasi intégrale du Special diffusé il y a quelque mois dans le commerce, avec l'adjonction d'une introduction un peu plus longue. Je suppute que le deuxième épisode sera pareil.
La ou ça blaste, c'est que l'ambiance musicale m'a fait dresser les oreilles, et quelle surprise, Yasushi Ishii reprend du service .
Pas grand chose à rajouter, c'est très bien, très Hirano et y'a toujours le SD pourris.

Drifters 01 : A peine le premier épisode et déjà du remplissage, la bataille s'avérant beaucoup plus longue qu'à l'origine, c'est dire à quel point le manga est peu avancé malgré plusieurs années de publication au compteur ; Kota Hirano concurrence Togashi en terme de rythme Du côté du studio, j'ai ressenti une volonté de refaire du Hellsing, avec la bande-son de la première série, et le reste du style de l'auteur de la seconde. J'aime beaucoup le manga, que je suis avec plaisir lorsque sort un tome, et c'est donc avec le même plaisir que je suivrai l'anime, dont le premier épisode a bien rendu ce que je pouvais apprécier dedans.

Rien à rajouter, sinon que je me suis amusé comme un petit fou sur les clins d'oeil historiques. J'avais fait l'impasse sur le manga faute de supporter le rythme de publication, du coup je vais profiter de la série pour rattraper mon retard.

Sinon, Occult:nine



J'ai un peu de mal à cerner la bestiole pour le moment, pour cause de rythme un poil surexcité et de mélange des styles pas forcément heureux : autant l'aspect enquête surnaturelle est séduisant comme du Persona - la perspective de rester coincé 100 heures devant l'écran en moins -, autant l'aspect comédie scolaire à gros bonnets on se demande ce que ça fout là (sans compter que Keijo couvre déjà ce segment cette saison, et bien mieux).

[Aer]

Oh.

"rythme un poil surexcité" ? C'est complètement imbitable.

[Ialda]

C'est une autre manière de le dire, en effet

C'est dommage, les décors sont vraiment réussis dans ce premier épisode.

[Aer]

La direction artistique est pas trop mal, même si avec le rythme de merde c'est compliqué de s’appesantir sur les détails (et y'a des fautes de gout, genre l'émission TV).
Je viens de lire qu'ils avaient cramé tout un tome du LN dans cet épisode. Talk about rushing things (bon vu la quantité de trucs, en même temps, c'est peut être pas un mal, mais pas ça chaque semaine sinon je vais vite drop).

[Ialda]

La direction artistique est pas trop mal, même si avec le rythme de merde c'est compliqué de s’appesantir sur les détails (et y'a des fautes de gout, genre l'émission TV).
Je viens de lire qu'ils avaient cramé tout un tome du LN dans cet épisode. Talk about rushing things (bon vu la quantité de trucs, en même temps, c'est peut être pas un mal, mais pas ça chaque semaine sinon je vais vite drop).

J'ai pas détesté le décors de l'émission TV; c'est plus les invités qui étaient imbitables, et la scène qui m'a paru superflu

Un tome ? Sur deux ? On va se marrer sur la suite

[Nexus]

Drifters : Comme je m'y attendais et sûrement tout le monde, ce n'est pas sur la technique qu'il fallait attendre la série, c'était assez mal animé (pas du tout ? ) présence de CG assez immonde dès les premières secondes, background plutôt banal, sans âme, et j'ai eu la sale impression qu'un vilain filtre avait été ajouté durant tout le début de l'épisode (la bataille).

Bref jusque la c'ets pas mirobolant, mais ce n'ets aps pour ça que j'attendais cette série, ce que je voulais c'était une adaptation pure du Manga d'hirano, et la dessus je n'ai strictement rien a redire, le chara-design est uuuultra classe, l'ambiance est la, l'humour aussi, et même les moments SD (auquel je tiens énormément perso) sont la, et le tout n'est pas rushé, peut-être que certains diront que c'est lent du coup ? bref c'est une réussite de mon point de vue, une réussite totale, en plus l'ost déchire.
Mention au fait qu'il n'y ait visiblement pas de censure pour la diffusion (en tout cas pas sur la version Wakanim, je n'ai pas checké les versions TV) ce qui est évidemment encore un plus.
A suivre absolument !

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Occultic;Nine : Tout le contraire de Drifters, c'était super bien animé (mais genre vraiment, tout ce "character-acting" de malade) avec de plutôt beaux décors dont certains très travaillés, même si il sont assez générique vu l'environnement dans lequel évolue la série, et pas de CG ou bien intégré car ça ne m'a pas sauté au yeux comme Drifters).

Mais...
Mais, mais, mais...
Que c'était nul.

Le rythme de ce premier épisode m'a donné envie de prendre une boite entière de Neurofen tellement c’était rushé dans tous les sens, une catastrophe.
Les persos on un charisme plus ou moins équivalent à une huître, rien ne donne envie de s'attacher à aucun d'entre eux, en plus ont a droit aux bons gros clichés bien moisis, avec le barman transgenre, la fille avec des seins énorme, tellement énorme que ça en devient complètement ridicule, surtout quand on voit que c'est un des aspects de ce premier épisode qui a été le mieux animé, ça montre le niveau...
Ensuite le plot, j'aurais bien dit que l'occulte ça pourrait être sympa mais faudrait que ce soit bien amené pour ça, car la ce n'est pas le cas, je ne comprend même pas comment la série veut aborder le sujet, en nous montrant direct un fantôme invisible qui tuerait les gens, c'est comme ça que j'ai ressentis la chose en tout cas.
Bref un premier épisode raté qui ne donne pas envie de voir la suite, même si je testerais quand même le 2e épisode, qui sera décisif pour la dropage.

Et bordel c'est quoi ce flingue "Electrique" qui sort de nul part ? arrêtez les conneries...

[Tetho]

Mais...
Mais, mais, mais...
Que c'était nul.

Ben c'est un Point;Virgule quoi, qu'est-ce que t'espérais ?

[Nexus]

Ben c'est un Point;Virgule quoi, qu'est-ce que t'espérais ?

J'avais plutôt bien aimé steins;Gate malgré pas mal de défauts, en particulier le fait qu'on se fasse chier (mais genre vraiment) pendant les 8-9 premiers épisodes avant que la série ne débute vraiment, mais faut croire que ce One-shot n'a pas donné de bonnes idées à ses successeurs, que sont Robotnic, et ce Occultic. :s

[Aer]

Tetho > Mec, le denpa-anime est tellement rare qu'on en est même plus à faire la fine bouche de nos jours.
J'ai bandé en voyant Ryôka le héros avec une radio.

Sinon on verra l'évolution, le LN a été rapidement stoppé pour lancer la production d'un visual novel avec 5pb, de la, pas dure de comprendre que l'anime fait partit du média mix.

[Tetho]

C'est un peu loin dans ma mémoire mais je me souviens avoir plutôt aimé les premiers épisodes de Steins;Gate justement, quand envoyer un SMS dans le passé est une prouesse. Plus tard les enjeux ont une toute autre ampleur, mais ça devient vraiment n'importe quoi et on change le passé un peu à la volée (le coup du SMS qui change le sexe d'une personne ça m'a complètement fait décroché).
Mais en soit c'est surtout les persos qui me sortent par les trous de nez. A tel point que Robotics;Note, série autrement plus foirée, m'est largement plus sympathique parce que ses héros m'étaient moins insupportables (en fait surtout Akiho et sa passion sincère pour le robot anime).

[question]

Ben c'est un Point;Virgule quoi, qu'est-ce que t'espérais ?

l'arrêt immédiat d'usage de speed pour faire une série, comme ce truc, quoi.

EDIT :

J'ai récemment commencé Hellsing ultimate, pour voir ce que vaut le précédent travaux de l'auteur, et je prends grave mon pied. Entre les moments surréalistes et les discours mémorables, les références culturelles absurdes et les plans léchés, je ne peux qu'apprécier l'univers ultra-violents de la série où tout le monde semble se donné à coeur joie dans l'arrachage de membres et magies démoniaques.

Même les plans 3D voyants participe au visionnage, finalement.

[Darkge999]

WWW.Working!! : Que dire dessus? C'est con et débile à souhait. Bref, on éteint le cerveau et se marre devant.
Au début, je pensais par le regarder, mais finalement, je pense que j'irai jusqu'au bout tellement je me suis amuser devant les deux premiers épisodes diffusées.

Kiss Him, Hot Me! : Si ce genre de récit n'est pas ma tasse de thé, j'ai voulu tester par curiosité. Pour l'instant, j'accroche pas. Je continuerai peut-être sur quelques épisodes...

Occultic; Nime : Après un épisode, je n'arrive pas à avoir d'avis dessus... D'un coté, j'apprécie plutôt la réalisation, les personnages présentés, le thème proposé, mais de l'autre, les "boobs" surréalistes me donnent envie de fuir... A voir sur la longueur...

Drifters : Une des séries que j'attendais le plus cette saison. Pour l'instant, je ne suis pas déçu par le spectacle.

[Mattosai]

Un avant goût de la saison 4 de RWBY pour ceux qui regardent et qui ne l'auraient pas encore vue :



(et au passage pour le jeu grimm eclipse, la team JNPR est dispo, Pyrrha-chaaaan )

[Aer]

Drifters 02.

Suite et fin de ce que couvrait l'OVA promo avec juste une petite introduction en bonus.
Let's go for the ride, dans tout les cas.

Instant cocorico avec l'opening animé par Cédric Herole.

[Tetho]

anecdote débile, jusqu'à son interview par Furansujin Connection je croyais que ce type était le pseudo d'un animateur jap qui utilisais le nom du héros du Petit Lord pour les projets où il ne voulait pas être crédité sous son vrai nom.
Difficile de parler d'"animation" pour le coup, mais ça a de la gueule. La chanson aide bien en plus.

[Aer]

Je vois ça comme une confluence entre européens et japs. Son style, ici et ailleurs, ressemble beaucoup à ce que j'ai pu voir d'animateurs français biberonné au Flash et autres conneries (comme Jérémie Perrin), avec un design et ce coté rough complètement jap par dessus.

[Tetho]

La moitié rough est très cool ouais, mais sur l'autre moitié t'as Nakamori qui a du repasser derrière et l'animation flash qui font que son taf doit pas mal s'effacer derrière tout ça.

[Gemini]

Prince of Stride - Alternative : Le Stride est un sport mêlant course de relais et parkour. Jadis réputé pour son équipe, le lycée Hônan ne participe plus aux compétitions faute de membres. C'était sans compter sur l'arrivée de trois nouveaux enthousiastes.
Mirror's Edge the animation. J'exagère, nous n'y retrouvons pas les policiers qui nous courent après ni le haut des immeubles, mais il y a tout-de-même de ça dans la thématique de la course urbaine, et dans une direction artistique faite de couleurs chaudes et vives, de lignes épurées, et de forts contrastes. Visuellement, cela sort juste ce qu'il faut des standards, et c'est agréable à l’œil sans pour autant monopoliser notre attention.
Vous l'aurez compris, nous sommes sur une série sportive, pensée pour faire du parkour une discipline par équipe. Le Stride offre ce qu'il faut de moments forts, de retournements de situation, et de prouesses, tout en restant extrêmement simple à comprendre. Et si vous êtes habitués à ce genre de titre, il n'y aura aucune surprise dans le développement. Mais c'est bien fait, prenant comme il faut.
La valeur ajoutée vient des personnages. J'ai eu très peur l'espace d'un instant : entre des garçons qui ont tous des physiques de mannequin, et le fait qu'il n'y ait QU'UNE SEULE FILLE sur douze épisodes (plus quelques apparitions de la sœur d'un des héros), j'ai craint que la série ne parte sur de l'otome game. Mais heureusement, pas du tout, il n'y a même pas de tentative de drague. Puis j'ai craint au fantasme pour fujoshi. Ce qui est déjà un peu plus le cas, il y a quelques rares scènes tendancieuses et pensées comme telles, mais cela ne prend jamais le pas sur le récit. Les personnages ressortent parce qu'ils sont attachants, avec pour certains un authentique potentiel comique savamment exploité. Là non plus, pas de grosses surprises, les personnalités de chacun sont assez standard.
Cela pourrait donner l'impression que Prince of Stride - Alternative est un anime basique. C'est le cas. Mais entre un rythme bien géré de bout-en-bout, les qualités habituelles du genre, des protagonistes plaisant à suivre, une direction artistique soignée, et la petite touche comique, il s'agit de basique bien fait, sans fausse note, et divertissant à souhait.



J'oubliais : c'est du Madhouse.