City Hunter Rebirth tome 1Scénario et dessins: Sokura Nishiki
Kaori est une Japonaise quadragénaire célibataire et se morfondant dans son travail d’intérimaire ne lui permettant pas de s’épanouir. Elle demeure une fan inconditionnelle de City Hunter qui demeure son manga culte et elle n’a jamais trouvé au cours de sa vie l’homme idéal comme le serait Ryô Saeba qui est son idole.
Un jour elle se fait bousculer par un homme et est sur le point d’être percutée par un train !
A son réveil, elle se rend compte qu’elle est à nouveau dans son corps d’adolescente et se retrouve… en 1988 !
Elle se demande si elle n’a pas voyagé dans le temps et s’interroge sur le moyen de revenir à son époque. C’est alors qu’elle a l’idée d’écrire le code XYZ sur le tableau de la gare de Shinjuku… et elle a l’heureuse surprise de voir Ryô !
Elle s’évanouit sous le choc et se retrouve alors avec Ryô et Kaori dans leur appartement.
Elle leur déclare qu’elle est amnésique et que d’ici à ce qu’elle retrouve la mémoire, elle fera tout pour les aider dans leur vie quotidienne.
Le synopsis est pour le moins surprenant et n’est pas sans rappeler le manga Yamcha spin off de Dragon Ball qui rendait ses lettres de noblesse au personnage.
Au sujet de City Hunter Rebirth j’ai beaucoup aimé. Le trait de Sokura Nishiki est très bon et est fidèle au graphisme de Tsukasa Hôjô dans les années 80 et plusieurs cases sont vraiment très belles.
Les moments les plus intéressants étant ceux où Kaori (qui se rebaptise Saori pour ne pas prêter confusion avec Kaori) interagit avec ses deux héros.
Ryô est très soupçonneux envers la jeune fille et il est intrigué que celle si en sache autant à leur sujet, montrant bien son intelligence, sa perspicacité et son sens de l’observation. Néanmoins, il sait aussi être tendre et bienveillant envers elle.
Quant à Kaori, outre son légendaire tempérament colérique, elle se montre également douce, gentille, attentionnée et compréhensive envers Saori, donnant lieu à des moments vraiment attendrissants et touchants entre elles.
L’histoire principale revisite la première apparition de Miki, la future fiancée de Umibozu.
On retrouve certaines scènes identiques à l’oeuvre originale tandis que d’autres prennent un tournant différent.
En tout cas, on retrouve bien l’ambiance City Hunter: ce savant mélange d’humour délirant et loufoque, de scènes d’action percutantes et d’émotion subtile.
Saori l’héroïne est en tout cas très attachante, elle est pleine de bonne volonté, et tout comme elle, on est attendri par la belle histoire d’amour de Ryô et Kaori. Elle s’efforce d’ailleurs de les rapprocher ce qui lui fait causer quelques gaffes monumentales !
J’espère toutefois que dans les prochains tomes, on ne verra pas uniquement des versions alternatives des aventures classiques de nos héros mais que l’on découvrira aussi des récits inédits.
Et j’espère aussi que Saori en saura davantage sur sa situation: est elle dans un univers parallèle, est elle à l’intérieur du manga qu’elle aime plus que tout au monde ?
Un manga qui n’est certes pas très original mais qui est très marrant et émouvant, et franchement, c’est touchant de revoir Ryô, Kaori, Umibozu, Miki et Saeko 20 ans après la fin de la publication française de J’ai Lu. Certes, il y a eu
Angel Heart, mais c'est un série à part.
J’ai en tout cas hâte de lire la suite !
L’affaire suivante avec Sarah Nishikujo capable de lire dans le coeur des gens sera prometteuse, on se demande comment elle réagira face à la vraie nature de Saori…
Après bon il est clair que ce titre ne plaira pas à tout le monde. Si vous êtes allergiques aux manga "Isekai" (manga dont vous êtes le "héros" ou "l'héroïne")
City Hunter Rebirth n'est pas pour vous.
Pour le moment le titre me plaît et j'attends de lire la suite pour voir comment la série va évoluer...
En tout cas, la traduction est de qualité, les dialogues sont naturels et fluides et on retrouve avec joie le terme "Coucou", l'adaptation française géniale et si drôle de J'ai Lu pour désigner les érections/mokkori de Ryô.

Le papier et l'impression de Ki-Oon sont également très soignés.
Edgar, Edgar, prince de la Cambriole...