de Zêta Amrith le Sam 29 Mar 2014, 08:06
Je n'ai pas dit le contraire. Je vois l'idée. Mais je suis un peu las de passer leurs facilités à des scénaristes ternes au prétexte que sur le fond, ça dit quelque chose ; le traitement est ce qui sépare les petits des grands. Et avec l'animation japonaise de ces dernières années, y compris la soi-disant alternative, on est trop souvent dans l'infiniment petit.
La série m'était déjà devenue un peu moins sympathique quand ils ont décidé que même Goto devait devenir un névrosé délicatement instable, bref un otaku - alors même que ledit flashback dans le dernier épisode est probablement le truc le plus réussi du final. C'était une démagogie du scénariste visant à dire "
Regardez, on s'adresse à vous", et cette exécution ridicule de la conclusion, dans laquelle Masayoshi termine à poil et lance des signaux aux fujoshis, relève de la même duplicité. Je ne saisis pas l'intérêt de jeter à l'oubli une séquence émotionnellement cohérente - "
Je ne pourrai te vaincre que sans mon costume" - et qui avait toutes les chances d'être de grande qualité, en la transformant en farce gratuite. Enfin si, j'en vois bien un, mais ce n'est pas celui de l'histoire.
La dérision est une force qui n'existe que pour elle-même ; laissée sans contrôle dans un script juste passable, elle détruit tout le reste sans le moindre égard, à commencer par l'émotion et la passion qui l'entourent, et j'ai l'impression que c'est ce qu'il s'est produit ici. Des choses intéressantes et valables vampirisées par une démarche idiote de "proximité" avec les fans.
L'approche littérale/premier degré appliqué à des personnages d'adultes ("Tu as effacé mes SMS ? Je vais te tuer !" / "Qu'est-ce que l'amour ? Goto marions-nous !") devrait également susciter une levée de boucliers pour qui ne considère pas les séries AB Productions comme une voie vertueuse.