Vu la série, et c'était fascinant
Il y a quelque chose d'hypnotisant dans cet ersatz de
FMP! philippin qui ne s'assume pas et ne sait sur quel pied danser tout le long de ses 24 épisodes.
Bon, visuellement parlant la série est à la rue. Les robots on clairement été l'objet de pas mal de soins et de travail, mais ça ne paye pas. L'animation en 24img/s manque d'impact, c'est trop fluide et éthéré, les robots ne semblent pas avoir de masse ni de présence et lorsqu'ils bougent ça brasse plus l'air qu'autre chose. Y a pourtant quelques robots qui tirent leurs épingles du jeu sur le papier, Vadrant et ses impressionnant panneaux latéraux, le massif Hind-Kind et son
mugen punch ainsi que Deceive et ses
nerve cracks. Mais une fois en mouvement, bleh...
Coté personnages, on résumera tout en deux mots : Hirai Hisashi.
Coté scénar c'est juste fabuleux, l'équipe de scénariste semble incapable de savoir où elle va, changeant de direction tous les 2-3 eps.
Les 5 premiers épisodes sont une torture tant la série se prend au sérieux alors que ça n'a aucun sens. L'idée du gamin brimé qui possède d'un coup un pouvoir démesuré est bonne, mais qu'est ce que c'est mal traité. Passé l'ep 5 on dirait que les scénaristes réalisent qu'ils ont fait n'importe quoi et on tombe dans la comédie non-sensique. Et là la série va passer son temps à alterner entre ces deux extrêmes sans jamais se décider sur lequel assumer pleinement. En découle une accumulation cosmique de cliché, schémas narratifs éculés, de révélations dans le vent, de coups de théâtres téléphonés et de retournements non expliqués... On a véritablement affaire à un nanar animé.
Passé le Vadrant et le Linebarrel, les Machina de Juda sont quand même assez faibles, mention spéciale à Pain Killer, qui pour un engin de défense est atrocement faible.
La grosse réussite de la série est comment Kôichi passe de sale gosse à véritable héros, c'était pas gagné et au final c'est assez bien mené. Il y a une vraie progression à ce niveau, ça se fait pas à un moment précis comme si on avait pressé le bon bouton.
Katô en tant qu'antagoniste est assez foireux, j'ai jamais été fan de ce genre de méchant "tu m'as vaincu, aujourd'hui, mais c'est dans mes plan, mouhahahaha".
Le coup de théâtre sur les intentions de Katô je l'ai vu venir, puisque c'est totalement repompé sur Super Robot Taisen (le 2 et le OG), le jusqu'auboutisme de Bian Zoldark en moins. Donc forcément ça a manqué d'impact chez moi.
La fin est décevante, la faute à un changement d'antagoniste à la 23eme heure qui désamorce tous ce qu'il pouvait y avoir entre Katô et Juda. En la conclusion "en fait il reste assez d'énergie pour qu'on reste en vie" flingue toute l'histoire de la relation entre les Machina et leurs Factors...
Sinon j'avoue, j'ai bien aimé la présence de Rebecca Miyamoto dans la série.
L'OP par Ali Project est une telle horreur que j'en suis à retirer tout le mal que j'ai dit des génériques de
Code Geass.
Au final on a donc l'anime de robot idéal pour les Gemini et les Amo, ceux qui ont kiffé
Angel Beats! à cause de son "écriture totalement chaotique" ou parce que c'est "TV Tropes l'anime" (sic). Moi de mon coté j'y vois quand même une sacré catastrophe, pas totalement désagréable et antipathique mais quand même assez violente à subir par moments. Le principal moteur qui m'a fait continuer (
SRT L mis à part) est quand même le "mais que vont-ils inventer au prochain ep ?".
Dans le même genre j'ai beaucoup plus de sympathie pour
Xenoglossia, où l'héroïne chiale certes quand son robot la plaque pour renouer avec son ex, mais qui au moins envois sévère quand ça se
fight (et dans
Xenoglossia j'ai pas vu venir le gros
plot twist de mi-série).