Laisse-moi t'aimer

[DD69]

Laisse-moi de t’embrasser » est un manga shojo en deux tomes (seulement) de Vega Nakashima. Publié au Japon en 2017 par Shogakukan, sous le titre -1 Ko Shita kana, kisu sasete. En France, c’est quatre ans plus tard, que le titre voit le jour grâce à Akata. C’est l’occasion de faire le point sur l’œuvre en question.


Synopsis

Cela fait un an que Sakura est entrée au Lycée. Dans cette petite ville côtière, où elle habite, rien ne vient la perturber. Jusqu’au jour où elle fait la rencontre d’un lycéen voisin du sien ; du nom d’Ao. Solaire, poli et toujours aimable. Sans crier gare, Sakura éprouve des sentiments de plus en plus forts envers ce dernier.
Et si la vie lui réservait de belles surprises ?

Mon avis

Vega Nakayama croque avec pudeur sur l’innocence des jeunes lycéens. Sakura et Ao sont attendrissants. « Dans cette bourgade ordinaire, au bord de mer, il n’y a pas grand-chose. Pourtant, je t’y ai rencontré ». Rien que cette phrase, à priori anodine, prend tout son sens au fil des pages. Ces deux tourtereaux, auxquels rien n’était prédestiné à se rencontrer, vont vivre leur premier émoi ensemble.
Sous le signe de la romance, on est plutôt bien servi. Il est vrai que Sakura Sumadera fait un peu la fille ingénue et manquant d’assurance. Eh bien on a tout faux. C’est une jeune lycéenne tout ce qu’il y a d’ordinaire qui découvre peu à peu l’amour. C’est Ao qui prend l’initiative de l’embrasser. Pour Sakura ce n’est pas le bon moment. Mais ce n’est que partie remise !
Derrière ce titre pour le moins « mémorable », aux couleurs chatoyantes, se cache une histoire bien plus touchante qu’il n’y parait ; de nos deux protagonistes. Un heureux dénouement, que Nakashima a le secret, est en préparation pour le second tome. Le lecteur aura donc compris que le scénario sera centrée sur ces deux personnages. Si bien, que les individus que rencontre Sakura, sont immédiatement mis au second plan. Y compris sa meilleure amie. C’est peut-être le seul que l’on puisse reprocher. Mais la mangaka ne s’arrête pas en si bon chemin. En effet, on n’a accès à d’autres œuvres, comme « Donten ni Sirius » (2013), « Nikoniko x Punpun » (2014) ainsi qu’à plusieurs séries dont la rémunération serait impossible. Le tout, reste inédit chez nous en France.
Le design, bien que dans un style vintage, reste tout à fait correct. Les expressions et les sentiments en situation sont les maîtres mots de Nakashima. La traduction est bonne dans son ensemble. Le scénario, est léger, ravira tout type de public. Il est dommage que certaines maisons d’édition ne travaillent pas avec l’autrice. Mais sur un malentendu, on peut toujours rêver de voir ces licences sortir dans nos contrées.
Attendre et voir.

En deux mots

C’est l’un des meilleurs shojo. Il est à réservé dans votre mangathèque.