
Un artbook qui aura pris son temps pour sortir. J'ai cherché ssur manga-news : première annonce en... 2019 :
https://www.manga-news.com/index.php/ac ... -de-GlenatSur la forme, l'artbook est de qualité avec un point négatif à souligner cependant puisque la préface de Miyazaki est restée en anglais (les titres des différentes parties du livre aussi accessoirement). Bon, c'est toujours mieux que le japonais mais je n'ai pas compris ce choix de Glénat.
A part ça et même si Kiki n'est pas mon Miyazaki préféré, j'ai beaucoup apprécié la lecture de l'artbook, avec de nombreuses et superbes illustrations ainsi que des annotations intéressantes sur ce que voulait transmettre Miyazaki. Certaines intentions sont d'ailleurs en contradiction avec les romans (mais tous n'étaient pas écrits au moment de la sortie du film) mais ça ne les rend pas moins intéressantes et moins pertinentes pour autant. Sur un plan artistique, l'artbook met particulièrement en avant le travail effectué sur les couleurs et sur le rôle de la coloriste du film, en montrant que certaines d'entre elles ont été créées spécifiquement pour celui-ci, ainsi que l'originalité des plans réalisés.

Et tant qu'on parle de Ghibli, j'ai aussi revu Princesse Mononoke, en profitant de la resortie en imax. Sans surprise, c'était grandiose et, comme je ne me souvenais pas de certains détails (je n'avais pas revu le film depuis la sortie du coffret dvd en bois laqué), le plaisir de la (re)découverte était aussi là : je ne me rappelais pas par exemple des factions autres que celles de Dame Eboshi et des loups, ni des Sylvains, pourtant importants de l'oeuvre et très amusants par leurs mimiques et les cliquetis que produisent les mouvements de leurs visages.
Bien entendu, les dessins et l'animation (mention spéciale aux convulsions du bras maudit d'Ashitaka) sont superbes et les musiques d'Hisahshi épiques à souhait, ce qui rend certains moments particulièrement grandioses. Miyazaki évite aussi le manichéisme en montrant les intentions des différents personnages sans rejeter un des deux camps du mauvais côté. Cela contribue à rendre les dilemmes et les comportements des personnages ainsi que leurs affrontements particulièrement intenses et marquants.