Vitamine est un manga One shot crée par l’auteur Keiko Suenobu. Il est apparu en France en 2005 par les éditions Marvel Panini. Prépublier en 2001 par Bessatsu Friend et édité par Kôdansha. L’histoire comte les (mes)aventures d’une lycéenne, harcelée par ses camarades de classe.
Synopsis
Sawako, jeune collégienne, semble avoir une vie normale. Ce n'est malheureusement que du fantasme. Car ses camarades de classe sont sournois et son petit ami abuse d'elle physiquement. Tout bascule, le jour où ils sont surpris dans une position plus que douteuse. Dès lors, l'enfer commence pour Sawako. Va t-elle s'en sortir ?
La lycéenne vivra un enfer une bonne partie du manga. De brimade en brimade, le harcèlement scolaire, dont est victime Sawako n’est pas, à prendre à la légère. Pourtant elle ne dira point mot à ses parents. En devoir, la classe demande aux élèves la carrière dont ils souhaitent évoluer. Celle de Sawako en surprendra plus d’un d’entre vous.
Le sujet choisi par l’auteur est fort sensible, au point de laisser un message au public et aux victimes du harcèlement scolaire. Au bas mot : la censure, tout est dit ou presque dans ce One Shot. Il est difficile de se lasser de lire tant que scénario détonne !
Keiko SUenobu a un style qui lui est propre, avec un dessin plutôt moyen, il parvient à faire évoluer ses personnages. Les traits caractéristiques des protagonistes sont d’une beauté. L’histoire est intéressante, mais passée inaperçue à l’époque. Malgré des images d’une forte densité, vous allez l’apprécier à sa juste valeur et être à ses côtés, du début jusqu’à la fin.
Avec une couverture en couleur, dominante blanche en toile de fond, se cache un manga étonnant. Pour les plus sensibles d’entre vous, vous aurez du mal à retenir vos larmes. La revanche d’une fille au fort caractère vous surprendra plus d’un. Une postface écrite par l’auteur lui-même est à découvrir en fin du tome.
L’auteure décrit avec une motivation débordante de sincérité faisant face à une société qui ferme les yeux dans un pays moderne, certes mais qui essaye de soigner son image de marque auprès des Occidentaux. Le titre de la mangaka en dit long sur le sujet qu’est l’Ijimé (bizutage) de manière brûlante dont on ne sort pas indemne et nous donne à réfléchir sur les failles d’un système pas exemple de tout reproche. Derrière les sourires en façades, on peut observer à quel point les vrais visages des bourreaux.
Le dessin fin et dynamique tel un maestro maniant sa baguette, remplacer par son stylo encre définit précisément toute sa rage émis à travers son œuvre l’histoire et la souffrance dont fait l’objet l’héroïne, dans un monde pervers en perdition constant. Le design surprendra au premier abord dès la première lecture, mais on s’y fait progressivement. Les expressions et les émotions sont criantes de vérité et vivantes ! Les décors au minimum vital, devinant aisément un fond uni noir voir blanc laissant souvent apparaître au second plan. La couverture déjà, parait en manque de contenu avec quelques couleurs au ton blanc dominant et une bande à parement rouge en haut au verso marquant « Vitamine » en bleu égaye en évitant d’être trop transparente. Même après quelques années après, le papier ne jaunit pas et le grain palpable à souhait au toucher jouit d’une excellente qualité. L’éditeur Génération Comics filière de Panini prend les choses en main avec cette licence et tacle tout sur son passage.
Des chiffres qui font mal
Au total, ce n’est pas moins de 681000 cas recensés au Japon. Un sujet à prendre très au sérieux, dans une société que les plus faibles n’ont pas leur place ; et ce dès les écoles élémentaires !
Le nombre de cas d’intimidation a été particulièrement vertigineux. 551944 dans les écoles primaires. 111404 dans les collèges, un peu plus de 15000 cas dans les lycées et 300 environ dans les écoles spécialisées. Chiffre réalisé en 2022.
Chiffre recensement : Médi1new.com
auteur: DD69