[auteur] L'Homme au Béret (Osamu Tezuka)

[guwange]

Au contraire pour moi Ialda, quand j'ai vu le phénix, c'était un soulagement que ça n'était pas de la CGI.
Donc, ça me convient.

Sinon, je ne connaissais pas ce court-métrage de 1994 conçu pour le musée Tezuka et réalisé par Rintaro; Osamu and Musashi. Il y a les 7-8 premières minutes qui traînent ici; le temps de se rendre compte de son animation nous rappelant la patte cartoon Disney.

[Gemini]

Phoenix eden 17, nouvelle bande-annonce et staff dévoilé.

Je viens de lire Eden 17, et c'est tout simplement inadaptable en l'état. La fille qui couche avec ses enfants, ses petits-enfants, etc... même si c'est d'inspiration biblique, je sais pas, je pense que ça va coincer quelque part

[guwange]

Vu que c'est dans disney +, il y aura un droit de regard.
Au temps du disney puritaniste, c'est niet, ça passerait pas mais là, on est à l'ère du disney wokiste.

Plus sérieusement, ils vont probablement s'adapter et contourner le truc.

[Zêta Amrith]

Bien que "Nostalgie" semble avoir servi de colonne vertébrale à l'anime, le teaser suggère la présence d'éléments issus d'autres chapitres. Donc comme souvent chez les très flexibles ayant-droits de Tezuka Productions, cette nouvelle itération se sera écartée du matériau d'origine. Avec ou sans Disney.

Moi je serais plus preneur d'adaptations qu'une réactualisation aurait pu potentiellement améliorer : W3, Triton, Captain Ken, The Devil Garon, The 3 Eyed One... quarante autres. J'aimerais bien revoir Saphir aussi, mais rien que d'imaginer la guerre qui serait livrée aux concepts essentialistes qui fondent la série, je préfère oublier.

Ou alors une belle anthologie collective (type Space Dandy) des 26 meilleures histoires courtes contenues dans les Lion/Tiger Books ou dans The Crater, domaine d'excellence du bonhomme, avec un budget idoine. Il y a la plus grande série d'animation de tous les temps derrière cette idée, potentiellement.

[guwange]

Pour commémorer les 50 ans de black jack, un nouveau manga de black jack crée à l'aide de chat GPT ( intelligence artificielle ) est prévu pour cet automne.



https://www.animenewsnetwork.com/news/2 ... ga/.199082

[Zêta Amrith]

S'ils l'avaient fait pour Astro Boy on aurait pu au moins plaider l'expérimentation car la connexion thématique le justifiait - de loin. Mais là ça n'a vraiment aucun sens, et surtout aucun intérêt.

De plus, comme disait le robot U-18 dans le chapitre qui porte son nom, seul un humain peut guérir un humain.

[Wonk]

J'ai vu pop ça dans les News de Street Fighter 6 en me connectant au jeu alors je partage ici au cas où.

[guwange]

Pluto, le 26 octobre sur Netflix.

[Zêta Amrith]

Heureusement qu'on connaît déjà le matériel d'origine parce que les japonais sont toujours autant à la ramasse quand il s'agit de réaliser une bande-annonce opérationnelle. On ne comprend rien à ce qu'on nous montre, et tant les dialogues agglutinés que le jeu infâme laissent supposer un gros navet que le manga n'est pas.

[guwange]

Oui, je suis d'accord avec toi, ça ne rend pas honneur au manga que faire un trailer lambda faisait miroiter une intrigue convenue.
Est-ce à dessein ?
Après tout, attirer des visionnages sur la plateforme Netflix pour attirer le consommateur lambda lui faisant croire à un anime pas prise de tête, consommable vite fait, c'est peut-être voulu ?
Mais je n'y crois pas trop, beaucoup de personnels chargés de monter un trailer le font en suivant un cahier des charges, suivant un montage pré-établi singeant ce qui se fait ailleurs.

[verino]

La CGI est déjà plus digestible que dans la précédente BA

[guwange]

Phoenix eden; le 13 septembre sur disney + et une version ciné au Japon; le 3 novembre.

[guwange]

Tezuka prod et Ryousuke Takahashi (Votoms) s'occupent de The fable.

https://www.crunchyroll.com/fr/news/lat ... tion-anime

[Zêta Amrith]

Afin que ça ne reste pas cantonné au sub-forum Actualités.

On reconnaîtra malgré tout à Isan d'avoir un petit peu "relancé" la publication de Tezuka en France.
L'éditeur favori du Ritz annonce l'acquisition de deux nouveautés pour... 2025.

- Mémoire Du Château De Verre (1970)
Il s'agit d'un récit complet de 210 pages auquel seront rajoutées deux histoires courtes en bonus.

- Astro Boy : Histoires D'Hier Et D'Aujourd'Hui (1967)
Prévue en deux tomes, ce n'est pas la série classique publiée dans Shônen - partiellement imprimée par Glénat puis Kana. Comme à son habitude, Isan communique assez mal sur la nature du contenu qu'il vend. Ce devrait être la VF de Astro Boy Chronicles, une collection d'histoires moins infantiles parues dans Sankei News. Pourquoi ne pas avoir retenu ce nom bien plus porteur ?


A plus court délai, c'est l'éditeur FLBLB qui renoue avec les inédits de Tezuka.
Le premier volume de Zero Man (1959) paraîtra en boutiques fin octobre. Le deuxième (et dernier) au premier trimestre 2024. Une incursion dans le manga jeunesse, pour une maison jusqu'ici surtout attirée par les titres satiriques ou expérimentaux de l'Homme au Béret.

[guwange]

13 septembre, ça arrive rapidement.

[guwange]

Vu Phoenix eden 17 et ça fait le job.
C'est agréable à suivre tant le propos de l'anime sur la cupidité destructrice s'avère intéressant à suivre.
Je n'ai pas de point de comparaison, n'ayant jamais lu la version manga de Tezuka, je ne saurais déceler ce qui relève de la fidélité à l'oeuvre original et ce qui au contraire relève d'un travail d'adaptation.
Par contre, cette année j'ai vu le film et les oav hi no tori de madhouse des années 80 et cette adaptation de l'âge d'or des années 80 m'a largement + marqué à tel point que je le citerais dans mes top film et oav.
Alors que phoenix eden 17 est + dans l'ordre du consommable pour ma part.
Peut-être qu'un design + proche du trait de Tezuka aurait peut-être eu un effet hypnotisant chez moi...

[Zêta Amrith]

C'était pas franchement à la hauteur de l'enjeu. Le premier épisode fonctionne très bien (ôtant au passage le contenu un peu... licencieux du manga) mais la suite part fissa dans toutes les directions sans nous laisser de répit. C'était déjà le cas de la version papier, pas forcément la plus aboutie du cycle Phénix, mais elle possédait une grande énergie, un ton entre Buck Rogers et récit biblique qui ne transparaît que marginalement dans cette adaptation. Comme pour la série TV de 2004, le parti pris de rester fidèle au Maître mais avec un graphisme inférieur et pas assez de temps pour que les évènements revêtent une pesanteur pénalise le résultat, alors qu'une adaptation plus libre, mieux ciselée, aurait pu porter ses fruits. On ne croyait déjà pas des masses au dévouement de Com pour sa reine dans le manga, mais ce qui passait dans la frénésie cartoonesque ordinaire de Tezuka lorgne ici du côté de la superficialité - surtout qu'on l'a affublé d'une voix insupportable. C'est là-dessus qu'il fallait étoffer l'écriture plutôt que de retranscrire bêtement des interactions vieilles d'un demi-siècle. Le film de Studio 4°C (inutilement découpé en morceaux pour Disney +) loupe donc l'occasion de remettre à jour, de polir un matériau brut qui n'attendait qu'à passer la vitesse supérieure. Ce n'est en l'état qu'une énième version inférieure d'un manga de Tezuka. Le fait que cette histoire mentionne des éléments issus d'autres chapitres (les Moopies, Makimura) sans pouvoir les recontextualiser, ne l'aide sûrement pas à se singulariser.

Alors évidemment on ne peut rien faire de totalement nul à l'intérieur de Phénix, la touche du Maître se devine aux quatre coins, mais quand on songe à ce que les années 90 ont su puiser et magnifier dans le corpus, on se demande où sont passés ces artisans pour qui mission accomplie ne voulait pas seulement dire copie remise en temps et en heure, mais aussi comprendre pour transfigurer.

(Je râle. Mais je suis content que le Tezuka-verse perdure. Je préfère cet anime mi-figue mi-raisin que l'oubli.)

[verino]

Donc adaptation juste moyenne si j'en crois vos retours... Dommage

[verino]

Ultime video promo de Pluto avant débarquement sur Netflix à la fin du mois

[Zêta Amrith]

PLUTO

Vu la moitié pour le moment, mais pas besoin de plus pour écrire mon avis sur ce mastodonte de huit heures.
Tout simplement car cette version animée de PLUTO n'est qu'une retranscription extrêmement fidèle, scolaire, recourant littéralement à du case par case, du manga de Naoki Urasawa. Comme Monster en son temps, il s'agit moins d'une adaptation que d'une transposition exhaustive du matériel ; on trouvera donc une frange du public pour saluer ce loyalisme quasi religieux, et une autre pour reprocher à la production Netflix de ne rien apporter de plus que l'original publié il y a déjà vingt ans. En fait, le mimétisme est si poussé que chacun des huit épisodes adapte un tome tout rond, et bien que mes souvenirs soient parcellaires, j'ai eu l'impression que pas une seule scène ne manquait à l'appel. Même s'il entraîne quelques redondances, comme des informations répétées sans raison là où un découpage chapitré les justifiait davantage, c'est un choix qui confère à PLUTO une accessibilité internationale. J'ai opté pour la VF, d'une part pour varier les synonymes et car j'aime bien le casting - Jean-Pierre Michaël (Brad Pitt, Timothy Olyphant), Guy Chapelier (Scott Bakula)... - et le résultat est convenable. A noter qu'Atom y est appelé Astro.

Techniquement, j'aurais imaginé une photographie beaucoup plus sombre, mais ça reste du travail sérieux et appliqué. Les moyens sont là, c'est une production M2 de qualité supérieure à la moyenne actuelle, sans temps mort ni ruses d'animation. Les CG, qui étaient omniprésents dans les bandes-annonce, sont moins criards une fois répartis dans d'énormes segments. Quant à l'enrobage, il est classieux exactement comme on le souhaitait : pas de j-pop débile mais un morceau jazzy en guise de générique de fin, pas d'opening adolescent à la Sunrise mais une brève intro à l'américaine inspirée des films Marvel et qui dégage une puissance digne d'un vieil Otomo. La musique fait ce qu'on attend d'elle, sans trop s'abandonner aux petites mièvreries dont l'animation japonaise contemporaine est coutumière. De la belle ouvrage, d'où le génie et la vision sont absents, mais qui témoigne d'un respect presque solennel du réalisateur.

En fin de compte, PLUTO est juste la définition la plus cristalline qui soit du manga animé. C'est le manga, mais animé. Or je crois qu'on a déjà dit tout le bien qu'on pensait de ce titre, au passage né la même année que l'extraordinaire Astro Boy 2003. PLUTO c'est le souci du détail d'Urasawa qui rencontre la puissance thématique sans pareille de Tezuka, l'improbable rencontre entre deux auteurs issus de deux mondes différents et que rapproche l'envie de faire quelque chose du média "manga" qui aille au delà du passe-temps fétichiste. C'est l'émotion de lever le voile sur des aspects méconnus de Astro Boy, qui représenta pour des générations entières la substance vitale de l'animation japonaise. C'est le bilan d'un monument de la pop culture, qui illustre les prolongements invisibles que produisit l'oeuvre sur la SF japonaise, c'est tout ce qu'un Gundam Unicorn ne sut pas être pour Gundam. Comment passer à côté d'une telle référence.

[guwange]

Vu que le premier épisode pour le moment et j'abonde dans ton sens.
Oui, c'est fidèle, voire calqué "scolairement" sur le manga mais c'est du très bel ouvrage avec ce qu'il faut de moyens alloués, c'est à dire beaucoup de moyens pour le media. On est clairement dans un niveau digne des OAV de qualité supérieur si je veux situer le niveau. La musique échappe comme tu dis aux tropes de la J-animation pour ainsi nous proposer de la ziq plus classique et accoustique, ce qui est une preuve d'un bon goût et d'un profond respect du matériel original.
Je dis tout cela en n'ayant vu qu'un épisode, mais que veux-tu, cela m'a fait rappeler à quel point le développement de North 2 tape dans le mille et est toujours aussi prenant...

[Zêta Amrith]

Les chapitres consacrés à North 2 sont peut-être les plus tezukiens du récit, quand bien même dans l'original il n'était qu'un robot de combat sommairement défini. La force de PLUTO, c'est de prendre l'univers fifties d'Astro Boy et de lui appliquer la maturité dramatique que les mangas de Tezuka atteindront dans les années 70 et 80.

Par contre on pourrait se passer des 6 milliards de personnalités qui se changent en 9 milliards et même en 99 milliards en fonction des épisodes. Le traducteur ne sait pas compter jusqu'à dix en japonais ?

[guwange]

Fini aujourd'hui de regarder Pluto.
Rien à rajouter par rapport à ce que j'avais dit sur le premier épisode, c'est de la bonne orfèvrerie jusqu'au bout d'un point de vue technique. Niveau scénario, la réputation du manga le précède, rien à ajouter.
Je tiens à souligner un détail d'importance pour les mecha fans.
Les armures de combat de certains protagonistes sont en 2d. ( Brando, Hercule, Pluto )
On est tellement pris par le scénario qu'il est possible de ne pas relever ce détail, mais ça fait plaisir à voir...

[Deluxe]

Pluto - Épisodes 1 & 2 : ouais, c'est ma came ce genre de truc. De l'anime qui se prend méga au sérieux sans tomber dans l'edgy. On reconnaît bien le style d'écriture de Urasawa, il ne va pas hésiter à envoyer balader ses personnages principaux pendant des plombes pour aller regarder ce qui se passe dans un autre coin de son univers, avant finalement de raccrocher le truc avec talent.

Niveau réalisation c'est moins pire que ce que la - très mauvaise - bande-annonce laissait penser. Il y a un effort considérable pour retranscrire et mettre en valeur les designs du manga original. En revanche le compositing est pas au niveau, les décors sont parfois tellement moches que ça te sort de la série (la séquence de l'orage à la fin du premier épisode...)

Ce que je trouve le plus amusant c'est qu'on a une série policière avec des mecs en costard qui mènent l'enquête, ce qui est très compatible avec le public américain de Netflix, mais sur le fond c'est complètement une réécriture d'un arc du manga de Tezuka des années 50 que pratiquement personne, tout du moins au sein de ce public, n'a lu.

[guwange]

Dans le cadre de la promotion pour Pluto, une vidéo entre Urasawa et Mai Yoneyama qui a l'air intéressante.
J'ai juste regardé 2 minutes à peu près et ça te cite Otomo et Moebius, de quoi attiser ma curiosité.
Du coup, je me mets la vidéo de côté pour revenir la regarder plus tard.