Série finie, et vous l'aurez compris, je serai beaucoup, mais alors beaucoup moins élogieux qu'au début.
Comme je l'avais expliqué, une des forces de la Princess Nine tient dans son sens de la surprise, puisqu'elle mélange le sport à une composante comédie romantique, laquelle autorise des développements moins convenus. Seulement, cela ne signifie pas que toutes les surprises soient les bienvenues, ou toutes les évolutions logiques. En effet, la première moitié de la série est bâtie sur une montée en puissance, chaque épisode s'acharne à nous montrer le potentiel et la volonté des personnages, jusqu'à ce qui devait apparaitre comme une explosion et un basculement vers la compétition ; et, effectivement, nous enchainons directement avec un match capital sous la forme d'un double épisode, une longueur conséquente pour une série destinée à n'en compter que 26. Sauf qu'après ça, le scénariste introduit de nouveaux enjeux dramatiques qui viennent détruire toute la dynamique mise en place jusque-là, et la série ne s'en relèvera jamais, allant jusqu'à rendre l'héroïne insupportable du fait de ses égarements.
Le problème tient peut-être du dosage entre sport, comédie dramatique, et romance. Au début, le mélange prend : les personnages ont leurs problèmes à régler afin de pouvoir se consacrer au sport, et le sport apparait souvent, justement, comme la réponse à leurs tourments. Lorsque le double épisode survient, c'est un signe clair que les enjeux dramatiques ont été surmontés, et que la compétition va commencer. Sauf que l'instant d'après, il n'est plus du tout question de sport, mais seulement du drame et de la romance. C'est mal amené. La cassure était sans doute voulue, mais il n'en reste pas moins question d'appâter le spectateur sur 13 épisodes pour trahir toutes ses attentes l'instant d'après ; c'est d'autant plus dommage que, comme je n'ai eu de cesse de le répéter, le début est exceptionnel, avec des personnages attachants, des rivalités, de la tension, et une utilisation grandiose de la musique.
Au final, Princess Nine, aussi bonne soit-elle dans sa première moitié, me laisse seulement l'image d'une série décevante qui n'a pas réussi à exploiter son plein potentiel.
La seconde moitié réserve quand même un moment brillant : lorsque la manager joue ça au violon.