THIS IS YAOI ! THIS IS GOOD ! (edit)
(Hé oui, même la Gainax se sent obligée de nous avertir à la Misery du danger que représente les fujoshi)
Original creator: Gakuto Mikumo
Director: Yutaka Uemura (quasi inconnu)
Enfonçons les portes ouvertes, Bibliotheca Mystica de Dantalian est plus proche de Shikabane Hime que de Panty&Stocking with Garterbelt. Normal, c'est une adaptation diront certains, point. Je dirais simplement que l'ambition du support n'est pas la même outre le fait, qu'effectivement, bosser sur de l'original est plus gratifiant.
Pour ma part, le résultat est bien meilleur que Shikabane Hime. La structure de l'histoire m'a rappelé Kino no Tabi. C'est plutôt simple en apparence cette manière de rapatrier un ou deux Genshô par épisode (ce qui donnerait de bêtes résolutions de cas façon création d'un club lycéen pour aider nos prochains, vous voyez ce que je veux dire...) sauf que les thèmes propres à chaque Genshô sont bien cadrés et développés (avec des références extratextuelles que j'ai la flemme d'analyser et ce, depuis Star Driver), la résolution peut prêter à réflexion (on a le savoir livresque à la place du voyage) et/ou se résoudre d'une manière plutôt inattendue et bienvenue. (J'ai bien aimé le coup du darwinisme dans l'épisode 4, ce qui surprend dans une série à tendance fantasy qui a commencé par nous présenter un dragon.) Ca n'atteint tout de même jamais la profondeur de Kino no Tabi mais cela a son côté méditatif.
On a une loli, certes, dans la droite ligne de Gosick (ou de Kamisama no Memochou), ce qui en agacera plus d'un, j'en suis certain. Heureusement, je trouve son côté Haddockien ("singe rhésus", "tone-deaf") plus pétillant que simplement irritant. Il faut dire qu'on a Disward pour contrebalancer par sa maturité toute stoïcienne les débordements de l'élément instable. Et ça, ça fait plaisir de ne pas se taper en sus de la loli, l'habituelle tête de gland qui donne lieu aux habituelles scènes de ménage, bouderie et autres conneries du même acabit. Le mec ne rentre JAMAIS dans son jeu et tout se joue dans la sérénité et le dialogue. D'ailleurs, j'apprécie assez la franchise inconsidérée de Darian que son entourage a bon goût de renvoyer à son âge.
Techniquement, l'ambiance crépusculaire, le traitement brumeux de certaines textures, collent à merveille au ton sombre de cette série qui ne recule pas devant les meurtres.
L'ost est de bonne facture.
Le début de l'op représente bien ces deux facteurs, le visuel et le sonore.
Par contre, j'ai certains regrets concernant les deux derniers épisodes. (Les quatre et cinq.) J'ai peur qu'on abandonne la noirceur pour la parodie ou un mix des deux. Le quatrième donne dans la référence yaoi et le cinquième avec ses prétendants de sentai et le jeu théâtral de la prostituée m'ont agacé. Heureusement, le cinquième est un régal visuellement, on retrouve la Gainax en pleine forme. Malheureusement, je ne regarde pas une série seulement son potentiel sakuga surtout quand ça me paraît déplacé.
Il va être temps de rentrer dans la gourde surtout qu'au début, je pensais que chaque confrontation entre What's Her Name et Disward enfant se rapportait à un flash-back mais c'est faux puisqu'à chaque fois qu'on les voit ensemble, il vient chercher les Genshô de l'épisode en cours.
