Comme j'ai écrit un petit billet sur cette série, je me suis dit qu'il fallait tant qu'a faire le posté ici aussi (vive l'option copier/coller ^^)
Titre : Starship Operators
Nombre d'épisodes : 13 (x 25 minutes)
Studio : J.C. Staff
Année : 2005
Réalisateur : Takashi Watanabe
Editeur France : Dybex
Starship Operators fait partie de ces séries qui rentrent par la petite porte (très petite porte). Adaptation d'une nouvelle de Ryo Mizuno (Lodoss), la série n'a pas fait le buzz et est resté très discrète malgré un staff de qualité avec Takashi Watanabe à la réalisation (Slayers, Shakugan No Shana ou Boogiepop Phantom) et Kenji Kawai à la musique (Ghost in the Shell, Fate Stay Night, Eden of the East...).
Ce fut donc une bonne nouvelle de savoir que Dybex avait acquit les droits de cette série. Pourtant, avec plus de 5 ans d'âge et presque 3 ans que la série dort dans les cartons de l'éditeur, on se demande vraiment qui pensera encore à cette série lors de sa sortie dans notre territoire...
On nous répète sans cesse que le marché de la japanime va très mal, mais sortir une série après 3 ans d'attente dans l'anonymat le plus total ne s'avère pas très vendeur pour autant. Surtout que cette série est loin d'être dénuée de qualités. Premièrement, la série demeure sérieuse tout le long sans gags ni pitreries. Le fan service est lui aussi au placard malgré la présence (trompeuse) d'un large panel de jolies jeunes filles.
Pour le scénario, l'ajout du coté télé réalité dans de la SF est originale même si cela demeure bancale sur bien des aspects : le producteur envoi une journaliste au casse-pipe sans sourcillé, elle-même semble ne pas se rendre compte qu'elle a signé pour un poste quasi-suicidaire, les délais de transmissions TV interplanétaires se font en instantanés... Par ailleurs, ne vous attendez pas trop à une quelconque satyre sur le sujet, la série reste neutre de ce coté la.
Mais le véritable moteur de la série demeure les combats spatiaux. Premièrement, exit les grandes armadas spatiales, les vaisseaux coutent chers et les planètes colonisés n'en construisissent par conséquent qu'une poignée (ainsi, l'envahisseur n'en possède qu'une petite douzaine). Point non plus de salle de concert dans la salle des commandes, ici, le capitaine et ses lieutenants dirigent le vaisseau dans un endroit oppressant, sombre et exigu (cela fait un peu pensé à un sous-marin). Sachez aussi que la majeure partie des combats se voudront avant tout tactiques et l'animé nous les montrera en grande partie via les passerelles de commandements (nous avons quelques vues extérieurs durant les grandes manoeuvres mais cela reste minime). Pas très tape à l'oeil vous me direz mais on gagne beaucoup en intensité, surtout que chaque vaisseaux fait appels à des tactiques diffèrentes. Et si les combats sont la part belle de la série, un aspect politique des plus intéressants viendra se greffer à la série et prendra une importance de plus en plus croissante dans l'histoire.
Les regrets que j'aurais à formuler sur cette série est d'une part, l'allure beaucoup trop rapide de la narration dans les premiers épisodes et d'autres parts, les personnages trop en retraits sur les 5 premiers épisodes. En effet, outre l'épisode 1 qui narre l'équivalent de 3 épisodes en un seul, il est difficile de s'attacher aux personnages avant d'avoir atteint le premier double épisode de la série (épisode 5). Et même alors, seul de rare personnages réussiront vraiment à tirer leurs épingles du jeu tel l'héroine Shinon Kozuki. Nous avons donc un manque de travail sur la psychologie des personnages et des protagonistes qui manquent de charismes.
Au final, on commencera Starship Operators avec un capital sympathie assez bas. Pourtant, si on persévère sur quelques épisodes, la série parvient à trouver ses marques pour devenir une excellente série de SF que l'on suit avec plaisir jusqu'à son dénouement (assez réussi pour l'occasion). Et le comble, c'est que Dybex propose l'intégral des 13 épisodes pour à peine 20 euros alors pourquoi se priver en période de vaches maigres?