


Auteur : Kim Dong-Hwa
Nombre de tomes : 3 (série finie)
Synopsis : “(…) Un masque de rides recouvre le visage de ma mère Pareil à une toile d’araignée Mails il suffit de soulever le masque Pour retrouver sur ses joues le rose de ses seize ans. On devine les histoires entre rires et larmes qui ont jalonné sa vie, Pareilles aux sillons qui creusent les champs. Ce sont les souvenirs de nos mères Du temps où elles avaient seize ans… Voici le récit de leurs histoires aux couleurs de la terre…” Cet extrait d’un court poème que Kim Dong-hwa a placé en ouverture des dix chapitres qui composent Histoire couleur terre délimite bien le territoire de ce récit subtil, sensible et particulièrement attachant : les émois amoureux de deux femmes – une mère et sa fille – au fil d’une existence toute simple marqué par les flux et les reflux du sentiment amoureux. La mère est veuve et exploite un petit restaurant dans un village rural de la Corée profonde. Les deux femmes vivent seules, et doivent souvent affronter les ragots que le qu’en-dira-t-on fait circuler sur le compte de la mère, que son veuvage est censé rendre “disponible”. Et de fait, celle-ci se comporte en femme libre. C’est cette liberté sensuelle et complice qu’elle saura partager avec sa fille, en toute simplicité, instituant entre elles une connivence profonde et généreuse.
Avis : Véritable morceau de douce poésie que cette histoire sur la vie une fille et sa mère. Au gré des saisons, des fleurs... on suit avec discrétion leur vie dans une campagne de Corée début 20 ème siècle au gré de leur rencontres, les premiers émois de la fille, l'amour retrouvé pour la mère, la vie au sein du village...
Loin d'être gnangnan on n'est enchanté par ce pur morceau de poésie et de dialogue juste mais joliment dit, rien qu'avec le premier tome. Une perle vraiment.