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Anime en France : Sorties DVD, licences, télévision, cinéma
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Gemini a écrit:C'est plus compliqué que ça.
Pour l'animation, c'est Goldorak/Grendizer qui a vraiment provoqué l'engouement du jeune public. Mais le lien avec le manga ne s'est pas fait immédiatement, tout simplement car les publications étaient confidentielles, et orientées plutôt vers un lectorat adulte et amateur de BD "différentes" ; pour les enfants, il n'y a vraiment eu que le manga de Candy Candy, dans un format magazine (ainsi que des adaptations en BD créées par des Européens).
Le premier manga à avoir fonctionné en France, c'est Akira en 1990. Il faut ensuite attendre 1993 pour que le même éditeur, Glénat, publie Dragon Ball, déjà très populaire grâce au dessin-animé diffusé effectivement dans le Club Dorothée. Cela va naturellement amené la publication d'autres séries dont les adaptations ont été diffusées en France, en particulier dans le Club Dorothée : Ranma 1/2, Les Chevaliers du Zodiaque, Ken le Survivant, etc...
Le truc, c'est que le Club Do a duré 10 ans, et était en réalité le prolongement d'une autre émission qui diffusait déjà de l'animation japonaise (Récré A2). Et de 1985 à 1992, Silvio Berlusconi s'est implanté en France avec une chaine de télévision - La Cinq - qui recyclait notamment les animes qu'il diffusait déjà en Italie. Cela a donc donné tout le temps nécessaire au jeune public pour se familiariser avec les codes des séries japonaises, leur esthétique, etc... et leur donner envie de prolonger l'expérience via le format papier.
Les fans de BD, je ne sais pas. Sans doute, pour certains.stefano a écrit:c'est vrai qui les fans de la BD classique ont protester contre le manga et l'anime ???
Gemini a écrit:Mais ce fût plus un problème politique. A la fin des années 80, l'animation japonaise - traitée alors de "manga", en raison d'un problème de terminologie - faisait la fortune de chaines de télévision privées, par opposition au service public. Quelques médias et une ministre de la famille (aujourd'hui ministre de l'écologie) en mal de publicité se sont emparé du phénomène, dénonçant la violence des programmes nippons et leur sexualisation, notamment à travers un livre intitulé "Le ras-le-bol des bébés zappeurs" (rempli d'erreurs et d'approximations). A leur décharge, les producteurs du Club Dorothée savaient rarement ce qu'ils achetaient, partant du principe que si c'était du dessin-animé, c'était forcément pour les enfants ; d'où des situations absurdes, comme un Hokuto no Ken hyper-censuré (y compris par les comédiens de doublage français) ou un Onisama e... déprogrammé après 7 épisodes.
Je répondais à stefano Car quant à savoir si Tsutomu Miyazaki a eu le moindre impact en France, j'en sais foutrement rienIalda a écrit:Tu réponds à côté et tu t'en fout clairement, mais écoute, si poster une vidéo et une image suffit à ton bonheur, je suis heureux pour toi
Gemini a écrit:Les fans de BD, je ne sais pas. Sans doute, pour certains.stefano a écrit:c'est vrai qui les fans de la BD classique ont protester contre le manga et l'anime ???
Mais ce fût plus un problème politique. A la fin des années 80, l'animation japonaise - traitée alors de "manga", en raison d'un problème de terminologie - faisait la fortune de chaines de télévision privées, par opposition au service public. Quelques médias et une ministre de la famille (aujourd'hui ministre de l'écologie) en mal de publicité se sont emparé du phénomène, dénonçant la violence des programmes nippons et leur sexualisation, notamment à travers un livre intitulé "Le ras-le-bol des bébés zappeurs" (rempli d'erreurs et d'approximations). A leur décharge, les producteurs du Club Dorothée savaient rarement ce qu'ils achetaient, partant du principe que si c'était du dessin-animé, c'était forcément pour les enfants ; d'où des situations absurdes, comme un Hokuto no Ken hyper-censuré (y compris par les comédiens de doublage français) ou un Onisama e... déprogrammé après 7 épisodes.
Cela a mené à un système de quotas censé favoriser les productions françaises (beaucoup plus onéreuses) au détriment des animes. Mais surtout, cela a imposé aux "manga" une très mauvaise image.
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